Ce livre reprend le contenu du hors-série du Monde Diplomatique de septembre 2014 sous le titre de Manuel d'Histoire critique.
"Aucun dogme, aucun interdit, aucun tabou". Ce sont les principes qui définissent cet ouvrage et les historiens en général.
Différents points d'histoire du XIXes et du XXes sont revisitées pour dénoncer la relecture qui est parfois faite des événements. Relecture ou lecture différente selon les époques et les pays.
Ainsi, par exemple, le Traité de Versailles, qui met fin à la première Guerre Mondiale est perçu différemment selon les camps: Les manuels scolaires allemands mettent l'accent sur la dureté des sanctions, les anglais pointent l'esprit revanchard des français, tandis que les soviétiques se sentent évincés.
De l'industrialisation des années 1830 au monde d'aujourd'hui, en passant par l'arrivée d'Hitler au pouvoir en Allemagne, la décolonisation ou la guerre froide. Ces chapitres apparaissent le plus souvent dans les manuels scolaires français de lycée, recadrés pour redonner sa place à toutes les considérations.
A lire, et surtout, pour ceux qui sont dans cette situation, développez l'esprit critique de vos élèves; Ne pas se contenter du discours établi!!!
Commenter  J’apprécie         10
" A un pays de haute civilisation comme la France, les colonies sont indispensables:
1- Situées sous des climats différents du nôtre, les colonies nous fournissent des produits inconnus chez nous.
2- Tout pays a besoin de débouchés pour ses produits fabriqués (...)il nous faut des marchés où nous soyons les maitres: ce sont nos colonies.
(...)
Et en effet la paix française a mis fin, dans d'immenses régions, aux horreurs de la guerre et de l'esclavage; elle a permis aux indignes de se multiplier et d'arriver à l'existence infiniment plus heureuse qu'au temps de la barbarie. "
extrait d'un manuel de géographie français, Hatier, 1920.
L'historien n'accepte aucun des dogmes, ne respecte aucun interdit, ne connait pas de tabou. Il peut être dérangeant. L'histoire n'est pas la morale. L'historien n'a pas pour rôle d'exalter ou de condamner, il explique.
L'histoire n'est pas l'esclave de l'actualité.