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sur 1566 notes
« Ce qui, auparavant, semblait monstrueux, était maintenant devenu quotidien, et les gens, pour éviter de trop s'inquiéter, l'avaient intégré comme une norme de vie, et poursuivaient leur existence. Car pour eux, comme pour Victor, l'essentiel était et demeurait de vivre, vivre à tout prix. »

Un drôle de roman. Pour entrer un peu dans la vie des Ukrainiens, peut-être n'est-ce pas la manière la plus aisée, mais cela donne une idée de la vie au quotidien, une vie pâle, froide, une vie de solitude, alcoolisée pour supporter les rigueurs de l'hiver et des manques. Des manques de relations sociales, amicales, d'argent pour vivre, juste pour survivre avec le minimum essentiel. La gangrène qui ronge cette société, la corruption, les turbulences politiques, les meurtres, les dollars qui pourrissent tout parce que c'est le seul moyen de survivre, un temps. Sans argent on meurt seul, sans traitement si on est malade, et on vend même sa chair. Andreï Kourkov parle aussi des journalistes, de leur entregent, de leur manipulation. Victor, le narrateur, chroniqueur dans la rubrique nécrologique d'un journal -faute d'avoir suffisamment d'énergie, d'envie pour écrire une nouvelle, même des micro-nouvelles-, vit avec un pingouin récupéré au zoo qui n'avait plus les moyens de s'occuper des animaux. Victor a quelque chose de très particulier, car il m'a fait pensé au narrateur de L'étranger de Camus, une sorte d'anesthésie des sentiments. Il ne fait pas grand chose par amour mais essentiellement par devoir, par obligation ou pour gagner sa vie. J'avoue que je pensais m'amuser avec cette lecture car L'ami du défunt était ironique tout en dénonçant les dérives de la société. Or le pingouin est encore plus troublant par la rudesse et la tristesse de ces vies qu'il nous livre sans fioriture et je suis très marquée par cette lecture.

« Une laide vie vaut mieux qu'une belle mort »
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Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre en ouvrant ce livre. Ce livre m'a été prêté et le titre ainsi que la couverture présageaient un roman humoristique, le style de livre que l'on trouve dans le rayon " faire marcher ses zygomatiques" !
Mais pas du tout, s'il est vrai que l'on frôle par moment l'absurde et que certaines réflexions, certaines phrases font sourire, il nous est fait part ici de l'Ukraine post soviétique avec son lot de mafia, de débordements, de "non règles" si ce n'est celle du plus fort.
On découvre ainsi Victor, journaliste au chômage qui décroche un boulot bien original puisqu'on lui demande d'écrire des nécrologies de personnes non encore mortes mais qui ( le hasard fait bien les choses ...) vont le devenir rapidement ! Ce Victor est accompagné par un pingouin, oui un vrai pingouin qui va avoir une vraie place dans ce roman. Son rôle sera bien présent jusqu'à la dernière page !
J'ai du mal à écrire une critique car ce livre peut se lire et se comprendre de différentes façons, mais c'est une belle découverte, une lecture inattendue, originale. Je vais m'intéresser d'un peu plus près à cet auteur Andrei Kourkov que je ne connaissais pas !
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QUELLE EST LA DIFFÉRENCE ENTRE UN PINGOUIN...?

Posée ainsi - et paraphrasant la blague de feu le regretté Coluche -, la question est aussi absurde qu'insensée, mais c'est pourtant d'une manière assez similaire que Victor, un écrivain raté, journaliste ukrainien et de second plan, au chômage, va se retrouver heureux possesseur d'un exemplaire d'un de ces volatiles des grands froids polaires (pour être exact, le Pingouin de cette histoire est en réalité un Manchot, mais la confusion est de plus en plus répandue et banalisée). Nous sommes à Kiev au début des années 90, en compagnie de ce Victor et de Micha - c'est ainsi que l'animal s'appelle -, ce dernier est neurasthénique et cardiaque, la mafia gangrène presque tout le jeune pays, émergeant dans la douleur de plus d'un demi-siècle de lendemain qui vont chanter soviétiques, les profiteurs, politiciens, artistes et autres gogos de tout acabit sont saisis d'une frénésie de dollars, de signe extérieurs de réussite et de luxe tapageur, ça défouraille à tout va et il ne fait pas bon être un politicien devenu trop puissant ou tombé en disgrâce. Mais rassurez-vous : tout va bien, surtout en compagnie d'un pingouin !

Et puis, il y a surtout cette offre d'emploi pour le moins particulière : la rédaction pour un grand journal de nécrologies de personnalités publiques qui ne sont cependant pas encore mortes... Victor accepte sans trop se faire prier mais, on s'en doute, il se voit rapidement plongé dans des histoires de mafia, de politique et de voyage vers l'Antarctique qui le dépassent plus ou moins totalement mais sur lesquelles il semblent surnager sans jamais se laisser départir de son flegme et de sa gentille déprime existentielle.

