Marie-Thérèse d'Alverny (1953), Marie-Dominique Chenu (La théologie au douzième siècle, 1953), et Marie-Madeleine Davy (Initiation à la symbolique romane, 1955) ont épuisé le sujet il y a longtemps: Jean Scot Erigène, auteur du de divisione naturae où il reprend le Timée et l'idée d'une interaction entre le microcosme et le macrocosme, va connaître un puissant regain d'intérêt au XIIe siècle. Mais cette mode sera balayée par l'aristotélisme du XIIIe siècle (âge "gothique", deuxième scolastique).
Peut-être eût-il été bon de rappeler comment la mutation sociale du XIIe siècle opposait l'essor des villes (émergence d'une centralisation "courtoise" et des écoles) au recul des campagnes, donc la culture des "magistri" des scholae à celles des "oratores" des moûtiers...
Car il y a un parallèle sociologique entre les philosophies et les milieux des mondes roman (monastique, rural, mystique) et gothique (séculier, urbain, rationaliste) de part et d'autre d'une "révolution papale" triomphante.
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