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EAN : 9782824613758
448 pages
City Editions (07/11/2018)
3.69/5   24 notes
Résumé :
Le corps d’une adolescente de 14 ans est retrouvé au pied de son immeuble. Pour tout le monde, Sybille s’est suicidée en se jetant d’une fenêtre. Léo, son grand frère, ne croit pas une seconde à cette thèse officielle. Obsédé par le besoin de savoir la vérité, il se lance dans une recherche qui se révèle vite très dérangeante. Dans sa ligne de mire : FunBox, le réseau social qui est censé garantir une absolue confidentialité des données. Mais le jeune homme, étudian... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Un thriller qui met en avant les dangers des réseaux sociaux et le danger d'un monde à la George Orwell, sujet intéressant.

Le récit est rythmé on ne s'ennuie pas une minute.Seulement il y a trop de personnages trop de situations où l'on se perd.

Et puis c'est trop manichéen, les méchants sont très méchants et les gentils très gentils, c'est bourré de lieux communs et cela surf sur l'actualité et la pensée actuelle. Les réseaux sociaux sont présentés uniquement comme une source de dangers permanents, les personnages ne sont pas assez développés.

Si le but de ce livre est de nous dire qu'internet c'est très dangereux, ça ne valait pas 445 pages.

Dommage car encore une fois le sujet de départ était intéressant.

Ceci est mon humble avis.
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Sybille est jeune, très jeune. Quatorze ans à peine. Elle a été piégée par des hommes sans scrupules. Des photos d'elle circulent sur le Net. Pas n'importe quelles photos. Ces monstres la font chanter. Elle doit encore se soumettre à leurs désirs crapuleux. Alors, de nouvelles photos se mettront à circuler. Un cycle sans fin.
Mais cette fois-ci Sybille a une solution. Elle prend son ours en peluche, le serre fort contre elle, monte sur le rebord de la fenêtre et saute du huitième étage.

Ludane, la fille du juge Vandermeck, vous connaissez ? Oui, elle est la fille de cet intransigeant juge qui instruit plusieurs dossiers politico-financiers, et en particulier sur le groupe bancaire ViaBank, spécialisé dans l'optimisation fiscale… Des photos d'elle sont apparues sur le site d'Europaco, ce site spécialisé dans les révélations à scandale… Elle y apparaît à moitié nue sniffant de la coke…
Pour Léo, pas de doute : il y a eu un dysfonctionnement dans le système FunBox… Sa soeur Sybille avait aussi placé ses photos sur FunBox…

Critique :

Sur les chapeaux de roues ! Cela ne traîne pas, avec Mia Leksson ! Mia Leksson ? Qui c'est ? Encore une Suédoise qui s'ignore ? Mia Leksson est le pseudonyme de deux auteurs qui ont uni leur talent pour écrire à quatre mains un thriller angoissant. Michaëla Watteaux, originaire de Stockholm est réalisatrice et scénariste. Gérard Lecas a publié plusieurs romans policiers notamment dans la Série Noire et Rivages Noir.
Ce fabuleux thriller nous plonge dans les entrailles des réseaux sociaux et des méfaits qui peuvent s'y accomplir… Mais il n'est pas seulement question d'abus sexuels dans cette histoire ! le fric, le flouz, le grizzby, les comptes aux îles Caïmans et dans d'autres paradis fiscaux jouent un rôle essentiel dans cette aventure. Les chapitres courts nous permettent de découvrir les différents protagonistes très rapidement.
Après avoir rédigé une longue critique, je l'ai effacée car, finalement, ce roman est tellement riche qu'il est difficile d'en parler sans en révéler des éléments que le lecteur a tout intérêt à découvrir par lui-même.
Attention ! Commencer à lire ce roman entraîne une véritable addiction qui vous poursuivra jour et nuit, dans le métro, dans le train, dans les airs… Et même au bureau ! Vous risquez fort d'être vite à court de sommeil…
Un seul regret : Et maintenant ? A quand une nouvelle aventure aussi palpitante, Mia Leksson ?
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Le corps d'une adolescente de 14 ans est retrouvé au pied de son immeuble. Pour tout le monde, Sybille s'est suicidée en se jetant d'une fenêtre. Léo, son grand frère, ne croit pas une seconde à cette thèse et, obsédé par le besoin de savoir la vérité, il se lance dans une enquête dérangeante.

