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EAN : 9782259316101
176 pages
Plon (24/08/2023)
3.81/5   31 notes
Résumé :
Il n'y a pas de place pour deux écrivains à Queyrac. Quand Phil lui propose de passer leur premier été dans sa maison de vacances, sur la côte du Médoc, Anne saute sur l'occasion. Mais elle, qui imagine " vacances au soleil, liberté, bonheur, océan ", se retrouve dans " une sorte de grand chalet au toit de bois sombre, sans charme, enfoncé dans la végétation. Un truc de fait divers ", fermé depuis trente ans.
" Ca pourrait être champêtre comme une fête d'été,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Comme chaque été, dans la vieille demeure familiale de son compagnon Philippe, Anne déprime un peu au milieu de meubles sans âge et d'objets qui racontent une histoire qui n'est pas la sienne. Pire, cette maison isolée dans les bois d'un petit village du médoc annihile son talent d'écrivaine et elle cherche en vain son souffle pour un second roman. Au moment où elle craint que cette demeure « où tout stagne comme l'eau croupie » va détruire son couple fragile, elle fait la connaissance d'Éric, un écrivain célèbre qui court les plateaux de télévision et vient d'ouvrir une bouquinerie au bout de sa rue. Au fil des rencontres, Anne doute de son propre talent…
Dans ce premier roman prometteur, Marie Lacire explore les affres de la création littéraire qu'un rien peut contrarier. Bien servie par un style fluide et un personnage principal bien campé, cette histoire originale se lit avec plaisir.
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Le récit de jours de vacances au bord de l'Atlantique permet à Marie Lacire de présenter un portrait de femme attachant, ni fragile ni démunie, mais assumant ses doutes pour maintenir son couple à flot et affiner la femme et l'écrivaine qu'elle souhaite devenir.

Marie Lacire présente une jeune femme, Anne, déjà primo-romancière. Son éditeur la presse pour en écrire un second. Seulement, l'angoisse monte devant la page blanche. La tension au fil des jours s'intensifie. Son compagnon propose quelques jours de vacances au bord de l'Atlantique, dans le Médoc.

La jeune femme investit la maison familiale de son compagnon, jamais habitée depuis trente ans. Certes, il y a un jardin mais complètement envahi, un salon aux meubles d'un autre âge, de la vaisselle en grand nombre et des objets qui encombrent de partout.

Combattre le passé
Avec beaucoup de pudeur, et sans jamais nommer la maladie, Marie Lacire aborde le syndrome de Diogène. Cette maladie oblige la personne à accumuler des objets de toutes sortes, même si elle n'en a pas l'utilité. Rapidement, son univers est un désordre d'objets.

La réaction de Phil la désarçonne. Lui, se délecte dans un fauteuil abîmé de cette régression estivale. Aucune gêne n'est ressentie devant cette accumulation. Son passé s'expose, sans qu'aucun embarras ne le traverse. La narratrice comprend que si elle ne veut pas qu'il se renferme et que son passé vienne englober son présent, il lui faut faire le ménage !

Ranger, jeter et déplanter pour créer un présent. Son alibi, s'installer pour écrire ! La rencontre d'un écrivain est propice à retrouver une sociabilité et, avec la littérature, un chemin de vie.

Premier roman convaincant
Le ton est vif et percutant. Marie Lacire permet à son héroïne de livrer sans gêne ses émotions même avec ses excès, ses doutes, sa mauvaise foi et ses partis pris. Ça claque, ça bouge et ça déménage !

De chapitres courts racontant les situations du quotidien, Marie Lacire, journaliste, croque un portrait de femme moderne, énergique et terriblement vivante. Ses doutes et ses interrogations en font un personnage passionné et captivant qui réussira à faire évoluer son couple, tout en retrouvant la possibilité d'écrire.

Pour conclure,
Atlantique de Marie Lacire se révèle être un premier roman lumineux où l'ambivalence et l'indécision féminines y sont superbement décrites et assumées et ainsi que la difficulté à entrer dans l'acte d'écrire.

