AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Michel Averlant (Autre)
EAN : 9782277211846
J'ai lu (26/02/2001)
3.44/5   45 notes
Résumé :
De gigantesques papillons carnivores, des hannetons tueurs, des fourmis semblables à des loups... voici les maîtres de la planète oubliée. Accidentellement, son programme de développement vital s'est arrêté aux Insectes!
Et c'est sur cette terre maudite que le vaisseau Icare s'est écrasé, il y a des siècles... Au fil des générations, la peur a transformé les survivants en hordes primitives: ils ne savent plus que fuir ou se cacher.
Jusqu'au jour où, fa... >Voir plus
Que lire après La Planète oubliéeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
C'est en lisant la critique de Finitysend que j'ai eu envie de découvrir ce petit livre de 180 pages qu'on ne trouve plus que d'occasion sur divers sites internet.

La planète oubliée s'avère être une aventure très rafraîchissante et fort sympathique à lire. Pas de la grande littérature mais on ne s'ennui pas une seconde au pays des insectes géants et il est même fortement recommandé de ne pas s'assoupir contre un champignon géant durant la lecture sous peine de se réveiller virevoltant, le ventre transpercé par une mandibule d'araignée géante.

En dehors ce ces quelques « inconvénients » je peux vous dire que le 4ème de couverture résume parfaitement bien le contenu du livre et je pourrais ajouter qu'il s'agit en fait surtout de raconter une petite histoire sur l'évolution de l'Homme à travers le temps. Ici on commence la lecture avec un groupe d'humains primitifs, incapable de se défendre face à une simple fourmi (oui bon, il est vrai qu'elles font plus de 60cm chacune…). Des humains qui n'ont jamais vu le feu, qui n'ont pas d'armes, pas d'habitat, pas de chef, aucune sorte d'organisation et aucune capacité à évoluer en groupe. Puis l'un d'eux aura un déclic et décidera que les choses doivent changer. Il fera preuve de courage, d'inventivité et d'un esprit de meneur d'hommes. Il en découlera une belle aventure et des découvertes plus extraordinaires les unes que les autres qui changeront à jamais l'avenir des humains mais également celui de la planète tout entière.
Commenter  J’apprécie          4618
"La Planète oubliée"...surtout ne pas en faire un roman oublié. A mon sens c'est de la sf très légère (en terme d'ambition, et dans la définition même du genre) mais ça n'en demeure pas moins d'une grande originalité. Bon il est quand même préférable d'être amateur d'entomologie, myrmécologie et autre arachnologie pour apprécier ce livre assez court (180 pages à peine).

Dans un futur ou l'humanité a colonisé de nombreux mondes une planète fut terraformée et ensemencée, car dépourvue de vie, de manière partielle. En effet le processus, qui s'étale sur plusieurs siècles, commence par l'introduction de formes de vie microbiennes, puis les moisissures, lichens, champignons et insectes, pour finir par les végétaux et animaux plus évolués. Hélas, par le hasard d'un document égaré, l'introduction de la vie s'arrêta au deuxième stade et la planète fut oubliée. Quelques siècles plus tard un vaisseau de croisière s'y écrasa et l'histoire nous narre les aventures d'un petit groupe d'hommes descendant des survivants, revenus à l'état primitif dans ce monde peuplé d'insectes géants, un groupe à la reconquête de son évolution antérieure...

Un petit livre sympathique dont la grande force est de faire d'animaux familiers des horreurs sans noms. Nul besoin, donc, pour l'auteur, d'inventer des races extraterrestres bizarroïdes, ni un monde complètement neuf. A l'aide de quelques éléments simples (une végétation réduite principalement aux champignons, moisissures et choux géants, des insectes et araignées géants, en veux-tu en voilà, une couche nuageuse omniprésente et des hommes primitifs cantonnés au rôle de gibier) il parvient à créer un univers original, cohérent et crédible. On ressent un véritable intérêt pour les insectes mais l'histoire n'est absolument pas un prétexte à nous abreuver de connaissances scientifiques sur leur mode de vie. Pour moi il ne sont, finalement, qu'un décors et la réflexion (si réflexion il y a) est plus à rechercher du côté de l'évolution de l'homme, en tant qu'espèce et dont le moteur serait, selon l'auteur...la vanité, doublé d'une capacité de raisonnement supérieure.

Un petit roman sympathique, néanmoins assez linéaire dans la narration et qui, il faut le dire, ne brille pas franchement par son style, à mi chemin entre la série B (voir Z) et un documentaire animalier d'Arte.

