On est dans la tête de
Joseph, journalier dans une ferme du Cantal. L'écriture, a la troisième personne, paraît lourde a la première page : petit à petit on entend les ruminations de
Joseph, son intonation, sa voix quand il se perd dans ses pensées, assis dans la salle a manger des patrons, le soir, alors que la patronne fait ses mots fléchés et discute avec son mari.
Vieillissant, il repense à son frère Michel, parti du coin il y a longtemps, installé dans une vie moderne alors que lui,
Joseph, est resté au pays, célibataire, travaillant de ferme en ferme.
Au début, on ne sait pas à quelle époque on est. Quelques mentions éparses d'accès internet et d'événements du XXIe siècle indiquent qu'on n'est pas en 1920 :
Joseph est resté hors du temps, détaché du monde et ancré dans un territoire dont ce livre parle finalement peu. On voit plutôt les gens, les patrons, les ouvriers agricoles, la famille, les ragots. Un livre qui m'a transporté dans les bottes de
Joseph, qui donne envie de lire à voix haute.