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4,19

sur 1435 notes
The Walking dead... Ou le comics que bin.. Comme ça laisse un goût amer en bouche.

Pitch :
Un gars, flic de son état, Rick Grimes, se réveille à l'hosto après un long coma... Et heuuuu. le réveil est difficile. Très. le monde s'est écroulé... hordes de zombies. Il comprend pas bien (normal)... et se décide à chercher femme et enfant... faut bien se raccrocher à quelque chose mon pauvre Rick.

Walking dead... invasion de zombie... merveilleux... même si y a des trucs qui collent pas... des gros manques, des oublis (des trucs faciles).
Mais le fait de devoir survivre dans un monde qui part en cacahuète me plaît bien... et j'imagine, et ça me fait sourire... parce que la métaphore est belle... parce que ce n'est que ça... une métaphore pour ce qu'est devenue notre vie, notre société... et j'aimerais que la métaphore disparaisse pour faire place à la réalité.. l'horrible réalité, l'horreur la plus totale la plus complète... et de nouveau ça me fait sourire.

Et ce n'est pas nouveau, l'horreur en guise de métaphore, le cinéma d'horreur des années 70/80 était très doué pour ça, là c'est le comics. le comics qui reprend les même ficelles, ces ficelles pour nous parler d'un monde, d'une situation aberrante, d'une société aberrante, et nous les montrer comme ça en loucedé.. Certains ne verront rien, d'autres ne verront que trop bien de quoi il s'agit...

Se retrouver à devoir survivre... là dans le dur, sans faux semblant, sans rien d'autre... puisque de toute façon c'est ce que nous vivons tous les jours... la plus grande partie de la population est en mode survie.. même si personne ne le croit, ne le voit, ne le comprend. Au moins là, ça serait dans l'open, sans hypocrisie, réalité vraie... et ce qui me défrise c'est que c'est déjà vieux Walking dead...
Si le comics se met à être prémonitoire et intelligent on est pas sorti le cul des ronces...

Oui déjà vieux, et maintenant c'est pire... Pire qu'à l'époque, mais déjà la sonnette d'alarme, que personne n'écoute, parce que c'est plus confortable, parce que nous sommes des zombies... parce que beaucoup ne veulent pas voir, ne peuvent pas voir.. parce que sinon y reste plus rien... rien d'autre que se foutre en l'air...
Le réveil est difficile... parlez en à Rick Grimes ou à Cypher dans Matrix... « Ignorance is bliss... ».. tient encore la même histoire... une histoire métaphorique, pour parler d'une société qui crée des zombies...

Oui malgré l'horreur, ça me plaît bien... que tout se casse la gueule...
Plus de cette civilisation... que le système tombe... que tout tombe.. que la vie ne soit plus qu'un champ de ruine... et qu'on se retrouve tous à la même enseigne.. tous...
Plus de jeunes de vieux, de riches de pauvres.. plus de travailleurs, chômeurs... plus aucune de ces cases dans lesquelles on a foutue les gens... on rase gratis, et pour tout un chacun...
— Tain t'es glauque...
— Oui et ?... tu trouves que le monde dans lequel nous vivons n'est pas glauque ? N'est pas horrible ? Monstrueux ? Ne broie personne ? Est juste ? Équitable peut-être ?
— Heu non...
— Bin voilà... ce genre de trucs ça a tendance à rendre glauque... D'une manière ou d'une autre.
— Je te voyais plus bisounours...
— Aussi, l'un n'empêche pas l'autre... une bisounours face au monde, et qui ne peut en aucun cas l'être... qui devient donc glauque...

Et Walking dead c'est tout à fait ça... souvent on entend « on ne vit pas dans un monde bisounours » non... nous vivons dans un monde de Walking dead... Perso je préférais vivre dans un monde de bisounours... il paraîtrait que ce n'est pas possible. Remarquez on récolte ce que l'on sème.
— Mais dis-moi t'es pleine de dictons cons.
— Oui.. et pas si con au final... une métaphore...

