Holly

Une maison hantée sur la (belle) couverture, une 4e de couv qui nous vante un « thriller terrifiant », pas de doute, me disais-je, Stephen King va m'embarquer dans son univers de mystère et de terreur. J'avais lu dans le temps Shining et Carrie et m'attendait à tourner frissonnant jusqu'au bout de la nuit des pages brillamment angoissantes. C'était oublier que Shining et Carrie ont été écrits il y a un demi-siècle…on ne peut pas être et avoir été, même quand on s'appelle King.

Cette histoire fut donc pour moi une belle déception. Rien ne fait peur là-dedans et de suspense il n'y a point car les ogres meurtriers et quasi séniles sont dévoilés d'entrée.
Je suis tout de même allé au bout des 500 pages pour la photographie de l'Amérique au temps du Covid que propose King en toile de fond. Cette description de la petite musique constante qu'on a tous eu en tête pendant 2 ans (mettre un masque ou non, serrer la main ou tendre le coude, sortir ou pas quand on tousse, l'inquiétude pour les proches hospitalisés, le tour politique qu'ont pris ces questions, etc…) m'a semblé assez bien retranscrite et conforme à la réalité. Ca ne fait pas de Holly un grand roman mais au moins ça donne de l'intérêt à cette lecture.

N'ayant pas lu la trilogie de Mr Mercedes, mon avis ne se base que sur l'histoire présente sans trace de nostalgie.
Du coup, je ne connaissais pas les héros de la trilogie, donc je n'ai pas eu d'attaches particulières et je pense que j'ai loupé une partie du récit dû à ce fait. Je conseille fortement de lire les aventures précédentes pour mieux cerner les personnages de Holly.

Je sais que Stephen King aime beaucoup mettre un peu de fantastique dans ses histoires, policières ou non, et pourtant je n'ai rien trouvé de fantastique au récit si ce n'est que les "souvenirs" de Barbara concernant les autres romans (que je n'ai donc pas lus). Je considère le roman comme une histoire policière horrifique. J'en dis un peu plus dans le passage suivant, mis en spoiler :

L'horreur est présente dans le roman lorsqu'on comprend que les Harris, couple de retraités, dévorent leur victime pour leur soit-disant propriétés nutritionnelles extraordinaires. Car, oui, ils pensent qu'ils vieillissent moins vite en ingérant de la viande humaine. Théorie rapidement démontée par l'inspectrice Holly - bien qu'on puisse penser que cela fonctionne véritablement au vu du rétablissement des deux vieux - qui explique le tout en parlant de l'effet placebo. J'ai trouvé cette réponse logique bien que facile, et il est vrai que le roman laisse planer le doute sur une quelconque recette miracle pour ne plus vieillir, d'où l'aspect légèrement fantastique.

L'histoire se déroule en pleine période de COVID. En soi, pourquoi pas. Et Holly est décrite comme hypocondriaque. du coup, l'auteur fait passer ses idées pro-vaccins par le biais de son personnage, pour décrire les dangers du COVID et la bêtise de ceux/celles qui refusent de se faire vacciner ou, pire, qui ne croient pas à cette épidémie. Pourquoi pas, encore une fois, mais qu'est-ce que c'est lourd ! A chaque chapitre, le lecteur aura le droit à une leçon de morale. Alors oui, la fiction peut faire circuler des idées, et peut-être que c'est parce que je lis ça en 2024, que la majorité de la population française s'est faite vacciner et que je ne me sens plus en danger direct par rapport à ce virus, mais j'ai trouvé que c'était d'un pathétique à certains passages. Ce n'est plus un trait de personnalité du personnage, ce sont juste les paroles de l'auteur qui veut faire passer ses idées sur le COVID. La prévention, c'est bien, mais dans une enquête policière je trouve ça mal choisi. Ca m'a décroché du roman à de nombreuses reprises, et je me suis demandée si le véritable danger dans cette histoire était les meurtres ou bien le COVID.

