Millenium, Tome 3 : La reine dans le palais des courants d'air

Après avoir dévoré les tomes 1 et 2 de Millénium, j'ai attendu quelques mois avant de lire le dernier tome, La reine dans le palais des courants d'air, pour savourer plus encore la fin de la trilogie.

Comme attendu, notre Lisbeth n'est pas décédée malgré les blessures infligées à la fin du tome II. Lisbeth va donc être soignée pendant un bon moment dans un hôpital, sans pouvoir bouger.
Deux problèmes de posent alors : accusée par la Police, elle doit trouver une solution pour se défendre ; de plus, Zalachenko, son père qui avait en partie été brulé dans sa voiture (par qui vous savez) et qu'elle a frappé à coups de hache dernièrement, se repose également dans le même hôpital, au même étage... Mikael Blomkvist va tout faire pour sauver sa protéger et prouver son innocence avec certains de ses amis ou des proches de Lisbeth.

Ce troisième ouvrage clôt donc les aventures de Blomkvist et Salander sur un rythme plus lent que les deux autres sachant que le procès (vous devenez de qui il s'agit !) s'avère être une pièce importante du livre (abus judiciaires, bilans psychiatriques faussés, … je n'en dis pas plus)

Une fois terminé ce 3ième opus, je ferme ce livre un peu triste de quitter définitivement cette Lisbeth, qui m'a enthousiasmée pendant plusieurs mois. Personnellement, j'ai préféré le premier tome de la série, peut-être par la qualité de l'intrigue et la découverte des personnages. Néanmoins, La reine dans le palais des courants d'air reste un très bon cru à savourer jusqu' à la dernière goutte (comme les années 82 ou 89 pour les adeptes de rouge)

Heureusement, l'adaptation suédoise de la trilogie, qui est une vraie réussite, permet de prolonger le plaisir lorsque l'on a le blues de Salander.


Adieu Millénium.

Voilà, je viens de terminer la lecture de cette trilogie et comme pour les deux tomes précédents, j'ai subi les mêmes symptômes : une envie irrépressible de lire pour découvrir ce qui va se passer tout en essayant de me retenir pour ne pas le finir trop tôt... Bref, une torture !!
Je viens de refermer le 3ème tome et je ne cesse de penser « mais enfin ! pourquoi avoir attendu tant de temps avant de lire Stieg Larson ?!!!?? » Je ne tenterai pas de répondre à cette question mais je dirai seulement ceci à tous ceux qui hésitent encore « Allez-y ! Plongez-vous dans les aventures de Mickaël Blomviskt et de Lisbeth Salander et vous ne serez pas déçus ! »
Je conseille toutefois aux lecteurs de ne pas trop attendre entre le tome 2 et le tome 3 car les événements sont très liés et comme les enquêtes sont complexes, c'est toujours mieux de se souvenir de tout ce qu'il s'est passé ainsi que des différents personnages.

En résumé, une excellente trilogie qui doit beaucoup à une remarquable traduction.

Ce troisième tome de Millemium est à la fois la suite du deuxième, et la fin des déboires de Lisbeth, et une nouvelle et troisième enquête pour le journaliste Mikael Blomkvist. C'est en quelque sorte le tome contenant le moins de suspense tant l'issue du procès qui attend Lisbeth est évidente : qu'elle perde est inconcevable pour le lecteur, mais il est clair aussi que le risque est grand, et bien réel. Donc le chemin vers cette heureuse issue est très loin d'être un long fleuve tranquille. Passé quelques longueurs (cependant indispensables) sur l'histoire de la Säpo, le rythme est tout aussi soutenu que dans le tome précédent. Au fil de l'histoire l'intrigue a évolué de l'enquête policière vers une affaire politique, en flirtant au passage avec le roman d'espionnage. Stieg Larsson envisageait une suite, mais la trilogie telle qu'elle est forme quelque chose qui se tient, contrairement aux deux précédents tomes le lecteur n'est pas incité à attendre une suite qui expliquerait ceci ou cela. En conséquence je me contenterai d'avoir lu ces trois romans plutôt que de lire une suite écrite par quelqu'un d'autre ! Il me semble impossible de dire que tel ou tel tome est meilleur que l'autre, il y a une unité de style d'écriture et de protagonistes mais ils sont tous aussi bons et aussi addictifs quoique assez différents dans le type d'intrigue. le succès de ces livres est très largement mérité.