Parce que l'horreur n'est pas là où on le pense... ce n'est pas le zombie l'horreur... ce n'est pas la survie, trouver à bouffer, trouver un endroit où dormir, non...
L'horreur vient des autres, des autres humains... l'horreur vient l'humanité... enfin ce qu'on nomme humanité...
A cause de leur bêtise, de leur envie, de leur peur, de leur égoïsme, de leur folie, de leur rêve, de leur ignorance... ou même de leur bienveillance...
La violence du monde dans l'open, sans voile pudique, réelle pour ce qu'elle est... vivre tous les jours et survivre à cette journée... pour des choses si simples, pour bouffer, pour protéger les siens, pour avoir un toit sur la tête... une nuit de répit, et continuer, recommencer un autre jour... et je pouffe...

Voir l'autre pour ce qu'il fait, pas ce qu'il veut faire croire, voir ce qu'il croit, et surtout pas ce qu'il dit.. Les mots n'ont plus aucune valeur, seuls les actes comptent. Ce que je me tue à dire...
Je tue ou je ne tue pas, je sauve ou je ne sauve pas, j'aide ou je n'aide pas...
Les mots en oppositions aux actes.
Les croyances en oppositions aux actes.

Oui je pouffe parce que ça me fait furieusement penser, non pas à des zombies... non... Ou alors ce sont nous les zombies pour ne pas nous rendre compte que nous sommes en plein dedans... Virez le zombie qu'est ce qui reste ?

Et quand c'est trop dur... trop abominable, trop monstrueux... quand les émotions submergent, que la rage, la gerbe est au bord des lèvres... hop un petit moment zombie, pour se détendre.. pour remettre dans le contexte, pour faire descendre la tension.. le côté « hou hou zombies » avec le mouvement de la main. Et la tension descend, la gerbe reflue pour une seconde, juste une seconde... parce que c'est gentil de vouloir nous faire penser à autre chose, faire la pirouette, la cabriole, détourner l'attention... mais le cerveau n'arrête jamais de penser... sinon on est mort, ou l'on devient le zombie de l'histoire...

Walking dead, une histoire de zombie ?
Nan rien à voir...
Une histoire d'inhumanité... celle de l'homme dans toute sa splendeur...
Dans toute sa bassesse...
Dans toute sa réalité... Sans aucune métaphore.
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Après avoir regardé une bonne partie de la série The Walking Dead, je me suis attaquée à la BD !
Je ne peux donc que la comparée à la série !
J'ai été surprise par la ressemblance des personnages comme Andrea, Shane et Glenn.
En sachant que c'est la série télévisée qui c'est inspirée des comics. Je trouve ça donc bluffant!
Après nous avons plusieurs détails qui diffèrent mais je ne me pencherai pas dessus pour ne pas vous spoiler.
Donc globalement j'ai bien aimé même si je l'avoue que j'ai comparé énormément la BD à la série télévisée ce qui me dérangeait à des moments !
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Ce tome est le premier d'une série au long cours, indépendante de toute autre. Il comprend les épisodes 1 à 6, initialement parus en 2003/2004, écrits par Robert Kirkman, dessinés et encrés par Tony Moore. le lettrage a été réalisé par Robert Kirkman lui-même, et Tony Moore a été aidé par Cliff Rathburn pour l'ajout de trame grise sur les dessins. Cette bande dessinée est en noir & blanc avec des nuances de gris. Elle commence par une introduction de 3 pages rédigée par Robert Kirkman (à une date non précisée) dans laquelle il indique qu'il s'agit d'un récit au long cours, ayant pour objet principal l'évolution du personnage principal au fil des années.

De nos jours (ou en 2003), 2 policiers interviennent sur une autoroute pour raisonner un individu armée d'un fusil à pompe. Rick Grimes est touché au torse et il reprend conscience des jours plus tard dans une chambre d'hôpital. Il se lève, enlève sa perfusion, récupère ses affaires dans le tiroir de la commode et s'habille. Il sort dans le couloir qu'il trouve désert. Il appelle l'ascenseur et les portes s'ouvrent laissant choir un cadavre. Il descend au réfectoire et découvre une pièce remplie de cadavres dont un avec encore un peu de peau sur les os, qui essayent de l'agresser. Il s'enfuit au plus vite.

