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EAN : 9782266226080
345 pages
Pocket (07/05/2013)
3.13/5   51 notes
Résumé :
Un autoportrait de Frida Kahlo a été volé à Mexico. Une jeune détective privée espagnole, Daniela Ackerman, est envoyée sur place pour le retrouver et fait une découverte surprenante : la toile contiendrait un message codé à destination de Léon Trotski, le célèbre révolutionnaire… devenu l’amant de Frida Kahlo pendant l’exil mexicain de celui-ci.
Au même moment, une série de meurtres défraye la chronique : les cadavres de strip-teaseuses sont retrouvés mutilé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Le 08 décembre 2004, Hilda Trujillo, directrice du musée Frida Kahlo fait ouvrir les deux salles de bain de la Casa Azul scellées par Diego Rivera à la mort de son épouse en 1954. A l'intérieur des "chambres secrètes" du 247 rue de Londres à Coyoacan, on découvre plus de 22000 documents, 5387 photos, 102 dessins, des bijoux, des tenues, dont une partie sera exposée au Palais des Beaux-Arts en 2007. S'inspirant de cet évènement artistique majeur de l'année 2004, Gregorio Leon nous livre L'Ultime secret de Frida K.
A Mexico, des ouvriers effectuant des travaux dans la Casa Azul mettent à jour une malle dans laquelle se trouve une lettre de Leon Trotski adressée à Frida Kahlo. Il y évoque leur liaison et un mystérieux autoportrait que l'artiste lui a dédié.
Peu de temps après cette découverte, un tableau est volé à Mexico, et le propriétaire de la galerie assassiné avec une statuette de la Santa Muerte. Une détective privée madrilène, Daniela Ackerman, est chargée de le retrouver au plus vite. Au même moment, à Azcapotzalco, on découvre les corps de danseuses du Club Manhattan dont le sein gauche a été tatoué à l'effigie de la Santa Muerte. L'inspecteur Machuca et son collègue Figueroa doivent mener l'enquête avec prudence le Club Manhattan appartient au mystérieux Tsar, chef de la mafia de Mexico et La Santa, Vierge des oubliés, vénérée par les sicarios, les narcos, et une partie grandissante de la population, semble faire planer une menace au dessus de la tête des deux policiers.
Inutile d'aller plus loin dans le récit, sachez que l'on y trouve un flic désabusé, une Espagnole opiniâtre, un tueur à gages fan du Real Madrid, une procureure érotomane, des adorateurs de la Santa Muerte, Ramon Mercader, des communistes, la Guépéou... et les trois intrigues nous mènent vers un mystérieux autoportrait volé deux fois.
Le coeur du récit est bien l'histoire d'amour qui unit Frida Kahlo et Léon Trotski. Cette improbable liaison au parfum de vaudeville et au goût d'interdit -ils doivent se cacher de Diego Rivera et de Natalia Sedova- ne doit pas franchir les murs de la Casa Azul car elle pourrait avoir de graves conséquences. Frida Kahlo s'attirerait les foudres de son ogre de mari, infidèle notoire qui ne tolère que les liaisons saphiques de sa femme. Trotski, quant à lui, perdrait toute crédibilité politique et le président Cardenas, qui lui a accordé l'asile à la demande de Rivera, pourrait être discrédité. L'autoportrait, preuve tangible de cette passion, ne doit surtout pas tomber entre les mains de la Guépéou, donc, de Staline.
Gregorio Leon connaît bien le Mexique. Il a déjà publié le roman Balada de perros tristes (éditions Nowtilus) sur les disparues de Ciudad Juarez, pour lequel il a reçu le prix Alfons El Magnanim de la Novela en 2008. Sa description de l'univers des sicaires et du culte de la Santa Muerte, condamné par l'Eglise catholique en 2009 est un des aspects les plus intéressants du roman. On retiendra surtout de L'Ultime secret de Frida K les beaux portraits de Frida Kahlo dont la vie, les combats et l'oeuvre ne cessent de nous fasciner, et d'un Trotski usé par l'exil, mais amoureux comme un adolescent.
Une petite réserve cependant, les libertés prises par l'auteur avec la chronologie peuvent parfois perturber la lecture de certains passages: la liaison entre les deux amants a eu lieu trois années auparavant et la guerre d'Espagne est déjà terminée en 1940. Il nous faut donc laisser de côté ces fantaisies chronologiques et nous laisser porter par l'intrigue, même si elles nous font parfois (souvent) sursauter. Les inconditionnels de Frida Kahlo dont je fais partie seront cependant enchantés de voir que leur icône est devenue le personnage d'un roman.
Pour l'anecdote, l'autoportrait de Frida Kahlo dédié au russe existe bel et bien. Il s'intitule "Entre las cortinas". On y voit Kahlo entre deux rideaux, un bouquet dans une main, et une lettre dans l'autre, dans laquelle on peut lire "Pour Leon Trotski avec toute mon affection, je dédie cette peinture, le 07 novembre 1937. Frida Kahlo à San Angel, Mexique".

