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4,07

sur 566 notes
Le petit dernier de Stephen King est un très bon cru. mais il ne faut pas s'attendre a du surnaturel avec Holly.

L'écriture du maître est prenante et nous entraine vers un scénario manichéen. L'intrigue se tient parfaitement et les personnages sont extrêmement bien travaillés. L'horreur psychologique est omniprésente.

Mais à côté d'un thriller palpitant, Stephen King a réussi, avec Brio, à faire une véritable critique de la société américaine.
Et Trump, l'homme à la cravate rouge, en prend pour son grade, et pas qu'un peu... et ce pour mon plus grand plaisir il faut l'avouer ( j'espère d'ailleurs que Stephen lui a envoyé un exemplaire !!)
Le covid ( j'arrive pas à dire la, mes excuses aux puristes) et les dérives qu'il a engendré sont plus que mis en avant.
Mais c'est également les armes, les assurances maladies le comportement des gens en général aux Usa. Ma liste est non exhaustive.
Enfin, ce roman est extrêmement bien construit et de manière très maline.

Je ne peux que dire que j'ai pris énormément de plaisir lors de cette lecture...
Et pourtant grande fan du King, je lui trouve souvent des longueurs...ici je n'en ai même pas vu l'ombre d'une.


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Que j'ai aimé le personnage de Holly !
Sacré chemin depuis le jour où Bill Hodges ( dans Mr Mercedes ) a remarqué cette jeune femme introvertie et timide devant une maison funéraire, il y a bien longtemps. Holly Gibney est désormais à la tête d'une agence de détective privée. Au début de SON roman, elle vient d'enterrer sa mère du Covid lorsqu'une femme appelle pour retrouver sa fille qui a disparu.

Dès le prologue, l'identité des coupables est connue : Emily et Rodney Harris, professeurs universitaires à la retraite, portant leur respectabilité, leur éducation et leur aisance financière comme autant de masques redoutablement efficaces pour dissimuler leurs forfaits au pluriel.

On pourrait croire que révéler ainsi d'emblée leur culpabilité affaiblir ait l'intérêt pour le récit. En fait, non, car Stephen King distille habilement des détails qui divulguent l'ampleur de leurs crimes sur le temps long, l'atrocité des actes eux-mêmes, mais aussi la folie qui les guide. On les observe avec une acuité attentive, scrutant chaque élément que l'auteur offre. L'enquête de Holly n'en devient que plus urgente. Et puis, c'est tellement plaisant de découvrir comment cette dernière va retrouver la piste de ces deux vieux psychopathes. le lecteur a un temps d'avance sur elle et se régale à suivre ses déductions et le cheminement de sa traque.

C'est cependant parfois trop long. Les passages sur l'écriture et le métier d'écrivain avec les frère et soeur Jerome et Barbara ( personnages trop parfaits pour être vrais ), bien que plaisants à lire, ne sont pas réellement utiles à l'intrigue.

Surtout, on sent Stephen King investi dans une volonté politique de donner son avis sur la société américaine. le portrait est sombre, celui d'une Amérique plus fracturée que jamais : attaque du Capitole, effet Trump sur l'air du temps, antivax, racisme systémique. Il tire à balles réels mais, même si je suis totalement d'accord avec son constat, j'ai trouvé que l'irruption de toutes ces références étaient lourdaudes et donnaient au récit un côté moralisateur lassant sous le poids des répétitions. Sans chausser de gros sabots, le contexte de 2021 en plein coeur de la crise Covid se suffisait en lui-même pour apporter de la profondeur presque horrifique au décor. Durant cette période aux Etats-Unis, le péril et l'isolement étaient partout, les morts flottent au-dessus du récit, hôpitaux et morgues pleins.

Malgré ces réserves et l'agacement qui en a découlé, j'ai pris, comme toujours, du plaisir à lire ce dernier opus de Stephen King. J'en reviens à Holly. C'est elle le coeur battant du récit. Superbe personnage, loyale, consciencieuse, ingénieuse mais dévorée par le doute et l'emprise d'une mère autoritaire dont les maximes continuent de la gronder même une fois morte. Holly est « une femme terrorisée à l'idée de se tromper, et convaincue d'avoir tort aussi souvent qu'elle a raison. »

Sa présence marquante éclaire tout le récit. Grâce au talent de King et la tendresse qu'il a pour son héroïne ( mais aussi Jérôme et Barbara ), on a l'impression que c'est elle qui prend les décisions, que c'est elle qui guide l'intrigue plutôt que d'être la marionnette de son auteur.

