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Un cambriolage qui vous hante un moment…

Avant 2012, je n'avais jamais entendu parler de cet auteur américain du Texas, à qui l'on doit la série des Hap Collins et Léonard Pine entre autres (« l'arbre à bouteilles », « Bad chili », « Tape-cul »…). « Juillet de sang » est sorti en 1999 et, par la suite en poche, huit ans plus tard.

La nuit, couchés tranquillement dans leur maison, Ann Dane et son mari Richard sont réveillés par un cambrioleur. Ce dernier met en joue Richard et le manque d'un cheveu. Légitime défense oblige, Richard Lane colle une balle en pleine tête à son visiteur du soir, reposant pour l'éternité, dans le canapé du salon.
Prévenant la police, Richard Dane est traumatisé par l'événement qu'il vient de subir mais n'a pas idée des conséquences de son acte. le père de la victime, Ben Russel, va entrer en scène pour venger son fils Freddy…

Le début de ce roman part sur les chapeaux de roue avec ce cambriolage qui tourne mal. S'ensuivent de multiples rebondissements, des fausses pistes, des frères ennemis devenant amis, bref les ingrédients classiques d'un bon polar. Lansdale utilise un style direct et percutant pour vous emmener petit à petit vers l'inimaginable, le pire de la condition humaine.

A chaque fois que l'on pense deviner la solution, un personnage ou un indice surgit et l'intrigue retrouve de nouveau son allant.
Sans pour autant être un chef d'oeuvre du polar, « Juillet de sang », quelque trois cent pages, est plaisant et se lit très rapidement. le père de Freddy peut certes apparaître comme une caricature d'un père absent et son attitude très, voire trop versatile. L'autre point faible est peut-être également la construction finale de ce roman, pas génialissime.

Pour conclure, un roman bien noir (qui peut choquer certains lecteurs je le consens), plutôt prenant et bien trempé de la plume, reconnaissable désormais, de son auteur Joe R. Lansdale. Si vous cherchiez le monde des "Bisounours", vous avez effectivement tapé à la mauvaise porte. Pour prolonger la lecture de cet écrivain, la série désopilante de Hap et Leonard vaut bien sûr le détour et je vous conseille « Bad Chili » au menu du soir. Bon appétit littéraire.
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Je veux bien qu'aux États-Unis, ils soient assez cool avec le concept de légitime défense lorsque quelqu'un s'introduit chez vous et vous menace d'une arme, mais tout comme Richard Dane, j'avais trouvé les flics vachement sympas lorsqu'ils sont venus récupérer le cadavre du cambrioleur et qu'ils lui ont annoncé le connaître : Freddy Russel.

Si l'entourage de Richard le félicite pour le carton réalisé, lui est mal à l'aise, il a tout de même tué un homme et cet homme, il avait un père. Son daron, c'est Ben Russel et il vient de sortir de prison. Il n'est pas content du tout.

Dans ce roman policier, rien n'est comme on pourrait le penser de prime abord et le lecteur/lectrice ira de surprises en surprises. Tout comme les personnages principaux, qui n'ont pas fini d'être étonnés.

Ce roman policier de 300 pages se lit très vite. Il possède du rythme, de l'adrénaline et la touche d'humour qui est celle de Lansdale, même s'il a écrit ce roman avant la série des Hap Collins & Leonard Pine, que j'adore.

On ne va pas se mentir, il n'y a rien d'exceptionnellement profond dans ce roman, mais il fait le job de divertir et d'étonner, de nous emmener là où l'on ne s'y attendait pas du tout, au départ. Même si parfois, l'auteur usera de ficelles et que son final manquera un peu de finesse, de travail.

Mais bon, je ne vais pas bouder mon plaisir non plus, parce que oui, avec ce polar noir, j'ai pris mon pied niveau action, adrénaline, mystères, suspense et personnages, parce que Jim Bob Luke vaut son pesant de cacahuètes !