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La peintre Frida Kahlo et la Santa Muerte sont les deux héroïnes hors du commun de ce polar. Une immersion dans un Mexique aux multiples facettes, à la rencontre des narcos, des fanatiques religieux et de Frida et Trotski.

Un tableau inconnu de Frida Kahlo a été volé et le galeriste criblé de balles ; un autel dédié à la Santa Muerte est dévasté et des stripteaseuses sont retrouvées mortes. Voilà l'ambiance dans laquelle se retrouve la détective espagnole Daniela Ackerman qui arrive à Mexico, avec pour mission de retrouver le tableau dérobé. Cette oeuvre serait passée de main en main pendant des décennies et elle renfermerait la preuve de la liaison de Frida Kahlo et Léon Trotski avant l'assassinat du leader bolchevique. Daniela découvre à Mexico l'étrange culte dédié à la Santa Muerte. L'ange de la mort est considéré comme la sainte des narcos et elle est adulée par des millions de Mexicains. Les autels la représentent sous la forme d'un squelette habillé d'une cape et cette figure est tatouée sur les cadavres de stripteaseuses. Daniela se retrouve mêlée à l'enquête sur les meurtres tout en menant ses propres investigations autour de l'autoportrait disparu de Frida Kahlo. Entre un inspecteur désabusé, une procureure siliconée et portée sur la bouteille, un prêtre catholique aussi beau que Montgomery Clift dans La Loi du silence, un évêque de la Niña Blanca en gain d'ouailles et la mafia des narcos dirigée par " le Tsar ", notre détective découvre les dessous des derniers mois de Trotski, hébergé par Diego Rivera et son épouse Frida.

Gregorio LeÓn fait précéder son roman d'une note sur la véracité des faits relatés. Il met l'Histoire au service de la fiction pour notre plus grand plaisir. En un va-et-vient alerte entre le Mexique des années 40 où Trotski s'est exilé pour fuir Staline et celui, implacable et tourmenté, des années 2000, aux mains des narcos et imprégné de l'étrange culte à la Santa Muerte, L'ultime secret de Frida K. réunit les trois ingrédients qui font les bons polars: rythme, intensité, passion. le tout est très bien documenté. Un polar, plutôt bien ficelé. Un bon moment de lecture. Ni plus, ni moins.
 C'est déjà pas mal.. . Et puis, tout cela m'a donné l'envie de relire Frida, biographie de Frida Kahlo. Une des meilleures biographies de Frida Kahlo signée Hayden Herrera.
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Un thriller politique situé dans le Mexique de Frida Kahlo, j'allais me régaler c'est certain! À Mexico ont débuté les préparatifs pour la célébration du centenaire de la naissance de l'artiste. Au même moment, des autels sont profanés, la guerre est déclarée à la Santa Muerte. Vierge des oubliés ou Sainte des narcotrafiquants, elle est cette figure emblématique d'un mouvement religieux mexicain - un squelette habillé d'une robe de mariée. Alors que des stripteaseuses sont retrouvées mortes avec cette icône macabre tatouée sur le sein gauche, dans une galerie d'art, un autoportrait de Frida avec un colibri dans la main droite (représentation de l'amour), dédicacé à Trotski, est volé. L'inspecteur Machuca et Daniela, une jeune détective privée, enquêtent…

Le contexte historique mouvementé dans lequel Gregorio León nous plonge est captivant, envoûtant, hypnotique! du moins, et je reconnais manquer d'objectivité, pour ceux qui affectionnent ce pays autant qu'il me fascine. le Mexique est donc divisé entre ceux qui défendent El Peje et ceux qui ont voté pour le Parti d'Action Nationale de Gustavo Madero Muñoz (enfin, même si en vérité il n'existe à mon sens qu'une seule division, marquée par une ligne géographique avec les États-Unis…). Néanmoins, l'auteur manie avec brio des allers retours entre le Mexique d'aujourd'hui et celui des années 40 à la Maison Bleue, 7 de la rue Coyoacan où habitaient Frida et Diego avec leurs invités Trotski et Natalia Sedova. Vous devinerez que je tournais les pages avec l'enthousiasme de retrouver le couple d'artistes! Gregorio León en a si bien peint la réalité que pour un instant je me serais cru dans une toile de l'un ou de l'autre à partager des fajitas tout en discutant Révolución…

