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Je me suis délecté avec cet ouvrage qui m'a beaucoup appris sur la Rome Antique, les débuts de la chrétienté et l'éruption du Vésuve.

Le XIX siècle narra avec beaucoup de succès les débuts du christianisme avec « Ben Hur » et « Fabiola ou l'Eglise des catacombes » et la disparition de Pompéi avec « Quo Vadis » ; « La parole perdue » enrichit et actualise nos connaissances sur Rome, l'église primitive, les martyrs et l'éruption volcanique qui effaça Pompéi en créant le personnage de Livia, la chute de Néron et les bouleversements qui suivirent. Belle héroïne cette Livia, seule survivante de sa famille après l'incendie de Rome et qui finit tragiquement dans les cendres de Pompéi.

L'évocation de Vézelay et des reliques de Marie Madeleine, mille ans plus tard est intéressante, elle apporte peu au lecteur du chef d'oeuvre du Père Bruckberger « Marie-Madeleine » mais permet de relier l'époque romaine à notre époque, grâce à une intrigue ésotérique et policière un peu « tirée par les cheveux » mais dans laquelle la gracieuse Johanna m'a guidé avec plaisir.

Reste maintenant à découvrir « La promesse de l'ange » , tome précédent et à aller vers le Mont Saint Michel.
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J'ai à la fois beaucoup apprécié ce roman tout en me sentant mitigée. Je pense que l'un n'empêche pas l'autre. J'ai adoré le roman historique que nous offre l'auteur, particulièrement le récit du parcours de Livia, jeune femme à la destinée à la fois tragique et heureuse, qui bien qu'esclave, a pu exercer son art de parer les femmes de la haute société romaine, exprimer ses idées lors d'intéressantes conversations avec son dernier maître, philosophe ouvert. Si l'on peut qualifier ce parcours d'heureux pour une esclave, sa situation fut moins réjouissante si l'on considère la perte de sa famille, de ses amis, chrétiens suppliciés sous Néron, si on réalise que jamais elle ne put pratiquer la religion de ses pairs, que jamais elle ne put confier le secret dont elle était l'unique détentrice : le seul message connu pour avoir été écrit par le Christ lui-même.

J'ai aimé les faits historiques, la succession des empereurs, la politique romaine, les descriptions de la société de l'époque, et la bonne moitié du roman consacrée à Pompéi, les descriptions d'une ville de rêve avant que n'arrive ce terrible 24 août 79, puis le récit d'une catastrophe sans précédent qui aujourd'hui encore frappe les esprits. Ce jour funeste est très bien décrit et on réalise bien la terreur de la population lors de la colère du Vésuve.

Cette période historique alterne avec une autre situation vécue durant le Moyen-âge, alors que Cluny rayonnait, que Vézelay déclinait et que son abbé cherchait par tous les moyens à attirer le pèlerin. Où l'on retrouve Frère Roman, une vieille connaissance issue de ce que l'on va qualifier de premier tome qui pour moi, n'a de commun que certains personnages, Frère Roman tourmenté par la mort de Moïra, jeune femme Celte, condamnée au Mont St Michel pour n'avoir pas voulu se convertir à la religion Chrétienne.


Ces deux récits d'histoire survenant à deux périodes distinctes nourrissent le récit que l'on pourrait qualifier de principal, dans lequel Johanna, notre archéologue du Mont St Michel se retrouve à Vézelay, à l'époque actuelle, avec sa fille, Romane. Elle est en possession d'une statue de bois sculpté représentant Marie-Madeleine, se demandant comment ce culte est arrivé jusqu'à Vézelay. Les aventures de Johanna prennent donc leur source dans le passé : la période romaine qu'elle découvrira douloureusement à travers la maladie inexpliquée de sa fille qui sous hypnose, va révéler des secrets enfouis, et la période médiévale qui elle-même prendra sa source en Antiquité durant laquelle Marie de Béthanie est supposée être venue en France et y avoir laissé des reliques.

