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Thais Cesto (Traducteur)
EAN : 9782382122174
343 pages
Akata (07/10/2021)
4.46/5   60 notes
Résumé :
Darius Kellner parle mieux le klingon que le farsi. Et comme si sa vie sociale proche du néant n’était pas assez compliquée à gérer, il jongle tant bien que mal entre sa propre dépression et les critiques incessantes de son père. Mais quand ses parents lui annoncent un voyage en Iran, son quotidien bascule... Là-bas, il apprend à connaître son grand-père souffrant, sa grand-mère aimante et le reste de sa famille maternelle. Mais surtout, il rencontre Sohrab, le garç... >Voir plus
Que lire après Darius le Grand ne va pas bienVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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Incontournable Janvier 2022

Ce roman pour adolescents fait parti de la collection "Young novel" de la maison Akata, et constitue à lui seul un grand pas en avant. Déjà, je dois dire qu'il y a trop peu de personnages d'origines Moyen-Orientales, Darius étant le premier que je croise pour le genre masculin. Aussi, comme je le mentionne souvent dans mes autres critiques, on aborde trop rarement la psychologie et la santé mentale de nos garçons et jeunes hommes en littérature jeunesse. C'est un drame, quand on pense au coffre à outils majeur que constitue le livre pour nos jeunes, et la formidable occasion de mieux comprendre le monde qui les entoure. Voici donc "Darius le Grand ne va pas bien", un roman sur des thèmes qui sonnent lourds, mais qui se révèle lumineux, humain et universel.

Darius Kellner a 16 ans et s'il travaille dans un magasin de thé où les connaissances en matière de thés sont questionnables, c'est pour un jour espérer un travail dans une vraie industrie du thé. Et en matière de thé, les Persans, qui constituent la moitié de ses origines familiales, s'y connaissent. Plus états-unien qu'iranien, Darius vit également avec une dépression chronique, un trait hérité de son père, qu'il qualifie d"Übermensch" ( un surhomme, concept du philosophe Friedrich Nietzsche), ce qui est en soit une sacrée ironie ( Son père est un blond aux yeux bleus). Darius semble avoir une relation complexe avec son père, dont il semble être une perpétuelle déception. Pour parfaire le tableau entourant notre protagoniste, sachez également qu'il a un prénom et une façon d'être qui en fait une cible de moqueries et de surnoms phalliques. Mais notre amateur de Star Trek et du Seigneur des anneaux va bientôt se retrouver à Yazd, en Iran. Lui et sa petite soeur Laleh ( 8 ans) vont rencontrer pour la première fois le côté perse de la famille, sous un sinistre prétexte: En effet, leur grand-père est atteint d'un cancer du cerveau. C'est néanmoins un pays magnifique, à l'architecture sublime, aux plats savoureux et à la riche culture que va découvrir l'adolescent. C'est également l'occasion de célébrer certaines fêtes importantes et de renouer avec la famille élargie. Darius, entre deux tasses de thé et les visites sur les sites de ruines préservées, va également rencontre Sorhab, un iranien de son âge, avec qui il va développer une réelle et sincère amitié.

J'ai été impressionné par la façon d'harmoniser le récit avec les éléments culturels de ce pays trop peu connu. Après avoir lu le roman "Aria" ( que je vous recommande) du département adulte, je me faisais la réflexion que j'adorerais en avoir un de ce genre pour nos ados. Alors vous n'imaginez pas le plaisir que j'ai eu de découvrir ce roman et de constater, en plus, qu'il est excellent! Les personnages partiellement ou complètement originaires du Moyen-Orient restent encore gravement sous-représentés, alors même que des gens issus de cette partie du monde sont de plus en plus présents au Québec, en France et aux États-Unis. On retrouvera dans ce roman une belle palette de farsi, la langue persanne, quoiqu'un glossaire n'aurait pas été superflus.


Il existe plusieurs axes importants dans ce roman. L'un des principaux est bien sur la famille, que ce soit la découverte d'un versant "étranger" ( dans le sens extérieur) avec la famille de Shirin, mère de Darius, ou le versant parent-enfant, surtout entre Darius et Stephen, son père. J'ai vraiment trouvé crédible les divers liens entre les personnages, où leur rapports sont relativement terre-à-terre, sans drames grandiloquents ou surenchère émotionnelle dont sont si friands les auteurs des States, habituellement. Darius et son père semblent se ressembler à un point où paradoxalement, ils semblent trop différents. Darius cultive un puissant sentiment d'infériorité face à son père, qui lui apparait comme le mâle alpha idéal éternellement insatisfait de son fils. Pourtant, à bien des égards, malgré ses paroles clairement maladroites et inappropriées, on sent que Stephen veut ce qu'il a de mieux pour son garçon. Ah les joies de la communication défaillante! C'est pourtant bien l'enjeu: le manque de dialogue sur les émotions et les impressions, un trait qui semble encore aujourd'hui plus souvent problématique chez les hommes, même si la tendance semble être à la baisse. Pas besoin de faire dans le mélodrame, c'est bien l'une des principales causes de conflits relationnels. Merci à l'auteur de s'en être tenu à cela. Également, un beau travail sur les parents, très nuancés et bien rendus, qui font parti intégrante du récit et sont très touchants.