Rick Grimes trouve une voiture dans le parking de l'hôpital, mais elle ne veut pas démarrer. Il s'enfuit à pied sur la route, et manque de marcher sur un autre cadavre gisant dans l'herbe, mais semblant encore vouloir parler. Il prend le vélo à côté, et rentre chez lui en pédalant e en faisant attention aux bas-côtés. Alors qu'il inspecte les abords de sa maison. Il se fait assommer d'un coup de pelle par un jeune adolescent. Il se réveille dans un lit, dans la maison voisine. Il descend alléché par l'odeur du repas. Morgan Jones lui explique que c'est son fils qui l'a estourbi, le prenant pour un zombie. Il lui explique qu'il y a eu une infestation de zombies et qu'il s'est réfugié ici avec son fils, dans une zone calme. Rick Grimes décide de se rendre à Atlanta, la grosse ville la plus proche, car il suppose que c'est là que se sont réfugiés sa femme Lori et son fils Carl.

Dans son introduction, Robert Kirkman annonce clairement son intention d'auteur : raconter ce qui se passe après l'infestation de zombies, en suivant un personnage principal (Rick Grimes), aussi longtemps qu'il est humainement possible. En 2016 (date de rédaction du présent commentaire), la série en est à ses 13 ans d'existence sans montrer de signe d'essoufflement, sans fin programmée proche, suivant toujours Rick Grimes. Cette série a donné lieu à plusieurs jeux vidéo, ainsi qu'à 2 séries télévisées The Walking Dead et Fear the Walking Dead. le principe de la série est simple : un individu se réveille sur son lit d'hôpital alors que l'épidémie de zombies a déjà eu lieu. Que va-t-il faire ? Robert Kirkman a choisi un simple policier d'une petite ville de province, avec une expérience de terrain limitée, mais assez de compétences pour pouvoir survivre en milieu hostile. Avec le recul, il apparaît qu'il avait confiance dans la force de sa série, assez pour prendre le temps de l'installer. le premier épisode sert à montrer l'étendue des dégâts : les bâtiments désertés, les cadavres, quelques zombies, et le délabrement qui commence à gagner les constructions humaines. le deuxième épisode permet de découvrir l'état d'une grande ville. Enfin dans le troisième épisode, Rick Grimes rejoint une toute petite communauté d'une dizaine de personnes.

Ce premier tome a ceci de particulier qu'il est dessiné par Tony Moore, car il laisse sa place dès l'épisode 7 à Charlie Adlard qui devient le dessinateur en titre de la série. Moore dessine de manière réaliste avec un très faible degré de simplification, ce dernier pour faciliter la lecture. Les personnages ressemblent à des individus normaux de par leur morphologie, mais aussi leurs tenues vestimentaires. Ils changent de vêtements régulièrement, moins souvent quand même que si la civilisation avait perduré (il est même question de lessive). Les décors sont dessinés de manière plus régulière que dans un comics de superhéros. Tony Moore sait rendre compte des spécificités d'un endroit : la route en zone dégagée, la chambre d'hôpital, le pavillon de banlieue dortoir, les rues d'Atlanta, le magasin d'armes à feu, la clairière en bordure de forêt où sont installés la dizaine de personnes dans un camping-car et quelques tentes.

Tony Moore et Cliff Rathburn utilisent des trames grisées pour habiller une partie des surfaces de chaque case, afin de donner une impression de couleur plus foncée, d'ombre portée plus ou moins sombre en fonction de l'éclairage. le tout donne une impression plus consistante que ne peut parfois l'être du simple noir & blanc. Les zombies sont bien crades, avec des dents et des gencives apparentes, la bouche toujours ouverte, comme des simples d'esprit. Ils ont des pupilles blanches, sans iris. Leur peau semble parcheminée, parfois déchirée à certains endroits. À l'évidence tous ne sont pas au même stade de décomposition, en fonction de la durée qu'ils ont passé à l'état de zombies. Ils sont systématiquement entourés d'un essaim de moucherons attirés par l'odeur et par la chair en décomposition. Ils ne sont pas beau à voir, mais le lecteur finit par observer que l'artiste exagère leur comportement ballot et mécanique, comme s'il y avait une forme d'ironie dans leur représentation, comme si Tony Moore sous-entendait qu'ils ne sont pas à prendre au sérieux. Dans leurs postures et dans le caractère très factuel dont ils se font détruire à la hache ou à l'arme à feu, le lecteur reconnaît une forme de moquerie des conventions du genre, un second degré très agréable à la lecture.