Un roman qui m'a passionnée en raison de tout ce que j'ai pu y apprendre, malgré des situations peu crédibles, un côté surnaturel et fantastique un peu facile : comme par hasard, après avoir risqué sa vie au Mont St Michel, et s'en être sorti, elle voit maintenant sa fille vivre ce qui pourrait être considéré comme une vie antérieure, pourquoi pas, mais est-ce son métier qui induit ce fait ? Je trouve cela un peu énorme. On va dire que le roman se veut fantastique sans chercher davantage.

Le roman est sensé être un peu policier, avec effusions de sang liées à des meurtres à Pompéi, était-ce vraiment nécessaire ? le dénouement le dira aux éventuels lecteurs de ce livre que je conseille tout de même car l'objectif des auteurs est sans aucun doute de répandre de la culture historique avant tout. Et ils y sont parvenus.
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
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Super bouquin ! Thriller, Histoire, archéologie, religion, amour, spiritisme, il y a tout dans ce livre construit sur trois histoires parallèles, comme dans "La tresse" : )
1 ) on est à Rome, sous Néron, puis Vespasien : la famille de Livia, parce que chrétienne, est tuée par la garde prétorienne de Néron. Mourant, un messager chrétien lui écrit en araméen la seule phrase écrite par Jésus, lors de l'épisode avec Abigael, la femme adultère. Toute sa vie, Livia protégera ce message pour le transmettre à un chrétien. D'un autre côté, Abigael a transmis ce même message à Marie de Béthanie (Marie Madeleine ) exilée en Provence, qui le conserve sur une côte de mouton.
2 ) on est au XIè siècle à Vézelay, Roman, moine bénédictin découvre ce message avec la lettre de Madeleine en latin : il cache la côte dans une statue.
3 ) on est en 2011, Johanna, archéologue médiéviste à Vézelay, tombe sur cette statue de Marie Madeleine, sans se douter de son mystère.
Romane, la fille de Johanna, fait des cauchemars : sa mère découvre que son esprit est habité par Livia qui a vécu l'éruption du Vésuve, deux mille ans auparavant !
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Passionnant !
Je l'avais lu il y a six ans, avant d'être "formé" au spiritisme : je n'avais mis que 3 étoiles, estimant qu'il y avait trop de contes à dormir debout, malgré l'intérêt des trois histoires parallèles : Rome antique avec Livia ; Vézelay du moyen âge avec frère Roman ; Vézelay actuel avec Johanna.
Je sais maintenant que l'âme, ou l'inconscient peut être habité par un esprit qui vient de quitter son enveloppe corporelle, ou une âme d'une autre époque : c'est en général un esprit qui n'est pas parti vers la lumière, et demande de l'aide, comme celui de Livia dans l'âme de Romane... Ou, plus comique, mais tout aussi possible, l'esprit du moine Roman revenu, dans la tête du chat Hildebert, pour aider Johanna à trouver "la parole perdue", la phrase qui libérera la pauvre Romane.
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Je suis "monté" à cinq étoiles.
Oui, car malgré quelques "maillages" ( en créole ) ... euh... passages embrouillés pour l'histoire médiévale, j'ai aimé la partie contemporaine pleine de rebondissements dignes d'un Jean-Christophe Grangé.
J'ai surtout adoré l'histoire antique qui est à couper le souffle, tant dans sa partie historique que philosophique (stoïciens ) ou religieuse, agrémentée d'une magnifique histoire d'amour !
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Frédéric Lenoir et Violette Cabesos ont écrit ce beau livre à quatre mains. Lenoir est un de mes philosophes contemporains favoris avec Alexandre Jollien, Laurent Gounelle et Georges Vigarello.
Il est rare qu'un philosophe fasse un très bon roman salé et poivré, bien sûr à la sauce philosophique. Denis Diderot a réussi, à mon avis, avec "La religieuse" : )
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J'ai bien aimé mais c'est exactement la même trame que le premier...
Et les auteurs ne vont pas jusqu'au bout de leur idée, ce qui est dommage. Par conséquent j'ai plus apprécié le premier, car il s'agissait d'une histoire "personnelle" à Johanna, et n'impliquait pas de "révélation fracassante" qui n'arrive jamais...

