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3,71

sur 570 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Si vous attaquez ce livre avec l'intention de lire un fantastique à grand suspense qui se passe au fin fond du Maine, passez votre chemin.

« Coeurs perdus en Atlantide » de Stephen King est un recueil de cinq nouvelles entremêlées de liens et de destins croisés d'enfants.
Stephen King évoque des thèmes qui lui sont chers : l'enfance, l'adolescence et la perte de l'innocence.
Il compare l'Amérique de sa jeunesse, celle des sixties, à « l'Atlantide ayant sombré sous les flots ». Il dépeint avec réalisme les sixties, son époque, sa génération qui n'a pas réussi à vivre en accord avec ses idéaux et ses promesses.

« Crapules de bas étages en manteau jaune » sous-titrée « 1960: Ils tenaient un bâton éffilé aux deux bouts » est la plus longue d'entre elles et se déroule en 1960. Elle parle de Bobby, 11 ans, de ses amis, Sully-John et Carol dont il est secrètement amoureux. Elle raconte la rencontre de Bobby, solitaire et mal-aimé par sa mère avec Ted Brautigan. Des choses étranges vont alors se produire, des choses qui vont changer la vie de Bobby et en influencer beaucoup d'autres par la même occasion.
Carol est battue par 3 enfants d'une autre école et c'est Bobby qui l'a sauve et la venge. J'ai beaucoup apprécié la description de la passion commune de Bobby et de Ted pour la littérature. Cette nouvelle est celle que je préfère. Effet papillon garanti, la Tour Sombre n'est jamais loin…

"Chasse-coeurs en Atlantide" sous-titrée « 1966: On ne pouvait tout simplement pas arrêter de rigoler… » se situe en 1966. Cette nouvelle est emplie de nostalgie. Elle se déroule sur un campus américain entre musique et contestation. Des étudiants délaissent leurs cours pour jouer avec excitation aux cartes risquant d'être virés de l'université ce qui à l'époque équivaut à partir au Viêt-Nam, puisque la conscription était suspendue le temps des études. On y retrouve Carol qui étudie également dans cette université et qui débute une vie d'activiste contre cette guerre. J'ai eu un mal fou à terminer cette lecture. Je me demandais vraiment où Stephen King voulait en venir.
Ces deux nouvelles sont de loin les plus importantes du livre. Ce sont celles qui se passent à l'époque de sa jeunesse et les trois restantes ne seront que des conséquences.

« Willie l'aveugle » sous-titrée « 1983 : Dieu v'bénisse, tout un chacun. » parle de Willie, aveugle, qui fait la manche dans le beau quartier d'une grande ville Américaine. Officiellement, il est Billy Shearman, agent immobilier bourgeois en costard-cravate de marque et qui n'a aucun problème de vue. Officieusement, il est Willy Garfield, un ancien du Viêt-Nam, aveugle qui mendie dans la rue. Il est un des 3 gamins qui ont tabassé Carol. Il a sauvé la vie à Sully-John au Viêt-Nam mais il reste hanté par ce qu'il a fait à Carol : il écrit chaque jour dans un cahier des centaines de fois qu'il est désolé.

“Pourquoi nous étions au Viêt-Nam »sous-titrée « 1999 : Lorsque quelqu'un meurt, on pense au passé. ». Sully-John, ancien combattant se rend à l'enterrement d'un ancien soldat. Avec un autre vétéran, ils évoquent leurs souvenirs de guerre et se rappellent l'atrocité des combats : ils ne sont plus les mêmes depuis leur retour et se rendent compte qu'ils ont tous laissés quelque chose de leur physique ou de leur mental au Viêt-Nam.