Dans le genre petit polar pour temps de confinement, Dark Web me semblait alléchant.

Mia Leksson est le pseudonyme de deux auteurs qui ont uni leur talent pour écrire à quatre mains un thriller angoissant. Michaëla Watteaux, originaire de Stockholm est réalisatrice et scénariste. Gérard Lecas a publié plusieurs romans policiers notamment dans la Série Noire et Rivages Noir.

Point de suspens : il s'agit d'un polar sympathique un peu fleur bleue, dont le message pourrait se résumer à ceci : Internet, c'est dangereux.
L'intrigue est prenante, on a envie de voir où tout cela nous mène. Cependant, il y a trop de personnages inutiles, et beaucoup trop d'événements. Heureusement, l'enquête de Léo permet au lecteur de faire le point régulièrement. du coup, ça perd beaucoup de son côté percutant, avec en plus une fin ultra prévisible.
Les personnages sont stéréotypés à outrance : un frère qui cherche à venger sa soeur, la jeune actrice blonde pas si niaise que ça, la génie de l'informatique traumatisée par un père pervers narcissique, la commissaire à qui on ne la fait pas…
Bref, pas convaincant mais qui a rempli son rôle le temps d'une journée de confinement.
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Je ne pouvais pas passer à côté de ce thriller. En effet, le thème abordé me tient particulièrement à coeur, les dangers des réseaux sociaux et d'internet sont de véritables fléaux et j'aime lorsque les romans abordent cette thématique.

Me voici lancée dans cette enquête qui m'a apporté son lot de sueurs froides et d'angoisses quant à l'issue de l'intrigue.

Sybille, une adolescente de quatorze ans est retrouvée morte en bas de son immeuble, elle s'est jetée du huitième étage… La thèse du suicide est directement établie, et pourtant, son frère Léo n'y croit pas une seule seconde, et il est bien décidé à faire la lumière sur cette sombre affaire. Il va tout de suite suivre la piste du site FunBox, un nouveau réseau social sensé garantir la confidentialité des données, or les photos postées par Sybille sur FunBox se sont retrouvées partagées sur Facebook… Des photos d'elle dénudée… C'est le début d'une chasse aux sorcières qui pourrait bien mener Léo sur des pistes obscures…

Ce thriller m'a vraiment captivée du début à la fin. Je dois dire que la narration est très originale et intense. Différents univers s'entrecroisent pour nous mener tambour battant jusqu'à la révélation finale. C'est vraiment un thème qui m'angoisse, on voit tellement de choses sur les réseaux sociaux que je suis des plus méfiante. Mais face aux prédateurs sexuelles les victimes se retrouvent démunies, manipulées et détruites… J'ai aimé la façon dont les auteurs ont mené leur intrigue. Je dois dire qu'il m'a fallu un petit temps d'adaptation quant à la narration, car au début, on suit plusieurs personnages, qui ont tous leur rôle dans le dénouement de l'histoire, d'un côté il y a Léo, le frère de Sybille, l'instigateur de cette enquête officieuse, et puis il y a la créatrice du site FunBox avec ses deux associés et enfin, la véritable enquêtrice ! L'histoire est narrée à la troisième personne, et les chapitres sont courts, le rythme est donc très intense et il faut bien suivre pour recouper tous les indices qui tombent de tous les côtés. On découvre avec effroi les rouages d'un mécanisme bien huilé, à faire froid dans le dos… L'intrigue est intelligente, et c'est ce qui fait le plus peur, c'est que ces prédateurs sont intelligents, et ils arrivent à leurs fins…

Je me suis très vite sentie concernée par cette histoire… J'imagine toutes ces jeunes filles qui se font avoir et qui finissent entre les griffes de ces détraqués… L'ampleur de l'intrigue est immense, le suspense est à son comble, et on comprend vite où les auteurs veulent en venir, et pourtant je n'ai découvert le pot aux roses que très tardivement… Un excellent point car le mystère reste entier et l'intérêt ne désemplit pas. le mécanisme et la dynamique de cette enquête se jouent à tellement de niveaux que je suis restée sans voix, les personnages se retrouvent dans une véritable toile d'araignée, et petit à petit on assemble les indices qui nous mènent aux coupables…