Roman assez bref, celui-ci n'en adopte pas moins un rythme trompeur et assez lent -de plus en plus au fur et à mesure de la lecture -, décalé, ou rien ne se passe bien que tout y change tout le temps, mais par touches inattendues, sans vraiment crier gare. Victor, qui n'est pas exactement un personnage des plus courants, qui traîne sur lui une espèce d'insaisissable ennui, de regard sans surprise sur des événements pourtant souvent assez incompréhensibles ou extraordinaires, tel un Oblomov de la modernité grise, ne va cesser d'en croiser d'autres - auxquels on s'attache assez peu, mais là n'est pas, semble-t-il, le but de l'auteur - tout aussi loufoques, bizarres, saugrenus, parfois vraisemblablement dangereux mais tellement piqués qu'on a du mal à ne pas avoir envie de rire - jaune - à suivre leurs pérégrinations.

Les rares personnages un peu plus humainement attachants sont les jeunes femmes décrites par Andreï Kourkov, même si l'on peut leur attribuer leur propre part d'extravagance.

Roman d'une certaine solitude, urbaine et contemporaine, de l'absence de sens à offrir à l'existence, dans cette Ukraine vendue à une sorte d'hyper-capitalisme tribal (ou les faibles, les déclassés et les rêveurs n'ont décidément plus leur place), le Pingouin nous plonge avec son humour loufoque autant que négligemment désespéré - comme seuls les écrivains des pays de l'Est en sont capables - au coeur d'une de ces anciennes Républiques communistes devenue une manière de chaos vaguement organisé dans laquelle il ne fait bon vivre que pour une microscopique minorité. Dommage que la nonchalance imposée par la rythmique de cette écriture pourtant subtile et sûre plonge, surtout en milieu de texte, le lecteur dans les rets d'un endormissement possible. Un peu plus de vivacité n'eut pas nuit, bien qu'à tout prendre, l'ensemble demeure aussi agréable que convaincant. Une oeuvre satirique plus burlesque qu'immédiatement désopilante d'un auteur à découvrir, assurément.
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Pas pour les meilleures raisons, Andreï Kourkov a vu sa notoriété s'envoler depuis le début de la guerre de la Russie contre l'Ukraine. L'occasion en tout cas pour moi de relire, enfin, le Pingouin, que j'avais découvert par hasard il y a vingt ans et dont j'avais toujours gardé un souvenir à la fois affectueux et mélancolique.
Quelle idée aussi de mettre dans l'appartement d'un écrivain ukrainien au chômage un pingouin neurasthénique et malade du coeur! Les deux vivotent ainsi, entre rations de poissons surgelés et baignoires d'eau glacée, jusqu'à ce qu'une des très courtes histoires de Victor retienne l'attention d'un rédacteur en chef. le voici engagé pour une mission plutôt insolite: la rédaction de nécrologies ante-mortem de personnalités ukrainiennes.
Cette mission originale entraînera aussitôt une succession de rencontres qui perturberont la vie tranquille et bien réglée de Victor et de Micha le pingouin, qui se retrouveront mêlé bien malgré eux à des événements louches et des morts suspectes.
C'est une ficelle bien connue mais qui marche à tous les coups: il suffit d'un petit événement pour faire entrer une multitude de personnages dans la solitude d'un seul. Un moyen efficace pour raconter la solitude, mais aussi la solidarité, les rencontres fraternelles entre bras cassés, et déclencher des événements inattendus. L'intrusion d'un pingouin dans l'histoire n'en rajoute que plus de saveur et d'insolite.
Une relecture tout aussi enthousiasmante que la première fois et qui laisse un petit pincement au coeur!
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Victor se sent seul depuis que sa petite amie l'a quitté et, pour lui tenir compagnie : il décide d'adopter un manchot royal au zoo de Kiev qui est en faillite..C'est un écrivain raté, de surcroit au chômage et, quand Igor Llvovitch lui propose d'écrire des nécrologies de personnalités encore en vie sous le pseudonyme " un groupe de camarades " : il accepte car cet emploi est bien payé ! C'est Fiodor du service des crimes qui lui fournit tous les renseignements pour écrire ses " petites croix ", son chef est content de lui et Victor vit heureux avec Micha son pingouin qu'il nourrit avec des poissons, qu'il laisse se rafraîchir dans la baignoire. Micha ( pas le pingouin ) vient lui demander d'écrire des nécrologies, mais un jour, il disparait en lui laissant sa fille Sonia et des liasses de dollars pour s'occuper d'elle..il va être obligé de prendre une baby-sitter Nina qui est la nièce de son ami policier : Sergueï qui va fuir aussi ! Mais, les personnalités de ses nécrologies décèdent de façon alarmante, Il n'en a cure car, Liochia lui a trouvé une activité lucrative supplémentaire : des obsèques du dernier "chic" avec la participation de Micha. Entre-temps, en allant au zoo avec Sonia, il lui vient à l'idée de se renseigner sur les pingouins et on le dirige chez le vieux Pidpaly : " pingouinologue" qui lui apprend que Micha est cardiaque et dépressif..
En 1996 en Ukraine, suite à la dislocation de l'Union Soviètique : c'est le règne des règlements de comptes politiques, des filatures, des meurtres, des fraudes dues aux privatisations, des mafias en tout genre car celle-ci est encore imprégnée du joug russe et a du mal à s'ouvrir à l'Europe..
Victor est un anti-héros, un benêt affublé d'un pingouin, il boit beaucoup de vodka, de thé, il est peureux, triste comme Micha , déconnecté des intrigues et aussi perdu que son ami manchot, mais sera t'il victime de sa naïveté ?
Mais ce n'est pas un hasard si, Andreï Kourkov ( Prix Médicis étranger en 2022 ) s'est servi d'un manchot ( d'un pingouin ) pour décrire avec un humour grinçant mais aussi avec tendresse : son pays au sortir de l'indépendance de 1991 et en souligner les travers.
L.C thématique de février 2023 : un animal dans le titre.
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Guerre en Ukraine oblige, j'ai eu envie d'entrer en contact avec la littérature de ce pays et j'ai choisi de commencer par le pingouin d'Andreï Kourkov.
Que dire de ce livre qui a été tant commenté ? Je résumerai l'histoire assez brièvement : Victor, écrivain au chômage qui n'a pas écrit grand chose et qui a adopté un pingouin, est contacté par le rédacteur en chef d'un quotidien pour rédiger des chroniques nécrologiques sur des personnes vivantes qui vont mourir assez rapidement. Victor, solitaire et désabusé, passe ses journées à écrire ses chroniques, s'occupe de son pingouin, et rencontre, dans le cadre de ses activités, quelques personnages hauts en couleur, dont un scientifique pingouinologue. le voilà bientôt chargé de famille avec une petite fille confiée par une de ses connaissances et une baby-sitter.
Ce que j'ai aimé dans ce livre, c'est sa tonalité, ce mélange d'absurde, de surréalisme, de cocasserie et de frayeur savamment distillée. le danger est partout ; des menaces diffuses planent.
Victor ne maîtrise pas grand-chose ; il est ballotté au gré des évènements et des rencontres, un peu perdu dans cette société violente gangrénée par la corruption, les complots et les règlements de compte, et anesthésié sur le plan affectif et sentimental. Il fait face à ses responsabilités mais ne semble pas vraiment prendre part à ce qui lui arrive.
Avec beaucoup de verve et de légèreté, Andreï Kourkov nous narre les aventures tragi-comiques de deux dépressifs, Victor et son pingouin, dans un pays secoué qui vient de sortir de l'Union soviétique. Il nous entraîne avec humour dans une ambiance kafkaïenne où l'individu est manipulé par des forces obscures qu'il ne parvient pas à comprendre et à décoder. le contraste est saisissant et c'est ce qui fait la réussite de ce livre.
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"Je n'ai pas de chance avec les femmes. J'en ai eu marre, j'ai pris un pingouin et je me suis tout de suite senti mieux."

