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3,84

sur 256 notes
Ce roman est très atypique et original. La plume est incroyable, mêlant du vieux français et de l'anglais. Nous nous croyons réellement au XVème siècle ! L'humour est pimpant, la verve parfois acerbe et la revisite de certaines chansons de Céline Dion en vieux français absolument rafraîchissante !

La langue est vraiment l'atout de ce roman, celle grâce à laquelle nous nous disons que cette lecture est géniale et sort des sentiers battus.

J'ai néanmoins deux bémols : le premier concerne le dernier tiers du roman où je me suis quelque peu ennuyée et n'ai pas compris les choix de l'auteur d'amener cette touche de fantastique à laquelle je ne m'attendais pas. Je me suis perdue dans la narration et dans certains événements et ai été déçue.
Le deuxième bémol concerne ke cannibalisme : était-ce réellement nécessaire ?

Je remercie Babelio et la maison d'éditions pour l'envoi et la découverte de ce roman.
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J'ai ri à chaque page de cette histoire de Jeanne d'Arc revisitée dans un esprit très Kamelott, mâtiné de Monty Python pour la loufoquerie, du Seigneur des anneaux et de Games of Thrones pour le grand spectacle et les intrigues familiales (il ne manque que les dragons...).

Cette fable médiévalo-féministe à la sauce héroïc fantasy offre des pages puissamment jouissives, écrites dans une langue mêlant merveilleusement l'ancien français fantaisiste (très fantaisiste !), l'argot éternel, des anglicismes en veux-tu en voilà et des expression très contemporaines (du genre hard-core coco, vous voyez l'idée ?). Sans compter les chansons de Céline Dion en mode XVe siècle qui arracheraient des larmes de rire aux pires pisse-vinaigres.

Tout cela sur un fond historique solide et documenté auquel il ne manque pas un heaume, pas une arbalète, avec un hommage rendu, mine de rien, à Monique Wittig et les furies qui entravent la liberté des femmes. La Jeanne de ce texte est définitivement une héroïne rusée, insolente, lesbienne et féministe, quelque peu éloignée (euphémisme) de l'idole communément encensée par l'extrême droite et les nationalistes en tous genres.

Chapeau bas à Guillaume Lebrun qui m'a donné un grand bonheur de lecture ; en même temps, la 4e couverture apprend que l'auteur "élève des insectes dans le sud de la France”, what did you expect ?

Merci aux 68 1ères fois pour cette aventure de livres voyageurs et les découvertes enthousiasmantes qui en découlent (celle-ci par exemple).
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Ce premier roman porte bien son titre : quelle fantaisie !

Dans une « novlangue » english-médiévale, mélange de mots-valises, de vieux français, d'argot, d'anachronismes et de jeux de langage qui font parfois éclater de rire, Guillaume Lebrun nous propose une version originale de l'histoire de Jeanne d'arc, dite Jehanne la Pourcelle ou la Jehanne douzième.

Disons le d'emblée, il faut parvenir à se fondre dans ce langage pour apprécier le livre, et ce ne sera pas le cas pour tout le monde.

Yolande d'Aragon (1331-1442), la future belle-mère du roi Charles VII, ne serait-elle pas à l'origine d'un complot visant à créer de toute pièce Jeanne d'Arc ? A la fin de ma lecture, j'ai appris que cette hypothèse n'était pas si fantaisiste, divers historiens l'ayant déjà envisagée. Ceci étant, on est bien ici dans la fantaisie pure à tendance Cthulhuienne.

En effet, sans qu'on y prenne garde, l'histoire tend de plus en plus vers le surnaturel, avec des visions, des messages, des sorcières pour parvenir à un acmé délirant en deux chapitres (This is the End et Apocalypse Now) avec des références évidentes à Lovecraft (Abdul al-Haz, le Necronomicon), l'homme illustré et d'autres que je n'ai pas relevées ou comprises. Car le livre fourmille de références de toutes sortes, notamment cinématographiques et musicales.

Même si le délire fantastique hors temps et espace des deux chapitres m'a paru trop exagéré, j'ai aimé cette originalité, cette audace, cet humour si pimpant que l'on retrouve, soit dans la bouche de Yolande, soit dans celle de Jehanne Number 12, nos deux narratrices.

Une nouvelle version de l'Histoire de France, à découvrir !
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Roman jubilatoire se situant au début du XVème.
Yolande d'Aragon se présente avec toute sa truculence et sa détermination à jouer un rôle dans le conflit s'éternisant entre les Englishes et les Français. En secret, elle décide "d'élever" 15 petites Jehanne afin de trouver celle qui fera couronner le Dauphin Charles.
Guillaume Lebrun nous entraîne dans des récits échevelés, truffés d'inventivité langagière, de situations outrancières et drôlatiques. Notre histoire bien convenue de Jeanne d'Arc s'en trouve fort dépoussiérée et c'est un vrai régal. Seul bémol, les parties "This is the end" et "Apocalypse now" m'ont parues très longues, 70 pages qui pour moi sont presque superflues. Néanmoins, j'ai aimé l'appel à la rescousse des grandes figures féminines guérillères de l'Histoire Mondiale.
Un roman très original et flamboyant.
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Je dois être honnête envers les futurs lecteurs de ce livre : attention, il peut faire peur au départ, très peur. Mais pas de panique, la bête s'apprivoise avec un peu de patience. La langue est complexe et étrange, mêlant vieux français, anglais et expressions ultramodernes. Personnellement, j'adore ce genre de découverte où il y a ce qu'il faut de bizarrerie dans la plume et un texte qui propose un défi de lecture.