Dans les relations, j'ai trouvé sincèrement merveilleux de voir un jeune homme cultiver une affection non-feinte pour sa petite soeur. C'est un peu le running gag en jeunesse que les relations frère-soeur où chamailleries et conflit de personnalité composent l'essence de cette relation, mais pas ici. Darius aime sa petite soeur et Laleh voit clairement son grand frère comme une figure rassurante et aimante. Sa confiance en lui transparait essentiellement dans ses gestes. C'est vraiment beau à voir. On a tendance, dans les romans, peut-être comme dans la vraie vie, à accepter les relations conflictuelles comme la norme quand aux frères et soeurs, alors qu'on encourage pas assez l'affection réciproque et la manifestations physique de cette affection. Alors en voir ici dans ce roman, c'est un pas en avant. Même chose pour tous ces gestes tendres que se partagent les personnages, les accolades, les doigts dans les cheveux, les baisers sur les joues, les têtes-contre-têtes. Pourquoi devraient-on trouver "non-viril" ce genre de gestes, pourtant si essentiels et sains?


Darius, oui, certes, il faut en parler de ce héro atypique! Atypique dans le bon sens, en passant. Darius n'a pas une forte confiance en soi, mais comme l'a remarqué le personnage de Sorhab, il a une certaine estime de soi, en ce sens où il ne cherche pas à changer qui il est. Néanmoins, il gère bien mal le manque d'acceptation autours de lui à son endroit, que ce soit son père, son grand-père, Sorhab et les canailles un brin débiles qui s'en prennent à lui à l'école. Il est terriblement auto-critique et culpabilise facilement. Il a pourtant de belles forces. En outre, je pense qu'entre les lignes, on peut deviner que Darius est réellement homosexuel, sa relation avec Sorhad naviguant d'ailleurs quelque part entre "fraterniromance" et amitié. Ce n'est pas le sujet du roman, cependant et c'est évoqué très subtilement, mais on comprend que les insultes à caractère sexuels , au début, sont probablement très humiliantes pour un gay qui n'est pas sorti de son placard. Darius nous parle abondement de ce qu'il ressent, de ce qu'il perçoit et cogite. Il nous parle aussi de son rapport à son corps, pas très positif lui non plus. C'est une grande force du roman et précisément les éléments qui manquent aux romans avec des héros masculins, selon moi.


Un élément du développement des personnages est également digne de mention: traiter la vulnérabilité ( au masculin). le concept de "masculinité toxique" est de plus en plus abordé sur la scène sociale, et en ce sens, on décrie de plus en plus la figure sans failles et dominatrice du "parfait Mâle Alpha/übermensch" ( Caucasien/Blanc systématiquement). Voir un papa parler de sa dépression et offrir une illustration de vulnérabilité est donc en soit très pertinent et grandement apprécié. Être capable de reconnaitre ses limites et accepter d'être faillible, c'est en soit une très grande force. Être capable de dire "je t'aime" et reconnaitre ses peurs, en sont d'autres. J'ai par conséquent beaucoup aimé le traitement du personnage de Stephen Kellner et ses nombreuses nuances.


Un élément marquant du monologue intérieur de Darius est l'aspect "méritoire" de sa dépression. Parmi les nombreuses infos erronées entourant la condition dépressive, on a l'idée de "cause". On pense à tort que la dépression est liée à quelque chose de contextuelle ou situationnelle, mais il s'avère que cette maladie à la fois mentale et physiologique peut très bien ne pas avoir d'autre cause qu'un dérèglement des neurotransmetteurs, ces messagers du cerveau. Darius lui-même nous explique qu'il n'y a pas de "drames" dans sa vie expliquant l'apparition de sa condition, mais que son père a le même enjeu dans sa vie, expliquant peut-être ici une certaine prédisposition génétique. Cet aspect du roman est très intéressant et va sans doute aider à mieux comprendre les enjeux de cette maladie encore si stigmatisante pour ceux et celles qui ont le malheur de la développer.