Elle « aime penser ( sans y croire totalement ) qu'une sorte de Providence opère dans la lutte du bien contre le mal, aveugle mais puissante, telle une statue de la Justice qui brandit sa balance. Une force à l'oeuvre dans les affaires humaines se tient du côté des plus faibles et des plus naïfs, face au mal. »

Au final, j'ai été touchée par la recherche acharnée de la vérité qui l'anime et anime tout le roman. Tant pis, si on est loin du thriller angoissant décrit par la quatrième de couverture. La vraie horreur, semble dire King, est celle de la condition humaine, la mort, la vieillesse et le deuil qui l'accompagnent.
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Toujours aussi fort ce Stephen King !
Les cartes sont posées : on connaît très rapidement les psychopathes et leurs effroyables motivations. On comprend au fil de la lecture que, plus on se rapproche de la vérité, plus ça pue pour deux des protagonistes, on se demande juste laquelle va morfler… Alors si on anticipe déjà la moitié du roman, comment se fait-il que nous sommes tout de même happée par l'intrigue ?
Dans la plupart des polars, on avance en même temps que l'enquêteur. Ici, nous savons déjà tout. Ce qui nous intéresse, c'est comment Holly va procéder pour comprendre le lien entre les différentes cartes posées, d'autant que les similitudes ne sont pas spécialement évidentes… Nous devons comprendre le mécanisme de réflexions de Holly sinon nous aurions l'impression que tout tombe comme un cheveu dans la soupe. Or en décortiquant en même temps que la détective, le raisonnement devient évident.
Seulement voilà, nous connaissons les psychopathes, nous savons qu'ils sont absolument horribles et nous avons, à l'inverse d'Holly, parfaitement conscience du danger…
Excellent polars que j'ai dévoré bien mieux qu'un morceau de viande…
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Hey, toi là ! Arrête-toi, deux secondes, va ! Arrête de scroller sur des vidéos de chatons ou sur une nana qui jongle trois bouquins à la main.

T'es au courant que le King nouveau débarque dans les rayons ?

Non, ben, te voilà prévenu.

Comme chaque année, il arrive et les libraires se frottent les pattes. C'est le tiroir-caisse qui va surchauffer.

Bon, le truc avec le king of the King, c'est que le monsieur est très prolixe et de temps en temps, il nous sert quand même une petite piquette qui pue un peu le réchauffé. Puis, la fois d'après, il nous fait grimper au plafond, on ne sait jamais à quoi s'attendre avec ce mec.

Pour moi, sur ce coup-là, c'est bonne pioche !

On retrouve cette chère vieille Holly, figure récurrente de la trilogie Hodges, (elle reviendra aussi dans L'Outsider et dans une nouvelle du recueil, Si ça saigne, pour les fans hardcores). Et autant dire la vérité, mon pote, si tu voulais lire Holly, (perso, j'ai lu Holly, au lit, juste parce que ça me faisait marrer), sans passer par les épisodes précédents, j'crois que tu te plantes le doigt dans l'oeil (c'est le genre d'image qui plaît au King, tiens, d'ailleurs).

(Trop de parenthèses, là, je sais)

Ouais, ouais, on pourrait lire ce roman sans avoir feuilleté Mr Mercedes and co, mais tu passerais à côté d'un sacré bon truc. Et en plus, y'a quand même pas mal d'allusions tout au long du bouquin et ce serait un vrai gâchis de vouloir te précipiter juste parce que tu lis un ouvrage que s'il est tout beau, tout neuf. Ouais, je sais, les livres anciens, ça fait moins de likes sur Insta, mais fais-moi confiance, le jeu vaut la chandelle et tant pis pour Tik Tok, tiens.

