On dirait le Sud...Le soleil, les cigales, la chaleur, un petit village aux murs de pierre, la mer, là-bas tout au loin. C'est bien le Sud.
C'est donc le paradis ? Pas vraiment. Céline déteste se rendre en vacances là-bas, chez son oncle et sa tante. Heureusement qu'il y a son cousin Julien.
Mais son cousin s'est suicidé. Céline veut, contre toute attente, y retourner pour résoudre l'énigme de la mort de cet adolescent plein de vitalité et de bonne humeur. Elle y trouvera un repère de néo-nazis, un club de jeu de rôles au chef atteint de mucoviscidose, une jeune fille borderline flirtant avec le Prozac, des citoyens aux idées bornées ... et un oncle déconcertant.
Céline s'initiera au jeu de rôle pour mieux s'immiscer dans la vie de Julien, fan de cette activité. Elle assistera aussi à une conférence sur le sida, qui fait des ravages à cette époque. Elle nouera une « amitié » et tombera même amoureuse. le tout en 3 semaines.
A vrai dire, je ne me suis pas du tout sentie concernée par cette mademoiselle je-sais-tout-et-j'ose-tout. Céline a 16 ans, elle fait preuve d'un aplomb formidable et déconcertant pour cet âge.
De plus, la psychologie pas du tout fouillée fait la part belle à une analyse sociologique brinquebalante, composée de clichés tous plus nauséeux les uns que les autres. L'action s'enchaine tant bien que mal, interrompue de temps à autre par des explications (pour que le lectorat adolescent comprenne bien ?) trop livresques des jeux de rôle. Et les thèmes trop nombreux dont certains sont à peine esquissés ne sont pas sauvés par un final par trop rocambolesque.
Bref, l'image du Sud est fortement écornée par
Christian Lehmann, que j'ai cent fois préféré dans « No pasarán, le jeu ».
Tant pis pour lui.