AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
La conjecture des hirondelles tome 1 sur 3
EAN : 9782493082015
244 pages
EDITIONS SORATU (15/10/2021)
4.5/5   12 notes
Résumé :
Moscou 1962 : trouver un contre-exemple à une conjecture mondialement connue, c'est le défi, qu'en pleine guerre froide, Alexeï, un jeune mathématicien ukrainien, est chargé de relever. Carte blanche lui sera donnée pour réussir sa délicate mission et ainsi prouver la supériorité soviétique dans le domaine informatique. Mais au-delà de cette aventure où se côtoient amitié, amour, complot et trahison se cachent des enjeux qui le dépassent.
Les moyens informati... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après La conjecture des hirondelles, tome 1Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
4,5

sur 12 notes
5
4 avis
4
6 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
0 avis
Étant nul en maths, c'est avec une certaine appréhension que j'ai démarré ma lecture du premier volume de la trilogie au titre séduisant de "La conjecture des hirondelles" de Thierry Lefebvre, notre ami "Titi55" sur Babelio.
Peut-être que le vol d'hirondelles dans la superbe chanson de Jean Ferrat "Pourtant, que la montagne est belle" y est pour une bonne part. Quoiqu'il en soit, je ne regrette point de m'y être lancé.

L'histoire se situe essentiellement en l'Union soviétique de Nikita Khrouchtchev en l'an de grâce 1962. le personnage principal, Alexeï Tchervinov, un élément brillant en maths d'origine ukrainienne, donne des cours à l'université Patrice Lumumba de Moscou.

Il fait partie d'une petite équipe de jeunes experts en mathématiques avec son ami Igor Myshenko, un autre Ukrainien, originaire d'Odessa, avec qui il partage un appartement à Bakhrushina, Evgueni, Feodora et Mickaelovich.

Le 16 mars 1962, leur chef de la faculté des mathématiques, Sergueï Kalliakchev, leur annonce avec fierté que leur patrie a été officiellement Invitée à participer au Congrès International de Mathématiques (CIM), qui aura lieu du 15 au 22 août à Stockholm.

Comme on en est en pleine guerre froide avec l'Occident et en particulier avec les États-Unis d'un certain John Fitzgerald Kennedy, il est évidemment impératif pour le prestige de l'URSS de démontrer à cette occasion la supériorité russe dans le domaine des mathématiques avancées.

La composition de la délégation soviétique relève dès lors bien entendu de la plus grande importance, tout comme le sujet exact que cette délégation entend présenter à cette manifestation importante hors-URSS, pour épater le monde.

Très vite les problèmes et les surprises surgissent dans ce milieu académique restreint, que je vous laisse découvrir.

Pour les amateurs de maths, il s'agit de trouver un contre-exemple pour la valeur 3x+1, ou autrement dit "la conjecture des hirondelles".

Pour les autres comme moi, c'est un ouvrage qui évoque avec maestria la vie en Union Soviétique dans les années 1960, même dans un milieu favorisé de la capitale.
Un milieu caractérisé par des intrigues, liées au système communiste de l'époque, qui n'empêche nullement une belle histoire d'amour entre notre Alexeï et la ravissante Irina, la secrétaire de la faculté.

Ce qui m'a frappé, c'est qu'en ces temps la tension entre Russes et Ukrainiens était déjà palpable. Ainsi, Alexeï et Igor se font gronder par des inconnus parce qu'ils osent parler entre eux Ukrainien ! Ce qui fait dire Igor à son ami : "Tu sais, Alexeï, j'ai toujours été convaincu que nous autres, Ukrainiens, étions dans le collimateur. Les Russes ont toujours eu des préjugés défavorables sur nous. Staline aurait voulu une Ukraine sans Ukrainiens." (page 131).

Apparemment, c'est aussi le point de vue de l'actuel occupant du Kremlin : après le Holodomor (l'extermination par la faim) du début des années 1930, en février 2022 l'invasion militaire du pays !