Dans l'Ukraine appauvrie post-URSS, le zoo n'a plus les moyens de nourrir tous ses animaux. Victor Zolotarev se porte volontaire pour adopter un pingouin, qu'il nomme Micha. Ce dernier vit désormais dans son appartement mais traîne sa dépression entre la baignoire glacée et le frigidaire : "Mais Micha a apporté sa propre solitude, et désormais, les deux ne font que se compléter, créant une situation de dépendance réciproque plus que d'amitié".

Quant à Victor, sans emploi, il se voit bientôt offrir un travail : écrire des nécrologies de personnes encore en vie. Mais un beau jour, ces personnes se mettent à mourir, de plus en plus vite ... le pingouin neurasthénique de Victor représente sa solitude, un peu à la manière du python dans Gros-Câlin de Romain Gary, et son incapacité à nouer des liens durables.

Au départ crédible, le roman s'enfonce progressivement dans une douce folie, celle de l'Ukraine mafieuse, des morts suspectes et de la misère; une Ukraine triste et fade, comme un hiver. Un vieil homme déclare d'ailleurs à Victor : "Vous avez manqué l'époque de l'abondance, déplora le vieil homme. Chaque siècle offre environ cinq années de faste, puis tout s'écroule ... je crains que vous ne viviez pas jusqu'au prochain tour, et moi encore moins ... Mais moi, j'aurai profité de celui qui vient de passer. "

Si l'on rit de la relation entre Victor et son pauvre pingouin, c'est pourtant un texte très noir, habité par des personnages inquiétants qui entraînent Victor dans un engrenage mortel. On ne peut pas non plus dire que Victor soit très attachant en soi : il agit la plupart du temps malgré lui, traîne son ennui et ne semble pas capable de sentiments, comme inadapté à la société. Or, j'ai lu que les intellectuels n'étaient pas très bien vus à cette époque, étant considérés comme des êtres inutiles dans la construction de la société. D'où la difficulté d'y trouver sa place.