Il y a seulement deux petites choses mineures qui m'ont agacé: La première est la redondance de "serviteurs sans âmes de l'orthodoxie", non seulement parce que c"est redondant ( Synonymes, s'il-vous-plait!) , mais aussi parce que je ne la comprend pas bien. Il aurait été plaisant d'avoir un complément d'infos de la part de Darius pour nous mettre au parfum sur cette expression de son cru. Je figure que ça peut ressembler à " ces gens froids parfaitement conformistes", mais ça reste vague. La seconde est la fait que "mamou" ( la grand-mère) appelle Darius "Maman". On nous explique au début que cet emprunt potentiel à la langue français désigne communément une "mère" ou une "grand-mère", alors comment expliquer ce suffixe quand la grand-mère parle de Darius? Pour un francophone, ça porte à confusion!


Enfin, je dirais que ce roman traite de plusieurs sujets entourant le fait d'être adolescent, de se sentir différent, confus, jugés et de prendre conscience de sa personnalité propre. Il y a pleins de considérations, que ce soit quand aux rôles sociaux, à son rapport familial, aux émotions parfois envahissantes, au développement de ses rapports amicaux plus profonds que durant l'enfance, au désir d'être accepté tel que l'on est et bien sur, d'avoir un sentiment d'appartenance concrêt. J'ai souvent trouvé que les auteurs pour ados plaçaient beaucoup d'embuches autours de leurs personnages ados sans creuser plus leur intérieur, pourtant bien plus pertinent, alors ça me fait toujours plaisir quand un roman pour ados fait le contraire.


Contrairement à ce que la 4e de couverture et l'étiquette "Dépression", combinés aux thème d'intimidation, de cancer et de relation parentale complexe peuvent laisser présager, le roman n'est ni lourd ni tragique. C'est même lumineux et équilibré par bon nombre d'éléments positifs. La présence des paysages, des festivités, des séances de foot, des nombreuses ( et tordantes!) références sur les univers de Star Trek et du Seigneur des Anenaux/Le Hobbit rendent le tout accessible, souvent drôle et rempli de beauté.


S'il se passe beaucoup de choses, en soit, il n'y a pas de suspense à proprement parler. Ce n'est pas addictif en raison de l'action, mais plutôt pour le développement des relations entre les personnages. C'est étonnant comment ça se lit tout seul malgré un rythme de croisière aussi tranquille. Mais en même temps, c'est reposant.


C'est définitivement le genre de roman qui change le regard sur le monde et qui va contribuer à faire découvrir une culture qui mérite plus d'égards, même si les Iraniens ne l'ont pas facile ces temps-ci. Des romans de ce genre, il y en a peu, toute proportions gardées, dans la foison de romans destinés aux ados. Je comprend l'intérêt qu'il suscite et les prix dont il est dépositaire. C'est un roman émouvant, pertinent et porteur d'espoir.

Une suite existe: "Darius The Great deserve better" ( Darius le Grand mérite mieux), qui semble cependant ENCORE mettre un triangle amoureux de l'avant. Inévitable. Made in USA.


Bref, c'est définitivement à faire connaître!


Pou un lectorat du second cycle secondaire, 15 ans+.
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Darius c'est le prénom d'un jeune adolescent d'un couple mixte , de père américain et de mère iranienne .
Darius ce n'est pas un prénom facile à porter pour cet adolescent si touchant qui souffre de dépression , de harcèlement par ses camarades .
Lorsque le père de sa mère tombe gravement malade , la famille décide de se rendre en Iran , L'Iran que Darius ne connaît absolument pas bien entendu .
Et les voilà qui arrivent dans la magnifique ville de Yazd .
Là bas , la dépression est un sujet tabou ou plutôt on fait comme si elle n'existait pas , Darius va se sentir démuni à l'arrivée en Iran et chose interpellante subira également du harcèlement.
Heureusement , il va se faire un ami …
Belle histoire d'amitié , le petit plus de cette histoire est l'évocation des merveilleuses villes d'Iran et de sa culture .
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A Portland, Oregon, dans le quartier de Fairview Court, Darius Kellner va au lycée de Chapell Hill ; il est harcelé par notamment deux caïds du lycée, Trent Bolger et Chip Cusumano, en raison de ses origines iraniennes, de son poids et de son manque de virilité. Darius est issu d'une double culture : son père, Stephen Kellner, est américain mais certainement d'origine germanique, il est architecte ; sa mère vient d'Iran et elle partage avec ses deux enfants, son fils Darius et sa fille Laleh, la culture perse. Son oncle, Dayi Jamsheed annonce à la famille que le grand-pere de Darius est atteint d'une tumeur au cerveau, la famille décide de partir en Iran, à Yazd à côté de Téhéran. Darius rencontre sa grand-mère, Mamou, Fariba Bahrami et son grand-père, Babou, Ardeshir Bahrami. Il y rencontre aussi un garçon de son âge, Sohrab Rezaei.

