AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,34

sur 1247 notes
Un livre époustouflant, un conte extraordinaire, facilement transposable au monde d'aujourd'hui!
Probablement un de mes livres préférés!
On y trouve de tout, fantastique, humour, aventure, réflexions ect.. le tout dans un univers mystique et extraordinaire!
Tout simplement Génial!!
Commenter  J’apprécie          00
Je vous parle aujourd'hui de L'Homme qui savait la langue des serpents, un roman vraiment particulier et dont on m'avait vanté les mérites. Je dois vous avouer qu'avant ma lecture, je n'étais pas particulièrement confiante car j'avais très peur de ne pas adhérer à l'univers. J'ai pourtant été enchantée de cette découverte qui s'éloigne tellement de mes lectures habituelles ! L'histoire commence en Estonie au XIIIe siècle, alors que les hommes vivent encore dans la forêt, en communion avec la nature. Leemet est un jeune garçon insouciant, et grâce à l'éducation bienveillante de son oncle, il peut communiquer avec les animaux grâce à la langue des serpents. Sa jeunesse est paisible et pleine de découvertes, mais l'aventure se gâte quand ses voisins commencent tour à tour à quitter la forêt pour rejoindre les villages et se soumettre à la vie moderne. Dans un univers magique teinté de références historiques, on assiste peu à peu à la chute du monde ancien au profit du modernisme. Leemet vieillit et se retrouve confronté à des épreuves de plus en plus insoutenables, si bien qu'il a trop souvent l'impression de ne plus être en accord avec lui-même. le volume se lit comme un roman d'aventures, mais le ton à la fois ironique et poétique amène à une véritable réflexion sur l'évolution de l'espèce humaine, sans toutefois sombrer dans la nostalgie utopique. J'ai adoré cet univers qui m'a transportée, amusée mais également serré le coeur en suivant Leemet dans sa chute.
Commenter  J’apprécie          00
On se laisse embarquer dans le monde fascinant de Leemet, une mélancolie grandissante au fur et à mesure des pages lues (avalées). Un murmure critique de la société nous souffle à l'oreille, mais c'est surtout l'imaginaire sans borne de l'auteur qui nous plonge à l'histoire.
Commenter  J’apprécie          00
C'est tout d'abord un vrai conte dans lequel il faut se laisser emporter en laissant de côté notre rationnel d'adulte. Et puis en toute fin de voyage on comprend la morale comme dans tout conte.... Tellement actuelle. Pour ceux qui ont envie de s'embarquer dans une belle et folle aventure.
Commenter  J’apprécie          00
En plus d'en dire beaucoup sur la société estonienne et de reprendre une partie de la mythologie, ce livre est très drôle ; c'est un vrai bijou qui se lit d'une traite.
L'édition propose aussi une postface explicative, écrite par le traducteur, qui est très intéressante et nous permet de mieux comprendre l'histoire dans le contexte estonien, puisqu'on ne connaît que trop peu ce pays.
Commenter  J’apprécie          00
La littérature estonienne, vous connaissez ? Moi, je n'en savais rien du tout jusqu'à ouvrir ce bouquin, qui est franchement bon, et qui n'a pas usurpé sa réputation.
Et quelle imagination, surtout que Andrus Kivirähk ne s'est pas gêné pour prendre des libertés avec la vérité ! Ne cherchez donc pas de réalisme, il n'y en a guère. On croise dans ces pages une femme mariée à un ours volage, un vieillard qui attrape des vents avec des cordes, un autre qui part guerroyer en volant grâce à des ailes constituées d'ossements humains, une mère qui fait rôtir des élans entiers pour nourrir ses enfants, des chevaliers teutons, des gens qui hibernent en compagnie de serpents, un poisson barbu presque aussi vieux que le monde, un couple d'anthropopithèques qui élèvent des poux géants, des louves domestiquées pour la monte et la traite, une salamandre de combat volante, et bien d'autres choses extraordinaires. Sans oublier bien sûr la langue des serpents, qui permet aux hommes qui la connaissent de communiquer avec ces reptiles et avec la plupart des animaux de la forêt, dans laquelle ils vivent.
Qu'on ne s'inquiète pas, cet apparent fatras forme un tout parfaitement cohérent. Il s'agit d'un tissu d'allégories tout à fait parlantes et claires. le fond est triste, malgré l'humour débordant contenu dans ce livre. le narrateur, Leemet, vit dans la forêt avec son peuple au glorieux passé, hélas révolu. Ils connaissaient la langue des serpents et, grâce à elle, ils dominaient leur monde et les animaux. Puis, petit à petit, ils ont quitté les territoires de leurs ancêtres pour aller vivre dans des villages "modernes". Il n'y a plus personne dans la forêt. Ainsi commence l'histoire, et cette phrase revient régulièrement. Il y a la stupidité de ceux qui partent, et la méchanceté de certains de ceux qui restent, car ceux qui s'éloignent ne le font pas sans raison. Les vrais méchants ne sont pas les villageois, ce sont les "intégristes", mais il s'en trouve aussi dans les villages, ce qui donne à l'auteur l'occasion d'exprimer un anticléricalisme qui s'oppose à tous les dogmes imposés.