Je remercie Finitysend, dont la critique m'a fait découvrir ce roman.
Commenter  J’apprécie          251
Au risque de passer pour un sociopathe ( hum ! )
je confesse que j'ai une vraie passion pour les insectes ( sociaux en particulier ) .
Ce roman est le paradis de l'amateur de SF un brin entomologiste .

J'ai lu des critiques de ce bijoux qui l'encense systématiquement .
Mais ces critiques partent souvent dans les brumes de la métaphysique profonde et je me demande bien pourquoi !!??
Une planète a été terra formée et ensemencée et : oubliée ...

Pour des raisons x ( crédibles ) les insectes y ont proliféré tout en devenant énormes .
L'auteur donne des raisons plausibles pour expliquer que cela fut possible et si vous êtes dubitatif : sachez que cela s'est déjà produit sur terre ( cf. la thématique temps géologiques et insectes géants ) ..
L'équipage d'un yacht a naufragé sur cette planète et leur descendants ont la vie dure dans cet environnement qui on s'en doute est dangereux pour le moins ...

C'est bien écrit et très bien argumenté ..
C'est de surcroît bien construis et rythmé .

Un must et un petit trésor de SF qui n'a pas pris une ride ...
L'ironie de l'histoire c'est peut être que ce livre nous emmènes sur une autre planète au point de nous faire oublier que les personnages principaux de ce roman vivent dans notre jardin et que ces voisins ne sont pas commodes du tout ...
Commenter  J’apprécie          290
Les voyages interplanétaires se sont succédé depuis des milliers d'années et les galaxies n'ont plus aucun secret pour les Terriens.

Mais toutes les planètes ainsi découvertes n'offrent pas le même aspect scientifique. Certaines ont été explorées puis abandonnées. Parmi celles-ci, la planète oubliée que quelques centaines d'années plus tard d'autres explorateurs intergalactiques vont réétudier de manière plus approfondie et scientifique. Ils se rendent compte que cette planète est vierge, nue en surface, est dépourvue de trace de vie. Mais des échantillons d'air et d'eau sont prélevés, car, comme disent les agents immobiliers, cette planète possède un gros potentiel. Puis quelques centaines d'années plus tard, un astronef d'ensemencement la contamine à l'aide de bactéries, déversant une fine poussière de micro-organismes divers capables de transformer les roches en poussière, puis la poussière en terre.

Les navettes continuèrent, peuplant les mers de poissons, la surface d'oeufs d'insectes et de spores de plantes jusqu'au jour où un navire spatial fit naufrage. Il transportait des êtres humains qui se retrouvèrent abandonnés sur la planète et durent s'adapter à un nouvel environnement. Mais une fois de plus la planète tomba dans les oubliettes des mémoires.

C'est ainsi que la flore et la faune se développa et que les rares êtres humains vécurent en tribus dans un environnement semblable à celui de l'ère préhistorique.



Burl, âgé d'une vingtaine d'années, est l'un des descendants de ces oubliés de l'espace. Il vit en compagnie de quinze à vingt représentants de l'humanité de la planète oubliée, se nourrissant principalement de champignons énormes. Car la flore et la faune se sont développées de façon monstrueuse, et l'homme est bien petit dans cet espace démesuré.

Un jour, désirant découvrir d'autres paysages et entraîné par une curiosité naturelle, il est amené à voir se développer en lui des sentiments qu'il n'avait jamais ressenti. Mais également à se conduire autrement qu'en pleutre.

Au cours de son parcours qui se révèle initiatique, il rencontre des hannetons géants, des araignées voraces, des fourmis tenaces, qui le dépassent en taille et en poids, déambulant dans une forêt de choux, de champignons qui lui fournissent sa substance. Il descend un cours d'eau, ne comptant plus les multiples vicissitudes auxquelles il se trouve confronté. Il se défend contre les agressions de toutes sortes à l'aide d'une épée-massue provenant d'une antenne d'hanneton. Et il se pare des ailes d'un phalène qu'il a vaincu, les portant comme un trophée de guerre.

Puis il revient au village de sa tribu, pensant sans cesse à Saya, l'une des jeunes filles, et à laquelle il voue un sentiment profond, lequel est partagé, mais ils ne savent pas ce qu'est l'amour.

Il décide d'aller explorer d'autres contrées et parvient, non sans difficulté, à entraîner la tribu à la recherche d'autres paysages, affrontant là encore de multiples dangers. Il se révèle à lui-même et aux autres, devenant le chef incontestable mais parfois contesté. Et, grimpant une montagne, ils vont découvrir un autre paysage, une flore et une faune évoluant dans un monde différent.