Petit soldat de sa vie, le personnage de Marie Lacire est l'incarnation d'une nouvelle féminité, combattante, courageuse et opiniâtre.

Un vrai plaisir de découvrir ce premier roman au ton si peu conventionnel !
Lien : https://vagabondageautourdes..
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RENCONTRE
Anne, parisienne des beaux quartiers, débarque sur la côte médocaine, dans une maison abandonnée depuis vingt ans, envahit par la végétation, remplie de meubles rustiques et revêtue d'un crépi beige, "un truc de faits divers".

En position de surplomb, elle juge les médocains et leur mode de vie qui le lui rende bien.

Installée dans la maison de vacances des parents de Phil, l'inspiration pour écrire son deuxième roman ne vient pas.

Mais comment peut-elle écrire dans une maison où tout stagne, où chaque fois qu'elle rentre, une sensation morbide s'abat sur elle?

A ses côtés, Phil peine à exister dans le futur d'Anne.

Surgissent dans l'esprit tourmenté d'Anne des questions existentielles. Elle a décidément aucune idée de comment on vit sans se sacrifier...

Tout est à construire, son couple, son second roman, un nouvel état d'esprit.

Puis la rencontre avec un écrivain connu et reconnu, va venir bousculer sa vie à jamais...

Une plume brute et sans concession.
Un roman court, à la fois drôle et sérieux, qui explore les tourments de l'âme et la légitimité à se faire une place.
@doresixtine
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Anne et son mari Phil passe l'été dans la maison de famille de celui-ci. Lui est peintre, elle est écrivaine. Dans cette maison, elle cherche l'inspiration pour écrire son prochain roman, celui qui lui permettra de continuer son rêve, de connaître le succès. mais elle étouffe Anne. Tout est trop vieux dans cette maison, les meubles lourds et sombres, la tapisserie, ce mûr crépi qu'elle a en horreur. Anne a envie de tout envoyer valser, de faire le grand ménage, de se débarrasser de ce qui l'encombre, de ce qui l'empêche d'écrire. Alors entre elle et son mari, les disputes éclatent car lui cette maison c'est son enfance, les souvenirs de sa famille, il l'aime tant cette maison. Aimer, est-ce qu'elle encore Phil d'ailleurs ? Elle se le demande et parfois le confond avec cette maison.
Et puis un jour il y a cet autre qui arrive, cet auteur reconnu qui passe ses vacances au même endroit. A lui tout lui réussit, elle lui envie son talent et son bel appartement fenêtres ouvertes sur le jardin du Luxembourg. Ainsi ce n'est plus seulement la maison de son mari qui lui inflige cette panne d'écriture mais lui aussi.
Marie Lacire signe son premier roman d'une plume vive, acerbe et brute. Elle pose les mots et fait parler Anne comme si elle nous parlait. C'est un livre qui dénote, qui peut surprendre et je me suis moi-même demandé où l'autrice voulait nous emmener et puis on se laisse porter par son écriture et par ce trio.
Anne peut parfois se montrer agaçante par son comportement mais ces emportements ne sont- ils pas nécessaires pour évacuer ce poids qui lui pèse ?Un premier roman court qui se lit facilement. 
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Anne a écrit un premier roman qui a eu du succès. Son éditeur lui en réclame un autre et elle est confrontée au syndrome de la page blanche. L'inspiration la fuit, pas d'idées, pas d'envie, pas de ressort. Que faire ? Elle ne sait pas. Elle peste, dit des injures, multiplie les p…. dans ses pensées, elle est perdue ….
Elle est installée, pour l'été, avec son mari, dans le Médoc. Ils habitent la maison de ses beaux-parents, une bâtisse figée dans le passé, restée en l'état depuis que la belle famille ne vient plus. Vieux canapé, vaisselle de porcelaine ébréchée, arbres non taillés qui font beaucoup trop d'ombre… Son époux, campé sur ses positions, ne veut rien toucher. Elle, elle a besoin de bouger, d'agir, comme si le fait de trier, jeter, élaguer, moderniser, allait la « booster », lui redonner le goût de l'écriture. Mais ça crée des tensions dans le couple et les choses ne sont pas faciles. Les deux conjoints cherchent leur place….et ne la trouvent pas. le dialogue n'est pas aisé mais devant les voisins (dont l'homme est écrivain), ils essaient de donner le change.
Anne est obnubilée par l'auteur qui habite tout près. Est-ce que sa présence l'empêche de créer, ou au contraire, doit-elle s'appuyer sur lui pour retrouver le goût d'écrire ? Elle s'interroge beaucoup. J'ai pensé que parfois, elle regardait un peu trop son nombril, elle aurait vite pu devenir agaçante.
Son mari subit ses sautes d'humeur, il ne réagit pas forcément, il attend que l'orage passe. C'est une union pas si solide que ça, on sent que tout pourrait partir à la dérive…
Les personnages, peu nombreux, se suffisent à eux-mêmes. Ils sont décrits en quelques lignes et on les cerne assez facilement.
Ce livre, très court, et assez surprenant, montre la difficulté ressentie quand on perd pied aux niveaux personnel et professionnel. Avec une écriture incisive, alternant les passages « trash » où Anne se lâche, ouvre les vannes, car elle est à bout, et ceux, plus poétiques, plus philosophiques où elle construit une réelle réflexion sur le couple, le lien au roman, à la création, le poids du passé, l'auteur offre un texte singulier qui peut déranger, voire dénoter. On s'interroge sur le but, sur la forme, mais si on se laisse porter, on apprécie le contenu.
Personnellement, dans un premier temps, j'ai été désarçonnée par les deux styles de phrasé qui s'opposent. Anne me saoulait avec ses jérémiades et ses gros mots. Après, j'ai compris que c'était sans doute, pour elle, un moyen, d'évacuer le stress, d'exorciser le fait qu'elle n'arrivait plus à rédiger quoi que ce soit. En se mettant en colère, elle s'envoyait à elle-même un signe montrant qu'elle voulait avancer.
Marie Lacire a réussi à questionner le lecteur avec ce premier titre. Il ne fera peut-être pas l'unanimité mais il reste à découvrir pour se faire une opinion.