Un petit polar qui se lit très vite, qui divertit bien, qui est violent et qui va vous faire sourire grâce à des bons mots dans les dialogues. L'intrigue est bien trouvée, mais effectivement, ce ne sera pas le polar de l'année.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Cold in July
Traduction : Claro

Que peut-il y avoir de pire que d'apprendre que son fils, cambrioleur sans envergure, s'est fait abattre d'une balle en pleine tête par le propriétaire de la maison dans laquelle il s'était introduit, de nuit et armé, pour commettre son forfait ?

Rien, pense-t-on presque tout de suite. Surtout que, ayant assisté à la scène - c'est celle qui ouvre le roman, eh ! oui, ce Lansdale-là démarre fort - le lecteur sait pertinemment que Richard Dane (celui qui a tiré) se trouvait en état de légitime défense, son cambrioleur ayant tenté de le trucider avant que lui-même ne trouve le courage de presser la détente de son .38.

Eh ! bien, si vous continuez la lecture de ce polar nerveux, où seul un humour déjanté permet de supporter une réalité plutôt crade, vous vous apercevrez que si, il y a quelque chose de pire. de bien pire.

Comme toujours chez Lansdale, qui a retenu toutes les règles des "grands" du roman noir, l'intrigue, sanglante et bien tordue, se double d'une réflexion personnelle. Sur la violence certes mais aussi sur l'hérédité, l'acquis et l'inné, et bien entendu sur les mille et un coups que le Destin passe votre vie à vous envoyer dans le foie - là où ça fait le plus mal, paraît-il. Sans oublier les interrogations sur la justice et son application dans certains cas.

Le style est simple, plus simple, plus direct, plus percutant que dans les polars classiques de l'auteur du style "Les Marécages" ou "Du Sang dans La Sciure." le principe du narrateur unique est conservé mais ici, pas question d'évoquer l'enfance ou l'adolescence, moins encore un paradis perdu. Les personnages sont très typés - certains jugeront qu'ils font cliché - et si l'on devine en eux une certaine complexité, Lansdale ne s'y attarde pas : Richard Dane (le narrateur) est l'Américain moyen, honnête et sincère, qui respecte la Loi sauf lorsque celle-ci le prend pour un imbécile ; Freddy Russel (le père) est un vieux délinquant qui aurait certainement pu faire mieux dans sa vie s'il s'était posé dans sa jeunesse autant de questions qu'il s'en pose aujourd'hui ; quant à Jim Bob Luke, c'est une belle figure de privé atypique, à la fois tonitruant et discret, cynique et humaniste, et surtout très, très efficace.

Pour les méchants ... Je ne peux pas vous en dire grand chose : vous connaîtriez alors le noeud de l'intrigue et ce n'est pas le but recherché, n'est-ce pas ? Mais on se demande tout de même comment le principal d'entre eux, celui qui surclasse tous ces cogneurs par la noirceur de ce qui lui sert d'âme, en est arrivé là. le fait qu'il n'ait pas eu de père pour l'élever n'explique rien. Et c'est bien d'ailleurs ce que nous laisse entendre l'auteur.

"Juillet de Sang" : un bon polar, avec un maximum d'action, des répliques qui font souvent mouche et une foule de petites questions bigrement irritantes - un polar parfait pour les vacances qui arrivent. ;o)
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Chaleur suffocante cet été là au Texas.
L'atmosphère est irrespirable et tout paraît pesant à Richard Dane, paisible encadreur. La poisse lui colle à la peau . Et qu'y-a-t-il de plus traumatisant que d'être réveillé en pleine nuit par un cambrioleur armé qui s'est introduit dans votre maison isolée ?
Ambiance glaçante et frissons d'effroi garantis.
Le malfrat est abattu. Légitime défense. Pas grave ! Les flics sont sympas. Ce n'était qu'un petit truand à qui Richard a finalement « rendu service ».
Pas si facile de vivre avec ce souvenir ! D'autant plus que le père du malfrat arrive et souhaite venger la mort de son fils.
Le roman change de braquet. Un ex-taulard, un détective éleveur de cochons, Jim Bob, qui ressemble à un chanteur de country décati. Une Cadillac rouge sang, des hamburgers bien gras, des armes en veux-tu en voilà, un FBI aux abois, des Mexicos patibulaires, toute la violence américaine d'un bon vieux polar rural sont réunis.
Des personnages tout de même habités par le sens de l'honneur et en lutte avec leur relation à une paternité inaboutie...et surtout l'irrésistible sens de la répartie et l'humour décalé d'un Jim Bob, vieux renard cool et tenace, nous maintiennent à flot.
Un roman qui ne parvient pas à maintenir la superbe tension du début, qui s'enfonce dans une histoire de snuff-movie, des vidéos montrant la mort en direct, plusieurs crans en dessous de l'épure initiale.