Commenter  J’apprécie          490
Une écriture simple, précise, parfois enjouée, dramatique quand il le faut, rend la lecture du roman agréable et pousse le lecteur à vouloir le lire d'une traite.
Thierry Lefebvre nous entraîne avec brio et passion dans l'URSS de 1941, ce pays sous la férule de Staline qui après avoir glorifié le pacte de non-agression germano soviétique a du mal à avouer à son peuple que l'Allemagne Nazie vient d'envahir l'URSS le 22 juin précisément.
« L'Allemagne aurait attaqué l'Union soviétique la semaine passée. D'autres, plus naïfs, affirmaient le contraire en s'appuyant sur le traité de non-agression signé en 1939 entre Hitler et Staline. »
Ces événements percutent de plein fouet les projets d'une famille dont la mère Magda est fermière d'un kolkhoze en Ukraine et le père médecin militaire à Brest Litovsk.
Leurs enfants, les jumeaux Alexeï et Anouchka voient leur avenir s'assombrir.
Le récit se poursuit en 1962, sous l'ère Kroutchev et l'égide de la déstalinisation. L'URSS, avec notamment la recherche spatiale mais aussi l'enseignement de masse et la recherche d'élites dans tous les domaines scientifiques veut peser dans le concert des nations.
On retrouve Alexeï, docteur es mathématiques dans une université nouvelle de Moscou où il fait fonction de secrétaire d'un chef de département, Sergueï Kalliakchev.
L'évocation de l'URSS de 1962 est réaliste, on y glorifie la réussite et le mérite
« du kolkhoze à l'Université Taras-Chevtchenko, le chemin parcouru par ce petit campagnard montrait clairement que le régime communiste ne tenait pas compte des classes sociales. Sous réserve d'aptitudes intellectuelles suffisantes, la voie de la réussite était ouverte à tout un chacun. »
Mais la prééminence des hommes est la règle, Anouchka s'en accommode, comme les femmes soviétiques de l'époque
« En quelque sorte, son jumeau incarnait ses ambitions secrètes et elle s'était sacrifiée pour lui. »
Alexeï partage sa passion des mathématiques avec son ami Igor Ivanovitch Myshchenko, professeur à l'université nouvelle « Âgé de tout juste trente ans et spécialiste de l'analyse numérique »
Ce dernier se passionne pour les mathématiques et leur histoire et pour cause dit-il
« le simple fait de savoir pourquoi, à un moment donné, quelqu'un s'était posé une question aidait à comprendre comment il l'avait résolu. »
Les deux compères se heurtent à une hiérarchie et à des collègues plutôt tatillons et attachés aux traditions, à l'ancienneté, à la valeur de l'expérience.
Malgré la libéralisation, l'enthousiasme d'Alexeï le conduit parfois à sortir des rails sur lesquels le parti entend maintenir le pays et cela ne plait pas à tout le monde :
« Dans votre dossier figure une lettre de dénonciation d'un de vos élèves de Kiev dans laquelle il affirme que vous sortiez fréquemment du programme et que vous y ajoutiez des commentaires personnels parfois contestables. »
La société russe de l'époque repose sur un concept de grande Russie qui souffre peu les exceptions. Igor et Alexeï sont Ukrainiens et dans les files d'attente ils sont pris à partie « L'un d'entre eux leur fit remarquer que la seule langue officielle était le russe et que parler en ukrainien était interdit dans les lieux publics. »
« Tu sais, Alexeï, j'ai toujours été convaincu que nous autres, les Ukrainiens, étions dans le collimateur. Les Russes ont toujours eu des préjugés défavorables sur nous. Staline aurait voulu une Ukraine sans Ukrainiens. »
Igor et Alexeï se projettent dans l'avenir, et rêvent à « (…) ces fameux ordinateurs à transistors dont on parle beaucoup. Il paraît qu'ils sont programmables et capables d'effectuer des multiplications de nombres de plus de dix chiffres ou encore des racines carrées, et cela en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. »
Une aide indispensable pour procéder à des calculs permettant d'éliminer les fausses pistes dans les démonstrations et de trouver des contre exemples infirmant ou non certains théories.