"Ainsi tombent les ombres célestes de la nuit" sous-titrée “1999 : Amène-toi mon salaud, rentre à la maison. ». Bobby est adulte. Il retourne dans le village de son enfance et retrouve Carol qu'il croyait décédée. La nouvelle réunit en effet Bobby et Carol pour l'enterrement de Sully-John. On y retrouve une référence à Ted Brautigan, qui est parvenu à joindre Bobby

Ces trois dernières nouvelles se partagent les dernières cent cinquante pages et donnent l'impression d'être juste des épilogues racontant ce que sont devenus les protagonistes des deux histoires précédentes. Ainsi, King cherche à illustrer le vide total des vies menées par ces personnages, dont le coeur est resté bloqué dans les années 60. C'est un point de vue…
La fin du livre a un goût d'amertume : Tout ce que les années soixante ont représenté est définitivement enterré. Stephen King fait une croix sur cette époque appelée « l'Atlantide ».
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Quel voyage Marty ! Les années 1960 ! le respect, l'innocence de l'enfance, les jeux simples, la liberté, l'université, les manifestations, les guerres, les morts. Stephen King, dans « Coeurs perdus en Atlantide », nous transporte dans une époque qu'il a à la fois aimée et détestée. Il en est nostalgique et ça se sent. On a ici un roman très personnel composé de 2 romans courts et de 3 nouvelles. Ici, pas de clown, pas de sang, presque pas d'épouvante. C'est un King brut d'émotions qui nous offre un livre comme rarement il nous en a offert.

C'est l'histoire un ka-tet (vous comprendrez un groupe de personne partageant un même destin) avec à sa tête Carol « bébé » Gerber. Ce livre se divise en 5 histoires intimement liées par les personnages :

La première est ma favorite et de loin. C'est une déclaration d'amour à l'innocence de l'enfance que l'on sait chère pour King. Un vieux monsieur, Ted, emménage chez la mère du jeune Bobby. Ce Ted est un homme d'une richesse incroyable. Il permet à King de déclarer également sa flamme à Golding et à son majestueux « Sa majesté des mouches » (voir à la littérature et à la culture américaine en général). Ted et Bobby vont s'attacher jusqu'à une sortie brutale de l'enfance. (5/5)

La seconde se déroule en 1966, 6 ans plus tard, dans une université. On suit Pete et sa bande de potes du second étage du dortoir. King peint les première années de faculté, les tentations que nous avons tous connus en tant qu'étudiant. Se laisser tenter par le jeu, par la folie, par le « chasse coeur ». Et à côté de ça, on découvre les débuts de la révolte étudiante contre la guerre du Vietnam. le signe ND dont je connaissais très peu de chose. Un roman avec beaucoup de longueur mais aussi très touchant. (4/5)

Puis arrive les nouvelles. Avec tout d'abord l'histoire de Willie, vétéran du Vietnam complétement fou. le livre tourne ici au drame, peignant les ravages d'une guerre pas encore terminée tant que ces vétérans survivront comme ils le peuvent dans cette société. Puis c'est le tour de Sully, se rendant à l'enterrement d'un de ses compagnons de guerre, tout aussi malade. Des nouvelles qui procurent beaucoup d'émotions mais j'ai eu beaucoup de mal tout de même à être transporté. Surement parce que je n'ai pas cette culture de la guerre du Vietnam et des 60's. (2/5)

Enfin la dernière nouvelle, c'est celle qui termine la boucle, c'est le 6 ou le 0 qui se ferment. Je ne vais trop rien dire, je vous laisse découvrir mais c'est fort en émotions quand on a aimé, comme moi j'ai pu l'aimé, la première nouvelle et les aventures de Bobby et Carol.

Bref, la critique s'allonge mais il y a tant à dire. Ce livre est si riche ! Je pense qu'il doit vraiment toucher cette génération d'américains des années 60, peut-être moins les étrangers des années 90 comme moi. Mais on ressent tout de même la nostalgie de l'auteur. Non pas du « Ah c'était mieux avant » mais juste une déclaration d'amour pour une époque où il y avait du bon et du mauvais. Riche en informations, riche en émotions, ce livre est une vrai DeLorean.

Enfin, et je ne peux passer à côté, ce livre est une annexe de la Tour Sombre. Ted est un personnage que l'on retrouve dans le tome 7 de la saga. Puis vous trouverez aussi un avatar de Randall Flagg. Bonne recherche !

Ce livre (du moins le premier roman/dernière nouvelle) a été adapté au cinéma. Une version sans trop d'intérêt car trop bref pour s'attacher aux personnages et dépourvu de la terreur que nous procure les personnages tirés de la tour sombre, totalement absents du film.
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L'histoire est à la fois romancée et parfois dégradante de la société des années 60 : la relation d'un homme d'un certain âge et d'un petit garçon dans les 60's.Un secret les tient attachés. Une nouvelle vision de la vie. L'amitié, l'amour, la vie, la mort. Tout est dans ce merveilleux bouquin.