Il y a également une dénonciation, par la caricature et la parodie, du "business de la nostalgie" par lequel des cultures se tournent vers le passé en essayant de le faire revivre anachroniquement : tourisme, traditions révolues, industrie bio, ruralisme… Comme dans ce livre, les défenseurs du passé sont souvent ceux qui ont le plus perdu le contact avec lui. Ces défenseurs de la tradition n'ont-ils pas, pour certains, pris le chemin suivi dans l'histoire par ce mage qui assassine ceux de ses semblables qui refusent de croire ses balivernes soi-disant venues de l'ancien temps ? Dans la fiction comme dans la vraie vie, certains se tournent vers la violence, d'autres vers l'auto-destruction, d'autres encore vers la fuite. Qu'importe ? Quand une époque est révolue, aucune force ne peut la faire revivre.
Ce roman est aussi l'histoire d'une solitude. Leemet est de plus en plus seul. Il est le dernier homme de sa famille, le dernier à savoir la langue des serpents, et au bout du compte il est le dernier tout court. C'est la fin d'un monde, la fin d'une culture, la fin de magnifiques connaissances qui s'éteignent avec lui. Pas de chute heureuse, pas de culpabilité, pas de bons sauvages ni d'affreux civilisés. le mal est venu de l'intérieur, et nulle planche de salut ne s'offre au héros. Tous ses efforts pour transmettre son savoir se heurtent à des impossibilités. Il n'a pas de descendance et même lorsqu'il s'apprête à passer le flambeau à un autre enfant, cela ne peut se faire.
Comment réaliser un si parfait équilibre entre la profonde tristesse du propos et l'humour décapant de l'écriture ? Je l'ignore, mais l'auteur a su trouver la solution. Quelques allusions propres à la culture estonienne sont éclaircies par le traducteur dans des notes et dans une passionnante postface. le tout forme un bouquin captivant et très bien écrit, qui incite, comme j'aime qu'un livre le fasse, à la méditation.
Lien : http://attardd.fr/index.php/..
Commenter  J’apprécie          00
Univers fantastique très prenant. Une histoire de mutation rapide de l'environnement d'un homme... qui est "étrangement" contemporaine.
Commenter  J’apprécie          00
Un véritable coup de coeur, je vous laisse découvrir ce roman extraordinaire sur mon blog, dans la catégorie : romans adultes. :) Bonne lecture !
Lien : http://lacavernedhaifa.over-..
Commenter  J’apprécie          00
"L'immense tristesse de ce livre très drôle" A lire absolument.
Commenter  J’apprécie          00
Avant, en Estonie, les hommes vivaient dans la forêt. Ils respectaient leur milieu et la langue des serpents qu'ils parlaient leur permettait de commander aux animaux, pour éviter les dangers, pour se nourrir… dans la forêt, on croit aux génies, on hiberne dans des terriers, on boit le lait des louves que l'on traie, et les femmes volages prennent des ours pour amants.
Mais ce monde disparait petit à petit, les seigneurs allemands et les moines évangélisent l'Estonie, poussent les hommes quitter la forêt, bâtir des villages, croire en un nouveau dieu nommé Jésus à vivre du labeur des champs, et à manger du pain, oubliant leurs racines et la langue des serpents. Leemet voit partir ses copains d'enfance vers cette nouvelle vie et ce monde qu'il ne comprend pas et qu'il observe avec détachement.
La première moitié de cette fable pleine de trouvailles est assez lente, Andrus Kivirahk prend le temps de nous décrire cette forêt primitive, et ses personnages tous très bien travaillés et sans demi-mesure. J'ai particulièrement été séduit par le couple d'anthropopitèques ayant choisi le chemin de l'évolution inverse. Puis enfin à mi roman le rythme s'accélère, à travers un grand nombre de confrontations, de joies et de drames menés notamment par un grand père fou furieux !
J'ai particulièrement aimé le recul et la critique de Leemet face à l'intolérance et au prosélytisme religieux, qu'il s'agisse du doyen Johannes, prédicateur au village ou du sage Ulgas, sorcier de la forêt.
Une très belle fable à lire absolument !
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (2658) Voir plus



Quiz Voir plus

Oyez le parler médiéval !

Un destrier...

une catapulte
un cheval de bataille
un étendard

10 questions
1560 lecteurs ont répondu
Thèmes : moyen-âge , vocabulaire , littérature , culture générale , challenge , définitions , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}