Finalement, il accepte cette société car " Sa vie lui semblait paisible, malgré l'épisode alarmant qui lui avait valu de passer le réveillon terré dans la datcha de Sergueï. Tout allait bien pour lui, du moins en apparence. A chaque époque "sa "normalité". Ce qui, auparavant, semblait monstrueux, était maintenant devenu quotidien, et les gens, pour éviter de trop s'inquieter, l'avaient integré comme une norme de vie, et poursuivaient leur existence. Car pour eux, comme pour Victor, l'essentiel était et demeurait de vivre, vivre à tout prix. "

Un rude constat pour ce roman donc bien amer, absurde et sordide, critiquant sévèrement l'état du pays, et qui a eu le mérite de me faire prendre conscience de la situation catastrophique de ces pays de l'Est

Une lecture douce-amère, dans un style fluide et agréable, peut-être un peu longuette sur certains passages, mais qui me donne tout de même envie de lire le second tome : Les pingouins n'ont jamais froid.

PS : à ne pas lire en période de dépression ...
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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Victor, écrivain littéralement sans histoire, personnage sans attache, aux perceptions passablement embrumées, est recruté pour écrire des nécrologies dont il est seul à ne pas comprendre que ce sont des appels au meurtre, exercice dans lequel il excellerait, mais il nous faut croire sur parole Kourkov car il ne nous en fournit guère la preuve, c'est même plutôt le contraire.

Une fillette et censément un pingouin (un manchot, en fait, donc pas un pingouin) agrémentent le petit théâtre de Victor, apportant une touche de tendresse et d'excentricité à une histoire bien grise, traversée par de vagues personnages sans intérêt, protagonistes de la lutte de tous contre tous dans le dépeçage en règle des restes de l'Ukraine post-soviétique des années 90.

Victor et son monde sont dans le brouillard, sans fondement ni perspectives, état de déréliction que Kourkov traduit dans un style que j'imagine volontairement plat, et par un récit sans relief. C'est à cet égard très réussi et, l'écriture ne présentant pas de difficulté, j'ai tenu jusqu'au bout mais en trouvant le temps bien long.

Je ne lirai pas la suite !
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Voilà une histoire qui me semblait humoristique et burlesque: Victor, un ecrivain un peu looser et au chomage a comme animal de compagnie un pingoin... dépressif. Embauché pour rediger les nécrologies de personnes encore vivantes, il nous embarque dans son quotidien morose mais aussi un peu bizarre. Il recueille Sonia, une petite fille d'un de ses camarades, se deparouille dans son quotidien, de l'Ukreine post soviétique, subissant son environnement plus ou moins honnête, avec de nombreux non dits.
Je m'attendais à rire, ou au moins sourire, mais j'ai surtout beaucoup trainé, je me suis endormie souvent dessus, ce qui ne m'a pas aidé à suivre l'histoire.
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Victor Zolotarev, écrivain russe, a du mal à écrire autre chose que des courtes nouvelles dont personne ne veut et vit avec un pingouin, Micha, depuis que sa dernière compagne l'a quitté. Il a recueilli ce dernier à la fermeture du zoo, le nourrit de poisson congelé et lui coule des bains d'eau froide dans sa baignoire, heureux de ce dérivatif à la solitude.

Alors qu'il vient en vain de proposer une nouvelle aux « Stolitchnyé vesti », le canard local, il est sollicité par ce journal pour préparer les rubriques nécrologiques de personnalités pas encore décédées. Il s'attèle à la tâche alors que débarquent dans sa vie Sergueï un policier qui accepte de nourrir le pingouin quand il est obligé de s'absenter, un certain Micha, un autre, qui lui laisse sa fille de quatre ans, Sonia, et une liasse de dollars, une baby-sitter, nièce de Sergueï qu'il glisse dans son lit, et d'autres moins recommandables qui veulent sa place et sa peau…Le tout sous le regard humide du pingouin qui finit par tomber malade en allant aux enterrements des personnalités pour lesquelles son maître a rédigé ces fameuses nécrologies prématurées…mais qui semblent le prélude à leur disparitions. Bref quand le burlesque rejoint l'absurde dans une société russe à mi-chemin entre l'ère soviétique et la tentation de l'argent roi, on se régale d'un roman plein d'ironie et de dérision qui dénonce malgré tout la totale inhumanité d'un monde profondément corrompu.
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