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3,77

sur 498 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
En 1933, Roosevelt nomme ambassadeur à Berlin, dans une Allemagne nouvellement dirigée par Hitler, un professeur d'histoire déjà âgé, William Dodd. Parti s'installer dans la capitale allemande avec sa femme et ses deux enfants adultes, le diplomate ne va pas avoir la tâche facile dans un pays de plus en plus rongé par le nazisme.

C'est une histoire vraie qui se lit comme un roman que nous propose Dans le jardin de la bête. Après l'excellent Diable dans la ville blanche, qui nous retraçait l'exposition universelle de Chicago en 1893, Erik Larson reconstitue avec talent les débuts au pouvoir et l'expansion du nazisme à travers les yeux d'une famille américaine. Grâce à un important travail de recherche, il nous rend familiers l'ambassadeur William Dodd et sa fille Martha, nous faisant suivre l'évolution de leur vision des choses de manière très crédible. Il nous narre leurs relations avec les hauts fonctionnaires, les diplomates étrangers… le personnage de Martha, coeur d'artichaut fasciné un temps par le nazisme avant de déchanter, s'avère particulièrement fascinant. Mais Erik Larson recrée aussi de manière presque haletante la nuit des longs couteaux, et on se laisse emporter par cette histoire dont beaucoup d'éléments nous sont pourtant déjà connus.

Un très bon document qui, sans vulgariser à l'excès, s'avère agréable à lire, malgré les longueurs dus à l'excès d'efforts faits parfois par l'auteur pour nous situer le contexte de manière précise.
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Mon avis : "Dans le jardin de la bête", disons pour faire plus direct , "Dans le jardin d'Hitler". Nous sommes en 1933, Roosvelt est président des Etats-Unis et cherche un nouvel ambassadeur à nommer en Allemagne. Avec la montée du nazisme, il va de refus en refus, jusqu'à que William Dodd, universitaire et chercheur de métier, issu du milieu rural, en mal de reconnaissance et pseudo ami du président accepte le poste si peu convoité.

Nous allons suivre pendant trois ans la famille Dodd avec le pére qui aura bien du mal à se faire accepter, il ne tarde pas à se faire ouvertement critiquer en Allemagne et dans son propre pays. Il refuse une vie faite de fastueuses réceptions et tente de minimiser la montée d'hitler au pouvoir en disant dans ses lettres qu'il va retrouver la raison et bien finir par se calmer !!!

On parlera aussi de sa fille la pittoresque Martha qui trouve dans le nazisme un renouveau idéal pour l'Allemagne qui a bien du mal à se relever de la première guerre mondiale, elle copinera avec le chef de la gestapo, on ira même jusqu'à essayer de la mettre dans les pantalons du dictateur.

Un documentaire qui se lit comme un thriller ... je dirais plutôt un documentaire tout court car je n'ai jamais vraiment trouvé le thriller dans ce livre. C'est long, parfois certains passages sont tout simplement ennuyeux et il fallu que je m'accroche jusqu'au bout.

Par contre les amateurs d'histoire sur la montée du nazisme en Allemagne dans les années trente vont être comblés.

Un grand merci à Babelio et aux Editions Cherche Midi pour l'envoi de ce livre.

