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EAN : 9782702451410
Le Masque (06/03/2024)
4.19/5   145 notes
Résumé :
Théo Pereira purge sa peine pour homicide involontaire au pénitencier Pieter Brueghel : par une nuit pluvieuse, deux ans plus tôt, il a perdu le contrôle de son véhicule et percuté un abribus où une femme s’était réfugiée.
Chaque mois, le mari de la victime, Pierre Moulins, rend visite à Théo pour qu’il raconte, encore et encore, les derniers instants de son épouse, en échange d’un témoignage en sa faveur devant la commission de libération anticipée. Chaque ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (50) Voir plus Ajouter une critique
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Un roman écrit comme une pièce de théâtre ; en 5 actes avec comme personnages principaux, Théo, Pierre Moulins , Marco Minotti . Théo est incarcéré dans le pénitencier de Pier Bruegel, pour avoir causé la mort accidentelle, d'une jeune femme, lui qui conduisait sous l'emprise de l'alcool Pierre Moulins est le mari de la victime. Un être pervers,haineux,assoiffé de vengeance ; harcèle Theo, lui demandant de répéter et répéter sans cesse, les circonstances de l'accident, un personnage qui dégagede l'empathie, lui promettant de plaider en saveur pour sa libération, mais va montrer son vrai visage , au fil de la lecture. Marco Minotti, caïd de cette prison, qui règne en maître, il se donne le droit de harceler, de frapper, les plus faibles, Théo va lui servir de pushing ball, un moyen de déverser toute sa haine, mais à quel prix, Nous sombrons dans les méandres de la folie humaine, de la violence, de la haine , de la corruption, les principaux mots pour résumer cet univers carcéral. Théo est à bout de force, il est détruit psychologiquement et physiquement, son seul espoir, qui approche, c'est sa libération conditionnelle. Arrivera t-il à ses fins , et retrouver le bonheur auprès des siens ? Univers suffocant, oppressant, d'une extrême noirceur, qui vont s'intensifier au fur et à mesure de la lecture. L'auteur ne tergiverse pas et s'en donne à ce coeur choix , dans les descriptions de certaines scènes qui sont à la base morbides. L'intrigue , le suspens, le rythme sont insoutenables, un sentiment de voyeurisme, s'installe des le début de l'histoire, cela entraîne une lecture malsaine, un sentiment de malaise , et une envie de venir en aide à Théo  Nicolas Lebel nous livre un thriller déroutant , captivant. Comme certains chroniqueurs l'ont déjà signalé, je me joins à eux, il faudrait ne pas lire la quatrième de couverture , qui spoile une parie de l'intrigue.
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Un roman court, qui se lit vite et bien, mais extrêmement prenant.
L'auteur nous emporte dans l'univers carcéral, qui est sans pitié.
On pourrait peut être penser que l'auteur a stéréotypé ses personnages, leurs actes.
Mais que nenni !!! Il y narre juste la triste réalité.

Nicolas Lebel a instauré une originalité dans sa narration en traitant ses chapitres comme une pièce de théâtre
J'ai trouvé le scénario extrêmement bien travaillé, puisque même si on devine ce qu'il va se produire, les petits changements de direction sont très surprenants.
Les personnages sont aussi campés a la perfection, car même les méchants de l'histoire sont parfois attachants. L'auteur a beaucoup joué sur la dualité des personnages.

L'écriture de l'auteur est prenante, franche et sans concession.

Une vraie immersion dans le monde carcéral, ses dérives et ses dangers.
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Théo Pereira a tué une femme dans un accident de voiture alors qu'il était sous l'emprise de l'alcool. Cette femme était tranquillement assise dans un abribus et il l'a écrasée. Accusé d'homicide involontaire, il a été condamné à quatre ans de réclusion et purge sa peine à la prison Brueghel. Il est confronté à la violence de ce pénitencier, notamment à celle de Marco Minotti, qui le passe à tabac avec régularité une fois par mois. Il revoit aussi au parloir, non moins régulièrement, le mari de la femme qu'il a tuée, Pierre Moulins, un architecte, dévasté par le chagrin, qui lui demande de répéter sans cesse le récit de l'accident. le seul espoir de Théo est la libération conditionnelle, parviendra-t-il à l'obtenir ? ● La lecture est plaisante car bien que le récit peine à démarrer, ensuite les rebondissements sont nombreux et inattendus. ● Malheureusement, on ne peut pas dire que la vraisemblance règne en maître sur ce roman, comme c'est souvent le cas dans les thrillers et autres romans à suspense. ● Par ailleurs, la division en actes et en scènes m'a paru très artificielle et sans justification. La comparaison avec une tragédie atteint vite ses limites, y compris à la fin. Avec les références à de grands auteurs, Nicolas Lebel semble avoir les yeux plus gros que le ventre et l'analogie ne se fait pas à son avantage, loin de là. Par exemple, le personnage d'Itrésias, inspiré de Tirésias, devin aveugle de Thèbes, n'est pas ce qu'il y a de meilleur dans le roman… ● le style est agréable et efficace. ● le principal intérêt du roman, outre son suspense bien ménagé, est de faire pénétrer le lecteur dans un de ces « lieux de privation de liberté » et de nous en montrer l'angoissante réalité, entre les caïds à l'ancienne et l'endoctrinement islamiste (« le problème, ce ne sont pas les cent condamnés qui entrent, mais les dix radicalisés qui sortent ») ; ça fait froid dans le dos…
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Voici un lever de rideau assez singulier !
Et pour cause, en utilisant certains codes hérités du théâtre dans son Peines perdues, Nicolas Lebel nous propose un roman noir se déroulant en milieu carcéral très différent que l'on a l'habitude de lire. Forme pouvant paraître déroutante, il n'en est rien ! Je trouve que ce lever et baisser de rideau fonctionne à merveille pour différencier les scènes de ce roman qui se révèle être une tragédie en 5 actes. Cette dimension théâtrale confère une place particulière au lecteur qui devient véritable spectateur du drame qui ne peut que se dessiner.

