L'apothicaire et le banquet empoisonné

John Rawlings est un jeune apothicaire, qui vit à Londres en 1758.
Alors qu'il rentre d'une soirée, il va porter secours à un homme gravement malade, Maître Alleyn, apothicaire lui aussi, qui revient d'une soirée réservée aux membres de sa confrérie.
Alors qu'il passe le lendemain voir si son patient va mieux, il apprend que celui-ci n'a pas survécu à ce qui ressemble pourtant à une banale intoxication alimentaire.
Cette série de polars historiques se laisse lire avec un grand plaisir, et dans n'importe quel ordre, les histoires étant totalement indépendantes les unes des autres.
Notre héros apothicaire aide régulièrement les forces de l'ordre à résoudre des crimes, surtout quand ceux-ci ont un rapport avec des plantes ou des poisons.
J'ai beaucoup aimé découvrir l'atmosphère de cette époque, où les gens du monde ont des maisons à la campagne, afin d'y respirer un air moins fétide qu'à Londres, car à cette époque Londres et la Tamise étaient encore un énorme égout à ciel ouvert.
On découvre aussi le quotidien des apothicaires, qu'on considère comme des charlatans ou comme des médecins, selon les croyances de chacun.
Les femmes n'ont encore qu'un rôle très secondaire, elles sont soit des filles aux moeurs douteuses, soit des domestiques, soit des épouses, mais pas grand chose d'autres.
Un petit polar très sympathique avec de bonnes descriptions de l'ambiance de l'époque.

Deryn LAKE : L'apothicaire et le banquet empoisonné.

Transportons-nous au XVIIIème siècle, précisément en l'an de grâce 1758. A Londres, en ce mois de novembre plutôt frisquet, la confrérie des maîtres apothicaires s'est offert un banquet.

Rawlings, apothicaire débutant, alors qu'il venait d'effectuer ses emplettes chez un herboriste proche du lieu des agapes, sauve de l'empoisonnement un des convives, Maître Alleyn. Il le transporte jusqu'au domicile du malade et le confie à sa famille. le lendemain il apprend que son patient n'a pas survécu, décédé d'une forte dose d'arsenic. le poison aurait été dissimulé dans un pot de farine ayant servie à la préparation d'une sauce. Si les autres convives ont été intoxiqués, seul Alleyn n'a pas survécu. Les apothicaires étaient-ils tous visés ou seul Alleyn était-il en point de mire du meurtrier ?

Rawlings, enquêteur à ses heures, est convié par John Fielding, magistrat de la cité, de débrouiller l'affaire et ses soupçons se portent sur trois personnages. Un apothicaire mis à l'écart de la confrérie, un père de famille ayant perdu son fils à cause d'un mauvais diagnostic et le majordome qui s'était, la veille, entretenu vertement avec le responsable de la confrérie pour une misérable affaire d'argent.

Rawlings est intrigué par le comportement de l'influent et riche apothicaire Francis Cruttenden, qui entretient de troubles relations avec la famille du défunt.



Rawlings, dans ce nouvel opus, tombe amoureux de la fille de maître Alleyn, ce qui perturbe ses amours avec la belle Coralie Clive, actrice de son état, qui fait passer son métier avant le mariage.

Un roman plein de rebondissements, et même si l‘identité du coupable ne fait aucun doute au lecteur, les dernières pages sont pour le moins intéressantes par un épilogue qui met en lumière les rapports tendus entre la France et l'Angleterre.

Ce qui n'empêche pas les notables et les nobles de s'adonner à une consommation non négligeable de champagne.
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