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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critiques presse (2)
Marianne_
16 octobre 2023
Dans « Atlantique », premier roman enlevé, au charme fou, Marie Lacire met en scène le quotidien d’une écrivaine en vacance, en panne d'inspiration et aux prises avec des doutes sur sa vie conjugale.
Lire la critique sur le site : Marianne_
SudOuestPresse
21 septembre 2023
La journaliste Marie Lacire choisit le décor d’un Médoc familier, perclus de doute et écrasé de soleil, pour un premier roman nerveux et introspectif.
Lire la critique sur le site : SudOuestPresse
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Tout ça la crève. Ce vase clos. Ces pensées en boucle. Cette envie de sortir de là. La volonté de changer les choses. Le soir, elle est crevée , et parfois le matin, le midi, après déjeuner.
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On ne sait pas toujours pourquoi on reste. C'est trop triste de partir encore une fois, de ne pas y arriver encore une fois, de ne pas faire face à un homme encore une fois.
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Derrière ses Ray-Ban, elle a des crises d'angoisse. Derrière ses fenêtres avec vue, elle se débat. Derrière ses fenêtres, elle n'a pas toujours voulu vivre. Elle cherche une place.
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Comment peut-elle écrire dans une maison où tout stagne comme l'eau croupie, où chaque fois qu'elle entre, il s'abat sur elle une sensation morbide. L'angoisse que rien ne change.
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Voilà, elle veut écrire un sirtaki de Zorba! C'est comme quand elle est arrivée à Paris, jeune femme, encore jeune fille, elle n'a pas aimé toute cette beauté, le Louvre, les immeubles aux façades décorées, les ponts, les moulures au plafond, les trucs en trop. C'était mieux dans son port. Les avenues mènent à la mer, des bourrasques vous arrachent, les bars sans terrasse, les rues vides où l'on n'est que soi-même.
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