On retrouve ici un King bien différent que celui de ses autres romans : celui-ci est profondément humain et une grosse bouffée de nostalgie m'a surpris à la lecture.

Il raconte cinq histoires qui sont liées entre elles par les liens de l'enfance. Car l'enfance est un des moteurs de la majorité de ses livres, un des piliers qui rendent ses histoires si prenantes. Les personnages sont tellement bien décrits, les situations exprimées avec tant de détails qu'on s'y plonge totalement.

La première partie retrouve les thèmes de prédilection de King que sont la magie et l'enfance (ou alors la magie de l'enfance). Cette histoire constitue pour moi un hameçon, destiné à nous rappeler que la tour sombre n'est pas loin, mais aussi l'histoire touchante d'un petit garçon qui cherche sa place dans le vaste monde et qui a la chance de rencontrer un homme qui l'aide à y parvenir.
La seconde partie, pour moi, n'apporte pas grand-chose à l'histoire, elle est si radicalement différente du début que je n'ai pas pu m'empêcher de me demander ce qu'elle faisait là.

Ce livre m'a bouleversée et m'a réellement fait frissonner non de frayeur mais d'émotions.
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Une très belle histoire de Stephen King ; avec " Coeurs perdus en Atlantide" il nous livre un roman loin de l'horreur mais plus proche du fantastique et du mystère. Une histoire contant le grand bonheur de l'enfance, un monde magique comme l'était l'Atlantide.
L'histoire à été adaptée sur grand écran par Scott Hicks qui réalise un bon film classé comme un Drame. Il donne un emploi sur mesure à Anthony Hopkins, comme toujours grandiose, dans le rôle principal de Ted Brautiga le vieil homme mystérieux.

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La nouvelle qui donne son titre au recueil raconte la jeunesse d'éudiants complètement accro à un jeu nommé "coeur perdu", alors qu'en cas d'échec, la mobilisation pour le Viet Nam les attend. le récit, (personnel ?) n'est pas dans la veine habituelle de King et est très émouvant.
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5 bougies très personnelles de Stephen King qui nous éclairent partiellement et fugacement sur son enfance et sur les racines de de son inspiration. Des sixties aux nineties on apprend que "la (sa) seule excuse de la littérature" est "l'exploration des questions de l'innocence.. et du bien et du mal", "ça" correspond exactement à toute son oeuvre.
Et une apothéose à la Prévert dans la dernière nouvelle quand tombe du ciel un inventaire d'objets familiers ("des magnétophones, des tapis, une tondeuse à gazon dont la lame prise dans un magma d'herbes hachées..., un aquarium dans lequel nageait encore un poisson...) tel des bombes sur la brousse au Vietnam, comme des souvenirs assassins.
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Il est annoncé ''Roman'' sur la couverture. le terme me semble un peu usurpé. Composé de cinq romans courts et nouvelles, le livre présente des histoires qui, malgré des liens évidents, n'ont pas grand-chose en commun, même pas leur genre. Dont une écrite avant les autres et reprise de façon remaniée dans ce livre.

Des années 1960 à 2000, on suit donc différents personnages dont le point commun est d'avoir connu Carol Gerber et/ou vécu à Harwich. L'autre fil rouge de l'ouvrage est la guerre du Vietnam et les prises de position de chacun, et plus généralement les choix dans notre vie et leurs conséquences.

Tout cela est un peu décousu, les différentes nouvelles ne racontent pas vraiment une histoire en continu et, comme souvent dans ce type de recueils, sont de nature et qualité variable.

Personnellement, si j'ai beaucoup aimé la première histoire, plus fantastique, et apprécié la lecture des deux suivantes, les deux dernières m'ont moins enthousiasmé, manquant d'action à mon goût.