Roman de science-fiction et d'anticipation, La planète oubliée est un peu le roman de la Préhistoire, comme en a écrit Rosny Aîné. Peu de personnages, quasiment pas de dialogues, sauf vers la fin, ce roman malgré un épilogue quelque peu idyllique et utopique nous montre ce que pourrait être la Terre après une catastrophe nucléaire ou autre.

Il s'agit surtout d'un roman écologique avant l'heure, rappelons qu'il fut publié pour la première fois en 1954, dans lequel la faune et la flore prennent une très grande place. Mais les hommes ne maîtrisent pas du tout cette expansion, la subissant surtout.

Et le personnage de Burl est emblématique car il arrive à se surpasser dans les moments critiques. Sa façon de penser, qui au début est embryonnaire, puis la manière de se débrouiller, affrontant les éléments négatifs, l'élève. Il prend conscience peu à peu de ses possibilités et de sa disponibilité à maîtriser ses ennemis, surtout les insectes géants. Et surtout à prendre des décisions.

Des insectes dont les agissements règlent la nature, l'araignée tapie attendant sa proie, Burl pourrait en être une, les fourmis organisées en troupes guerrières, les hannetons à la carapace digne des chevaliers médiévaux… tout est décrit soigneusement. Mais Murray Leinster, s'il extrapole, se base sur des documents scientifiques, notamment sur les observations et ouvrages de Jean-Henri Fabre, le célèbre entomologiste, mais également de Maurice Maeterlinck, auteur de nombreux documents sur la vie des insectes, dont La vie des abeilles, La vie des termites, La vie des fourmis





Lien : http://leslecturesdelonclepa..
Commenter  J’apprécie          20
Encore une de mes lectures adolescente, je me souviens avoir adoré ce roman. J'ai aimé son style d'écriture particulier, son ambiance étrange et les frissons d'horreurs que j'ai ressenti à sa lecture. Moi et les insectes on est pas très copains et ce récit m'a fait l'effet d'un effroyable cauchemar.
Malgré ça, j'en garde un excellent souvenir, car oui, j'aime me faire peur et au delà de ça, ce roman renferme une bonne histoire, un récit accrocheur et très addictif!
Commenter  J’apprécie          50

Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
En un mot, un peuplement méticuleux de la planète aurait dû avoir lieu, suivi de visites périodiques tous les deux ou trois siècles pour vérifier qu'un véritable équilibre écologique était entrain de s'instaurer. Et lorsque, enfin, cet équilibre aurait été atteint, alors seulement seraient venus les hommes pour le détruire à leur profit.
Commenter  J’apprécie          2517
Ils avaient faim quand ils voyaient ou sentaient la nourriture, ils se savaient vivants quand ils percevaient la présence de la mort [...] Ils réagissaient immédiatement à l'environnement. Burl, lui, pour la première fois de sa vie, avait réagi à un conflit interne. En prenant sciemment une décision, il avait triomphé d'émotions contradictoires. Il avait décidé de faire quelque chose parce qu'il le souhaitait et non parce qu'il y était contraint. C'était, depuis des générations, l'événement le plus important qui ce soit produit sur la planète oubliée.
Commenter  J’apprécie          100
Dans nombre d'univers, on s'efforçait d'apprendre aux enfants des écoles ce qu'était la Terre, où elle se trouvait, et que tous les autres univers avaient été peuplés par elle. Et l'on répétait également dans les écoles la seule leçon que l'espèce humaine semblait véritablement avoir apprise : que le secret de la paix, c'est la liberté - et que le secret de la liberté, c'est la possibilité de s'éloigner des gens avec lesquels on ne s'entend pas.
Commenter  J’apprécie          100
La plupart des émotions humaines, et en particulier les émotions dignes d'éloges ne peuvent être justifiées par la raison. Bien peu d'actions héroïques partent d'un raisonnement logique.
Commenter  J’apprécie          230
Les animaux réagissent à des situations objectives qui leur imposent le choix d'une ligne de conduite : fuite ou combat, dissimulation ou poursuite. Mais seul l'homme peut-être troublé par le conflit de deux émotions contradictoires.
Commenter  J’apprécie          150

Video de Murray Leinster (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Murray Leinster
Payot - Marque Page - Murray Leinster - Un logique nommé Joe.
autres livres classés : science-fictionVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus


Lecteurs (128) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4872 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}