En bref, je n'ai pas spécialement accroché à l'histoire. J'aime les idées de Stephen King, il a une imagination débordante qui ne cesse pas de m'étonner. Mais je n'ai pas accroché pour celle-ci !
J'attendrais son prochain roman, en espérant l'aimer autant que ses anciens.

Des avis que j'ai lus sur ce livre, je m'attendais à lire quelque chose de gore, d'angoissant... du coup j'avais un peu hâte de lire ce dernier roman de Stephen King.

Au début, j'aime beaucoup le style d'écriture : c'est visuel, on entre facilement dans le récit.
Puis très vite, l'attrait pour l'histoire s'essouffle.. on est dans une intrigue policière mais en même temps on connaît déjà les coupables. Donc on essaie juste de suivre l'enquête un peu brouillon de Holly, une enquêtrice privée.

King a placé son histoire au coeur du Covid. Ok même si ça rappelle des trucs chiants. Mais tout au long de l'histoire, il prend clairement partie politique, le covid prend presque plus de place que l'histoire. Trop c'est trop..

Ensuite les personnages : Holly passe son temps à divaguer sur son passé, sur sa mère ect.. franchement inutile ! Et creux..
Les autres personnages comme Barbara, pourquoi autant d'intérêt à cette histoire parallèle ? Ça n'apporte rien du tout !

Donc pour moi, il y a beaucoup trop de choses inutiles, qui gâchent l'histoire de base. Ensuite il n'y a aucune ambiance angoissante, rien de gore, pas vraiment de suspense.. donc au bout d'un moment on n'a plus envie de retourner sur cette histoire. J'ai clairement du me forcer pour le finir.
Autant j'ai aimé les 150 premières pages, autant après c'est long, long, long...

Enfin terminé, je suis un peu déçue,ce livre ne m a pas captivité comme d habitude avec King.J aime chez lui découvrir ses idées loufoques et réellement impossibles.Ce livre n est ni plus ni moins un médiocre thriller, c est pour ça que j ai mis autant de temps à le lire,gros manque d enthousiasme.Enfin,ce n est que mon avis😞

Dès le départ on connaît les assassins mais reste à Holly à trouver le qui-pourquoi-comment.

Ce que je n'ai pas aimé dans ce roman, que je ne qualifierai pas de "thriller fantastique" comme sur la 4e de couv. :
💔 Les passages trop longs avec Barbara ou l'héritage, qui en plus ne servent à rien à l'intrigue,
💔 Les répétitions incessantes qui deviennent lourdes sur le Covid et les attitudes à adopter,
💔 Les opinions politiques de l'auteur dont je me contre fiche dans ce style de roman,
💔 Les trop fréquentes introspections de Holly et ses souvenirs.

Tout ceci casse le rythme du récit et l'alourdit inutilement.
De ce fait j'ai eu l'impression de lire un roman moralisateur lassant plutôt qu'un polar prenant.

Le rythme fait un peu le yoyo. Si ça démarre fort, ensuite cela ralenti sur un tiers pour reprendre en intensité avec les découvertes de Holly.
Quant au final concernant le couple ça m'a laissé un peu dubitative sur les moyens utilisés.

Ce que j'ai aimé : cette façon que l'auteur a pour maintenir son suspense final et pour trouver des personnages aussi barjos que gores.

On retire 1/3 des pages qui ne servent à rien et on obtient un polar bien imaginé.

Stephen King termine avec une phrase qui pourrait nous laisser supposer une suite. Si c'est le cas, la lirais-je 🤔

L'auteur est-il devenu un tel objet marketing qu'il lui faut sortir un roman chaque année même si ses 76 ans ne lui confèrent plus autant d'imagination et qu'il doive meubler pour sortir son pavé légendaire ?