Ici, le contexte postCovid fait partie du décor, et ce qui me frappe, c'est que la réalité semble pire que la fiction. Pour un peu, on se croirait dans un roman de Stephen King !
J'ai aimé la structure qui oscille entre l'enquête de Holly pour retrouver une pauvre nana disparue des radars et des flashbacks qui font monter la sauce autour de cette disparition.

C'est une réussite pour moi, j'ai pas pu lâcher ce roman et l'ai lu en quelques heures, lui sacrifiant de mon sommeil, d'où les cernes depuis hier. Ici, pas de surnaturel, mais nous ne sommes pas épargnés pour autant, hein, car les monstres, entre ces pages, n'y vont quand même pas de main morte…

Tiens, un dernier truc, avant de partir, parce que je suis un type sympa.

Je te conseille de becqueter avant de te lancer, car ce King-là risque de te couper l'appétit, mon pote.

T'es prévenu. Faudra pas venir pleurer, hein…

Lien : https://labibliothequedejuju..
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C'est l'histoire d'un kidnapping, celui qui ouvre le roman évidemment, mais surtout celui qui a vu un personnage voler le coeur de son créateur. Holly avait été initialement imaginée comme un personnage secondaire, avant de ne plus vouloir sortir de la tête de Stephen King.

Au point qu'il lui donne vie dans quatre romans (Mr. Mercedes / Carnets noirs / Fin de ronde / L'outsider) et une novella (Si ça saigne), avant qu'elle prenne définitivement le devant de la scène avec ce roman à son nom.

Aucune ambiguïté, c'est elle le centre de ce récit. Sainte Holly, pleine de failles, le Seigneur King est avec elle, bénie entre tous ses personnages.

Ce roman éponyme est une réussite, même si loin des meilleurs de l'auteur, parce que plus classique. du thriller à 100 %, évacuant le fantastique de certaines précédentes enquêtes, à tendance horrifique, qui va plonger dans la noirceur humaine. Mis en parallèle avec la lumière de Holly, omniprésente.

Ceux qui ont lu ses précédentes aventures / mésaventures auront grand plaisir à la voir évoluer. Plus sûre d'elle, même si elle est toujours fragile, prenant le lead depuis la mort de Bill Hodges (le flic qui lui a donné sa chance), toujours secondée par quelques protagonistes rencontrés précédemment.

Si vous ne connaissez pas le passé de Holly, cela a peu d'importance, à part quelques noms de méchants passés qui sont évoqués cette histoire se suffit à elle-même.

L'intrigue est bien menée, sans énormes surprises, en prenant le temps nécessaire et sans surjouer. Avec les 100 dernières pages qui sont un modèle du genre, jeunes auteurs prenez-en de la graine.

Le Mal se présente cette fois-ci sous un jour bien singulier, ne comptez pas sur moi pour vous en dévoiler quoi que ce soit, ce serait criminel. Ces histoires de kidnapping vont prendre un tour particulier.

Un récit encore plus maléfique parce qu'il n'est pas surnaturel, l'auteur le dit dans sa postface, c'est très juste. Rien n'est plus abominable que ce qui pourrait réellement survenir. L'imagination des Hommes est sans limite quand il s'agit d'atrocités.

Holly va suivre son intuition, et des cordes lancées par l'Univers. Ce qu'elle va découvrir la marquera au moins autant que les horreurs passées.

Une enquête efficace, mais l'étoile qui brille est bien la touchante Holly. L'écrivain a mis tout l'amour possible dans ce personnage, toutes ses envies pour la faire vibrer (et souffrir, ça reste quand même le King).

Comme souvent, le roman est l'occasion pour lui de dépeindre son pays. Avec la cassure actuelle de l'Amérique, mis en exergue par la crise du Covid, marqueur de son temps. Cette fracture, qui semble irréparable, se retrouve dans chaque rencontre, la plus banale soit-elle. Avec un SK engagé, clairement.

Et comme souvent, l'auteur parle aussi de littérature, en biais, montre sa grande culture en la matière, dont son goût pour la poésie (ce qui en étonnera peut-être certains).

N'attendez pas un rythme effréné, ce n'est pas le genre de la maison. Chaque pièce est mise en place comme il le faut, parallèle entre les méchants de l'histoire et l'investigation de Holly. Jusqu'au grand final qu'on attend, qui va tout de même prendre une tournure renversante.