Si l'histoire est romancée, et bien je dois dire que la crédibilité n'en souffre pas une seule seconde car j'ai trouvé cela bien orchestré, je n'ai eu aucun mal à croire qu'autant de monde puisse être impliqué dans ce genre d'affaire. Les auteurs pointent du doigt les réseaux sociaux et leur « pseudo » confidentialité des données… Mais sur le net, tout navigue, rien n'est « confidentiel »… On laisse des traces sur le net, quoi que l'on nous dise et la vigilance est de mise… J'ai aimé le message que cette histoire transmet, car au-delà du fait que ce roman soit un bon moment de lecture, il fait aussi réfléchir, quant à notre usage avec les réseaux sociaux, quant à l'accès que l'on laisse à nos enfants par rapport à tout ce que le net propose…

En bref, ce thriller m'a vraiment captivée. Je ne regrette pas une seule seconde d'avoir jeté mon dévolu sur cette histoire car elle est vraiment bien menée, elle pousse à la réflexion et m'a vraiment donné froid dans le dos. L'enquête est passionnante, bon nombre de protagonistes se mettent en branle pour résoudre cette sombre affaire liée à un réseau social soit-disant « inviolable »… L'intrigue est complexe et nous démontre la dangerosité des réseaux sociaux. Un roman mené tambour battant que je vous recommande sans hésitation.
Lien : https://lmedml.com/2017/11/0..
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Pas trop accroché à ce livre, même si l'histoire était plutôt intéressante.

Malheureusement j'ai trouvé un côté trop moralisateur et sans nuance : c'est bien joli de vouloir écrire sur les dangers des réseaux sociaux, mais tout semble manichéen. Dangers, et psychopathes, on ne s'intéresse pas à la psychologie des personnages, ni des victimes ni des bourreaux. On ne comprend pas trop pourquoi ils font ça. Juste que attention, Internet c'est dangereux.

Et très vite, l'intrigue part un peu dans tous les sens, trop de personnages, trop d'événements qui s'enchaînent, ça s'enlise, et ça perd beaucoup de son côté percutant, avec en plus une fin ultra prévisible. Les personnages sont fades au possible, entre le frère qui cherche à venger sa soeur, sa copine actrice, la gérante d'une plateforme en ligne qui est complètement dépassée par ce qui se passe dans sa boîte et ses collègues aussi ennuyeux qu'elle-même, bof bof.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
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Huit mois plus tard

Malgré le froid, un nuage de pollution jaunâtre stagnait depuis plusieurs jours dans le ciel immobile de Paris. Quelques flocons de neige striaient l’éclairage artificiel des réverbères. Les rares passants qui se hâtaient dans la nuit ne prêtaient aucune attention aux deux ou trois paumés qui traînaient encore à l’intérieur du McDo de l’avenue d’Italie.

L’un d’eux semblait vissé à son ordi dans l’espace wi-fi du fast-food. C’était un grand type mince aux cheveux clairs, vêtu d’un jean noir, d’un pull à col roulé et de baskets en toile. Son visage de gamin était creusé par la fatigue.

Ce n’était pas son aspect qui faisait paraître Léo plus âgé qu’il ne l’était en réalité, c’était son regard, des yeux qui semblaient avoir vu des choses qu’on ne connaît pas encore quand on a à peine vingt ans. À ses pieds était posé un sac à dos dont la toile était tendue par des vêtements entassés en vrac à l’intérieur.

Les doigts de Léo couraient à toute vitesse sur le clavier, comme dotés d’une vie indépendante. Il tentait d’explorer dans tous ses détails l’histoire de Ludane, la fille du juge Vandermeck. Un peu plus tôt dans la soirée, une alerte d’Europaco, un site spécialisé dans les révélations à scandale, avait attiré son attention…

Léo avait d’abord été sceptique. Comment la fille s’était-elle fait coincer aussi stupidement ? L’affaire avait commencé deux jours plus tôt lorsqu’une photo de Ludane, dix-neuf ans, à moitié nue et en train de sniffer de la coke, s’était retrouvée sur Internet. Les réseaux sociaux s’étaient déchaînés.

Si Ludane n’avait pas été la fille de Vandermeck, personne n’y aurait prêté attention. Célèbre pour son intransigeance dans l’instruction de plusieurs dossiers politico-financiers, le juge menait une enquête sur le groupe bancaire ViaBank, spécialisé dans l’optimisation fiscale. Il suspectait la holding de fraudes, de blanchiment d’argent et de montages occultes dans plusieurs paradis fiscaux.