Lien : http://lisalor.loulou.over-b..
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Dans le Jardin de la Bête m'a laissée sur une impression mitigée : je m'attendais, compte tenu du thème abordé et à la lecture de la 4ème de couverture, à davantage de tension dramatique.
Bien que très détaillée, cette chronique, fractionnée en courts chapitres à la manière d'un journal, se lit facilement. Elle relate de façon extrêmement documentée, l'avènement du nazisme dans l'Allemagne des années 30.
Erik Larson dévoile les dessous diplomatiques et politiques de l'accession de Hitler au pouvoir, du point de vue de l'ambassadeur américain à Berlin, William Dodd, tenaillé entre les exigences du protocole et sa non-allégeance personnelle au crédo nazi. L'auteur s'en tient aux faits, et ne présume pas des pensées intimes de l'ambassadeur, pas plus que de sa fille Martha, autre personnage majeur du récit.
On apprend beaucoup sur une période obscure à plus d'un titre, mais peut-être peut-on reprocher à l'auteur de noyer les épisodes cruciaux dans des considérations plus frivoles, même si cette frivolité de parades est aussi un marqueur saillant de l'époque.
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Ce n'est pas un roman, au sens où il n'y a pas d'intrigue ni de personnages fictifs, mais un récit historique glaçant qui retrace la descente aux enfers de l'Allemagne vue par l'ambassadeur américain à Berlin, William Dodd, entre 1933 et 1937, en passant par la "Nuit des Longs couteaux" (éradication des SA, les "chemises brunes") en 1934. Hitler est chancelier. Considéré comme le "sauveur" de l'Allemagne ruinée par la défaite de la Grande Guerre, il cultive sa déification, prépare sa toute-puissance (en attendant la mort du président Hindenburg), tisse sa toile avec ses sbires (Himmler, Göring, Goebbles, Heydrich,...), renforce ses troupes (Gestapo, SS,...) et instaure la philosophie du national-socialisme (le parti nazi) dans un climat de suspicion et de délation. Au fil des relations diplomatiques entre William Dodd et les autorités allemandes, de dîners mondains en discours polémiques, on assiste à l'engrenage inexorable vers le 3ème Reich et la Seconde Guerre Mondiale, faute d'une prise de conscience des puissances européennes et de Roosevelt lui-même (malgré les alertes de son ambassadeur). Trois marqueurs forts de l'hitlérisme m'ont frappé dans cet impressionnant travail d'histoire par Erik Larson (dont j'ai adoré le récit sur la tragédie du Lusitania) : 1/ le risque d'une pensée unique et intransigeante qui vampirise un peuple tout entier derrière une figure idolâtrée ; 2/ le culte de la délation à tout-va et de la filature dans un climat d'antisémitisme permanent ; 3/ le pouvoir absolu et militarisé entre les mains d'un petit groupe de décideurs dont l'ambition est de tuer l'autre pour réussir. Des tendances qu'on peut retrouver aujourd'hui dans certains pays du monde... Lisez cette page méconnue de l'histoire du XXème siècle pour ouvrir les yeux sur la façon dont des hommes qui ont côtoyé le mal ont pu le laisser se déployer jusqu'à l'horreur.
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Dans le jardin de la bête

Philippe Kerr dit de cette histoire qu'elle ne peut fait l'objet d'un roman tant la vérité dépasse la fiction. Et de fait nous ne sommes pas dans un roman mais dans un comptage évènementiel rédigé dans ce que l'Histoire (qui n'est pas un genre littéraire, encore moins une science) sait produire de plus formaliste (avec ses fatales erreurs et ses approximations) .

Les péripéties de l'ambassadeur des états unis à Berlin de 1933 à 1938 accompagné de sa femme et de ses enfants, sont censées nourrir la curiosité du lecteur pendant plus de cinq cent pages et surtout plus de 850 notes réunies en 80 pages à la fin de l'ouvrage.

Dans une longue digression en forme de remerciements, Erik Larson prétend que certains lecteurs sont friands de ces notes. Ceux-là seront assurément bien servis, puisqu'à les suivre, on serait tenu pour un oui , pour un non, de se reporter 850 fois à la fin du livre pour découvrir des éléments essentiels qui se révèleront pour la plupart anecdotiques, voire mystérieux. Quelle gymnastique absurde.

Le traducteur s'est retenu d'en rajouter mais il ne résiste pas, lui non plus, à la note en bas de page du genre « en français dans le texte ».
On pense à Pignon et ses allumettes et M. Larson ferait bien de se méfier si un éditeur l'invite à dîner un mercredi.

Toujours est-il qu'on côtoie l'hôtel Aldon, Goering, Hitler et le « presque gentil » Diels chef de la Gestapo (avant Himmler et Heydrich), on se promène dans le Tiergarten et Unter den Linden. Dodd, l'ambassadeur est confondant d'incompétence. Professeur d'histoire, déraciné de son cher Sud raciste et vaincu, il note ce qu'il consigne dans un carnet (de notes) et n'en tire pas vraiment les bonnes conclusions. C'est un professionnel de l'évitement.

Que sa fille couche avec les nazis ou les espions russes, ou l'attaché de l'ambassade de France, voire avec tout ce qui bouge avec une belle gueule et des biscotos, ne le choque pas plus que çà. Ni le reste de la famille d'ailleurs.

La réalité qu'on retiendra deDodd ne dépasse pas la fiction et ne constitue en soi rien d'extraordinaire sauf à considérer que ce qu'il regrette dans le nazisme ce ne sont pas les idées mais la méthode et qu'effectivement Roosevelt dont c'était le 11eme choix, s'est fourvoyé totalement en engageant cet imbécile pour un poste aussi délicat.

Le pire je crois est qu'il n'en tire aucune leçon et meurt bêtement dans son lit en Amérique et en plein conflit.