Stephen King maîtrise tous les sujets, tous les genres, quand il s'agit de raconter des personnages et de parler du Mal à l'état pur. Holly est l'éclat de ce thriller sombre, elle le méritait bien.
Lien : https://gruznamur.com/2024/0..
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Oh mon dieu que j'ai adoré !

La raison principal est-elle que c'est le grand maître ? Peut-être bien !
Mais j'en doute…

J'ai longtemps hésité à lire ce livre (1 mois et demi, c'est long pour moi quand c'est du Stephen King ) parce que je n'avais pas lu Mr Mercedes… mais comme j'avais lu L'outsider et si ça saigne et bien je me suis lancée…
J'ai adoré l'histoire, dès le début je me disais mais pourquoi ? Comment peut-on faire ça ? Plus je comprenais plus je fus dégoûté …. enfin comprendre ? c'est un bien grand mot ! Peut-on vraiment comprendre ce genre de chose ? (je ne vous en dirais pas plus… à vous de le découvrir!) …

J'ai adoré les petits commentaires sur Trump… Je suis le grand maître sur Twitter et je vous assure qu'il ne le rate pas… presque chaque jours… surtout en ce moment vu que les élections sont pour la fin de l'année…
Et il parle beaucoup du covid dans cet ouvrage, ce qui ne m'a pas dérangé, puisque l'époque si prêter et que beaucoup de personnes ne parlaient que de ça à l'époque… comme chacun d'entre nous… pour/contre le vaccin… etc etc... J'ai vu beaucoup de critique qui reprocher à ce livre ce sujet récurant, parlons-en !
Non je plaisante !

Un seul petit défaut :
la fin ! J'aurais voulu une autre fin… c'est mon côté sombre qui ressort !

À quand même, une dernière chose : j'ai pleuré… oui ça m'arrive !
Une scène ma percé le coeur… ma déchiré mon coeur de mère ! (merci Tabitha, c'est elle qui la écrit !)

bonne lecture !

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CHALLENGE PAVES 2024

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« Holly » de Stephen King & Jean Esch. Albin Michel. 28 Février 2024.
Un Livre très récent qui créa beaucoup d'engouement, certains y voyaient Noël avant l'heure.
On parlait déjà de « Holly » dans plusieurs Livres du « King » (la trilogie Bill Hodges) Voilà qu'il lui consacre (enfin ?) un Roman à son nom. Il n'y a pas besoin de Lire les romans d'avant … Holly est un personnage « choyé » par son Auteur… Elle est d'ailleurs beaucoup moins introvertie qu'avant. Tous les personnages bénéficient d'un grand Travail d'écriture.
Un Ouvrage qui reprend les codes du Thriller à 100% !! Assez psychologique, on voit l'être humain sous divers aspects… Holly joue un peu le Rôle de « lumière » ici ; -) « Spark in the Dark » (un des chansons que j'avais écrite). On parle du mal à l'était pur. (Ce serait un compliment pour le mal xd !?...).
Ça parle du Covid !! (Quelle angoisse !). Moi aussi j'étais pour les Vaccins (je dis ça mais ce n'est pas le sujet !).
C'est aussi l'histoire d'une disparition et d'un enquête.
Que cachent ces « retraités » actifs » intemporels ? Qu'est-il arrivé à Bonnie Dahl ? Qu'en est-il des époux Harris ?
Bonne Lecture, Bon Dimanche !
Phoenix
++
Lien : https://linktr.ee/phoenixtcg
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Ce nouveau roman du King ne comporte pas de monstres planqués sous le lit ou dans un caniveau, et pourtant, je me demande si les Méchants de ce thriller ne sont pas pires qu'un Grippe-Sou (le clown dans ÇA) !

Lorsqu'on a affaire à un monstre issu du monde fantastique, on peut se consoler en se disant qu'il ne fait pas partie des humains. Mais lorsque l'on a des assassins qui font partie de notre monde, font partie de l'élite, moi, ça me fout encore plus les chocottes !

