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EAN : 9782072944482
272 pages
Gallimard (04/11/2021)
3.76/5   19 notes
Résumé :
Résigné, le Commissaire Verjeat ne l'était pas. Réputation de fonceur, méritée, de héros pour panoplie, ce qui arrangeait .la publicité de la Maison Poulaga. Et voilà qu'on allait lui faire porter le chapeau ,de certaines "légèretés" qu'il était loin d'être le seul à avoir commises. Alors Verjeat passa le Rubicon de la respectabilité officielle, cette farce parfois drôle et souvent sanglante.
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Adieu Poulet, le roman qui est devenu un film culte avec Lino Ventura et Patrick Dewaere, se situe à une période de transition de la société française, sociale, politique et économique.
La guerre n'est pas très loin, et tant dans le milieu que dans la police on trouve encore des hommes qui se sont battus côte à côte contre les nazis mais aussi contre ceux qui ont collaboré et sont toujours là.
Hélas, les temps changent, et ces valeurs partagées disparaissent.
Les politiques s'en mêlent et s'emmêlent, la justice est de plus en plus aux ordres du pouvoir, avec son corollaire de magistrats cherchant à acquérir plus d'indépendance et forcément proches de l'opposition.
Vergeat est un homme de valeurs qui ne cède rien et risque de le payer au prix fort, sa mise à pied ou l'obligation de fermer sa gueule s'il veut rester dans les rangs de la police.
Mais voilà, Vergeat n'en fait qu'à sa tête.
Il va même jusqu'à déclarer au juge Demesse, un jeune ambitieux instrumentalisé pour instruire à charge le dossier Vergeat :
« Il y a maintenant deux sortes de policiers ceux qui font de la politique et ceux qui n'en font pas. J'appartiens à la seconde catégorie (…) Les autres ne courent aucun danger (…) En douce ils préparent leurs dossiers sur les gens de la majorité. Ils n'ont pas le temps de chômer. Ils vous serviront cela tout chaud le jour où les vôtres arriveront au pouvoir. »
Le monde de Vergeat, celui dans lequel un policier se bat à la loyale contre les gangsters, sans dédaigner de tirer parti de la zone grise entre la loi et le milieu, disparait au profit d'un monde de juristes, d'avocats et de technocrates. Certains ont vite compris qu'il était préférable de faire de l'optimisation fiscale et du blanchiment d'argent légal plutôt que risquer sa peau à braquer des banques.
« Quand on est méchant, ce qui était son cas, la parfaite connaissance de la loi fait de vous un parfait bulldozer de la société. »
Jusqu'où Vergeat est-il capable d'aller pour mettre au point « (…) une machine qui va leur péter au fondement et les expédier à cinquante mètres en l'air. Je te jure qu'ils grimperont au mur. Ils ne s'en doutent pas. Salat est persuadé que je vais marcher dans ses combines d'étouffement. »
Faisons confiance à Vergeat qui, comme écrit Raf Vallet, « (…) se vengeait de tous ceux qui abîmaient l'image qu'il se faisait jadis de la société. le complexe du bon sheriff. »
Un roman qu'on lit avec plaisir et délectation. La force des phrases de Raf Vallet rend le film, malgré les performances des deux acteurs, un peu fade, plus politiquement correcte et démontre encore une fois s'il en était besoin que sans littérature le cinéma est peu de choses.
Avis personnel. Lisez Adieu Poulet, et faites-vous le DVD, mesurez la distance entre les mots et les images…

Lien : https://camalonga.wordpress...
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On en fait plus de ces polars "série noire", avec cette verve là, ces dialogues d'un autre âge. Si le style m'a questionné au début quitte à arrêter cette lecture, l'affaire prend le dessus largement et, finalement, on le déguste ce style : faut s'habituer. Et sur les descriptions, on s'y croirait carrément : les moeurs, la pègre, les malfrats, ce juge qu'on déteste aussi. Reste plus qu'à voir le film, pas tout jeune non plus.
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Voilà une tâche bien risquée que de lire un roman bien après avoir vu et apprécié jusqu'à la démesure l'adaptation cinématographique qui en a été faite.