Ludane avait immédiatement contre-attaqué. Elle avait porté plainte et réclamé la suppression immédiate des photos. Le lendemain, elle avait fait une déclaration sur ZN, une webtélé que Léo visionnait pour la seconde fois.

À l’écran, Ludane ressemblait à une gamine de quinze ans. Sous un air crâneur, Léo devinait une fragilité à fleur de peau.

— Je ne nie pas avoir participé à une soirée qui s’est terminée par un strip-tease de ma part… J’avais trop bu, trop...

Ludane se reprit. Manifestement, elle récitait un texte écrit par quelqu’un d’autre.

— Je ne comprends pas comment les photos ont circulé sur les réseaux sociaux. Elles ont été faites avec mon téléphone et je ne les ai données à personne. Je me suis juste contentée de les mettre sur FunBox pendant deux heures.

FunBox, Léo connaissait bien : c’était un réseau social qui permettait à ses membres d’afficher des photos en toute sécurité. Impossible de les copier, de quelque façon que ce soit. Un procédé secret empêchait de prendre même un cliché de l’écran. Et pourtant…

Ludane poursuivit :

— C’était un pari stupide de ma part. Une vengeance contre mon copain qui venait de me larguer…

Pour Léo, le fait qu’on ait voulu atteindre le juge à travers sa fille ne faisait aucun doute. Mais cet aspect-là des choses ne l’intéressait pas. Il était certain, même s’il n’avait aucune preuve, qu’il y avait eu un dysfonctionnement quelque part dans le système de FunBox…

Sybille aussi avait mis ses photos sur FunBox…

Il avait recommencé à fouiner, relisant des dizaines de blogs. Comme huit mois plus tôt, il n’avait trouvé aucune remarque concernant d’éventuels détournements de photos mises en ligne sur le site.

À l’époque, il avait même pensé qu’il faisait fausse route, que ses soupçons n’étaient pas justifiés. Aujourd’hui, le compteur était remis à zéro. Une coïncidence, oui, deux, non. Ça n’existait pas… La pub de FunBox avait beau affirmer que la sécurité du réseau était assurée à cent pour cent, Léo était bien placé pour savoir qu’aucun système informatique n’était infaillible.

L’employé pakistanais du McDo s’approcha.

— Désolé, monsieur, c’est l’heure de la fermeture.

L’homme continua sa ronde tandis que Léo rangeait son ordinateur. Il soupira en constatant qu’il avait oublié de recharger son téléphone portable. Il enfila les bretelles de son sac à dos et se prépara à affronter la nuit.

En quelques secondes, un vent glacial s’engouffra dans sa parka usée. Il se raidit pour lutter contre le froid et jeta un regard autour de lui. La neige tombait dru et avait recouvert les voitures d’un linceul scintillant.

Soudain, une envie irrésistible de faire des boules de neige s’empara de lui. Des images de Sybille dansant autour d’un bonhomme de neige remontèrent à la surface.

La petite fille battait des mains et éclata de rire lorsque Léo noua une écharpe autour de la statue givrée… Ses yeux brillaient...

La gorge de Léo se noua.

Très vite, il balaya ses souvenirs…
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Le saut de l'ange

Ça ne pouvait pas être elle… La fille était trop maquillée, ses lèvres, entrouvertes, trop rouges, et son regard, étrangement fixe. C’était un cauchemar, elle allait se réveiller.

Mais la fille était toujours là, ses petits seins naissants offerts dans une pose qui ne laissait aucun doute. Puis la photo s’effaça, remplacée par une autre. Cette fois, elle était allongée sur un drap aux reflets satinés qui avait glissé autour de sa taille et dévoilait ses fesses.

Une vague de panique submergea Sybille.

Elle appuya de toutes ses forces sur la touche Delete de son ordinateur pour faire disparaître la fille qui n’était pas elle… mais rien ne se passa. Elle continuait à la narguer dans sa pose obscène.

Un signal l’avertit qu’elle avait un message sur sa page personnelle : Tu prends combien ? T’es libre, salope ?

D’autres commentaires apparurent : Sale tepu… T’as l’air bonne ! Tu suces ?