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Richard est un citoyen lambda. Il forme une famille avec sa femme et leur petit garçon et exerce la profession d'encadreur dans sa boutique du centre-ville.
Mais quand un cambrioleur débarque au beau milieu de la nuit, il n'hésite pas à faire feu et mouche. La police entérine sans discuter la légitime défense. Perturbé par sa bonne conscience, il se rend à l'enterrement de sa victime. C'est à ce moment qu'il va se retrouver pris dans une spirale de violence.
Intrigue intéressante, profils psychologiques bien amenés et personnages originaux.
Néanmoins, j'ai eu du mal à adhérer à l'argument de Richard qui justifie la préméditation d'un meurtre par le respect de ses principes. Certes, l'homme visé a un comportement plus que pervers et la situation fait que la justice ne peut pas intervenir. Mais ça me semble n peu trop manichéen.
Bref, beaucoup moins de subtilités que dans Les Marécages.
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pas le meilleur des titres, pour une fois, le film est meilleur que le livre
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Richard Dane a des principes, protéger les siens, ce qui doit être fait doit être fait, être un bon père pour son fils,... une ligne de conduite vertueuse inculquée par son père qui, au nom de ces dits principes, s'est fait sauté le caisson, marquant à vie le jeune Richard. Vous l'aurez compris, on ne fait pas dans la dentelle dans l'univers de Joe R. Lansdale. Même si pour le lecteur, l'attitude de Richard Dane est à l'opposée de ce lui dicterait sa propre morale, il le comprends et il le suit avec plaisir dans une descente aux enfers. À chaque intersection, le personnage principal, peut-on l'appeler héro? s'évertue à prendre la mauvaise direction, pour nous entraîner dans une situation des plus angoissante. Un très bon thriller, parfois un peu caricatural, mais mené d'une main de maître, avec une écriture percutante et un final haletant.
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On sent très vite qu'on est dans un roman des années 90, les voitures, pas de téléphone portable, tv, et K7 et un certain rythme dans la narration. Peu de technologie dans les méthodes de pistage. Un des personnages parle de modem et de livre pour apprendre l'informatique ! La musique c'est de la country donc intemporel, on est au Texas.

C'est un roman à la première personne « je » est Richard Dane. Un mari et un père tranquille pour qui cette terrible nuit va bouleverser la vie et faire ressortir des questions de son passé qu'il n'a jamais résolu.

Je retrouve dans ce roman cette façon d'installer une atmosphère moite et délétère comme pour mieux entrer dans l'intimité des personnages. Il y a un aspect sexuel comme fil conducteur. L'angoisse et l'impuissance d'un simple citoyen face aux menaces et à la justice.

Il y a une escalade de mal être qui s'accompagne par un changement de serrure, l'installation de grilles de protection, de mise ne place d'alarme, d'achat d'arme… mais cela suffira t-il ?

Le décor de départ c'est une maison isolée de l'Ouest du Texas, dans une ville soit disant tranquille. Il fait chaud, orageux, atmosphère lourde.

Le vocabulaire est parfois cru et provocateur. le côté macho est critiqué mais bien présent. L'honneur doit être sauf ! Les rôles féminins sont assez réduits.

Le thème de la paternité est aussi un fil conducteur. D'ailleurs la première partie s'intitule « les fils », la deuxième « les pères » et la dernière « pères et fils ».