« Choisissez un nombre entier quelconque, s'il est pair, divisez-le par deux, s'il est impair, multipliez-le par trois et ajoutez un. Recommencez le même processus avec le résultat obtenu et ainsi de suite. Eh bien, quel que soit votre choix de départ, vous finirez toujours par tomber sur le nombre un. C'est inexplicable mais c'est ainsi ! »
Udo, un jeune Allemand de l'Ouest venu étudier à Moscou leur pose ce problème qu'ils veulent élucider.
« L'approche mathématique, très différente des problèmes classiques qu'ils résolvaient d'habitude, était de nature à les déstabiliser. La conjecture des hirondelles, comme ils avaient décidé de l'appeler, avait entamé son travail d'ensorcellement et il leur était désormais impossible de ne pas aller plus loin. »
La rencontre avec Udo les confronte à l'état réel de leur pays par rapport aux pays capitalistes « Je suis encore émerveillé par le fait qu'il puisse posséder une calculatrice si petite et si puissante. Ses parents ont dû la payer une fortune.
— Ils sont probablement très riches ou alors prêts à tout sacrifier pour la réussite de leur fiston, conclut Alexeï. »
« — (…) hormis l'Ukraine et la Russie, que savons-nous du monde qui nous entoure ? remarqua Igor. »
Le calcul sur ordinateur devient un enjeu de la guerre froide qui se dénouera au Colloque International des Mathématiques à Stockholm.
« le doyen estime que la seule piste envisageable est celle de l'informatique. D'après lui, le monde occidental a déjà commencé à programmer des machines pour trouver une exception, un contre-exemple. Vous êtes suffisamment intelligent pour comprendre que nous n'allons pas faire mieux qu'eux d'un simple coup de baguette magique. Tôt ou tard, l'exception tombera et c'est nous qui la trouverons. Il faut les prendre de vitesse. »
« Bien que ce ne soit inscrit nulle part, la priorité absolue est de montrer au monde entier, et en particulier au cow-boy de Kennedy, notre suprématie en matière de calcul électronique. »
Les discussions entre collègues tournent également autour de la construction du Mur de Berlin qu'il faut défendre selon la doxa communiste.
« — C'est pour nous protéger du monde fasciste et impérialiste, objecta sèchement Fedora. Un mur vaut mieux qu'une guerre. »
Le roman présente deux intérêts, le récit s'appuie de façon crédible sur le contexte de la guerre froide dans les années 1960 et sur l'irruption de l'informatique dans la société, technologie boudée par les universitaires à ses débuts.
L'auteur énonce quelques concepts oubliés par l'intermédiaire de ses personnages.
« — Nous manipulons de nombreuses données et souvent avec des nombres extrêmement grands ou au contraire infiniment petits, ce qui en termes d'utilisation de ressources revient strictement au même. Nous cherchons sans cesse des programmes plus rapides, plus performants afin de pallier les limites physiques de la machine. La vitesse de calcul et la taille de la mémoire sont des paramètres essentiels. Tu t'en apercevras bientôt. »
« de nombreuses opérations de base valent mieux que quelques calculs complexes, voilà la devise de l'informatique. »
Je n'en dirai pas plus sur l'histoire elle-même pour ne pas dévoiler ce qui est traité comme une énigme…
Un roman que j'ai apprécié par sa justesse de ton, les sujets abordés et la qualité de l'écriture qui fait vivre de façon réaliste les personnages dans une époque où ont été élaborés des technologies et des concepts qui gouvernent notre société aujourd'hui.
Un autre point remarquable est la pertinence des références à l'histoire sombre de l'Ukraine sous Staline.
J'attends les saisons 2 et 3 pour connaître la suite des aventures d'Alexeï.
Commenter  J’apprécie          375
Cette première partie de la trilogie de Thierry Lefebvre met en place les personnages et les lieux. Nous sommes à Moscou, à l'université, avec une équipe de mathématiciens, dont Alexeï, ukrainien, muté d'office dans cette unité, sans qu'il sache pourquoi. Il est brillant. Ses qualités reconnues font de lui le candidat idéal our représenter son université à Stockholm lors d'une rencontre internationale. Nous sommes dans les années 60 en pleine guerre froide.