Nous avions quitté Lisbeth qui s'était pris trois balles. Nous la retrouvons, hospitalisée tandis que le neurochirurgien essaie d'ôter celle restée fichée dans sa tête.
Alitée, affaiblie, Lisbeth n'agit pas mais tout converge vers elle.

Comment un pays démocratique et respectueux des droits de chacun a pu "psychiatriser" à tort quelqu'un aussi "facilement" ? L'histoire s'élève dans les sphères politiques de la constitution suédoise, touchant le ministère de la démocratie et le premier ministre. C'est peut-être cette dimension sociopolitique qui m'a un peu essoufflé dans ce tome trois.

Comme dans les opus précédents, j'ai cependant apprécié le parti pris de la diversité des points de vue qui propose une scénarisation réussie à ce roman.

Diantre. Quelle histoire.

Quel remue-ménage il se passe en Suède dans ce livre ! Des complots, des espions, des médecins véreux… A qui on mêle nos héros fétiches, plus quelques autres personnages secondaires attachants. Heureusement qu'ils sont aimables car on passe pas mal de temps avec eux dans ce tome 3. C'est nécessaire de passer par tous ces personnages différents pour que l'histoire soit crédible, et même si je dois du coup passer moins de temps avec cette chère Lisbeth, c'est pas grave. J'ai beaucoup apprécié quand même. Grace à eux, notre thriller haut en couleurs niveau meurtres et action se mue en un thriller juridique et médiatique, qui s'accomplit à coups de preuves bureautiques et de stratégies législatives. On atteint le climax avec le procès de Lisbeth. Il représente probablement pour moi le moment le plus savoureux de ces 2500 pages et quelques (les trois tomes cumulés). Quel talent, mais quel talent.

Toutes ces péripéties sont entrecoupées de quelques explications sur les amazones. Ces guerrières de notre histoire, qui se sont trouvées dans divers pays à différentes époques. Comme très justement remarqué dans ces encarts, on ne nous raconte pas ces histoires-là à l'école. Heureusement, j'ai parfait ma culture générale grace à Millenium et je peux maintenant faire mes propres recherches sur ce sujets ô combien intéressant. Voilà probablement pourquoi j'ai tellement apprécié cette trilogie. Elle suinte l'ode à la femme. C'est un livre qui parle de femmes qui se battent pour rester des êtres humains. Il y a peu de choses pour lesquels je me rebellerais. La violence faite aux femmes serait l'une d'elles.

J'ai entendu parler d'un 4e tome, fait par un autre auteur. Mmm. Je n'aime pas cette idée. Je pense que je vais boycotter, malgré ma terrible envie de continuer à côtoyer Lisbeth, Mikael et les autres. La compagne de feu l'auteur a dit, à propos du nouvel auteur : "laissons-le creuser sa propre tombe". Et toc. Et je suis d'accord avec l'auteur de l'article dans lequel j'ai lu cette déclaration, qui réagit avec : "Ça au moins, c'est bien dans l'esprit Millénium". Très juste. Qu'aurait dit Super Blomkvist ?

Ce troisième tome est une apothéose, trépidante et flippante, absolument jouissive et géniale, et tout à la fois malheureusement un adieu au regretté Stieg Larsson.

Cette trilogie Millénium fut remarquable non seulement sur le plan littéraire, avec les plaisirs afférents, mais également sur le plan de l'engagement de l'auteur en faveur de la tolérance pour la différence, de l'ouverture d'esprit, en quelque sorte, un ouvrage éducatif, même si un peu trash par ailleurs, ce qui peut donc paraître paradoxal, mais qui ne l'est pas à mon sens.

