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4,19

sur 1434 notes
Enfin une histoire de zombies où les humains ne servent pas qu'à nourrir des zombies. C'est sombre et violent et le noir et blanc ça le fait plutôt pas mal dans ce scénario.
En plus je trouve que c'est très bien vu du point de vue de la psychologie des personnages, c'est un brin du même acabit - et du même cynisme - que dans "Génocides" de Disch que j'ai lu il n'y a pas longtemps, à savoir que l'humain est souvent tellement bas et lourdingue que même en situation de crise impliquant la survie, il pense essentiellement à des conneries genre "le pouvoar", la morale ou le sexe, selon son affinité de base, là où il y aurait juste à penser "cohésion, défense, bouffer"...
Et j'avoue, ce cynisme-là me parle énormément...
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Je connais mal le genre post-apocalyptique, et ces codes. Mais cette bande dessinée me donne plutôt envie de m'y intéresser davantage.
Avec son noir et blanc, son dessin élégant, réaliste, précis, elle dépeint en effet l'apocalypse comme un drame psychologique et imagine le sort des survivants avec intelligence : y sont dépeints les traumatismes, les difficultés de tous les jours, de manière prenante, réaliste, sérieuse et sombre.
Les personnages sont fouillés, souvent un peu perdus, pris dans une situation qui les dépasse, le réalisme de la psychologie, des interactions, des idées et de l'histoire, est surprenant, pour une histoire avec des zombies... En somme, c'est vraiment plutôt bon, voire excellent.
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Cette première incursion dans l'univers de Walking Dead apporte une nouveauté aux zombies en les dotant d'une intelligence leur permettant de reconnaître leurs semblables à l'odeur… ce qui va inciter deux personnages à se badigeonner avec des morceaux de cadavre de zombie décomposé.

Vous attendiez de la finesse ? Sérieusement ? Alors il faudra attendre le dénouement pour que cette intelligence laisse encore espérer une évolution possible…

Que les adeptes du genre se rassurent : Passé décomposé rassemble à peu près tous les clichés que l'on peut attendre d'une série (de films ou de comics) faisant intervenir des zombies. le héros qui se réveille dans un monde qu'il ne comprend pas, les survivants qui font de leur mieux pour survivre, le camp de base avec les relations interpersonnelles, la joie et la rancoeur suscitée par le retour d'un survivant, les attaques incessantes, les combats, le désespoir… Rien de bien nouveau à l'horizon. Tout cela sent sérieusement le réchauffé.

Les dessins sont travaillés mais restent simplistes. Chaque personnage (et chaque zombie) dispose de traits propres. Cet effort est contrebalancé par les trop nombreuses scènes qui frisent avec le genre du cartoon. Certaines positions et postures sont outrées, à la limite de la caricature. Deux scènes frappent les esprits : un motard-zombie agonisant et une séquence urbaine mais celles-ci font figure d'exception.

Bien que le traitement en noir et blanc estompe les détails les plus dérangeants, il n'est pas question de mettre cette bande dessinée dans les mains des plus jeunes. Sa longueur d'ailleurs la destine à un public au minimum adolescent. le rythme est dynamique alternant habilement scènes d'action et dialogues. Ces phases là sont sans doute les moins intéressantes. Elles font progresser les relations entre les personnages et l'intrigue immédiate. Il est difficile de déceler pour l'instant un plan scénaristique plus abouti.