Généralement, quand faire se peut, il vaut mieux tenter l'inverse, lire le roman puis voir le film. Cela augmente les possibilités que vous aimiez les deux versions.

Ainsi, j'ai adoré le roman « Les rivières pourpres » de Jean-Christophe Grangré et plus encore le film que Matthieu Kassovitz en a tiré même si le second est moins foisonnant que le premier.

Dans le cas particulier du roman « Adieu Poulet ! » de Ralph Vallet, publié dans la mythique collection « Série Noire » des éditions Gallimard en 1974, il était évident que je courais à la catastrophe littéraire.

En effet, le film de Pierre Granier-Defferre est gravé à tout jamais dans ma mémoire.

Déjà, parce qu'il s'agit d'un très bon film. Ensuite et surtout parce que je suis un fan inconditionnel de l'acteur Patrick Dewaere (je serais tenté de dire : « comme tout le monde ») et que j'apprécie énormément l'acteur Lino Ventura (« comme beaucoup de monde »). Enfin, parce que j'ai vu ce film plusieurs fois et que je l'ai chaque fois apprécié plus que la précédente.

Pourtant, j'avais hâte de découvrir l'original et, quand, enfin, je tombais dessus (45 ans après sa parution), je ne tardais pas à me plonger dans cette lecture.

Alors, ai-je autant apprécié le roman que le film ? Vous le saurez bientôt (quel suspens insoutenable).

Pour rappel, Ralph Vallet, de son vrai nom Jean Laborde (1918 - 2007) était un journaliste et chroniqueur judiciaire qui, en parallèle, écrivait des romans policiers et d'espionnage.

Plusieurs de ses romans ont été adaptés au cinéma dont « Pouce » (qui donna « le Pacha » avec Jean Gabin), « Mort d'un pourri » (film éponyme avec Alain Delon) et « Adieu Poulet ! » (Lino Ventura et Patrick Dewaere)… rien que ça !

Il fut également scénariste et dialoguiste (notamment sur « Peur sur la ville » avec J.P. Belmondo).
Le commissaire Verjeat, un As venu de la Mondaine, respecté de tous pour ses coups d'éclat, va bientôt tomber. Il le sait, ses jours sont comptés, on veut sa peau en haut lieu, se servir de lui comme d'un exemple pour condamner les pratiques d'un autre monde, celui de flics qui plongeaient les mains dans la fange pour nettoyer les bas-fonds et qui, parfois, copinaient un peu trop avec certains truands.

Mais le commissaire Verjeat n'est pas décidé à faciliter la tâche à tous ces juges et politiciens qui malgré leurs airs d'honnêtes hommes sont souvent pires que ceux qu'ils font condamner.

Aussi, le commissaire Verjeat avance-t-il ses pions en joueur d'échecs expérimenté afin de mettre mat la magistrature et la société et, pourquoi pas, s'assurer une retraite dorée.

Difficile, en débutant ma lecture, d'empêcher mon esprit d'imposer la vision de Lino Ventura et de Patrick Dewaere sur les personnages du commissaire Verjeat et de l'inspecteur Maurat et ce d'autant plus que la scène liminaire a été reprise presque à la virgule dans l'adaptation cinématographique (du moins, d'après mes souvenirs, il y a longtemps que je n'ai pas revu le film).

Cette superposition, si elle est plaisante, a tout de même quelque peu nui à ce début de lecture, une nuisance amplifiée par un style manquant de fluidité…

En effet, l'auteur a un tic d'écriture daté, celui d'alourdir ses descriptions de « qui était ».

Il le traîna dans la pièce voisine qui était un living éclairé par une lampe pendue au plafond.

Norbert allait chez l'Auvergnat qui était copain avec Lerot.

Verjeat fit amener Norbert dans son bureau qui était une pièce de dimensions moyennes..