L'autoportrait de Frida dédicacé secrètement à Trotski est donc l'élément clé autour duquel pivote le roman. Il fait l'éveil notamment d'une correspondance entre les amants pour le moins compromettante. Alors que Diego s'était battu pour trouver un asile à Mexico à Trotski et sa femme, l'invité partageait le lit de son hôtesse. Il ne faut pas non plus se méprendre, je ne suis pas à faire l'apologie de Diego qui avait, à l'heure ou Frida se payait du bon temps, couché avec la moitié de Mexico! Trouvant donc refuge à la Maison Bleue, en dépit de leurs différents politiques, les deux hommes se lient d'amitié, du moins pour un temps. Si Rivera avait fait triompher la Révolución avec ses convictions politiques de gauche, le second, héros de la révolution d'Octobre et phare de la pensée marxiste, travaillait à une biographie sur Staline.

Quel régal que ce thriller politique! En plus d'y relater les frasques du couple, leur histoire, leur idéologie, leurs déchirures, leurs tromperies et plus encore, Gregorio León n'y va pas de main morte pour illustrer les corruptions, souvent d'actualité, entre l'église, les narcotrafiquants, la police et le milieu de la prostitution.

J'ai dit déjà que je me suis régalée? :D

Lien : http://www.lamarreedesmots.c..
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Fraîchement débarquée à Mexico, Daniela Ackerman a du pain sur la planche : elle est chargée de retrouver un tableau inconnu de Frida Kahlo, un autoportrait dédié à son amant, Léon Trotski, qui a à peine eu le temps d'être découvert avant d'être dérobé.
Dans une ville sous haute tension suite à des dissensions entre mouvements religieux et alors qu'ont lieu de sordides meurtres de prostituées, Daniela devra naviguer à vue pour retrouver les traces de l'oeuvre, guidée en cela par Freddy Ramirez, un journaliste passionné de Frida, qui s'est lancé dans la rédaction d'un roman racontant la brève mais intense passion entre l'artiste et Trotski.
Amatrice de la peintre mexicaine, j'avais l'ouvrage de Gregorio Leon sous le coude depuis un moment déjà. L'auteur prévenant dès son exergue de la liberté qu'il allait prendre vis-à-vis de l'Histoire, je n'attendais pas une exactitude historique, mais bien une licence assumée.
Ma déception ne vient donc pas de là.
En regard de la thématique, j'espérais retrouver dans cette lecture l'ambiance, l'atmosphère de Kahlo, ses passions, ses douleurs, ses couleurs, sa fougue... Or le résultat n'a pas été à la hauteur de mes attentes. le style de Gregorio Leon m'a paru bien plat et terne, ses personnages bien quelconque... Même son Trotski et sa Frida semblent transparents...
Reste sa peinture de la ville de Mexico, ville pleine de contradictions et d'inquiétudes, mais qui ne suffit pas à sauver l'ensemble du livre.
Sans doute avais-je mis la barre trop haut, mais au final, j'ai oublié « L'Ultime secret de Frida K. »aussi rapidement que je l'ai lu.
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Un autoportrait de la célèbre peintre Frida Kahlo a été volé à Mexico. Daniela, une jeune détective privée, est chargée de le retrouver. La toile aurait été peinte pour Trotski, le révolutionnaire en exil… devenu l'amant de Frida, avant d'être assassiné.
Au même moment, des cadavres de stripteaseuses sont retrouvés mutilés, l'image de la Santa Muerte - l'Ange de la mort - tatouée sur leur sein gauche.

Un beau thriller politique qui mélange art, idéologies, contexte politique, religions, cultes, pour ne citer qu'eux !

Je pense que j'aurais apprécié différemment cette lecture si j'avais eu plus de connaissances sur le contexte politique des années 40 au Mexique (mais on ne peut pas être bon en tout, me direz-vous).
Cependant, cela ne m'a pas empêché d'apprécier ce thriller, qui, loin d'être écrit pour des férus du sujet (après m'être renseignée, il s'avère qu'il y a dans le récit quelques anachronismes par rapport aux réels événements historiques mentionnés), replace de façon intelligente quelques notions politiques et religieuses sans alourdir le récit ni l'enquête.

On alterne les chapitres entre l'histoire d'amour dévorante de Frida et Trotsky, et l'enquête actuelle à la recherche à la fois du tableau volé et du meurtrier des prostituées.