Malgré son caractère prévisible, malgré l'usage du noir et blanc et malgré des dessins pas géniaux… et bien le charme prend ! Je ne suis pas fan du genre et pourtant, je me suis laissé piéger, suivant avec un certain plaisir ses pages et pestant à l'idée de les quitter pour faire face aux impératifs de la vie de tous les jours. Pourquoi ? Difficile à dire parce qu'il est de plus fort probable que je me mette à lire les suites également…
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Le monde tel que Rick l'a connu s'est arrêté. Plongé dans le coma suite à une blessure par balle, il se rend compte, à son réveil à l'hôpital, que la ville est peuplée de morts-vivants. Sans nouvelles de sa femme et de son fils, le flic va se diriger vers Atlanta dans l'espoir de les retrouver chez ses beaux-parents. Mais à son arrivée en ville, il se rendra compte de l'ampleur du désastre.
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Même si on ne présent plus Walking Dead (un peu comme on ne présenterait plus le Trône de Fer), la lecture de ce comics est l'occasion de voir l'oeuvre littéraire / graphique à l'origine du phénomène télévisuel.
Un récit de zombies décérébrés incapables de courir et donc forcés de « marcher », un Survival dans lequel un groupe de héros devra se battre pour sa survie face à des hordes de morts-vivants et une nature hostile, mais surtout une histoire de relations sociales et d'interactions entre les individus. Et ce dernier point est bien plus important et pertinent que le contexte. Bien sûr c'est parfois larmoyant ou un peu niais, ce qui enlève un poil à la qualité de l'ensemble, mais le lecteur est vite happé par l'histoire et les oppositions entre les individus qui, s'ils sont un peu insignifiants au début du récit, deviennent vite attachants.
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J'ai lu ce premier tome il y a assez longtemps alors que je squattais chez mon frangin pour un quelconque Noël. Plus tard, lors d'une autre visite, j'ai dû m'enfiler les 9 ou 10 tomes suivants. En une matinée. Bref, j'ai décidé qu'il était temps d'en faire moi même l'acquisition, ce qui me permettait non seulement de les chroniquer à mon aise mais aussi de les relire jusqu'à plus soif. Vous ais-je déjà dit que j'adore le postapo ?

De prime abord, le noir et blanc aurait pu me rebuter. En fait non, les niveaux de gris sont tellement nuancés qu'on a presque l'impression de lire une BD en couleurs. On pourrait aussi se dire que le noir et blanc permet d'atténuer l'horreur de certaines scènes, mais quand on voit des planches comme celle ci dessous, il est permis d'en douter.

L'histoire tout le monde la connait : Rick, flic sans peur et sans reproche dans la petite ville de Cynthiana dans le Kentucky, se fait tirer dessus lors d'une opération, se retrouve dans le coma et se réveille dans un monde complètement transformé et accessoirement remplis de zombies.

C'est là que je me rappelle à quelle point j'aime le postapo, avec ce double sentiment qu'il est capable de générer : l'horreur de ce qui arrive à ce pauvre type, se réveiller comme ça au milieu des cadavres ambulants, retrouver sa maison vide, femme et enfant disparus, se faire agresser par une armée de morts-vivants ; et le côté jouissif de l'expectative des situations survivalistes auxquelles les auteurs vont le confronter.

Rick n'est cependant pas un personnage très attachant. Son côté archétypal est même très agaçant. Mais ça fonctionne vachement de part les aspects symboliques du personnage : il représente l'Amérique et ses valeurs morales. Et tout cela s'écroule. C'est très bien représenté dans les quelques pages avec le cheval : cette scène où on le voit galoper avec son chapeau de cow-boy et ses armes sur son dos et à sa ceinture ... L'Amérique ... Deux pages plus loin, le cheval se fait manger et le voilà redevenu simple mortel parmi les mortels ... Cela dit, il garde son chapeau.

* Attention spoiler dans les 2 paragraphes suivants.*

Un autre aspect intéressant de ce WD n°1, c'est la rivalité qui oppose Rick et Shane, qui non contents de se battre pour la même femme, luttent aussi pour la place de chef de groupe. Ce n'est pas dit explicitement mais c'est tout à fait ce qui se passe quand ils se disputent quant à la marche à suivre : Shane est confiant dans le fait que l'armée va venir les sauver et veut donc rester aux abords d'Atlanta (il est résolument tourné vers le passé) ; Rick quant à lui est plus réaliste et veut d'éloigner de la ville et de la masse grouillante des zombies qui l'occupent. Ce sera finalement Carl, le fils de Rick, qui donnera définitivement raison à son père.

Du côté des autres personnages, il reste assez difficile de s'attacher à eux : ils ont tous une épée de Damoclès au-dessus de leur tête. L'auteur nous le fait rapidement comprendre en en tuant quelques uns au passage. Par contre, les réactions des autres lors de décès, ou encore lors de la lente agonie de Jim, aide vachement à ressentir de l'émotion face à tous ces morts. Et puis il y aussi Morgan Jones et son fils que l'on entreaperçoit au début et à la fin du volume, dont l'immense solitude fait peine à voir.