— Pas aujourd'hui, dit-elle en regardant la moto qui était une Susuki 500 cm3.

Désormais, un auteur remplace volontiers le « qui était » par une simple virgule, allégeant ainsi son texte.

Évidemment, ce n'est pas le seul tic de l'auteur ni sa seule lourdeur de style. Rien de rédhibitoire pour autant, mais un peu gênant tout de même.

Heureusement, serais-je tenté de dire, Pierre Granier-Defferre (ou les producteurs de l'adaptation cinématographique) ont fait le choix de gommer un peu (beaucoup) l'aspect politique et contestataire du roman, prenant des libertés avec l'histoire originelle et s'éloignant ainsi du récit de Ralf Vallet et du personnage originel de Verjeat.

Heureusement, dis-je, à ce moment, pour le lecteur que j'étais après avoir été spectateur du film.

Ainsi, les images de Lino Ventura et de Patrick Dewaere s'estompaient au fur et à mesure que les deux histoires s'écartaient l'une de l'autre, me permettant de m'immerger enfin dans une histoire bien plus intéressante et éminemment plus séditieuse.

De même que les profils des acteurs, les tics de langages semblaient également s'évaporer, permettant de profiter pleinement de ce roman qui se révélait alors très plaisant à lire et développant une intrigue très prenante.

À partir de là je pouvais apprécier les personnages et l'histoire pour ce qu'ils étaient et non pour ce que j'en avais vu à la télé.

Et il faut bien avouer qu'une fois ce cap passé, j'étais happé par une intrigue qui ne se contentait pas d'être intéressante, mais qui était, également, engagée. Engagée pour dénoncer la pruderie d'une magistrature qui s'offusque de certaines libertés des policiers, mais ferme les yeux devant les magouilles des politiciens de tous bords. Des juges qui s'acharnent sur des policiers pour ne pas avoir à s'occuper des puissants…

L'histoire est inspirée, probablement, du procès retentissant, en 1973, du commissaire Lyonnais Charles Javilliey (d'ailleurs, je trouve une assonance étrange entre le caïd que fréquentait Javilliey, Augé, et celui du roman, Alget), et des fameux juges rouges (comme dans le roman), s'acharnant sur le flic…

Bref.

« Adieu Poulet ! » ne se contente pas d'être un bon roman policier, il est également un roman engagé, dénonçant des faits, des actes, des intentions, d'un autre monde, maintenant, mais qui, au moment de sa sortie, résonnait avec l'actualité.

On se posera la question de savoir si l'on peut faire de la bonne police sans se salir les mains et copiner avec ceux que l'on est sensé arrêter tout comme, plus tard, on pourra se poser la question de la gestion des tontons, ces indicateurs si précieux que les policiers ferment les yeux sur leurs agissements.

Et, cerise sur le gâteau, en plus de tout cela, « Adieu Poulet ! » de Ralph Vallet est à l'origine d'un de mes films préférés !

Que demander de plus ?

Au final, une lecture perturbée, dans sa première partie, par le souvenir de l'adaptation cinématographique et d'un des meilleurs duos d'acteurs du cinéma français, ainsi quelques tics d'écriture, mais qui, rapidement, quand la version cinéma prend ses distances, devient captivante du fait d'une intrigue exaltante résonnant avec l'actualité de l'époque et tenue à bout de bras par le personnage fort de Verjeat.
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Laborde Jean (pseud. Raf Vallet) – "Adieu poulet !" – Gallimard /Série noire, réed. 2021 (ISBN 978-2-07-294448-2) – format 21cmx14cm, 262p.
– avec une préface (pp. 7-13) de Gilles Magniont
– réédition de l'original publié en 1974
– photo de couverture extraite du film tiré de ce roman, réalisé par Pierre Granier-Deferre et sorti en 1975, avec Lino Ventura et Patrick Dewaere.