Si l‘univers mathématique est bien présent, il n'est pas nécessaire d'être spécialiste pour apprécier ces lignes. Les éléments scientifiques sont clairement expliqués, pour être accessibles aux non initiés.
Par ailleurs, l'aspect histoire des sciences est interessant puisque le monde des scientifiques est en train de découvrir le potentiel d'une technologie nouvelle : l'informatique.

A la fois instructif et romanesque, on brûle de connaître la suite des aventures d'Alexeï …

Merci à l'auteur pour sa confiance.

244 pages Soratu 15 octobre 2021
Commenter  J’apprécie          431
Je viens d'achever la lecture de « la conjecture des Hirondelles », un premier roman de Thierry Lefebvre, un vrai bonheur de lecture, inattendu au regard d'un titre si étrange. Pour cette rentrée enfin un regard et un témoignage peu médiatique mais oh combien juste, de la réalité russe.

J'aime les surprises, en poésie comme en littérature.

Est-ce tomber dans un piège que de découvrir derrière cette conjecture, un résultat mathématique encore inexpliqué.
Une Conjecture est une affirmation pour laquelle on ne connaît pas encore de démonstration mais que, faute de preuve, l'on suppose être vraie ou par présomption, ou par hypothèse.

Je vous l'avoue c'est un piège, mais sans dévoiler le contenu de cette conjecture, on devient rapidement accro, de ces suites de nombres, et le cerveau ayant de graves lacunes, on se croit pousser parfois des ailes de matheux ! Et plouf !

Par le plus incongru des hasards, la conjecture, est relancée par l'Académie de Suède, sous la forme d'un défi aux plus fins mathématiciens mondiaux, celui de résoudre cette conjecture dont le titre officiel est appelée " la conjecture de Syracuse." ( un nombre impair fois 3 plus 1, est divisé par 2, puis s'il est impair fois 3 plus un, est divisé par 2...)

L'URSS bien sûr et les USA comme les européens sont invités à présenter leur capacité à démontrer, la logique de ces suites, par une démonstration universelle..
L'université de Moscou veut frapper un grand coup et démontrer la supériorité de l'URSS dans les domaines scientifiques et en mathématique.

Un Choix de mathématiciens est avancé par l'URSS...

Avec subtilité, derrière le défi, l'auteur révèle comme en miroir toute la sclérose de l'administration et de l'éducation russe. L'auteur devient un lecteur attentif de la vie universitaire qui se déroule au jour le jour dans un climat totalement sclérosé et arbitraire.

Si un mage du Kremlin avait lu ce livre, il n'aurait jamais été édité. Rien cependant d'extravagant est révélé, comme la dissolution récente du Mémorial, mais la mise en épingle de tout ce qui fait le quotidien en pensée en parole....

C'est sans doute le moment de se souvenir, le l'association de défense des droits de l'homme (le Mémorial) , et de l'espoir démocratique de 1989 jusqu'au bannissement aujourd'hui du Mémorial sous l'ère Poutine, illustrant l'évolution politique de la Russie de ces trois dernières décennies.

Faisons alors quelques pas dans cet univers étudiant où l'on retrouve les deux principaux personnages du roman Alexïe et Igor deux Ukrainiens.

La Russie a t-elle changée, pour le percevoir, je relève tous ces petits riens, ces apartés, ces petites virgules par lesquels on navigue dans une université au fonctionnement irrationnel. La liberté d'expression dans une université est je crois une attitude logique souvent indispensable à l'émergence du savoir.

L'absurde s'invite là, précisément, puisque on doit cesser de réfléchir, sans jamais s'écarter du chemin, quand tout se joue entre se surveiller et surveiller les autres :

Voici quelques petits détails anodins pour apprécier la logique du département des mathématiques

Tous les courriers, comme les lettres sont toujours ouverts
Parler ukrainien est interdit,
Connaître les représentants du KGB,

Lecture de poèmes avec un certain Vassyl Stous Dissident Ukrainien interdit
Tous les fonctionnaires ont un dossier ( non accessible par le fonctionnaire)
ne dire que des choses banales
émettre aucune critique

une confidence d'une secrétaire ( je n'ai rien dit mais ) tu a été écarté de tes élèves de math car on a des doutes sur tes idées voir Vassyl Stous le poète...
On est contre l'ordinateur car ça vient de l'occident ,

Fedora la représentante officielle de la délégation russe est liée au KGB.
Irina le bras couverte de bleus, a décidé de quitter son mari violent, Sous l'emprise de l'alcool il a porté la main sur son bébé,
La délégation de l'URSS sera t-elle crédible à Stockholm.


Comment Alexïe mathématicien promus à un avenir brillant, aura-il des chances de s'exprimer ? Son père médecin en Ukraine est mort en faisant son métier de sauver des vies quand la guerre a repris en 1942.

Notre père était accouru afin d'aider des brancardiers à évacuer les blessés sur le pont-levis qui enjambe la Bug, petite rivière protégeant la forteresse. C'est là qu'il avait reçu une balle fatale en pleine poitrine.