C'est tout d'abord un magnifique roman sur l'appartenance à des cultures différentes, le héros américain decouvre l'Iran dont la culture perse baigne son quotidien et nourrit son imaginaire ; à l'occasion de ce voyage en Iran, il rencontre enfin ses grands-parents qu'il connaissait seulement en visioconférence. C'est aussi un roman bouleversant sur la dépression dont souffrent le héros et son père ; l'auteur décrit avec beaucoup de minutie les symptômes, les difficultés, les ruminations toxiques, les traitements médicamenteux et les contraintes de la thérapie. C'est néanmoins un roman magnifiquement lumineux grâce à la rencontre du héros américain avec un jeune Iranien, l'amitié profonde des deux garçons les metamorphosent l'un et l'autre et vient illustrer le passage de l'adolescence, le héros change de regard sur ses parents, il s'interroge sur son identité et affirme ses choix. C'est au delà une découverte sensible de l'Iran, de sa culture, de ses religions et de sa gastronomie ! Une ravissante plongée dans un monde méconnu notamment à cause de l'image du pays véhiculée par le régime des ayatollahs.

Coup de coeur.
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Dans ce roman contemporain, nous découvrons Darius, un jeune garçon un peu perdu, moitié américain, moitié iranien. Son quotidien n'est pas forcément facile : il ne se sent ni vraiment américain, ni vraiment iranien, il souffre de dépression, il n'a pas vraiment d'amis et ses relations avec son père sont assez compliquées. Alors que son grand-père iranien est très malade, il va être amené à visiter l'Iran pour la première fois. Sa vie risque de s'en retrouver chamboulée !

Soyons honnêtes, je ne lis quasiment jamais de contemporain, c'est pas tellement mon truc, mais celui-ci a super bien fonctionné sur moi.
Ce livre est un super bon compromis entre un roman très drôle (notamment grâce aux références "geeks" de Darius qui est particulièrement fan de Star Trek et du Seigneur des anneaux) et un roman très émouvant. D'une certaine façon, il m'a fait penser au Monde de Charlie de Stephen Chbosky dans sa manière de nous faire passer d'une émotion à l'autre avec facilité.

J'ai trouvé que le sujet de la dépression était bien traité (bien que je sois loin d'être spécialiste, moi mon domaine c'est plutôt l'anxiété 😅). Il y a quelques similitudes avec Aristote et Dante, principalement dans le traitement de la dépression et de la difficulté à concilier deux cultures, mais la présence importante de l'humour rend la lecture de ce livre bien plus agréable.

Ce que j'ai aussi beaucoup aimé, c'est découvrir la culture iranienne que je ne connaissais absolument pas. Ce livre aborde pas mal de points de culture, de religion et même de langue. J'ai notamment découvert que le Farsi et le Français avaient pas mal de mots communs !

L'autre point fort, c'est la description des relations, notamment une très belle amitié et des relations familiales pas toujours évidentes (entre la pudeur et les non-dits) mais pleines d'amour et de bienveillance. Impossible de ne pas s'attacher aux personnages de ce roman !

Si vous pouvez lire en anglais, je vous conseille vraiment ce contemporain, qui est d 'ailleurs très accessible en terme d'anglais je pense. Pour info, l'auteur est d'origine iranienne (élevé aux Etats Unis) et souffre de dépression depuis son plus jeune âge, donc pas de souci d'appropriation dans ce livre si c'est quelque chose qui vous inquiète.
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J'ai eu un peu de mal à me glisser dans l'histoire de Darius. Je trouvais le début un peu long à se mettre en place, mais les différentes références à la culture iranienne ont maintenu ma curiosité active et j'ai donc continué ma lecture : je n'ai pas regretté.

Pour être honnête, dans cette histoire il ne se passe rien, je veux dire par là qu'il n'y a pas d'action concrète, pas de problématique à résoudre ou autre. Il s'agit juste de l'histoire de Darius.
Darius ne se sent ni vrai américain, ni vrai iranien. Il ne se sent pas légitime, dans sa famille ou la société en général. Il n'est pas assez mince et vit-il pour son père, pas assez bon vendeur pour son patron, pas assez américain pour ses camarades de classe, pas assez, il n'est pas assez.
Et Darius est dépressif.