J'ai écouté ce livre sur Audible et c'était vraiment une super expérience avec Mme Colette Sodoyez qui nous fait vraiment rentrer dans l'histoire avec sa lecture, ses intonations,… MAIS (parce qu'il y a un mais) le livre est ultra politisé, une gué-guerre covidiste vs antivax permanente avec les antivax qui sont tous des énormes enc*lés (il n'y a pas un personnage non vacciné qui est gentil) et tous les vaccinés qui sont des saints. Une critique aussi des violences policières qui revient très (trop) souvent. Dès qu'on mentionne un personnage de couleur on va directement dire qu'il se fait martyrisé par la police (même si on te l'a déjà dit le chapitre précédent et encore avant). Bref si on arrive à faire l'impasse sur ça on arrive à passer un bon moment parce que l'histoire en elle-même est vraiment bien

J'ai dévoré beaucoup de Stephen King. Celui-ci ne sera pas celui qui marque. Trop prévisible, moralisateur parfois, bref un peu lourd. Il est terminé mais il ne prendra pas place parmi mes préférés.

Je lis des Stephen King depuis ma jeunesse et me demande toujours comment il peut encore nous surprendre.
Et là, franchement... pas grand-chose.
Un thriller pour le moins classique même si les tueurs sont des seniors, anciens enseignants et cannibales.
Là où des Maxime Chattam et Alexis Aubenque excellent, nous n'avons ici, à part deux ou trois fulgurances, qu'un récit assez plat, trainant en longueur et sans grand intérêt.
A se demander si c'est auteur de Shining, ça ou du fléau qui a écrit cela ?
Le fantastique a permis à Stephen King d'être ce qu'il est, alors pourquoi tomber dans la banalité ?
On argumentera qu'il y a ici une certaine vision critique de l'Amérique sous le covid mais vraiment pas de quoi s'enthousiasmer.

Autant vous le dire de suite, je n'ai pas accroché et je risque de me faire pas mal d'ennemis au sein de la communauté des adorateurs du King. Malgré une intrigue reondement menée et un couple de vieillards psychopathes fort intéressant (et franchement atypique), atteindre la dernière page fut une corvée. Si, d'ordinaire, j'adore les critiques formulées par l'auteur à l'encontre de la société américaine, j'en ai fait une overdose dans ce livre (omniprésentes, elle cassent littéralement le rythme du récit ((Le Covid est une saloperie, la politique de Trump est toute pourrie, le racisme c'est pas bien etc.)). Ajoutons à cela, les trop nombreuses introspections d'Holly, les descriptions inutilement longues rendant la lecture fastidieuse. Peut-être suis-je passé à côté d'éléments clés dans la mesure où j'ai fait l'impasse sur « Ronde de nuit ». Comme vous l'aurez compris, ce thriller, malgré d'excellentes idées, ne restera pas gravé dans ma mémoire.

On ne saurait que trop conseiller de ne jamais vraiment se fier au baratin critique présent sur les jaquettes. Celle de Holly nous promet un grand Stephen King, allant flirter avec "le mal à l'état pur", sans usage du fantastique.

Si le livre se lit sans problèmes, et permet toujours aussi bien de capter une ambiance purement américaine, on ne peut s'empêcher de remarquer un style lourd, pataud, faussement caustique et critique, illustration même d'une société américaine polarisée, mais de laquelle King ne semble pas se détacher.

On frise le manichéisme béat et benêt sur des considérations socio-médicales et la crise du COVID. Si vous aimez les noms de marques, vous en aurez à foison, et parfois plusieurs par page : iPad, Iphone, Netflix et tutti quanti (King s'en explique, comme pour se justifier ou s'excuser à la fin de l'ouvrage... pas sûr que cet effet de réel digne d'un placement de produit soit réellement nécessaire).

King se livre également à des réflexions sur l'écriture, poétique notamment, avec la façon un peu gauche dont on peut parfois chercher à véhiculer un message engagé, ou à trouver son style... gaucherie qui s'applique également au maître de l'horreur tout au long du roman.

Pour ce qui est du mal à l'état pur, nous sommes face à une histoire finalement grotesque de cannibalisme érudit qui ne tient pas énormément la route, et qui, surtout, ne suscite ni frisson ni réel vertige d'angoisses : on a très vite tous les indices pour comprendre ce qui se passe, et j'attendais inutilement un retournement de situation qui soit réellement à la hauteur.

Une bonne lecture fast-food, aussi vite ingérée qu'oubliée.