Le livre annonce une suite, peut-elle annoncer le grand soir ...
Que l'Ukraine retrouve cette unité une et indivisible reste un voeux,
retrouver du rationnel un délicieux délire.

Car si la conjecture des hirondelles, n'est pas si logique, et reste non démontrable
l'absurde semble triompher à tous les étages de l'université.
Belle métaphore que Camus maitre de l'absurde aurait apprécié.
Je recommande ce livre qui nous livre une version si juste de la Russie où le manque de liberté, et les obsessions du KGB ruine les espoirs de tout un peuple.

Commenter  J’apprécie          264
Merci à l'auteur, Thierry Lefebvre, de m'avoir envoyé et fait découvrir ce livre !

Il a fait ressurgir bien des souvenirs en moi, mes premiers pas en informatique au centre de calcul de l'université, la programmation et les fameuses cartes perforées mais aussi mes premiers voyages au-delà du rideau de fer qui séparait alors l'Europe.

Il décrit tout cela comme je le découvrais alors, l'importance qu'avaient le vol orbital de Gagarine, les sciences, le jeu d'échec mais aussi la censure du courrier, la peur de parler et même l'incrédulité de certains devant ce que je racontais de l'Occident…

Il ne m'a pas fallu longtemps pour être immergé dans le récit, le contexte historique est saisissant de vérité,

j'ai aimé le parcours d'Alexeï, le jeune mathématicien ukrainien héros de ce livre, sa volonté de résoudre son problème mathématique, ses émois amoureux, son amitié pour son compatriote Igor, son enthousiasme devant la mission qui lui était confiée mais également sa tristesse d'être séparé de sa soeur, la découverte de son dossier personnel et l'antagonisme des Russes vis-à-vis des Ukrainiens.

L'auteur rend tout cela palpitant, j'ai d'ailleurs été immensément déçu d'arriver au bout de cette « saison 1 » , de ne pas pouvoir me plonger directement dans la suite de cette histoire. le terme de »saison » s'applique ici avec justesse, le suspense est celui d'une série…

Vous l'aurez compris, j'ai été happé par ce roman !
Commenter  J’apprécie          320

Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Lors des réunions du vendredi, Kalliakchev ne passait rien à personne et en particulier à Alexeï sur lequel il avait, en quelque sorte, une double autorité, scientifique et administrative. Le thème d'étude confié par Kalliakchev à Alexeï se situait dans la continuité de sa thèse de doctorat à savoir la résolution des équations diophantiennes. Son domaine de prédilection. Certes, il aimait chercher des solutions à ces équations, démontrer leurs propriétés, mais ce qu'il appréciait par-dessus tout, c'était d'infirmer des suppositions ou des évidences trompeuses. Si les calculs n'avaient pas été aussi fastidieux, il aurait rêvé de trouver un contre-exemple au dernier théorème de Fermat .

.
Commenter  J’apprécie          70
Tu sais, Alexeï, j'ai toujours été convaincu que nous autres, les Ukrainiens, étions dans le collimateur. Les Russes ont toujours eu des préjugés défavorable sur nous. Staline aurait voulu une Ukraine sans Ukrainiens. Et je parle en connaissance de cause car j’en ai été tristement victime
Commenter  J’apprécie          110
Alexeï n’eut même pas le temps de finir sa phrase que des visiteurs se retournèrent. L’un d’entre eux leur fit remarquer que la seule langue officielle était le russe et que parler en ukrainien était interdit dans les lieux publics.
Commenter  J’apprécie          130
Tu sais, Alexeï, j’ai toujours été convaincu que nous autres, les Ukrainiens, étions dans le collimateur. Les Russes ont toujours eu des préjugés défavorables sur nous. Staline aurait voulu une Ukraine sans Ukrainiens.
Commenter  J’apprécie          110
(En URSS en 1962)
" Chercher à comprendre, c’est commencer à désobéir. "

(page 121).
Commenter  J’apprécie          233

autres livres classés : urssVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (21) Voir plus



Quiz Voir plus

Pas de sciences sans savoir (quiz complètement loufoque)

Présent - 1ère personne du pluriel :

Nous savons.
Nous savonnons (surtout à Marseille).

10 questions
414 lecteurs ont répondu
Thèmes : science , savoir , conjugaison , humourCréer un quiz sur ce livre

{* *}