Et ces deux-là sont gratinés ! Abjects, effroyables, sadiques, machiavéliques et qui brisent un des tabous de nos sociétés (que je peux comprendre dans certaines situations extrêmes, comme sur un radeau ou après un crash d'avion, mais pas ici). Sûr que ça vous coupera l'appétit !

Comme dans un bon vieil épisode de Columbo, nous saurons directement qui est responsable des enlèvements, puisque le roman commence avec cet épisode. Après ce retour dans le passé, le récit alternera ensuite entre l'année 2021 (et son putain de Covid) et des événements qui se sont produits quelques années auparavant.

Diabolique mise en scène, je trouve, parce que la tension a monté tout de suite, avant de redescendre et de jouer au yo-yo durant plus de 500 pages. le King me tuera un jour, mais je ne lui en voudrai pas, j'aime qu'il joue avec mes nerfs.

Quel couple, les Harris ! Tiens, le King aurait-il voulu faire un clin d'oeil à un autre auteur américain portant ce même nom et père littéraire d'un méchant phénoménal, qui m'avait foutu les chocottes aussi (mais en pire, il était infiniment plus cynique, lui) ? Lui seul le sait…

Il faut du talent, pour faire tenir une enquête sur la disparition d'une jeune fille durant plus de 500 pages, mais le King le possède, en plus du souffle pour tenir la distance et il a étoffé l'enquête d'Holly avec d'autres disparitions suspectes et des petites histoires qui arrivent à ses personnages principaux que sont Holly, Jérôme et sa soeur Barbara.

L'ami Stephen a, une fois de plus, inséré ses peurs (maladie, vieillesse, dégénérescence de la mémoire) et ses avis personnels, notamment sur le mec à la cravate rouge et perruque orange (encore un grand méchant qui me fait peur), sur les antivax et les complotistes qui ne croient pas à l'épidémie de covid-19, sans oublier les flics, tous racistes et assassins de pauvres types qui n'avaient rien fait qu'avoir un feu rouge de cassé.

Alors oui, je suis d'accord avec une partie (le racisme tue !), mais un peu plus de nuance n'aurait pas fait de mal, parce que non, je refuse de croire que TOUS les flics américains sont des salauds de racistes assassins et que toutes les personnes, qui ont refusé les vaccins, étaient des antivax ou des complotistes. On peut avoir peur des vaccins, on peut se poser des questions et ce manichéisme était un peu facile (et indigne d'un auteur tel que le King).

Et puis, il y a Holly… Personnage que j'avais adoré dans la trilogie de "Mr Mercedes", dans Outsider et dans la nouvelle qui lui était consacrée dans "Si ça saigne". Un personnage que j'adore. Dans ce roman, elle est au premier plan, et elle n'arrive pas après la fête, comme dans Outsider.

Elle méritait bien ça, même si le King ne va pas l'épargner et la laisser un peu se perdre dans des considérations, notamment, sur sa dépendance à la clope, sur les drogues, sur sa mère (qui a dépassé toutes les bornes, je suis d'accord). Holly est intelligente, mais elle mettra plus de temps que Columbo pour résoudre cette affaire, qui n'était pas simple, il faut bien le dire. Les auteurs étaient insoupçonnables.

Anybref, j'ai adoré ce nouveau roman du King, même s'il est différent de son fonds de commerce habituel : le fantastique. L'horreur est présente, mais ça va encore, j'ai connu des passages plus dégueu que ceux que j'ai lus dans son roman et ses méchants foutent moins les chocottes qu'un Gripe-Sou (ÇA) ou que le mec à la moumoute orange (lui, c'est le haut du panier, avec ses potes Vlad, Kim et consorts).

Un roman plus policier que fantastique, plus terre à terre et qui peut être lu indépendamment des autres romans, mettant en scène Holly, même si, entre nous, ne pas les lire serait une erreur, car vous louperiez du grand King (et dans le fantastique, là) !