Il s'agit tout d'abord d'un roman policier de grande qualité : un style sec et dépouillé, une intrigue rondement menée, des personnages bien campés, bref, un de ces récits de type "machine à lire" que le lecteur lit jusqu'au bout pratiquement d'une seule traite. Et ça se relit sans peine, le récit n'a pas pris une ride, bien au contraire.

L'auteur prend appui sur une affaire bien réelle – le limogeage, le "dézingage" à Lyon du commissaire Charles Javilliey – pour articuler toute l'intrigue sur une unique idée forte, à savoir l'irruption dans ces années post-soixante-huitardes d'une magistrature de petits juges se croyant "de gauche", avides de jouer les Zorro et d'affirmer leur petit pouvoir sur la police, tout en restant bien douillettement à l'abri dans leurs bureaux, leurs volumineux dossiers, leurs certitudes de petits bureaucrates... trouvant tout naturellement la complicité de journalistes tout aussi avides de jouer les justiciers purs et durs.

Nous sommes alors en pleine affaire dite "de Bruay-en-Artois" (1972), suivie des désastres comme les affaires Roland Agret (1973) et Christian Ranucci (1974) ; suivront bientôt les grandes catastrophes judiciaires comme celles mettant en cause Emile Louis (1981-2001), Guy Georges (1981-1997), Gregory Villemin (1984, toujours en cours), Francis Heaulme (1984-1992), Omar Raddad (1991), Patrick Dills (1987), Outreau (1997), sans oublier bien évidemment l'affaire Fourniret (merci à la police belge).
Le Syndicat de la Magistrature mène la danse, les politiques inventent "l'indépendance de la justice" (!!!).

Depuis, la magistrature a inexorablement poursuivi son objectif de sape systématique de toute idée de justice, en relâchant l'après-midi même les délinquants que la police a mis plusieurs mois à prendre la main dans le sac, ou en court-circuitant ses propres décisions par le biais de remises de peine et de jugements d'un laxisme confondant, ou encore en s'arrangeant pour faire traîner à l'infini les dossiers les plus épineux.

La magistrature assume son "engagement à gauche" : aucune charge contre Strauss-Kahn et son ami Dodo-la saumure, rien à redire sur les agissements d'un Darmanin, l'affaire Benalla soigneusement déconnectée de toute allusion à Macron, mais en revanche, un Fillon bénéficia d'une justice TGV époustouflante et Dominique Baudis d'un lynchage judiciaire exemplaire appelé à rester dans les annales.

Mais la chasse à courre la plus tenace est réservée à Sarkozy, qui osa – crime impardonnable – évoquer la responsabilité des juges lorsque l'un d'entre eux s'avéra avoir par négligence remis en liberté Tony Meilhon, un marginal "bien connu des services de police et de justice", qui, dès sa remise en liberté, s'empressa d'assassiner Laëtitia Perrais (janvier 2011). Sacrilège ! Sarkozy osait dire sans fard qu'un magistrat était un salarié comme un autre, devant rendre des comptes (comme tout un chacun) lorsqu'il commet une grave erreur professionnelle : absolument in-ad-mi-ssi-ble pour nos magistrats, qui descendirent immédiatement dans la rue pour protester et créèrent "le mur des cons".

Ces derniers temps, ces petit-e-s magistrat-e-s se font doubler par leurs ami-e-s journalistes : depuis "meetoo", le tribunal n'existe plus que sur les plateaux de télé, histoire de dézinguer un Baupin, un Hulot, un Poivre-d'Arvor.
Et les pôvres petit(e)s magistrat(e)s de réunir trois mille signatures au bas d'une pétition sensée apitoyer le brave justiciable de base, celle ou celui si bien décrit par Irène Frain dans son témoignage publié l'an dernier sous le titre "Un crime sans importance : récit", à lire absolument.

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Adieu les cons !

