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4,18

sur 3928 notes
J'ai pu lire à propos de ce livre que c'était un plagiat.
Que Yasmina Khadra, faisait preuve de pro-colonialisme dans ce roman.
Et même que son écriture était médiocre!
𝗦 𝗜 𝗗 𝗘́ 𝗥 𝗔 𝗧 𝗜 𝗢 𝗡.
Car ce roman est passionnant.
Et comme j'étais à 100% dans le plaisir de la lecture, je n'ai pas analysé les intentions de l'auteur. Y en-a-t-il seulement eu...
Je lui suis reconnaissante de m'avoir permis de re-découvrir une page d'histoire folle, sombre et douloureuse de l'Algérie (et donc de la France cela va sans dire).
L'atmosphère d'un pays, d'une ville comme Oran ou Rio Salado. L'incompréhension intime et violente entre deux communautés soeurs-ennemies.
Une histoire d'amour désespéré au souffle puissant.
Et un style magnifique, maîtrisé, précis, poétique ou méticuleusement réaliste.
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Objectivement : très bon livre. À mon sens l'écriture parfois "trop" poétique ne m'a pas du tout convaincue... Certains passages pourtant clé du livre sonnaient faux et me paraissaient peu vraisemblables. J'avais l'impression qu'on perdait en crédibilité à trop vouloir polir les tirades, les dialogues. Alors peut-être que oui, ça crée un contraste intéressant avec la violence des évènements qui elle, est crue, mais je reste dubitative. Idem, les personnages étaient vraiment intéressants dans la première partie du livre et puis après j'ai eu l'impression qu'ils étaient devenus creux, presque caricaturés.
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L'histoire d'un destin, d'un pays raconté par Younès, devenu Jonas par la force d'un destin peu commun.
Mais comment se construire, se retrouver dans un chemin si complexe où le poids du passé familial ressurgit ; alors, c'est un jeu, triste jeu, d'ombres et de lumières.

- L'espace d'une fulgurance, je la confondis avec mon destin (p.185) -

... je me diluais dans son regard ...

* Triste est la nuit qui brise tous les espoirs ... Mais, la vie continue,
l'espoir renaît .

Ai été très sensible à la puissance d'évocation des amitiés, à l'amour et au déchirement d'un peuple pour son pays l'Algérie.
Yasmina Khadra décrit tout cela avec tant d'empathie et d'humanité sans jugement aucun.

L'homme, ses failles, ses contradictions et ses errances.

Le coeur de ce récit irradie de lumière, une lumière généreuse porteuse d'espoir.

Je l'ai dit plus haut, ai été très sensible à cette belle écriture.

En refermant ce livre, j'ai pleuré comme jamais,
pleuré sur ce qui aurait pu être et ne sera jamais,
pleuré sur le temps qui passe trop vite.

* Jusqu'au jour d'aujourd'hui, à mon âge finissant, il m'arrive encore de l'entrevoir au loin, le dos voûté sous son éternel paletot vert, clopinant lentement vers son propre effacement *.

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Yasmina Khadra (un pseudonyme, son vrai nom est Mohammed Moulessehoul) est indubitablement un des grands auteurs francophones de ces derniers décennies. Au cas où vous en douteriez, je vous invite à découvrir peu à peu, par petites doses, l'oeuvre considérable (une bonne trentaine de romans) de cet écrivain algérien qui écrit en français.

Pour ma part, j'ai commencé il y a quelques années par un roman atypique dans son inspiration, Dieu n'habite pas la Havane, qui se déroule à Cuba (Khadra écrit habituellement des récits qui se déroulent sur le pourtour de la méditerranée).

Plus tard, je suis passé par le grand huit émotionnel de Les hirondelles de Kaboul, peut-être le roman le plus fort, le plus intense et le plus terrifiant jamais écrit sur le règne des talibans en Afghanistan.

Aujourd'hui, c'est sur les traces historiques de son pays natal que l'on part. Ce que le jour doit à la nuit est un roman formidablement écrit (comme toujours) qui évoque, sur plus de 400 pages serrées et sur plusieurs décennies, le destin des pieds noirs.

Le roman débute dans les années 30 par plusieurs chapitres absolument terrifiants où l'on découvre la misère absolue d'une famille au père dysfonctionnel, à la campagne puis dans les quartiers pauvres de la ville d'Oran, sous la plume narrative du tout jeune Younès. Une lecture qui se fait la gorge serrée et les larmes aux yeux.