Difficile à chroniquer tant le contenu de ce tome apporte de réponses aux deux précédents…
Lisbeth est tombée aux mains des autorités. Des forces puissantes ont intérêt à ce qu'elle reste hors d'état de nuire, et tandis qu'elle est coincée dans un hôpital, ses alliés enquêtent pour la libérer de tout soupçons.
Comme d'habitude, l'intrigue est dense et multiple. le journalisme tient la part belle, cette fois avec le départ de la directrice historique de Millénium, Erika, qui doit faire des choix clivants.
Elle incarne dans ce tome les difficultés auxquelles doivent faire face toute femme qui acquiert une position professionnelle élevée. Elle crève le plafond de verre, mais à quel prix… Où l'on voit que la Suède, certainement en avance par rapport à d'autre pays, n'est cependant pas la panacée sur ce sujet.
Mais surtout, l'apothéose de ce troisième tome, c'est le procès de Lisbeth. Tandis que le procureur affute ses lames, bien aidé en cela par un psychiatre reconnu fasciné par Lisbeth, et une section cachée de la police secrète, Lisbeth, épaulée de son avocate, concocte une ligne de défense incompréhensible.
J'ai eu la sensation de voir se jouer une partie de reversi, ce jeu où tout peut basculer rapidement si le joueur est stratège. Plateau à dominante de blanc, quelques tâches de noir pour Lisbeth en début de procès.
En parallèle, une course contre la montre est lancée contre la branche secrète de la Sapö, dont le commandement prend quelques libertés avec la loi. le dernier tiers du livre est haletant !
A vrai dire, le final tient tout seul Lisbeth est débarrassée de ses démons, son frère enfin décédé, et sa tutelle levée, avec … les contraintes qui vont avec ! , je me demande comment les tomes suivants vont tirer leur épingle du jeu.

Après avoir laissé passer plusieurs années entre la lecture des deux premiers Millénium et celui-là, j'ai été conquise.

J'avais adoré le premier, un peu moins le deuxième et adoré le troisième.

On va de suspense en suspense, les rebondissements très fréquents, j'ai vraiment beaucoup aimé ce dernier épisode.

Au début, j'ai eu beaucoup de mal à me remémorer l'histoire du père de Lisbeth et le nom des personnages, mais l'auteur a su remettre tous les éléments en place sans utiliser de longueurs ou des répétitions.

Je recommande aux lecteurs indécis de se lancer dans cette ultime rebondissement car personnellement j'ai vraiment passer un agréable moment de lecture.

Je suis accro, c'est fait, ça y est ...Sauf que bêtement, l'auteur est mort et que ce livre est son dernier livre.
Il est principalement consacré au procés de Lisbeth Salander et à son évolution parmi les hommes ou parmi l'humanité. Lisbeth commence tout doucement à sortir de son opposition à l'humanité, sa rigidité jadis salvatrice pour aller vers un monde plus nuancé, plus complexe ( comme les équations mathématiques qui la fascine ).
Étrange impression que celle de perdre les personnages d'un roman de façon définitive. Je promettais, au fond de moi, un avenir flamboyant à Lisbeth, m'interrogeait sur l'instabilité affective de Blomskvit....Comment le journal Millenium allait t'il gérer le passage au tout numérique ?
Alors, bien sur, il y a qqs longueurs qu'il ne faut pas hésiter à diagonaliser à moins d'avoir la patience d'un ange ou la foi du charbonnier car ces longueurs permettent de planter l'intrigue ds un cadre précis.
Voilà, c'est fini mais c'était drôlement bien.

Pour moi qui ne suis pas un adepte du polar, je suis resté soufflé dans la dimension presque épique d'une telle oeuvre. C'est touffu, c'est dense, c'est complexe, c'est trépidant, c'est retors, c'est glauque, c'est noir, c'est tordu... Fichtre, que c'est bon ! Larsson voulait en écrire 10... l'oeuvre est inachevée, c'est bien dommage, ou tant mieux, parfois que la suite nous eût déçus. Non, vraiment, il faut se lire cette trilogie, c'est urgent... Les adeptes (pas si nombreux que ça au demeurant) de l'indigent Dan Brown auront un point de comparaison avec un monument du genre !