Il en va de même pour les visages des personnages. Tony Moore a tendance à les simplifier plus que leurs corps ou les décors. Cela facilite la projection du lecteur sur ces personnages, mais là aussi cela fait naître une forme de second degré semblant dire qu'il ne faut pas trop les prendre au sérieux. En fonction de son état d'esprit, le lecteur peut voir dans le sourire des protagonistes, ou dans leurs expressions de visage très franches, la marque d'individus simples projetés dans un monde de survie qui n'a plus de sens. Il peut aussi y voir une légère exagération relevant d'une moquerie ou d'un clin d'oeil adressé au lecteur sur les conventions de genre, c'est-à-dire d'une histoire utilisant les clichés propres aux récits de zombies.

La narration visuelle se révèle donc très agréable dans sa précision, sa volonté de plonger le lecteur dans un monde réel décrit avec attention, sans en devenir surchargé, avec un petit sourire en coin. de son côté, la narration de Robert Kirkman comprend elle aussi des particularités. En surface l'intrigue relève d'une forme de naturalisme simple. Les personnages ne se posent pas de questions existentielles. Soit ils font le nécessaire pour continuer à vivre en s'occupant des besoins basiques : se nourrir, se vêtir, s'abriter, trouver du réconfort dans la compagnie d'autres individus ; soit ils sont assommés par l'énormité de la situation et ils se comportent en automates, s'enferment dans le mutisme, ou encore avoisinent la dépression. En intégrant quelques enfants avec parcimonie dans sa distribution, le scénariste se montre assez habile, en montrant qu'ils s'adaptent à tout et que leur énergie vitale s'avère plus forte que tout, leur permettant de s'accommoder de ce nouvel état de leur environnement.

Le lecteur se laisse donc porter par cette narration simple, linéaire, pragmatique et factuelle. Comme il s'en doutait, il y a plusieurs moments choc, jouant sur la rupture de ton entre un moment calme et une mise en danger soudaine du fait d'une attaque de zombie ou pour une autre raison. Néanmoins, ce dispositif narratif n'a pas le même impact qu'au cinéma ou à la télévision puisqu'ici le lecteur contrôle sa vitesse de lecture. Il remarque quand même le savoir-faire de Tony Moore qui sait jouer sur ce qu'il montre et sur ce qu'il ne montre pas pour laisser planer un doute sur ce qui arrive vraiment (en particulier lors de l'attaque du campement de fortune). le lecteur remarque également que la mort de personnages peut survenir à tout moment, quel que soit le personnage et que l'auteur s'en sert comme un dispositif narratif efficace. Il a un peu plus de mal à avaler les retrouvailles providentielles de Rick avec sa famille, ou le fait que l'ascenseur de l'hôpital fonctionne encore alors qu'il ne semble plus y avoir d'électricité nulle part.