L'avantage c'est qu'on apprend énormément de choses sur l'histoire avec un grand H, à la fois de Vézelay et de l'empire Romain, et de ce côté-là c'est passionnant et plutôt bien "intriqué".
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Entre époque contemporaine, moyen-âge et antiquité romaine, sur fond de meurtres et de religion, on voyage avec cette histoire !
Le côté policier m'a paru très secondaire ici. C'est surtout la quête des mots disparus de Jesus qui importe. Une quête qu'on suit avec haleine. Les passages entre les différentes époques sont bien faits, on reste suffisamment dans chacune pour s'imprégner de l'atmosphère, des personnages.
Au début il faut tout de même passer l'aspect un peu "cours magistral" du livre, mais je pense qu'il faut certainement en passer par là pour que tout lecteur soit à l'aise ensuite dans cet univers.
Du coup, peut-être que je lirai la première aventure de Johanna "La promesse de l'Ange".
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Ah décidément Marie Madeleine aura fait couler beaucoup de sang …euh beaucoup d'encre je veux dire, durant ces dernières années !
N'ayant pas lu « la promesse de l'ange » et ne connaissant pas encore l'auteur, eh bien je dois dire que ce roman m'a totalement emporté dès les premières pages….jusqu'à Pompéi !
D'un point de vue historique, ainsi que par le description des sites comme Pompéi et Vézelay, c'est un roman remarquable. Je connais assez bien les deux sites pour les avoir arpenté pendant des heures, et j'ai pu ainsi, à la manière d'un film, me projeter les séquences du roman dans chacun des lieux, au fur et à mesure de l'intrigue (notamment dans la maison pompéienne du philosophe). L'intrigue, elle, se discute et m'a renvoyé à la lecture du Da Vinci Code, quelques années en arrière, sur le rôle de Marie Madeleine de Béthanie. Mais après tout c'est le propre d'un roman comme celui-ci que de s'engouffrer dans les interstices d'éléments historiques pour en déceler les incohérences, d'explorer la part de plausibilité de telle ou telle action, de fouiller dans l'écheveau des fils d'une histoire que l'on croyait vraie et de reconstituer une autre histoire, comme les archéologues … pour enfin exhumer un grand secret enfoui pendant des millénaires….La parole perdue du Christ ? Pourquoi pas ?
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Six années sont passées depuis le départ de Johanna du Mont-Saint-Michel. Et c'est avec grand plaisir qu'on la retrouve, maman d'une petite Romane, à Vézelay.
"La parole perdue" suit la même trame que le premier roman "La promesse de l'ange", mélange du passé et du présent. D'ailleurs, beaucoup de références au premier roman y sont faites. Ici, il y a trois histoires en parallèle : ce qui s'est passé sous l'empire romain à Rome jusqu'à la disparition de Pompeï, Vézelay à l'époque médiévale (on y retrouve frère Roman) et Vézelay et les fouilles à Pompeï de nos jours. Un roman très captivant tout en étant très instructif. Quelle que soit l'époque, on est imprégné par l'atmosphère, l'Histoire et les personnages. Le rythme s'accélère au fils des pages, autour d'une énigme vieille de deux mille ans, jusqu'à ce que le passé rejoigne le présent.
Un thriller historique et métaphysique melangé à un jeu de piste archéologique, c'est un savant mélange qui tient le lecteur en haleine et qu'on peine à lâcher. J'ai lu les 690 pages en seulement quatre jours. Ce roman est vraiment excellent même si je trouve la fin un peu frustrante. Si vous avez aimé "La promesse de l'ange", il vous faut lire cette suite absolument.