Darius est touchant de par sa simplicité. On a l'impression qu'il observe le monde sans être convaincu qu'il mérite d'être là. Il redoute le regard des autres sans pour autant vouloir changer pour eux. Il est très très touchant, préparez vos mouchoirs pour la fin du livre d'ailleurs.

Le livre est centré sur les relations qu'a Darius, principalement avec sa famille mais aussi avec son nouvel ami, Sohrab, que j'adore ! L'histoire se concentre également sur la depression de Darius et sur son ressenti par rapport aux choses.

J'avais envie de lire ce roman depuis longtemps et j'étais heureux de le voir traduit en vf. Je l'ai d'ailleurs lu en français et heureusement, car avec les références persanes, de pop culture et autres, je n'aurai sûrement pas tout compris avec mon niveau B2 en anglais, alors un grand merci à la maison d'édition de l'avoir traduit !

En bref, c'est un roman touchant et rafraîchissant. Assez surprenant aussi car pour une fois qu'un young adult n'est pas une romance... D'ailleurs j'ai également aimé la manière dont on nous apprend l'homosexualité de Darius ; ce n'est pas dit clairement, ce sont des indices par-ci par-là qui nous donnent la réponse, il faut donc bien observer Darius pour apprendre à le connaître. Un gros plus aussi pour les références au Seigneur des Anneaux.

J'espère sincèrement que la suite sera traduite en vf.
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critiques presse (1)
Ricochet
15 novembre 2022
La plume sensible et bourrée d'humour d'Adib Khorram apporte une légèreté bienvenue face à la gravité des thématiques abordées : le harcèlement, l'isolement, la dépression et le cancer. L'auteur parvient tout au long de son récit à garder un bel équilibre entre aspects psychologiques et découvertes culturelles iraniennes
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
"Ce n'était pas le genre de choses que je pouvais dire à qui que ce soit. Pas à voix haute, du moins. Je veux dire, les garçons n'étaient pas censés aimer leurs petites sœurs. On pouvait veiller sur elles. On pouvait intimider la personne qu'elles décidaient de ramener à la maison - même si j'espérais que ce scénario ne se produirait pas avant plusieurs années pour Laleh. Mais on ne pouvait pas leur dire qu'on les aimait. On ne pouvait pas avouer que l'on jouait à la dînette ou à la poupée avec elles, parce que ce n'était pas viril. Pourtant, je jouais à la poupée avec Laleh. Je jouais également à la dînette avec elle (même si j'insistais pour qu'on y serve du vrai thé, pas du thé imaginaire encore moins du thé du Tea Haven). Et je n'en avais pas honte. Je n'en parlais simplement à personne. Ce qui était normal. Pas vrai ?» pg 24
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Ma mère disait toujours que ce genre de blague ne la dérangeait pas, parce que les Persans ne pouvaient pas être terroristes. Parce qu'ils ne se réveillaient pas assez tôt le matin pour aller faire exploser quoique ce soit. Je savait qu'elle le disait seulement parce que cela la dérangeait vraiment, au fond. Mais c'est plus simple d'en rire à la place.
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Ma mère disait toujours qu'elle m'avait nommé d'après Darius le Grand. Je crois surtout qu'elle et mon père courraient droit vers la déception en me donnant le nom d'une telle figure historique. J'étais tout un tas de personnes - Darianus, Darius prépuce, Darius phallus - mais je n'avais définitivement rien de grand.
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Je détestais cette question : qu'est-ce qui te déprime ? Tout simple parce que la réponse était : rien.
Je n'avais aucune raison d'être en dépression. Il ne m'était jamais rien arrivé de foncièrement mauvais dans la vie.
Je ne me sentais pas légitime.
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Je pris une portion de thé dans la boîte orange vif que je versai dans le panier infuseur, ajoutai deux cuillères de sucre candi, puis plaçai le panier sous le robinet. Smaug le Farouche cracha son breuvage fumant dans le pichet. Je sursautai au contact des gouttes brulantes sur mes mains.
Smaug, Première et Principale Calamité, triomphait une fois de plus.
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Video de Adib Khorram (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Adib Khorram
« Darius le Grand ne va pas bien » d'Adib Khorram est en librairie depuis un mois déjà ! Pour l'occasion, nous avons souhaité mettre en avant quelques thématiques fortes liées à l'ouvrage : l'Iran et le thé avec l'intervention de Méhrnaz Lemoine du Sohan Café et la dépression, avec le discours de Monsieur Fabrice Cathala, Président de l'association France Dépression Ile-de-France.
Et restez jusqu'au bout, nous vous avons réservé une petite surprise !
Extrait du roman : https://bit.ly/3kjKlLT Présentation du roman : https://bit.ly/300kcuj
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