Le lecteur observe également 2 thèmes présents tout au long de ce premier tome. Si la menace des zombies est bien présente, les personnages jouissent d'une étonnante liberté, leur donnant une forme d'insouciance inattendue. Ils sont libérés du carcan de la société, n'ayant plus qu'à se préoccuper de leur sécurité (moins difficile que prévu, il suffit de se tenir à l'écart des zombies) et de se nourrir. Pour le reste, un groupe de femmes évoque la corvée de linge, les hommes chassent le gibier. Mais il semble ne plus y avoir de contrainte de se lever, d'aller travailler, de devoir se conformer aux innombrables règles de la vie en société. L'autre thème principal est plus pernicieux et il ne se remarque que du fait de la répétition. de manière naturelle, les survivants s'arment pour pouvoir se défende en cas d'attaque par ces zombies patauds et lents. Mais à plusieurs reprises, s'approvisionner en armes et en munition devient un objectif prioritaire. La question se pose même de savoir qui doit être armé, en particulier les individus n'ayant jamais manipulé une arme, ou même les enfants. Derrière ce thème récurrent, il y a bien sûr celui d'assurer la sécurité de la communauté, et sous-jacent mais déjà présent celui de savoir qui doit diriger la communauté, sous quelle forme : consensus collégial ou chef reconnu pour ses compétences, mais lesquelles ? Cette insistance sur les armes à feu rappelle leur grande accessibilité aux États-Unis, et atteste également du changement radical de l'état de cette société dont les individus se retrouvent brutalement entre le premier et le deuxième niveau de la pyramide d'Abraham Maslow, entre la survie et la sécurité.

Au final, ce premier tome se lit tout seul, la narration simple offrant une lecture rapide et facile. le lecteur éprouve quelques difficultés à vraiment prendre au sérieux ce début du fait des dessins parfois goguenards de Tony Moore. Il voit bien que Robert Kirkman est capable de poser des questions pertinentes sur la civilisation et sur la société, mais il peut aussi n'y voir que des évidences, sans réflexion derrière. 4 étoiles pour un début divertissant et léger.
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Après 134 critiques, que dire ? Si ce n'est que j'ai hésité longtemps avant d'acheter ce premier tome. Je ne savais pas si je supporterais le côté "horreur". Mais nous savons à présent que "Walking dead" est bien plus qu'une histoire d'horreur. C'est, en tout cas pour ce premier tome, un coup de génie ! On veut impérativement connaître la suite !
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J'ai découvert cet univers "Walking dead" grâce à la série télévisée (et aussi aux livres) et me suis intéressé que bien plus tard à plonger dans les comics. Et bien m'en a pris car, comme la grande majorité des avis, j'ai adoré ce comics dès les premières pages. Si on compare les deux formats pour cette histoire, on remarque, dans ce premier tome, beaucoup de scènes communes avec la série, mais aussi, un certain nombre d'intrigues et de personnages qui ne sont pas dans le comics. Ainsi que la résolution de certaines intrigues beaucoup plus rapide. Ce qui fait de ce premier tome, une histoire assez similaire au début de la série mais avec assez de différence pour ravir ceux qui ont déjà vu la version TV.
Concernant le dessin pour ce premier tome, je le trouve très travaillé et détaillé, avec des ombrages qui permettent à certaines planches de très bien transmettre toute la frayeur que peuvent ressentir les personnages. Si le noir et blanc peut dissuader au début, je trouve que c'est un bon choix au final. Ça permet d'atténuer le côté gore de certaines scènes et ça traduit également très bien cette sensation d'un monde qui a perdu tout ce qui faisait ça beauté, où seule la mort, désormais, règne.
Côté scénario, on découvre tout juste les personnages, et on sent déjà que les auteurs veulent vraiment développer le côté psychologique de l'humain fasse à une telle situation, avec des personnages aux caractères et aux réactions bien différentes. On ressent leur angoisse et leur incompétence dans cette situation désespérée, quelles sont les meilleurs solutions pour survivre? Comment gérer un groupe de personne? Et on découvrira bien vite que seul les plus forts et les plus chanceux survivront, du moins, physiquement...
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Se lancer maintenant dans la lecture de la série des Walking Dead est fascinant vu comment celle-ci tend à devenir un modèle du genre en matière d'aventure, de survie et d'horreur. En laissant de côté la possible frustration de savoir que 13 tomes suivants existent déjà et qu'une série télévisée en est déjà à sa deuxième saison (difficile de pas céder à la tentation de voir ce qui se passe ou peut se passer ensuite, car la série diffère sur de nombreux points, processus très intéressant d'ailleurs), le premier tome lance la série de manière très directe. Je ne sais pas si les tomes suivants donnent des indications sur la période "pré-épidémie" sous forme de flashbacks ou autres, mais ici point de temps morts pour réfléchir. Et c'est bien la force de ce lancement : se mettre à la place des personnages tentant de survivre et faire place à la panique !
On a affaire à un dessin quelque peu épuré, mis en valeur par le noir et blanc, le tout renforçant ce qui doit sortir de l'ordinaire, ce qui doit choquer : les morts-vivants. de plus, on sent que la psychologie des personnages est un objectif principal de cette série, même si dans ce premier tome, cela n'est pas encore poussé à un point complètement satisfaisant (des réparties, des réactions, des pensées sont plus que critiquables dans ce genre de situations, même si bien sûr on n'est pas à leur place...), cela sera sûrement accentué par la suite. Enfin, le scénario est bien fourni avec son lot de soubresauts, l'enchaînement de l'action est soutenu, participant ainsi à maintenir le sentiment selon lequel... tout peut arriver à tout moment !
Bref, une série rapidement addictive !
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Bien décidé à relire ces comics dont la série a bercée toute mon adolescence, j'ai à nouveau beaucoup aimé ! Et ça fait du bien compte tenu des lectures décevantes que j'ai pu faire en ce mois de novembre et qui ont failli me plonger dans une panne de lecture abyssale.