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Livre absolument passionnant sur le plan historique," la parole perdue" déçoit beaucoup en tant que roman : on retrouve les mêmes ficelles que dans "la promesse de l'ange" , et si Frédéric Lenoir passionne par sa façon de nous transmettre son érudition, il ne se renouvelle pas beaucoup dans sa façon d'écrire. Cela dit la trame historique est suffisamment intéressante pour nous permettre d'aller jusqu'à la fin et on apprend beaucoup de choses sur les débuts du christianisme à Rome et en France sans peiner. Personnellement j'aime beaucoup Vézelay, et j'ai maintenant l'impression de la connaître comme une vieille amie, tout comme le Mont Saint Michel. Merci à Frédéric Lenoir d'avoir mis à la portée de tout le monde l'histoire de ces deux grands sites.
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j'ai lu le premier roman: "La promesse de l'ange" qui m'avait emmené. Nous faisions la connaissance de Joanna, archéologue, et doté d'une sorte de sixième sens.
Nous la découvrons dans ce nouvel opus, 6 ans après, devenue maman et oeuvrant dans la basilique de Vézelay. Et bien sûr je m'attendais au même engouement.
Et bien ce fut une déception, non que le roman soit mauvais loin de là, mais beaucoup plus dans l'érudition, alors que je m'attendais à un thriller certes historique, notamment tous les chapitres concernant Pompeï me semblaient longs. Beaucoup de description concernant la vie romaine à cette époque. Etaient-elles utiles à la compréhension de l'intrigue? J'en doute du moins pas autant, même si j'ai appris beaucoup de choses et m'a donné envie de lire un livre sur la catastrophe de Pompéï et d'Herculanum.
J'ai apprécié l'apparition de Frére Roman qui faisait un lien avec le premier livre et sa présence donnait plus d'importance au roman et à son dénouement sans en dire plus évidemment.
Par contre, si le côté thriller est sous-exploité, le final n'en souffre pas.
J'ai lu ce roman avec moins d'accroche que le précédent et j'osais espérer qu'il existait un troisième tome, mais non, un peu dommage, mais je vous laisse lire le livre pour deviner pourquoi.
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En quête d'un livre pour m'évader du train qui devait me ramener vers le turbin, je me suis décidé pour celui-ci.
"Pourquoi?" criez-vous
Surtout parce que je connaissais l'un des auteurs (Lenoir), à travers son émission de France Culture notamment. Je me suis demandé si son érudition se diluerait convenablement dans le flot d'un roman.
Je n'avais donc pas lu le premier tome des aventures de Johanna et j'ai attaqué La Parole Perdue.
Et je n'ai pas regretté. J'ai passé deux bonnes semaines d'évasion mentale, à voyager entre trois époques richement exposées par les auteurs, à m'attacher aux fins fils d'Ariane qui les reliaient, à sursauter lors des rebondissements de l'intrigue et à goûter avec gourmandise les douceurs culturelles élégamment disposées de-ci de-là.
Ne pas avoir lu le premier tome ne m'a pas gêné; les allusions et explications sont suffisamment nombreuses pour que l'on saisisse ce qu'il s'y est passé.
Le roman a cependant quelques défauts à mon avis: des éléments d'érudition peu utiles qui nuisent à la fluidité du récit (je me souviens de la description de tous les produits importés à Rome que la jeune esclave romaine voit sur le port, comme si la pauvre n'avait pas d'autres préoccupations à ce moment là), un manque d'approfondissement des nombreux seconds rôles qui croisent les héros (je pense aux archéologues du Vézelay en particulier, une fin trop rapide et surtout trop "mystique" (intervention divine).
Mais je n'enlève qu'une étoile pour cela. L'ouvrage vaut son pesant de billets et je lirai bientôt le premier opus... en attendant de nouveaux tômes?
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