L'Enfant allemand

La cinquième aventure de Patrik, le policier, et Erica, l'écrivain, démarre avec la découverte dans le grenier de la maison familiale d'Erica à Fjällbacka d'un journal intime rédigé par sa mère. L'occasion pour cette fouineuse d'effectuer une plongée dans le passé, qui va l'amener à redécouvrir en allant au contact de témoins de l'époque qui était vraiment cette femme et ce qui lui est arrivé pendant la seconde guerre mondiale. Et son enquête va avoir des conséquences sur le présent...
Par le jeu d'aller – retour, présent passé, Lackberg construit un roman assez plaisant, car présentant en plus des habituelles relations de couple Patrick – Erica, l'ambiguïté de la neutralité suédoise pendant la seconde guerre mondiale. L'intrigue policière, elle, ne brille pas par sa vraisemblance.

En lisant la quatrième de couverture je ne m'attendais pas à trouver cette enquête si intéressante : en effet je suis un peu lassée par les retours des enquêtes 60 ans avant aujourd'hui (et la deuxième guerre mondiale me semble avoir été déjà tellement traitée, je trouve souvent que c'est cousu de fil blanc)
Ici ces allers retours vers des faits vieux de 60 ans m'ont beaucoup intéressée : d'abord ils sont racontés par quatre jeunes suédois de 15-17 ans, ensuite une des jeunes est la mère d'Erica Falck et pour finir les faits sont vues depuis la Suède et non pas la France, le Royaume-Uni uni ou les États Unis comme souvent.

Et puis j'ai beaucoup ri des aventures de Patrick qui essaie d'être en congé paternité : pas facile de rester à la maison avec une petite fille de un an.

J'aurai trouvé ce livre parfait si ce n'est ce titre qui est un spoil à lui tout seul mais bon… c'était un bon moment de lecture…

L'enfant allemand nous plonge dans l'histoire de la Suède durant la seconde guerre mondiale. La Suède s'est déclarée neutre dans ce conflit, ce qui lui a évité d'être envahie et occupée par l'armée allemande. Elle est ainsi devenue un refuge pour tous ceux qui étaient persécutés par les nazis. Mais certains suédois - à titre personnel - se sont engagés dans la lutte contre le nazisme. Quand d'autres au contraire aidaient financièrement les nazis. Cette neutralité a été bénéfique à la Suède sur le plan économique: des entreprises suédoises minières ou sidérurgiques ont ainsi pu signer de juteux contrats avec l'Allemagne qui avait de gros besoins de ces produits pour armer ses troupes, particulièrement suite à la perte de sources d'approvisionnement à cause du blocus maritime britannique.


Parmi les personnages du roman, il y a Hans Olavsen résistant norvégien qui se réfugie en Suède. Il y a aussi Axel Franckel, suédois qui aide les résistants norvégiens en leur apportant nourriture et informations, quand le bateau de pêche du grand père d'Erica va pêcher au large de la Norvège. Et puis il y a Hjalmar Bengtsson, homme d'affaire, qui 'n'arrive presque pas à fournir tout le minerai demandé à l'exportation' vers l'Allemagne. Et Vilgot Ringholm antisémite convaincu qui ‘a déjà consacré une petite somme à la bonne cause' pour aider Hitler. Donc un échantillon assez représentatif, semble-t-il, de la population suédoise en ces temps de guerre. C'est la partie du roman que j'ai le plus appréciée.


Sinon on a Martin de la police de Tanumshede qui mène l'enquête suite au meurtre d'Erik Franckel, professeur d'histoire à la retraite. Patrick, en congé paternité, donne occasionnellement un coup de main à Martin. Quant à Erica, elle décide tout d'un coup d'en savoir plus sur sa mère, Elsy, qu'elle n'a pas connue réellement. Les deux démarches vont se rejoindre dans la découverte progressive de ce qui s'est passé de 1943 à 1945 à Fjallbacka au sein d'un petit groupe d'amis: Erik Franckel, Frans Ringholm, Elsy Mostrom, Britta Johansson et Hans Olavsen. le meurtre d'Erik Franckel (et ceux qui suivront) vont trouver leur explication dans ces évènements de 1945.


C'est un bon roman, qui consacre sans doute trop de place aux accouchements et aux pouponnages. Mais ce côté féminin et maternel est peut être nécessaire pour contrebalancer les horreurs des camps de travail de Sachsenhausen et de Neuengamme où est déporté Axel Franckel. le procédé narratif qui déroule en parallèle les événements de 1943 - 1945 et les évènements actuels fonctionne bien: on suit aisément cette double narration. Mais le récit manque de rythme et de suspense. Enfin, certains aspects psychologiques sont discutables: ainsi rien n'explique vraiment pourquoi Elsy a été si froide avec ses deux filles Erica et Anna, pendant toute leur enfance. Même si elle est restée traumatisée par les évènements de 1945.