Rick Grimes se réveille d'un coma à l'hôpital et se rend compte avec effroi que les morts déambulent dans les rues et tentent de dévorer les vivants. Seul et déboussolé, il part vers Atlanta à la recherche de sa femme Lori ainsi que de leur fils Carl dans l'espoir qu'ils soient toujours en vie.

Il est difficile pour moi d'établir une chronique sur un comics, mais je me contenterais de vous dire que l'intrigue est très prenante et l'ambiance haletante. Les évènements s'enchaînent sans temps mort, parfois peut-être est-ce un peu surréaliste (notamment la sortie du coma de Rick sans véritable séquelle ou faiblesse), mais ça n'a pas gâché mon plaisir. L'aspect survie est nettement mis en valeur, que ce soit par la problématique de la faim ou des facteurs environnementaux comme le temps. Et ça, c'est quelque chose qui me plait particulièrement. D'ailleurs, j'apprécie également le fait que Kirkman se focalise sur la nature humaine et les conséquences qu'une telle apocalypse peut avoir sur elle pour en révéler certes une part de solidarité, mais surtout une noirceur sans égal.
J'espère néanmoins que les relations entre les différents personnages seront davantage développées, car il est vrai qu'elles manquent parfois d'intensité et de profondeur puisque les choses évoluent vite.
Quant aux planches, je les ai trouvées à la fois immersives et plaisantes à regarder.

En tout cas, je suis ravie d'avoir fait cette relecture pour me remettre sérieusement dans cet univers que je chéris et en connaître le fin mot. J'ai déjà hâte de relire le deuxième tome !
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Superbe série de comics dans l'univers post-apocalyptique zombiesque, Walking dead m'a fait passé de très bon moments avec ses personnages biens torturés et bien travaillés, ses décors dévastés mais somptueux, ses méchants charismatiques, ses doses de violences, ses rôdeurs d'abord effrayant mais ensuite moins que les humains eux même, ses morts inattendues…

Là où le bas blesse, c'est le syndrome de l'épisode de trop que l'on retrouve dans bouquin de série de bd ou séries tv, ça tire en longueur et on s'ennuie.

la série aurait pu (dû) s'arrêter plus tôt, sans doute à la fin de l'acte avec Negan. Les héros ont compris que le monde est dangereux, mais surtout que l'être humain lui même l'est encore plus, il décident de créer une nouvelles société pour le meilleur et pour le pire. Basta.