A signaler enfin : la première histoire a un lien fort avec la Tour sombre du même auteur, et vaut le coup d'être lue entre les tomes 6 et 7 de cette saga, ce que l'on m'avait (intelligemment) conseillé !
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Je ne suis pas un fan absolu de Stephen King même si j'adore toutes les adaptations cinéma (Christine, carrié, entre autres...) et j'avais aussi beaucoup aimé le film avec Antony Hopkins dans le rôle de Ted, mais le livre est vraiment passionnant et comme le disent les critiques sur le fond et la forme, je crois que c'est la première fois qu'un pavé de 668 pages me semble si léger, j'ai du lire la fin du premier chapitre en une soirée...Et je conseille fortement ce livre aux premiers lecteurs de Stephen King, car on est loin du maitre de l'horreur, mais plutôt un livre nostalgique sur les années 60/70 et l'Amérique d'une certaine jeunesse...
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Ca faisait un long moment que je n'avais pas lu de Stephen King, et voyant ce livre trôner dans le bac des invendus, je me suis laissé tenter en le prenant et en le lisant rapidement, en deux jours, pour me débarrasser de livre. C'est plus qu'un objectif, là, c'est une mission survie, mais je ne désespère pas d'y arriver. Aussi ce livre m'a permis de me replonger dans Stephen King, auteur que j'ai dévoré voila quelques années et que j'avais laissé tomber depuis quelque temps, sans aucune raison. Et ça fait du bien d'en relire un bon, de temps en temps.

Un livre plutôt bon, même s'il est loin d'égaler les grands hits du maître, mes livres favoris de l'auteur. C'est simplement un très bon livre, que j'ai eu grand plaisir à dévorer en deux jours, tranquillement installé. Et j'ai voyagé loin dans le temps et l'espace, et ça, c'est la grande marque de Stephen King.

Je pense qu'une bonne partie de la notoriété de Stephen King vient de sa capacité à créer un univers complet dans lequel on se sent entraîné lors de la lecture, et sa virtuosité qui nous tient tout au long du récit en haleine. Même si celui-ci n'est pas forcément un récit de suspense. Ici c'est un simple récit d'amour, de jeunesse et d'enfance.
Ce livre reprend encore une fois des thèmes chers à Stephen King, l'enfance et son innocence, le basculement vers l'adolescence, l'adolescence qui bascule vers l'adulte, le dur contact de la réalité avec l'insouciance des jeunes gens, l'amour à travers le temps, et surtout, une période de l'histoire américaine, les sixties. Ces fameuses sixties d'avant Woodstock, celles du début de la guerre au Vietnam. C'est toutes les sixties qui ressortent là, toutes celles fantasmées et rêvées, mais avec leurs bons et leurs mauvais côtés. Tout fut loin d'être rose dans ces années-là.

Mais peu importe ce qu'on en pense, l'important ici, c'est ce que Stephen King en pense. Et Stephen King aime ces sixties, il les aime profondément, et ça c'est magnifique. Son amour pour cette période transpire à travers les pages, et c'est touchant. On est transporté dans cette période, dans ces Amériques qui commencent à tourner dans le mauvais sens, où les enfants sont mis face à une guerre absurde et face à la violence. C'est puissamment transmis, cette folie qui traverse les États-Unis, mais c'est beau.
Heureusement, il reste l'amour, l'amour qui traverse les époques et les protagonistes, l'amour de cette fille, appelée Carole, qui reste là dans chaque époque, intemporelle, celle pour qui tous eurent le béguin mais qui ne peut rester en place. C'est fort comme image, et j'ai adoré.

Ce livre est très agréable à lire, c'est du bon Stephen King, avec tous les éléments de ce que j'aime chez lui : son talent d'écriture, sa puissance narrative, sa façon de retranscrire une atmosphère, ses histoires qui ne sont jamais exceptionnelles de retournements mais toujours prenantes et intéressantes, son amour des sixties, et puis tout le reste. C'est le genre de roman que j'affectionne pour son statut : ce n'est pas le meilleur livre que j'ai lu, ce n'est pas un livre inoubliable, mais il est bon, et j'ai pris plaisir à le lire. Un plaisir simple et pourtant bon. J'ai aimé ça, et j'en redemande.
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King fait partie de ces rares auteurs dont je lis les romans sans lire la quatrième de couverture, je ne savais donc pas à quoi m'attendre et le pari est réussi : des portraits de personnages réussis et prenants et une nostalgie purement "Kingesque" parfaitement retransmis. J'ai beaucoup aimé.
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