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sur 1269 notes
Leemet nous raconte sa vie, à la première personne, et l'on vit avec lui l'effondrement inévitable de son monde. Cette histoire est à la fois drôle et profondément mélancolique. Difficile de ne pas ressentir une certaine tristesse une fois la lecture achevée.

Quelques longueurs, d'accord, mais c'est un roman atypique qui mérite d'être lu. C'est un conte merveilleux qui fait s'affronter les temps moderne (à savoir le Moyen Age) et les temps anciens, et qui a l'intelligence - malgré son parti pris - de ne pas verser dans le manichéisme. Un conte, donc, mais avec une brutalité et une violence crue pouvant monter dans les extrêmes.

C'est surtout un roman qui critique l'espèce humaine, sa bêtise, sa bigoterie, et qui le fait sacrément bien.
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(...) L'écriture d'Andrus Kivirähk est très poétique. de plus, on ressent réellement cette proximité entre nature et Homme. On se sent aussi menacé que Leemet lorsque son monde menace de s'effondrer. C'est un roman merveilleux. Comme pour Cent Ans de Solitude, on le caractérise de réalisme magique. L'univers est très doux et envoutant. On rentre dans le livre sans aucun problème et je l'ai dévoré en peu temps. C'était mon petit plaisir pendant ma pause déjeuner durant mon stage. J'ai eu l'impression de vraiment aller dans la forêt et de me tenir à coté du personnage principal et ressentir ses émotions. de plus, l'auteur réussit à nous faire réfléchir sur la notion de tradition et de modernité ainsi que sur celle de la solitude sans intervenir directement dans le livre pour nous donner son avis. (...)
Lien : https://laviedevantjufr.word..
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Une réjouissante fable médievale. Drôle et cruelle, triste et tendre. Ça démarrait mal pour moi, des serpents qui parlent, des ours lubriques etc... Mais c'était sans compter sur le talent d'Andrus Kivirãhk, son imaginaire bouillonnant, son humour et ses coups de sabre sur l'envahisseur, la religion et la différence. Un auteur à part et une traduction qui me semble des plus justes. A lire, voire relire !
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Voilà longtemps que je n'avais pas lu de conte pour adulte. C'est réellement l'impression que m'a laissé ce livre : lire un conte. J'y ai retrouvé la stimulation de l'imaginaire grâce à une écriture simple, fluide et efficace. L'auteur use de ce ton propre aux contes de notre enfance où les événements les plus violents sont décrits avec une parfaite innocence.
Mêlant des parfums de légende à des touches pamphlétaires, cette fresque sylvestre nous invite à repenser notre lien avec la nature et notre rapport au progrès.
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Les trente premières pages m'ont peu intéressées, les jugeant trop naïve et d'un style trop peu suggestif. Mais c'est une partie de la beauté, entre magie et tristesse, de ce chef-d'oeuvre.
L'oeuvre évolue et est parcoure d'évènements terribles, qui dénotent profondément avec l'ambience magique et fabuleuse des commencements.
Peu d'épopées aussi simples et enfantines n'ont sues me faire autant d'effet, et c'est un monde dans lequel se noyer.
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Ajouter une critique à 147 autres est peut-être un peu dépourvu de sens mais je viens d'achever la lecture de cet étonnant ouvrage et je tiens simplement à ajouter ma pierre personnelle à l'édifice de recommandation qu'il importe d'ériger à ce roman magnifique.
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Chef d'oeuvre absolu bourré d'imagination ! A lire et offrir partout autour de vous
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Génial!
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L'auteur nous propulse en Estonie, à une époque reculée qui est une charnière entre antiquité et début du moyen âge, une époque rêvée, mêlée de fantastique. L'auteur ne nous laisse aucune espérance et ce dès la première phrase : «  il n'y a plus personne dans la forêt ». On assiste à la mort, à la fin d'un monde, d'un éden sylvestre en train de disparaître. Dans ce monde qui finit, Leemet, instruit par son oncle Voteele est le dernier homme à savoir la langue des serpent, composée de sifflements difficiles à apprendre (à cause de la configuration physique de la langue des hommes) qui leur permet d'échanger avec les animaux. On le suit de son enfance jusqu'à son âge adulte. Et c'est sa vie qui va illustrer cette course vers la fin que rien , pas même obstination de quelques personnes, dont un vieil homme cul-de-jatte volant doté de superbe crocs de serpents (le grand-père de leemet), des ours libidineux (ils adorent draguer les femmes) ou encore les serpents eux même, les vipères royales, sorte de caste noble de la forêt , magnifiques créatures supérieurement intelligentes.
A l'orée de la foret, il y les villages, les monastères, les routes et les homme de fer, ces chevaliers qui conquièrent le pays sauvage et font reculer petit à petit la foret (visiblement des allemands), soit en attirant ses habitants par la modernité de leur croyance (le christianisme) ou celle de leur mode de vie (la moisson, les outils, la nourriture tout est différent, nouveau, alléchant).
Au travers de ce monde à la fois fantaisiste et réel, Kiviräkh traite des sujets politiques et j'ai regretté de ne pas avoir toutes les clés sur l'histoire Estonienne pour comprendre certaines critiques. Bien entendu, la première et la plus flagrante est la critique de la religion, sous toute ses formes. le livre transpire anticléricalisme, tout y passe, des sages de la foret qui sont tout aussi abrutis que les moines qui élèvent la castration en art suprême, au point que tous les jeunes villageois espèrent être castrés ! de même, les dialogue avec Ints, meilleur ami serpent de Leemet souligne l'absurdité des hommes qui s'imposent des obligations inutiles. Il y a aussi une critique de l'envahisseur (ici allemand, mais on devine derrière le traumatisme créé par le joug de l'ex URSS, dont l'Estonie se défera pacifiquement lors de la révolution chantante)
Mais cela n'est jamais lourd, car la plume de l'auteur est juste extraordinaire. Il y a un humour incroyable tout au long du roman (la mère de Leemet est une source inépuisable de comique de répétition et que dire des exagérations qui parsèment le livre) et certains passages sont d'une poésie vraiment rare dans ce type de littérature, notamment lorsqu'on parle des animaux mythique qui peuplaient le monde (la salamandre de la couverture!) bien avant que l'homme ne dégénère (la rencontre avec un monstre marin est un des plus beaux passages du roman pour moi , il m'a donné très envie de m'intéresser à la mythologie estonienne). Au delà de ça, c'est un roman sur la solitude. Leemet est le dernier, le dernier à parler la langue des serpents, le dernier à vivre dans la forêt, le dernier à avoir vu un monstre marin, le dernier homme de sa famille. Personne ne le comprend, ni son oncle, pourtant homme bon et initiateur, ni sa mère, ni sa soeur, ni ses amis anthropopithèques, humains ou serpents et encore moins hélas les femmes dont il s'éprend.
Ce livre est un vrai coup de coeur.
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Ce roman estonien, baroque et loufoque est vraiment très original. Dans un passé moyenâgeux, les habitants de l'ancien monde vivent dans la forêt, mais leur société est sur le déclin, tout le monde file s'installer au village où règne la"civilisation" apportée par les chevaliers allemands et l'Eglise, ce qui donne lieu à des pages drôles et mémorables dans la lignée des Lettres persanes. Un conte à interpréter qui montre entre autres qu'aucune civilisation n'a, en soi, l'exclusivité du fanatisme.
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