Même si l'histoire m'a captivée, je suis restée sur ma fin concernant le dénouement, beaucoup trop simpliste, alors que l'auteur avait justement pris le temps de parler en profondeur de concepts qui s'opposaient et qui auraient pu être tout autant de motivations aux crimes commis.

Une chouette lecture cependant, qui me donne certainement envie de me renseigner sur la vie passionnante de Frida Kahlo.
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critiques presse (1)
Lexpress
18 juin 2012
Orchestrant avec brio des allers-retours entre 1940 et 2007, Gregorio Leon signe là un roman noir palpitant sur le Mexique d'hier et d'aujourd'hui.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
Paris aussi avait été une erreur. Tous ces surréalistes n'étaient qu'un ramassis de lunatiques crasseux, à commencer par Breton. Elle les détestait plus encore que les gringos. L'Europe était une merde. ça ne l'étonnait pas que Hitler et Mussolini y progressent avec leurs idées.
Frida se souvenait aussi de la façon dont les Français avaient traité les réfugiés espagnols. On disait qu'ils les avaient enfermés dans des camps de concentration où ils croupissaient dans des conditions terribles. Et que parfois des gens fortunés allaient les voir dans leurs voitures luxueuses et leur jetaient des pièces à travers les barbelés pour les prendre en photo, agenouillés par terre. Mais ils n'y parvinrent jamais. Les républicains avaient perdu la guerre, pas leur dignité.
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Pourtant, ici, à Mexico, la première chose qu'on apprend, c'est à considérer la mort comme un membre de la famille. Et pas n'importe lequel. Le plus distingué. Il y a une blague chez nous qui dit: "Quel veinard! On a tiré trois balles sur lui, et une seule l'a tué."
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En découvrant l’image de la Santa Muerte vêtue d’une tunique blanche, tenant dans la main droite une faux et dans la gauche un globe terrestre, Daniela perdit toute envie de rire. Cette figure macabre, presque parodique, provoqua en elle un sentiment de malaise. Elle rendit la photo à Vargas qui regarda Daniela d’un air amusé avant de poursuivre :

— Tu sais ce qu’on dit d’elle ? lui demanda-t-il en se carrant dans son fauteuil.

— Je t’écoute.

— Qu’elle est très rancunière, et qu’il faut lui obéir pour éviter qu’elle ne se fâche.

— Ne t’en fais pas. Ce n’est pas une femme en robe de mariée qui va me faire peur. Je n’ai jamais eu de problèmes avec les femmes moi, seulement avec les hommes.

Vargas ne put s’empêcher de glousser. Il aimait cette détermination chez Daniela, le meilleur élément de toute l’agence. C’était ce qui la différenciait des autres. Certes, elle avait eu un moment de faiblesse récemment, mais quelle importance ? Dans ce bas monde, personne ne pouvait échapper à une tache d’huile, une sortie de route était inévitable ; ce qui comptait, c’était de se rétablir, et c’est ce qu’elle avait fait. Elle seule pouvait retrouver le tableau volé.
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Il y a quelques mois, alors qu’ils faisaient des travaux dans la Maison Bleue, des ouvriers ont découvert une pièce murée couverte de toiles d’araignées, contenant trois malles. Qu’on a enfin osé ouvrir. On croyait jusqu’alors qu’elles renfermaient des papiers compromettants pour Frida étant donné ses liens avec le parti communiste. Mais les deux premières étaient uniquement remplies d’objets personnels, de dessins, de documents médicaux… Quant à la dernière, elle recelait une grande partie de la correspondance de Frida. Mais, et c’est là où cela devient intéressant, parmi ces lettres figurait une missive de Léon Trotski dans laquelle il fait référence à un tableau inconnu qui n’est mentionné dans aucun catalogue. Cette lettre très longue, neuf pages, datée de 1937, évoque un autoportrait de Frida dédicacé à Trotski… À cette époque, Trotski était l’invité de Diego Rivera et Frida Kahlo, un séjour brutalement écourté parce que sa romance avec la peintre mexicaine s’était terminée. La lettre parle de tout cela, de ses amours et de ce tableau que Frida voulut lui offrir.
Commenter  J’apprécie          10
Il l'aimait bien. Il aurait détesté qu'il lui arrivât quelque chose. Il l'observait attentivement, comme si un obscur pressentiment lui avait soufflé à l'oreille que c'était la dernière fois qu'il lui raconterait un chapitre des amours de Frida Kahlo et de Léon Trotski.
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