Concernant l'histoire, j'ai été rapidement prise dedans. Ayant travaillé par le passé au sein de l'administration pénitentiaire, je n'ai eu aucune difficulté à m'imaginer les scènes décrites par l'auteur et l'atmosphère s'en dégageant.

J'ai trouvé ce livre génial car derrière une couche de vernis semblant lisse et brillant, on se rend très rapidement compte que celui-ci s'écaille très facilement. Les certitudes et vérités peuvent se révéler être de véritables chimères...

Je tiens à remercier les Éditions J.C Lattès et le Masque pour ce très bon moment de lecture prenant qui m'a donné l'impression d'assister à une pièce que j'ai trouvé captivante aux nombreux rebondissements que je n'avais pas vu venir. Malgré sa longueur qui peut laisser penser à une fin connue d'avance, je ne pensais pas me retrouver dans une telle incertitude tout au long de cette histoire, et ce, pour mon plus grand plaisir.
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Avertissement : je trouve que le résumé en 4° de couverture dévoile un peu trop d'infos sur l'intrigue… Un conseil : NE LISEZ PAS LA 4° !!
Par contre, jetez-vous sur ce roman noir ! Avec « Peines perdues », Nicolas Lebel monte encore d'un cran dans l'écriture… Un coup de coeur pour ma part ❤️
Construit comme une pièce de théâtre, « Peines perdues » est un drame en 5 actes où la fin de chaque chapitre correspond à la fin d'une scène, comme au théâtre, émaillé de didascalies en italique qui donnent des informations sur les déplacements des personnages.
Dire qu'il se déroule « à huis clos » serait un euphémisme puisque la quasi-totalité du roman se passe dans le pénitencier Brueghel.
Théo Pereira y est enfermé pour avoir accidentellement provoqué la mort d'une femme alors qu'elle attendait à un arrêt de bus ; perte de contrôle du véhicule ; le choc ; terrible drame totalement involontaire.
Pierre Moulins, le mari de la victime, lui rend visite chaque mois et exige qu'il lui retrace les derniers instants de vie de son épouse décédée par sa faute… Théo s'exécute, mois après mois, comme une expiation de ce crime qui le hante… en échange d'un marché passé avec le veuf…
Mois après mois, l'état physique de Théo se détériore, victime des tabassages répétés et réguliers du « tonton marseillais » de la prison, Marco Minotti…
A l'extérieur, leurs femmes résistent comme elles peuvent au désespoir que crée cette absence…
Un roman noir plus qu'un polar… mais très, très NOIR !!
Dans l'enfer de la prison, on assiste à une sorte de Jeu de rôles… un jeu de dupes au final…
Des ententes improbables, des chantages immondes, des manipulations sordides… Nicolas Lebel nous emmène cette fois dans un univers « fermé et secret » mais où tout finit par se savoir… Une ambiance oppressante où l'angoisse monte lentement pour aboutir à une fin que l'on pressentait sans en deviner toutes les conséquences !
La conclusion pourrait être « Qui perd, perd »….
Très gros coup de coeur pour ce roman noir atypique difficile à lâcher avant le point final 😊
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critiques presse (2)
SudOuestPresse
12 avril 2024
Dans son dernier roman, Nicolas Lebel détourne la forme d'une tragédie classique pour explorer le monde carcéral.
Lire la critique sur le site : SudOuestPresse
Liberation
03 avril 2024
Pour écrire son nouveau roman, Nicolas Lebel a sollicité d'anciens détenus et matons afin qu'ils lui racontent les conditions d'incarcération en France, cela donne un polar au plus près du réel.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Désormais, il préfère rester seul. « L’enfer, c’est les autres. » Et quand les autres c’est pas l’enfer, c’est déjà beaucoup trop d’emmerdes.
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Il n’en apprendra pas plus. Et il sait d’expérience que lorsqu’on est coincé, on dit oui. Ça laisse toujours un peu de temps pour se retourner. Tous les mariés vous le diront.
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On ne naît pas tueur. On est contraint de le devenir par des forces irrépressibles. Son deuil en est une, selon lui. Et son désir dévorant de vengeance.
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Théo contemple son plateau, la « gamelle », la même tambouille collective qu’on sert chaque jour dans les casernes militaires et les EHPAD, en somme à tous ceux qui vont mourir.
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Défoncer ou être défoncé, c’est la seule règle qui compte. Elle régit l’univers depuis le big bang et dicte l’histoire du monde. Toutes les espèces disparues vous le diront. Toutes les civilisations en ruine.
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