"Il était une fois...", au dire de son auteur, "est un conte de fées moderne. le miracle, aujourd'hui est représenté par le progrès technique". Et c'est à la chirurgie esthétique qu'il fait, ici, appel pour tendre le ressort de l'intrigue de sa comédie en trois actes et six tableaux.
Une jeune fille, laide et méchante, touchée par la magie de la science, retrouve la bonté en même temps qu'une beauté nouvelle.
Sur le postulat discutable que la beauté amène forcément la bonté,
Francis de Croisset nous propose, avec malice, une comédie pleine d'esprit et de rebondissements.
C'est une pièce remarquablement construite où l'intérêt reste éveillé malgré le fait que l'imprévu reste a peu près impossible puisqu'à la tombée du rideau le traître doit toujours être puni.
Cette histoire de crime et d'amour est une ronde que dansent, au sein de l'aristocratie anglaise, des canailles, un énorme cambrioleur, une vieille femme hypocrite, un vieux lord sans reproche, un maître d'hôtel aussi vieux que son maître et un médecin qui est, finalement, un bon génie.
En 1932, sur scène Gaby Morlay apparaissait, au premier acte, méconnaissable, le visage déformé par un habile maquillage mais aussi par une déformation de sa bouche et de son nez qui lui donnait une allure inquiétante comme un maléfice. Progressivement, au cours de la pièce, la scène du théâtre des Ambassadeurs vit son visage s'éclairer dans une étonnante transformation.
Ce tour de force, fait d'intelligence et d'une maitrise étonnante du métier de comédienne, fut salué, à l'époque, unanimement par la critique.