« Adieu Poulet ! » c'est la toute dernière réplique du film éponyme de Pierre Granier-Deferre adressée par Lino Ventura à Patrick Dewaere.
J 'ai du voir ce film une bonne dizaine de fois, j'en suis fan, je ne me lasse pas de cette histoire policière sur fonds de magouilles politiques et du jeu de très grands acteurs comme l'étaient Ventura et Dewaere, mais aussi Victor Lanoux, Julien Guiomar et d'autres…
Aussi quand j'ai vu que la Série Noire de Gallimard rééditait le livre signé
Raf Vallet (pseudonyme de Jean Laborde), j'ai eu très envie de découvrir l'histoire « originale « ; et je n'ai pas été déçue !
le livre et le film racontent deux histoires différentes : les personnages sont plus ou moins les mêmes, le fonds de l'intrigue est identique notamment le climat politique d'une ville de province gangrénée par la corruption. Mais l'articulation est très différente, et le polar va (beaucoup) plus loin que le film.
Dans le livre, le commissaire Vergeat (Lino Ventura dans le film) finit par en avoir plein les bottes : accusé de corruption par une maquerelle, inculpé par un « petit » juge d'instruction qui va jusqu'à le mettre « en taule », lâché par sa hiérarchie, il prend la décision radicale de franchir le Rubicon et sème quelques cadavres en mettant ses affaires en ordre et en réglant ses comptes.
Jouissif !

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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
De gros nuages noirs couraient au-dessus des toits. Une pelouse miteuse conduisait à l'immeuble. Elle servait de terrain de jeux aux enfants. Pour l'instant elle était déserte. Tous
les habitants avaient été évacués.
Le cordon de flics les retenait dans le lointain.
— C'est au troisième étage, dit le commandant.
Sa main désigna une fenêtre masquée par un store métallique. Un homme s'était retranché chez lui avec ses deux enfants. Il annonçait un massacre général si on cherchait à le débusquer. Verjeat secoua la tête.
— Les cocus deviennent de plus en plus casse-pieds, constata-t-il.
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Contemple, cher Maurat, une belle gueule de pourri à qui le juge Delmesse ne demandera jamais de comptes. Il est vrai qu'il a les moyens de se payer une villa pour les vacances, une voiture à son prix, des pompes en coco par douzaines et des cravates par paquets de cent. En plus on lui a filé la Légion d'honneur. Et un jour il sera sénateur. Comme tout le monde. Quant à Alget je fais un pari : s'il ne lui survient pas aujourd'hui des bricoles, il sera au conseil municipal et se retrouvera en bonne compagnie. Tels sont les princes qui nous gouvernent et qui nous jugent. P210
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Il était costaud, le commissaire, et il entretenait sa forme. Cent abdominaux tous les matins, autant de mouvements à la barre tendue dans l'encadrement d'une porte, une heure de marche à vive allure, le sexe pas oublié, séance quotidienne avec l'épouse, la maîtresse ou une minette, parfois les deux, jamais les trois tout de même. Mais le résultat était là : à quarante-cinq ans le ventre plat, le jarret vif, le visage lisse, l'épaule large, pas de nerfs, ce qui est bien utile dans une police de jour en jour plus saladière. Germain Verjeat s'en amusait plutôt même ce jour-là.
Il sauta de la voiture avant même qu'elle s'immobilise. Il se trouva face à un commandant de gendarmerie qu'il connaissait vaguement.
— Le procureur vous attend, dit l'officier. Il est de mauvaise humeur.
— Ça tombe bien. Moi aussi.
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Il se précipita chez le préfet dès son arrivée. Il fut reçu par un homme parfaitement désagréable. Comme il était lui-même de méchante humeur la scène entre les deux hommes fut de celles dont on regrettera toujours que l'électeur moyen soit privé. Il y prendrait peut-être des idées pour le prochain scrutin.
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Que des connards de Mai 68 soient maintenant devenus magistrats, admis à la rigueur. Mais qu'ils en profitent pour vider une vieille querelle en dequillant des policiers- et avec la bénédiction générale, braves petits juges courageux, propres et tout- c'était un joli retournement.
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Le Pacha est un film franco-italien réalisé par Georges Lautner, sorti en 1968, d'après le roman "Pouce" de Jean Delion (Jean Laborde)
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