Commençons par le contexte : France, XVe siècle. Rien ne va plus : le roi d'Angleterre impose sa présence dans le nord du pays et profite d'une querelle sans fin entre Bourguignons et Armagnacs. Yolande d'Aragon, mariée à Louis II d'Anjou (dit Loulou), cousine de Charles VI (dit le Fol) et belle-mère du futur roi Charles VII, n'en peut plus de cette situation qui s'éternise et passe à l'action.

Yolande a un plan pour chasser les Anglais de France : elle enlève une quinzaine de jeunes filles à des paysans pauvres, se charge de leur apprentissage et en fait des guerrières. Et elle les appelle toutes Jehanne, de 1 à 15. L'une d'entre elles, Jehanne la douzième, deviendra la véritable Jeanne d'Arc, à l'aide d'une biographie plus ou moins imaginée par Yolande. La jeune fille devra prouver sa légitimité devant la cour et le peuple , mais pas de panique, elle pourra toujours compter sur Yo, qui la guidera jusqu'à affronter l'ennemi suprême, créature tentaculaire digne de l'univers de H. P. Lovecraft.

Un premier roman déjanté ou on peut trouver du merveilleux, du gore, du sexuel et du mystique et qui, sous son image sulfureuse cache des thématiques très actuelles : le féminisme, la réécriture de l'Histoire, l'éducation, le complotisme.
Le style ne plaira peut-être pas à tout le monde, certains y seront même allergiques, mais une fois que l'on s'est plongé dans le roman, il se déguste avec plaisir et amusement, comme si l'on mangeait un énorme plat aux ingrédients peu communs, excessivement gras, mais très savoureux.
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Oyez Oyez !
Ici se trouve mon coup de coeur absolu de cette rentrée littéraire : un OVNI !
L'auteur réussi à nous plonger dans l'histoire de Jeanne D'Arc à sa sauce un tantinet englishoise et c'est à mourir de rire. Attention, ce récit historique est on ne peut plus moderne, et les références ainsi que les thèmes abordés sont actuels, mais surtout rock'n'roll !
N'attendez plus : ouvrez ce livre et laissez-vous embringuer par cette excellentissime pépite.
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Avec le titre orthographié de la sorte, je craignais le pire. Mais j'ai été envoutée par ce style insolite, poétique, faussement médiéval. Quant à l'histoire de la formation de Jeanne d'Arc, elle est complètement loufoque et déjantée mais laisse rêveur. Ce livre ouvre les yeux malgré ses abords cocasses. Bon, le dernier quart vire au fantastique et j'ai alors décroché. Cependant je salue cette prouesse linguistique et ce livre détonnant.
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Tout le monde connaît Jeanne D'Arc, mais qui connaît « Yo from Aragon Fuck yeah » ?! Guillaume Lebrun en l'an de grâce de 2022, nous offre l'ebourriffante geste Jehanesque.

Yolande d'Aragon, fatiguée d'attendre l'élue de la prophétie qui viendra résoudre la Guerre civile à la Game of throne, monte un élevage de petites « Jehanne » et façonne la future héroïne que nous connaissons dans les livres d'histoire comme Jeanne d'Arc, la pucelle d'Orléan.

Point de « Fais ce que voudras » à la Gargantua, mais néanmoins une sorte d'Abbaye de Thélème calée sur la fréquence féministe. Un vrai programme d'humanités avec un « e »  s'il-vous-plaît ! Et attention les Nouvelles vies parallèles non de Plutarque mais de Yo d'Aragon pourraient vous étonner de vérité féminine derrière la fable Artémise, Timoclée, Zenobie...

Le récit mêle de façon sorcellique la tradition de la vie de saint, et de la chanson de geste. Celle de Jehanne la Douzième donc, sera servie à la sauce pop-culture. de Lovecraft à Céline Dion, il n'y a qu'à se baisser pour ramasser les easter-eggs.

Toujours dans une grande maîtrise du jeu langagier, quand vous croyiez que tout est mis en place pour l'apothéose Jehanesque, alors tout part en vrille dans un délire digne de Borges ou de Lovecraft à l'arrière goût ésotérico- apocryphe avec une petite touche technicolor à la chevalier du zodiaque version amazone.

Je suis admirative du travail de la langue qui mêle ancien français, moderne, anglicisme, germanisme, à l'heure européenne. Derrière l'apparente fantaisie de ce récit, il y a selon moi une belle maîtrise du sujet & de la langue à la fois neuve, ancestrale et espiègle. A quand le tome II des Nouvelles vies parallèles de Yo d'Aragon fuck yeah ?
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Fantaisies guérillères de Monique Wittig ... ah non ! de Guiilaume Lebrun. Contrairement au livre de Wittig, j'ai tout compris et surtout j'ai vraiment beaucoup aimé le style de l'auteur et l'histoire aussi. Ce mélange de vieux français, d'anglais avec de l'anachronique, j'ai trouvé ça très rafraichissant (peut-être que ça vieillira mal ...).C'est un livre que j'essaierai d'offrir, comme tous les livres qui m'ont vraiment plus.
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Diantre ! C'est fichtrement bien écrit, une pépite ce 1er roman ! J'ai adoré cette réécriture de l'histoire jehannesque, les personnages, les scènes épiques et la langue ! Vivement le prochain ! Il aurait plu à feu Jean Teulé. Et bravo pour la résurrection de ces fabuleuses guérillières oubliées.
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