Les insultes n’allaient pas cesser… Tout son réseau et celui de ses amis allaient s’emparer de ces sales images. Bientôt, la terre entière saurait qu’elle était une pute.

Sybille sentit les larmes rouler sur ses joues, et une solitude effrayante s’empara d’elle : plus jamais elle n’oserait remettre les pieds au collège, plus jamais elle n’aurait le courage d’affronter le regard de ses camarades, de ses professeurs…

Et sa mère et Léo ? Elle allait ruiner leur existence.

Soudain, son portable se mit à vibrer. Numéro masqué. Elle hésita, puis décrocha. Une voix basse et profonde qu’elle connaissait bien murmura :
— Tu ne veux toujours pas venir ? On t’attend pour la fête, ma petite lolita !

Sybille était tétanisée. Elle ne voulait pas, elle ne voulait plus servir d’objet à cet homme et aux autres.

L’homme s’impatientait.

— Si tu viens, je fais immédiatement supprimer les photos, comme la dernière fois.

La voix devint menaçante.

— Dépêche-toi avant qu’il soit trop tard.

Sibylle balaya sa chambre du regard, le poster de Christine and the Queens au-dessus du lit, ses manuels scolaires, les peluches qu’elle avait toujours refusé de descendre à la cave. Dans un souffle, elle murmura :

— Je viens. C’est où ?

— Métro Filles du Calvaire dans une heure. Quelqu’un viendra te chercher et t’emmènera. Ne le fais pas attendre.

L’homme raccrocha.

Quelques instants plus tard, les photos disparurent de l’écran.

Les insultes allaient cesser, puis elle recevrait des textos curieux et inquiets de Leslie et de Nina qui lui demanderaient des explications au sujet de cette putain aux poses suggestives qui lui ressemblait tant.

Comme la dernière fois, Sybille leur dirait que ce n’était pas elle. La fille sur les photos avait au moins vingt ans, et elle, quatorze. Cette fois, elle supprimerait son compte et ferait un signalement auprès du webmaster du site.

Tout allait redevenir comme avant…

Le mauvais rêve était en train de s’évanouir. Mais Sybille savait que ce n’était pas vrai.

Ils ne la lâcheraient jamais.

Elle devrait continuer à se plier à leurs désirs, sentir leurs mains sur son corps, supporter leurs jeux pervers et leurs odeurs de sueur quand ils s’affalaient sur elle.

Soudain, elle eut la sensation d’étouffer, son cœur se mit à battre très fort, ses mains devinrent moites. Elle s’approcha de la fenêtre, l’ouvrit grand. La chaleur de ce début du mois de juin la fit suffoquer davantage.

Elle contempla un instant le ciel et se pencha.

Du huitième étage, elle pouvait apercevoir le square au pied de son immeuble. Une femme surveillait un enfant dans le bac à sable, des gamins jouaient au foot, et, assises sur un bout de pelouse, trois filles de son âge rigolaient en s’aspergeant d’eau.

Un après-midi presque comme les autres.

Sybille revint vers son lit, prit son ours en peluche, le serra fort dans ses bras. Et, brutalement, retourna à la fenêtre, grimpa sur le rebord.

Elle ferma les yeux, rêva un instant qu’elle était aussi légère qu’un oiseau et se jeta dans le vide immense.
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Multimilliardaire et requin de la finance, il apparaissait comme un grand philanthrope pour ses actions en faveur de l'écologie, même si une partie de ses investissements allait à des compagnies pétrolières qui polluaient les côtes d'Afrique de l'Ouest.
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Qu'est-ce que c'était compliqué de parler aux femmes !
Quand on leur disait qu'elles paraissaient trop jeunes, elles se vexaient, quand on leur disait qu'elles faisaient plus que leur âge, elles n'appréciaient pas !
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Son regard glissa vers ses mains, qui auscultaient la statuette : elles étaient toujours aussi soignées et belles. Capables du meilleur comme du pire. Un frisson la parcourut. Alors, comme lorsqu’elle était enfant, Rébecca sentit qu’elle se dédoublait : elle était de nouveau la petite fille qui tremblait devant son père. Un phénomène nommé autoscopie.
Un délire qui consiste à se voir soi-même, un moyen pour les victimes de violences d’échapper virtuellement à leur bourreau ou à leur geôlier.
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