Mais non... Cette série aurait gagné à se terminer ainsi, mais les producteurs avaient encore quelques billets à gagner, ils sont obligé de ronger l'os jusqu'à la moelle . Comme le dis Bowie dans "Life on Mars": Mickey mouse has grown up a cow...
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Grande adepte de la série c'est avec un peu de réticence que j'ai entamé la lecture des BD. Je n'ai jamais été très BD, et je pense que si le chéri n'y était pas allé de ses supplications et de ses éloges, je ne me serais certainement jamais laissée tenter. Je vous expose donc mon opinion en tant que grande novice, soyez donc indulgents s'il vous plait ;)

Ce qui marque dans un premier temps, ce sont les différences notables avec la série. Difficile en effet de passer outre pour ceux qui comme moi ont vu les trois premières saisons (pas encore vu la 4ème par manque de temps). Je pense que ma critique va plutôt servir à rassurer le public de la série sur la BD et peut-être même, c'est ce que j'espère, lui donner envie de se plonger dans la lecture. Ne vous attendez pas à retrouver exactement les mêmes personnages, ni la même histoire point par point. Chose importante, qui d'ailleurs m'a longtemps freinée, ne vous en faîtes pas pour les spoilers. La BD ne vous gâchera pas le plaisir de la série et vice versa. Ici nous sommes totalement dans un univers parallèle. Certes, on retrouve quelques similitudes, mais on a tellement de surprises ! Je trouve ça formidable de pouvoir retrouver cet univers sur deux supports différents sans pour autant revivre le même scénario ni être lassée. Désormais, je ne peux plus me passer de la BD et je la dévore jour après jour tellement je meurs d'envie de connaître la suite ! D'une manière générale, je la trouve quand même plus sombre, certains protagonistes sont plus sinistres, plus « dérangés » que d'autres, les relations entre personnages beaucoup plus complexes et délicates. le visuel bien sûr, est très important dans la BD. On s'attarde un peu plus sur les illustrations, et les images fixes nous en disent souvent plus long que les dialogues. Petite objection toutefois, pour les personnes ultras sensibles, il se peut que certaines illustrations vous soient insupportables à regarder. Je tairai celle à laquelle je pense en particulier pour éviter tout spoil, mais je préfère être sincère. J'ai quelques fois ressenti le besoin urgent de fermer le livre et de me changer les idées. Cependant, je ne trouve pas non plus que ce soit gore pour être gore. Ces passages sont là pour une raison bien précise, et dans un but véritable. Pour vous donner un ordre d'idée, j'ai lu le premier tome de la BD Kick-ass. Je n'ai absolument pas vu l'intérêt de mettre autant de sang partout et je l'ai trouvée soit dit en passant très médiocre comparée au film.
Ce premier tome, comme vous vous en doutez, expose les bases de l'histoire, on est dans la mise en place du contexte, dans la rencontre avec les personnages. Je ne vais pas vous faire un millième résumé du scénario, juste vous dire que j'ai été transportée dès ce premier tome. J'espère que vous le serez aussi.

En résumé, la BD Walking Dead, bien que je n'ai lu pour l'instant que les cinq premiers tomes est une bonne alternative à la série. Je dirais que les deux sont tout à fait complémentaires et que pour débuter dans l'univers des BD, elle me paraît être un excellent choix.
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The Walking Dead...

Un phénomène planétaire ! Une des séries phares de ces dernières années, qui fait parler d'elle constamment et qui est attendue chaque année comme le messie par les téléspectateurs. Alors, autant j'ai succombé à "Game of Thrones" dès la diffusion du premier épisode autant pour Walking Dead, ben il a quand même fallu que je m'y reprenne à trois reprises pour rentrer dedans et m'enfiler les trois premières saisons ! Et Dieu sait que j'ai souffert par moment devant les loooonnguuuueeeuuuurs !!! Bon faut dire que c'est cohérent ! Faut bien des moments aussi lents qu'une démarche de zombie pour que l'on se repose sur nos lauriers et savourer les sanglants moment d'action !

Oh combien de fois j'ai supplié aux plus enquiquineurs protagonistes de crever, de s'offrir en pâture aux gentils zombies affamés juste pour qu'ils arrêtent leur blablabla parfois insupportable ??!!! La réponse ? Très souvent !!^^ Alors, de là à fourrer mon nez dans les comics ?! Très peu pour moi ! J'aime bien la série mais sans plus. Je regarde une fois et je patiente en cochant d'une croix mon calendrier jusqu'au printemps 2014 (vous l'aurez compris, pour le retour de Game of Thrones).