Dans cet opus de la saga Érica Falk, l'auteure a réussi à susciter autant d'intérêt envers son enquête policière que pour l'évolution de ses personnages qui gravitent autour du couple central. Coté policier une série de meurtres trouve son origine dans une histoire datant de la seconde guerre mondiale impliquant un groupe de jeunes très soudé qui se désintègrera avec le temps... Les allers-retours dans le temps, la divulgation graine à graine d'indices et la force de caractère des acteurs principaux du drame sont autant d'éléments qui nous tiennent en haleine du début à la fin. Certains éléments de soultion se trouvent assez facilement mais d'autres beaucoup moins.

Quant à Patrick, le moins qu'on puisse dire c'est qu'il a du mal à s'adapter à son tout récent congé de paternité; il faudra qu'Érica lui mette les points sur les i et encore... Pendant ce temps, le poste de police accueille une nouvelle recrue un peu spéciale, ce qui donnera lieu à des scènes complètement loufoques impliquant le patron, toujours aussi rétrograde et mal embouché. La somme constitue une lecture captivante, notamment pour les tranches de vie à caractère universel qu'on y retrouve. Et pour ceux et celles qui suivent la série, les personnages évoluent de bien intéressante façon.

C'est pour moi, le meilleur de la série en ce qui concerne l'intrigue.

Car celle-ci est bien fournie, bien structurée et traite avec justesse un sujet toujours aussi sensible, mais toujours aussi passionnant.

Après on a toujours l'effet Läckberg.

C'est-à-dire que tout au long de la lecture (ou de l'écoute comme ici), on patauge pour trouver le coupable, le vrai du faux, et puis lorsque l'auteure nous dévoile la fin, on se dit : « Hmm, je m'en doutais ! ».

Mais en fait non, c'est faux, on se doutait de rien du tout, hein ! C'est juste une réaction d'orgueil.

J'ai bien fait attention sur cet opus et au final, je me suis rendu compte que le coupable, eh bien, je l'avais dédouané dès le début en réalité…

Fichtre…

L'Enfant allemand est aussi bien plus qu'un simple polar, c'est aussi une véritable trame historique. On est reconnaissant envers Camilla qui fait tout son possible pour retranscrire celle-ci avec vérité.

Je pense que la mission est réussie sur ce point.

Au niveau des personnages, ceux pour qui on suit aussi cette série, leur évolution est constante. Chez Patrick et Erika, la vie suit son cours avec son lot d'évènements asses banals au fond, donc il est naturel que Läckberg se concentre sur d'autres personnages.

Sur des nouveaux, mais toujours aussi sur des récurrents.

Vous allez voir, Mellberg en fait encore des belles pour notre plus grand plaisir !

Bref, un excellent opus ! Et oui enfin, je l'aurai mis mon 5 étoiles pour cette série !
Lien : http://jldragon.over-blog.co..

Mon premier vrai roman de Camilla Läckberg et j'ai beaucoup apprécié. Constitué de chapitres courts qui nous font suivre, tour à tour, chacun des protagonistes somme toute assez attachants, le lecteur est maintenu en haleine et "baladé" sur de nombreuses fausses pistes. Il faut attendre la presque fin du livre pour savoir qui est ce mystérieux enfant allemand. Qu'attend-on de plus d'un roman à suspense ?

Bonne suite où l'on en apprend un peu plus sur la mère d'Erica, celle ci revient d'ailleurs au centre de l'intrigue ce qui n'était plus le cas depuis le premier tome.
Petit reproche le livre aurait pu être un peu moins long, je vais faire le même constat que sur une autre lecture de cette saga, je trouve que l'auteure nous traine un peu trop en longueur pour tout nous "balancer en vrac" dans les 30 dernières pages..... dommage car on peut vite se lasser.
Je vais tout de même continuer par la suite "la sirène" car j'ai envie de connaître la suite de leur vie.

Premier roman que je lis de Camilla Läckberg, et hormis quelques petites longueurs, il me faut reconnaître que c'est très bien ficelé ...

je ne veux pas vous raconter l'histoire car sinon je dois lâcher quelques informations relatives à la fin de ce suspens, mais disons que les événements d'aujourd'hui trouvent leur origine à la fin de la seconde guerre mondiale, et qu'il s'agit d'une sorte de huis clos en partie transgénérationnel ... avec des secrets bien gardés et bien enterrés, tout commençant par la quête d'Erica qui cherche à mieux comprendre sa mère décédée quelques années plus tôt lorsqu'elle tombe sur quelques carnets intimes recouvrant la période 1944-1945.

Un vrai plaisir de lecture !

Encore un roman policier venu du froid, mais un roman qui vous tient dans le suspens jusqu'à la fin... ou presque

Magnifique!!!!!!!!!!!!

Quel suspens, quelle histoire, quels personnages. J'ai eu beaucoup de mal au début à cause des prénoms et noms suédois qui ne sont pas franchement facile à retenir, mais une fois lancé, on ne pouvait plus m'arrêter.

J'ai aimé cette alternance d'époque qui nous permet de vivre réellement l'intrigue.

Mais également quelle fin... Je ne m'attendais pas à ce qu'elle soit si prenante, si triste, mais aussi si belle.

Je conseille ce livre à toute personne qui aime le suspens, les polar, mais également l'histoire