Les trois parties de ce roman correspondent à trois twist. La première partie est presque une histoire en elle-même avec une chute qui nous laisse interrogatif. Un voile tombe et s'en est fini des apparences trompeuses.

La deuxième partie c'est l'enquête et la traque. Là aussi l'issu est surprenante. On est monté de plusieurs degrés dans l'horreur. La troisième partie c'est la justice immanente, l'action.

Le côté action est un peu rocambolesque, à l'américaine… voitures, armes et hémoglobine et le côté moral, il faut faire justice soi même quand le système est corrompu.

Un thriller sympa avec des rebondissements et de l'action, plus un côté psychologique...
Lien : https://latelierderamettes.w..
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Noirceur, rythme, humour : Lansdale !

Il ne s'agit pas d'un nouvel épisode des aventures de Hap Collins et Leonard Pines. (L'histoire débute cependant à LaBorde, Texas, la ville de Hap Collins.)
Richard et Ann Dane, encadreur et enseignante, voient leur vie bouleversée par un cambriolage à leur domicile. le cambrioleur est abattu. C'est un cas de légitime défense et l'affaire est vite classée par la police.

La première partie du livre (environ 90 pages dans l'édition de poche) est assez "ordinaire" pour un roman policier, et ressemble au récit d'un fait divers sordide "à l'américaine", et aurait pu constituer une nouvelle ou le scénario d'un téléfilm.

Mais là où d'autre aurait envoyé le générique de fin, Lansdale n'a fait que poser les bases. Il passe alors la vitesse supérieure et commence son show.
Un évènement discordant vient apporter un tournant à l'histoire, tandis qu'un personnage délectable, Jim Bob Luke, fait son apparition (j'aimerais le voir ressurgir dans d'autres épisodes). L'histoire s'emballe et vous ne pourrez plus lâcher ce livre.

Les rapports père/fils, les questionnements sur le sens de la vie, sur la responsabilité parentale, sur le destin de nos enfants, l'envie d'aventure, la quête de vérité et de justice; Ce sont les thèmes principaux qui entrelacent le récit, sans être envahissants, et qui motivent les personnages à continuer alors qu'ils pourraient laisser les choses couler et rentrer chez eux.

Encore un très bon Lansdale, comme une évidence...
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Un thriller teigneux à dévorer d'urgence

A ce jour, Les marécages est pour moi LE chef d'oeuvre de l'auteur culte texan, connu également pour sa formidable série noire humoristique mettant en scène les attachants Hap Collins et Leonard Pine. Mais si vous voulez vous attaquer à l'oeuvre de Joe R. lansdale, je vous conseille de commencer par Juillet de sang, un thriller classique, un récit sec et nerveux composé de chapitres courts qui ne laissent aucun répit au lecteur.

C'est de la très bonne série B, une bombe textuelle survitaminée, un feu d'artifice d'action sans temps mort, sans prise de tête, qui se lit d'une traite. C'est bien écrit, bien mené, c'est musclé, ça va à l'essentiel, pas de gras, pas de longueurs. Joe R. Lansdale a ce don de vous embarquer dans son histoire dès la première page.
Juillet de sang raconte les péripéties d'un père de famille texan qui, en pleine nuit, surprend un cambrioleur dans sa maison, et l'abat, en état de légitime défense. le pauvre père de famille va alors se retrouver embarqué dans une histoire de fous, qui se terminera dans le sang.

Un thriller saignant, teigneux, qui sent la poudre, un final "tarantinesque", des dialogues crus et percutants, des personnages plus dingues les uns que les autres, ça dézingue à tout va, ça part dans tous les sens. Bref on en a pour son argent! Joe R. Lansdale est un formidable raconteur d'histoires, aucun doute là-dessus.
Lien : http://www.conseilspolarsdep..
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Titres de la série 'Hap Collins & Leonard Pine' de Joe R. Lansdale

le 1e, Savage Season (1990), est paru en France en 2014 sous le titre :

Les Mécanos de la Lune
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