Pas de quoi « fouetter un chat » (Cf les derniers sketches inénarrables de Muriel Robin à la porte St Martin)

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"Dans le jardin de la bête" n'est pas un roman. Je pensais à tort que c'était un roman historique. Pas du tout.
Il s'agit en réalité d'un document. le récit de l'ascension d'Hitler entre 1933 et la seconde guerre mondiale, vue notamment par un diplomate : l'ambassadeur de États Unis à Berlin.

Je ne peux pas dire que je me sois détendue. Ce n'est pas une lecture facile. Pas à cause du style, lequel est très fluide mais plutôt de par le sujet.

On ne s'attache pas trop à William Dodd, l'ambassadeur, encore moins à sa fille Martha...Entre hommes politiques, membres des SA, SS...pas facile d'éprouver des sympathies.

Par contre, c'est une lecture très instructive. Il faut vraiment saluer le travail de recherche. C'est titanesque. J'ai décidé de noter mon ressenti, si j'avais dû noter le livre objectivement, j'aurais mis plus d'étoiles !
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Récit basé essentiellement sur les notes personnelles et diplomatiques de William Dodd, ambassadeur des Etats-Unis à Berlin de juillet 1933 à décembre 1937 et sur les journaux intimes de sa fille Martha.
Aveuglément criminel de tous ceux qui sont devenus des héros d'après guerre.
Folie, d'avoir cru pouvoir laisser faire, puis contrôler un tel homme et un tel pouvoir.
Tout cela au nom de quoi : un pacifisme criminel, une lâcheté sans nom, une vénalité meurtrière, une haine des classes populaires, une hantise du communisme, une adoration pour les régimes autoritaires, une volonté de ne pas vouloir s'effondrer l'ancien monde.
Ils étaient tous informés
Quand on sait comment après est né le pacte de non agression entre Allemagne et Urss, quand on sait que c'est parceque ni Angleterre, ni son laquais français n'ont voulu traiter avec des communistes.
Quand on connait la lâcheté de chamberlain, la bêtise sans nom de bonnet, le décès malheureux de Barthou…
Quand on connait l'aveuglément du colonel polonais BECK a interdire aux russes l'entrée de son territoire…
Pour reprendre une célèbre formule " tous responsables, mais pas coupables"
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Malgré un intérêt pour cette période historique (pourtant dramatique), et aussi attiré par l'avis de Philip Kerr, auteur que j'apprécie beaucoup, figurant en couverture du roman («un document sidérant qui se lit comme un thriller »), je ne peux pas dire avoir été franchement emballé par l'histoire de William E. Dodd, cet ambassadeur nommé par les Etats-Unis un peu par défaut à Berlin en 1933.
Certes, le bouquin fourmille de détails historiques, extraits de très nombreuses archives. Certes, on se rend compte que la tâche de cet ambassadeur, homme a priori intègre, n'a pas été facilitée ni par le contexte, ni par l'administration diplomatique américaine, qui avait apparemment très peu de considération pour lui, et qui semblait plus préoccupée par le remboursement par l'Allemagne de sa dette que par le sort des juifs. Certes, William E. Dodd ne semble pas avoir non plus été aidé par les agissements de sa fille Martha, autre personnage central du livre, décrite comme une vraie marie-couche-toi-là, multipliant les liaisons tant du côté nazi que russe (on ignore cependant à la lecture du bouquin si son père avait connaissance ou pas de la vie dissolue de sa fille).
Mais, que de longueurs, parfois de redondances, qui rendent la lecture monotone… Ceci accentué par le fait que l'auteur a choisi de focaliser son récit sur une partie seulement de la période au cours de laquelle William E. Dodd est resté en poste à Berlin (ce dernier a été ambassadeur de 1933 à 1937, mais l'histoire se centre sur les années 1933 et 1934, et « expédie » les trois années suivantes), sans que j'en comprenne vraiment les raisons.
Une relative déception donc au final…
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ALERTE !
Ce livre n'est tout simplement pas un roman est livre d'histoire, un récit qui reprend la vie de William E. Dodd et de sa famille, ambassadeur américain en Allemagne au moment de l'installation du nazisme au pouvoir.
Ultra documenté et forcément hyper réaliste, il n'y a quasiment aucune place au romanesque. Vous n'y trouverez d'ailleurs aucun dialogue.
Vous êtes prévenu et cela évitera les désillusions (un peu comme moi en fait ! :))
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Beaucoup de recherches ont été nécessaires pour écrire un tel livre. Il m'a fait découvrir l'état d'esprit des autres nation et des allemands pendant la montée du nazisme.
C'est très intéressant ! Et j'aimerai bien lire autre chose sur le sujet !
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