*fin spoiler*

Ce premier tome de Walking Dead m' aura fait, vous l'aurez compris, une excellente impression : des dessins bien fignolés (sauf pour le cheval dont j'ai trouvé les traits grossiers par rapport au reste, ce qui me laisse à penser que ce n'est pas trop le kif des dessinateurs et que donc on en verra peu dans la série, ce qui est dommage), une histoire qui tape fort avec des séquences vraiment retournantes (j'aime particulièrement les dessins chocs en pleine page, ils sont vraiment géniaux), des personnages que l'auteur n'hésite pas à faire mourir et une putain d'envie de savoir ce qui va se passer ensuite.

Le seul truc que je n'aime pas, mais alors pas du tout, c'est cette manie de mettre certains mots en gras dans les bulles ; ce qui fait que dans ma tête, quand je lis, je ne peux pas m'empêcher d'appuyer sur le mot en gras (c'est quoi ce conditionnement à la con ?). Apparemment c'est une sorte de ponctuation assez fréquente dans les comics. En espérant finir par m'habituer ... Pour le reste j'en redemande.
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Un flic se réveille du coma dans un hôpital déserté mais va vite croiser le chemin de zombies agressifs .Il va se précipiter chez lui dans l'espoir de retrouver sa femme et son fils mais la maison est vide .Persuadé qu'ils sont parti chez ses beaux-parents ,il se met en route sans vraiment savoir ce qui l'attend .Un bon premier tome d'une série qui en compte pas mal.
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Je suis une fan de première heure pour la série télé... étrange alors que je n'ai jamais pris le temps de lire les BD. Mais voilà, c'est chose faite !!! J'ai ENFIN lu le premier album !!! J'adore !!! Et vivement la suite... ;)
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Difficile de réussir à faire sursauter le lecteur d'une BD... et c'est pourtant ce qu'on cherche le plus en lisant ce genre de comics:... avoir peur.

Au début le pari n'est pas réussi, l'atmosphère est tellement dans la découverte des lieux, l'installation de l'histoire, qu'on s'attend à toutes les attaques et qu'on les repère à l'avance.

Et puis, une fois l'attachement aux personnages installé, une fois les relations humaines entre les différents survivants passées au premier plan de l'intrigue, là on peut avec délice se retrouver embarqué dans le choc des attaques de zombis. C'est la prouesse de scénario réussie ici, nous surprendre sans le support du bruit ou du mouvement et alors même qu'on pourrait avoir repéré le zombie quatre cases plus loin.

Belle réussite aussi que les moments d'émotion rendus notamment par ces cases quasi identiques et qui rendent un temps suspendu malgré l'urgence où se trouvent les protagonistes. Beau travail aussi sur certains arrières plans dans des scènes identiques où ce qui se joue n'apparait pas toujours au premier regard.

Bref une belle osmose entre dessin et scénario, ce qui fait un comics réussi en somme.
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Depuis que j'ai commencé à les lire, j'attends leur parution avec une extrême impatience – plus que pour la saison 4 de la série télévisée qui démarrera en septembre...
Les dessins sont très bons, ils pourraient être « lus » sans avoir besoin de texte, tellement ils sont riches de sens. le langage n'est pas châtié – je lis en anglais -, les personnages ont chacun une personnalité qui leur est propre. Cette BD est très différente de la série, selon plusieurs sources c'est la volonté du scénariste de la série, qui est aussi le scénariste du comics, pour offrir deux visions différentes. En effet, certains personnages qui meurent dans la série, ne meurent pas de la même façon dans les planches du comics ou même, certains personnages qui meurent dans le comics, sont toujours en vie dans la série (je pense à Glenn ou à Michonne).
Mais la différence principale réside dans le fait que les comics sont entièrement réalisés en noir et blanc, ce qui a donné à la série son atmosphère particulière par rapport à une bande dessinée en couleur classique, et à la série télévisée qui est entièrement en couleur. La série télé apporte donc beaucoup d'éléments et de personnages inédits à la série, faisant naître un débat1 entre ceux qui considèrent que c'est une bonne chose, qui permet d'explorer des pistes inconnues ou mineures qui n'apparaissent pas dans les comics, et ceux qui pensent que la série devait plutôt suivre à la lettre le déroulement des comics, sans ajouts d'aucune sorte.
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Classique que l'on ne présente plus.
Lu pour ma part après avoir vu les deux premières saisons de la série télé.

Evidemment très bon, tant du point de vue scénaristique que des illustrations.
Ce premier tome entre directement dans le vif du sujet, et hameçonne bien le lecteur.
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