Un roman qui m'a refait penser aux années Covid, aux comportements débiles de certains, aux peurs des uns et des autres, aux questionnements que j'avais et sur le fait que je ne savais plus toujours sur quel pied danser. Lisez-le, nom d'une pipe !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Probablement le pire Stephen King que j'ai pu lire (et je les ai pratiquement tous lus). Entre l'exhibition des griefs de S. King contre Trump, dont la politique ne concerne pas les européens et dont la lecture n'offre aucun intérêt pour le déroulement de l'histoire , les dérapages sur la Covid qu'il décrit en long et en large - agrémentant son récit de convictions personnelles et n'hésitant pas à tenir des propos diffamatoires "ceux qui refusent le vaccin Covid sont des criminels", faisant l'amalgame entre les réfractaires au vaccin Covid et les Antivax, comme tous ces fanatiques français qui prétendent que les électorats de droite sont des néo nazis...Après cette introduction se déroulant dans les 2 premiers chapitres, il continue de nous tartiner avec les méfaits Covid de pages en pages, tout au long du roman...Si encore, il avait fait agoniser les meurtriers du roman, en le leur faisant attraper, on pourrait y voir une ironie pertinente, plutôt qu'un prétexte à une politisation de son roman...N'oublions pas non plus ses à priori sur la police qu'il décrit comme majoritairement raciste et violente. ..Ensuite, que dire des incohérences quant aux capacités physiques du couple de criminel (dont on fait connaissance dès le premier chapitre), les états d'âme d'une Holly qui disserte sur tout et rien (exemple, plusieurs paragraphes où on nous explique ses choix en matière de marque de fast-food, untel ayant de meilleures frites que l'autre, mais la sauce est plus sympa, etc), la même Holly - à demi dépressive - traumatisée par son dernier affrontement avec les forces du mal, qui ressasse le passé en permanence - de sa relation avec sa mère à la perte de Billy Hodges ...les états d'âme de Holly occupe la majorité du roman...le côté sentimental d'une histoire n'est pas pour déplaire lorsque c'est bien fait (sauf qu'ici nous sommes très loin de la série tv "this is us"). Holly est tellement à côté de la plaque qu'il faut attendre la moitié du roman avant qu'elle consulte les enregistrements d'une caméra de surveillance proche du lieu d'une disparition...et que dire des longueurs interminables toutes du même acabit. Entre ses diatribes violentes contre Trump et les non vaccinés, S. KING utilise une prose bucolique pour décrire les paysages du Maine, aussi réjouissant que soit ce style, cela n'est pas ce qu'on attendait de lui. J'ai fini ma lecture en diagonale de ce long roman qui aurait facilement tenu sur cent pages. Si vous pensez que je divague avec ma critique, lisez donc celle de "Rawhidekid" en dévoilant le texte caché et vous vous apercevrez que j'ai constaté les mêmes écueils que ce Babéliote, je me suis juste contentée d'être plus explicite. Un conseil, au mieux empruntez ce roman pour vous faire une idée vous-même, mais ne dépenser pas votre argent !
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Lorsque je découvre pour la première fois un roman de Stephen King, je suis comme un enfant au matin de Noël qui, après une longue patience, il peut enfant déballer ses cadeaux sous le sapin. Holly le dernier roman de King est arrivé. Yes !!!

Holly Gibney est un personnage devenu récurrent, déjà présente dans la trilogie Bill Hodges, L'Outsider et Si ça Saigne. Elle a enfin son propre roman (Merci beaucoup Mr King).

Holly est appelée par Penny Dahl, une maman apeurée suite à la disparition de sa fille depuis trois semaines. Rapidement on découvre quels sont les coupables et la noirceur de leurs actions…

Avec Holly Stephen King nous montre une fois de plus l'étendue de son talent. Il maitrise à la perfection l'écriture d'un thriller qui n'est pas son style de prédilection. Les personnages sont toujours aussi bien ciselés qu'ils soient bons ou mauvais.

Le tempérament de Holly a évolué depuis sa création, c'est une bonne chose. Elle est devenue moins timide, moins introvertie mais en gardant sa perspicacité et sa répartie. C'est simple, je l'adore Holly.

Un petit bémol néanmoins, Stephen King intègre l'actualité lors de l'écriture de son roman, le Covid. J'ai trouvé cela bien trop présent, je suppose que c'est lié à l'une de ses angoisses mais également à son désir de faire un pied-de-nez aux antivax.

Bonnes lectures.
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