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EAN : SIE242143_104
J'ai lu (30/11/-1)
3.76/5   17 notes
Résumé :
Avec Le lieutenant Asch dans la débâcle se termine cette célèbre chronique de l’Allemagne en guerre. Avril 1945 : le Reich de Hitler craque de toutes parts et va s’effondrer dans l’horreur, la pagaille… et le soulagement général.
Herbert Asch, qui a gagné ses galons de lieutenant sur le front russe, est de retour dans son village, à la tête de sa batterie ou de ce qu’il en reste. On retrouve autour de lui le capitaine Wedelmann, Kowalski, toujours égal à lui-... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
La fin de la deuxième guerre mondiale approche, les alliés avancent rapidement. de petites unités de la Wehrmacht se trouvent encerclées par l'armée américaine quand un colonel donne l'ordre de lancer une attaque en vue de libérer un carrefour des tanks américains qui l'occupent. le lieutenant Asch est sceptique sur l'utilité tactique d'une telle manoeuvre qui risque de coûter la vie à des dizaines de soldats. Mais le commandant Hinrichsen, lui, bon bourgeois qui s'est laissé entraîné dans les années 30 dans l'enthousiasme des promesses du nazisme, et pour lequel un ordre est un ordre, lance l'attaque, pour apercevoir, le colonel profiter de l'ouverture provisoire du carrefour pour s'échapper en voiture avec son adjoint. Ulcéré, le commandant perd d'un coup toutes ses illusions. Blessé, et ayant perdu d'un coup tous ses repères, il veut se laisser mourir sur place, et il faut toute la persuasion du lieutenant Asch pour le tirer de là et lui faire accepter ensuite de se faire soigner. Tout ce monde ne rêve plus que d'une chose : retrouver et châtier ce colonel qui n'a pas hésité à sacrifier une vingtaine d'hommes, sans intérêt pour les opérations militaires, simplement pour pouvoir s'en sortir, lui, pour des raisons sordides qui apparaîtront ensuite.
Le roman est l'occasion, comme toujours chez Kirst, de montrer la montée des illusions liées au nazisme et à son pouvoir de mobilisation des esprits, et, ensuite la chute dans les désillusions quand la déchéance morale à laquelle n'échappent pas même ceux qui n'ont fait que suivre, devient évidente pour la plupart. Il y a ceux qui, au moins dans leur esprit, résistent à l'imposition de la vérité totalitaire, les opportunistes qui s'adaptent, dans les faits et moralement, aux circonstances, et les affairistes qui cherchent le moyen de tirer profit de la situation.
Le récit montre bien le sentiment de culpabilité qui s'empare de bien de ses personnages, y compris ceux qui n'ont rien à se reprocher, sinon de n'avoir rien fait pour s'opposer aux ignominies dont ils ne pouvaient pas ne pas avoir connaissance, mais qu'ils réussissaient à minimiser confortablement. L'ouvrage se termine de manière passionnante par une mise en scène de la manière dont certains parviennent, des années après, à se débarrasser de ce sentiment de culpabilité, et à reconstruire leur mémoire de la manière artificielle qui convient pour retrouver une forme de fierté nationale et une forme de vie psychologiquement moins lourde à mener.
Cette mise en scène de la psychologie de personnages pris dans ces tempêtes de l'histoire est très bien réussie, même si la conduite de l'intrigue elle-même est moins efficace que, par exemple, dans "la fabrique des officiers" du même auteur, où l'on retrouve les mêmes contrastes dans la réaction de différents personnages aux prises avec ces vents mauvais.

Très beau roman, donc, même s'il est nécessaire, compte tenu de critiques très négatives qui me sont parvenues sur la qualité de la traduction française, de préciser que cette recension résulte d'une lecture de l'original allemand.
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Avril 1945 : le Troisième Reich craque de toutes parts et va s'effondrer dans l'horreur, la pagaille et... le soulagement général. Revenu de Russie, le lieutenant Herbert Asch se retrouve non loin de son village, à la tête de ce qui reste de sa batterie. La Wehrmacht s'est repliée pour défendre le dernier carré de la mère patrie contre les Américains qui ont franchi le Rhin et avancent avec leurs blindés sans rencontrer de résistance notable. Alors que la plupart des hommes s'apprêtent à poser les armes, le colonel Hauk et son adjoint Greifer les lancent dans une dernière offensive aussi inutile que désespérée qui fera un grand nombre de morts allemands. Fidèle à lui-même, Asch n'aura de cesse de retrouver les deux nazis responsables du massacre de ses camarades et obtenir leurs têtes.
Ce troisième et dernier tome des aventures du brave soldat Asch est fort intéressant car il s'attaque à un période sensible de l'histoire de la guerre: les derniers sursauts de l'Allemagne avant l'occupation alliée. Kirst décrit le comportement du Volksturm, ces jeunes fanatisés enrôlés dans une sorte de milice (obligatoire jusqu'à 65 ans !) qui fut le dernier îlot d'une résistance absurde. Il ne nous cache rien des trafics et lâchetés en tous genres, pas plus qu'il ne nous épargne les procédés inquisitoriaux des services secrets américains chargés de la dénazification de l'Allemagne. le lecteur a droit à quelques interrogatoires de prisonniers de guerre allemands dignes de Kafka ou du Père Ubu. Bien entendu, tout comme en France au moment de la Libération, il n'y avait plus de collaboros, mais rien que des Résistants, en Allemagne, les traqueurs d'hitlériens ne trouvaient aucun nazi, mais rien que des opposants à un régime abhorré. Seul reproche : l'humour, corrosif et décapant du premier tome, un peu affadi dans le second, a complètement disparu du dernier. Sans doute cette atmosphère de fin du monde ne s'y prêtait-elle pas ? Devant un tel monceau de dégâts (humains et matériels), l'auteur n'avait plus le goût à rire. L'ultime phrase est révélatrice : « Bénissez-moi pour que je ne sombre pas dans le désespoir. » Kirst écrit cela en 1955, il ne peut pas deviner qu'en peu de temps, l'Allemagne, telle le Phénix, se relèverait de ses cendres de la magistrale manière que l'on sait.
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Ce livre fait partie d'une série relatant le parcours du militaire allemand Ash, d'abord adjudant puis lieutenant, durant la seconde guerre mondiale. Cette lecture date, juste un vague souvenir qu'il s'agit d'une sorte de récit d'aventures.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Le premier lieutenant Nowack, doué d'un caractère relativement enjoué, regardant ses frères d'armes allemands avec une confiance encore inébranlée, ne considérait pas la situation comme sérieuse, bien qu'elle fût absolument désespérée. Depuis qu'il avait pris le poste de commandement de la place en qualité de successeur du capitaine Schoultz, le chaos ne faisait que croître et embellir. La dignité avec laquelle il s'y résignait était inconcevable.
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