Et pourtant, me voilà à lire ce premier tome dans la langue de Molière ! Et oui ! J'ai succombé ! Bon, j'ai des circonstances atténuantes qui ne remettent pas en cause ma petite introduction. Je suis tombé par hasard sur une offre spéciale : le premier opus gratuit en format digital ! Ni une ni deux, je récupère ça sur mon compte (pour ce que j'achète de BD digitale en plus...ils ont dû être surpris de me voir me connecter !)

Les offres de ce genre pour faire découvrir aux lecteurs qui n'ont pas encore craqués, sont dangereuses. Moi qui croule sous les lectures en ce moment, me voilà prenant le risque d'ajouter une série entière à ma PAL !! Quelle idée ?! Mais bon, j'allais pas passer à côté de cette occasion pour enfin comparer la série avec son format papier original.

Dès la première planche, je dois dire que j'ai été surpris. Je m'attendais pas à ce genre de dessin. A vrai dire, j'aime bien le coup de crayon de Tony Moore ! J'avais ouï dire que les comics étaient en noir et blanc. Je pensais ne pas apprécier la chose (bien qu'ayant été lecteur de manga et de manwha). Là aussi, surprise ! J'aime bien. Non seulement ça donne une certaine ambiance à l'univers mais en plus ça ne sature pas inutilement les cases de couleurs (le plus à craindre aurait été le rouge sanguinolent).

Si côté dessin c'est sympa, qu'en est-il côté scénario ? Ben...en ce qui me concerne c'est bof bof ! Bon, que l'on se rassure, je ne critique pas réellement la qualité de l'histoire. Mon appréciation n'est que le fruit d'une comparaison obligée entre la série et le comics. Et il faut le dire, y'a pas grand chose de neuf ! Alors oui, il me semble qu'il manque des personnages marquants de la série, que des scènes emblématiques sont inexistantes ici (bien que les éléments de celle-ci peuvent apparaître comme le fameux char) et que niveau thématique c'est pas si développé que ça dans ce premier tome.

Ce qui est bien, c'est qu'ici, le rythme ne souffre pas de lenteur. Bien que de gros ralentissements nous surprennent le temps d'une planche ou deux avec ces fameuses cases où seulement un détail ou deux changent de l'une à l'autre. Mais ça donne au comics un p'tit truc que je n'avais encore jamais rencontré (pas utiliser de façon si appuyer en tout cas).
Ce qui est moins bien, c'est le sentiment de déjà-vu que même les différences entre format papier et format télé ne suffisent pas enrayer. En même temps, c'est rassurant quant à la qualité de l'adaptation. Mais pour moi qui ne suis pas fan au point de dévorer série, romans, comics et cie, c'est redondant.

Comme je l'ai dit, les thèmes ne me semblent pas très profond suite à ma première lecture. Alors peut-être que j'ai lu trop rapidement, peut-être que ceux de la série éclipsent ceux du comics mais j'ai trouvé la bande dessinée assez légère malgré l'univers rempli de zombies. On est encore loin des bisounours (même si les mort-vivants on un goût prononcer pour les câlins !) mais la série est au moins deux crans au-dessus alors que je m'attendais justement à ce que le comics soit plus horrifiques et plus violents que son adaptation... Voilà une idée reçu qui éclate !

Maintenant, une question me taraude...j'aime bien la série, j'aime bien le comics, les deux se ressemblent beaucoup en ce qui concerne la trame scénaristique (bien que la série développe a priori des thèmes plus forts) mais je ne me vois pas suivre en parallèle deux fois la même histoire. Je serais tenté de donner une chance aux comics...donc wait and see mais pas avant la fin de la saison 4 !

J'ai succombé malgré ma résistance à la série, j'ai succombé à la saison 1 du jeux-vidéo de Telltale et voilà que je m'apprête à sombrer dans les centaines de pages des comics ??? Non non ! Ne me dites pas que je suis un mordu ????!!! NOOOOOON !! Je ne suis PAS CONTAMINE !!!
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