Après, c'est le passage à l'adolescence, puis à l'âge adulte, du héros, durant la seconde guerre mondiale puis à travers la guerre d'indépendance.

Le roman est plein jusqu'à la gueule de portraits inoubliables, jeunes, vieux, "collaborateurs" du pouvoir colonial où activistes de la révolte vers l'indépendance.

[Lire la suite de la critique sur mon site le Tourne Page]
Lien : https://www.letournepage.com..
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Les histoires d'amour en suspens sont celles qui touchent le plus au coeur. Leur intensité ne se mesure qu'à l'aube d'une autre vie car sans pour autant oublier la profondeur de la nuit, nous ne sommes éveillés que par les plus lumineux souvenirs. Nulle guerre, nul drame, nulle déclaration ne peuvent alors tarir les sentiments exacerbés, intemporels d'un homme et d'une femme, de l'Algérie et de la France.

Au coeur de l'Algérie coloniale, le récit de vie de Younès, nous submerge parce qu'il vrai, poétique empreint de philosophie. Yasmina Khadra tout en ne cachant ni la misère, ni la crise identitaire d'un peuple, ni la révolte qui gronde, nous berce de nostalgie auprès d'une jeunesse qui veut rompre avec le sentiment de fatalité de ses aînés. Ces amis, ivres de vivre dans un pays en profonde mutation, seront bientôt confrontés à des tensions qu'ils ne saisissent pas toujours, eux qui sont issus de plusieurs communautés et n'ont connu que l'Algérie. L'insouciance peut-elle survivre à tout même à la nuit?

Un roman sur fond d'histoire d'une grande sagesse, véritable hymne à l'Algérie, aux femmes et à l'amitié. Un merveilleux moment de lecture finalement plein d'espoir.
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Très heureux de pouvoir faire parti de ces lecteurs qui passionnés de la littérature aimerai toujours sonder ce qui est de profond et ce qui est caché sur l'oeuvre, d'où décortiquer la pensée de l'auteur tout en étant dans un esprit évolutif ainsi que critique pour avoir des éclaircissements purs et nets dans le monde de l'art littéraire. Même si les failles ne manquent jamais du fait de se procurer de l'oeuvre par rapport à la region.
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Une belle histoire d'humanités, de fatalité et d'espoirs, sur fond de guerre et de conflits sociaux. Les personnages sont à la fois décevants et touchants, ils s'aiment et se déchirent, et leur destiné ne dépend finalement pas d'eux, mais de mécanismes sociaux bien plus grands qu'eux.
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Un livre bouleversant de vérité, mettant aux prises l'amour et l'honneur dans des dilemmes puissants et qui nous arrache des larmes qu'on ne voudrait pas verser tout comme la terre ne devrait pas pleurer. Un livre à lire pour comprendre le contexte de la guerre d'Algérie sans manichéisme, avec pudeur et sincérité. L'histoire d'amour est superbe, intense et n'est pas sans évoquer, métaphoriquement, celle de la France et de l'Algérie. le tout est porté par une écriture exquise, fine élégante et qui rappelle la plume de Flaubert.
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Mon premier roman de Yasmina Khadra . Je dois admettre que je suis tombé sous le charme de sa plume ..

Un soir d'été 1930, en Algérie le jeune Younes voit son père pleurer pour la première fois alors que ses champs et récoltes prennent feu.
Pour sauver, nourir sa famille et surtout donner une education scolaire à son fils, le papa de Younes le confie à son frère et sa belle soeur qui tiennent une pharmacie près d'Oran .
Le jeune Younes se fait alors baptiser Jonas . A travers les violences qui secouent le pays , Jonas noue de fortes amitiés et tombera sous le charme de la jeune Emilie.
Au fil du temps, , et après avoir vécu de multiples trahisons amicales pendant la guerre
et la révolution de son pays , Jonas parviendra t'il à oublier un amour d'enfance?



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Je pense à ce jour le meilleur que j'ai pu lire de l'auteur . Il me restera dans le coeur .
J'ai adoré suivre le jeune Younes puis Jonas avec ses faiblesses et démons du passé qui ressurgissent . J'ai même été peinée pour lui dans sa vie adulte face aux comportements des autres … et la fin m'a touché en plein coeur . La vie passe le temps ne rattrape pas forcément le passé . Je referme ce roman en ayant l'impression de revenir de Rio Salado et d'y avoir laissé des personnes réelles …
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