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EAN : 9782364742086
144 pages
Editions Thierry Magnier (11/01/2013)
3.04/5   26 notes
Résumé :
Kisangani, République démocratique du Congo, 2004. Le père de Kimia est malade et pour qu’elle aille à l’école, grandisse dans l’affection et la sécurité, il décide de l’envoyer vivre en France. Par un intermédiaire, elle est vendue à un couple de riches bourgeois qui va l’adopter. La petite fille va passer huit ans recluse dans un bel appartement où elle sera bonne à tout faire. À dix-sept ans, elle parvient à s’enfuir, se retrouve à la rue sans argent et sans conn... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Encore un exemple bouleversant d'exil prometteur vers la France... qui n'était qu'un mirage.
Kimia a quitté le Congo à neuf ans, encouragée par son père qui fondait de grands espoirs pour l'avenir de sa fille : "Un jour tu iras à Paris. Tu auras un bon métier. Tu te marieras et tu auras des enfants." (p. 53)
Long voyage clandestin de cette enfant encore si jeune, pas d'existence officielle dans le pays "d'accueil". Mais elle n'aura pas besoin de papiers : grâce aux bons soins d'une tante "sorcière" et vénale, elle sera vendue à un couple fortuné, cloîtrée dans leur bel appartement parisien, et sera leur esclave pendant huit ans.
On sait d'emblée qu'elle ne s'en sortira pas, puisque dès les premières pages on la voit errer dans les rues puis poursuivie par les autorités.

Un récit poignant et hautement révoltant, à découvrir dès 12 ans.

► Sur ce thème :
- 'Je préfère qu'ils me croient morts', Ahmed Kalouaz (trafic d'enfants africains à qui l'on promet une grande carrière de footballeur)
- 'Libérer Rahia', Yaël Hassan (une enfant esclave en France au XXIe siècle)
- Un des épisodes de la série Aya de Yopougon
- 'Demain, demain' de Laurent Maffre (le mirage pour les étrangers d'Afrique du nord et du Sud de l'Europe qui venaient travailler en France dans les années 50)
... et beaucoup d'autres ouvrages
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Kimia vit au Congo et un jour son père décide qu'elle ira vivre à Paris pour une vie meilleure. Kimia va donc rejoindre la capitale clandestinement. À son arrivée, elle sera accueillie par sa tante qui va gagner beaucoup d'argent en vendant sa nièce à un couple bourgeois.
Elle va vivre une enfance et adolescence douloureuse mais heureusement elle va faire une rencontre qui va changer sa vie.
C'est un roman qui dénonce l'esclavagisme domestique qui est malheureusement encore d'actualité.

C'est un roman difficile et extrêmement intéressant qui traite également des conditions des clandestins en France.
Le style de l'auteur, Christophe Léon est direct avec des phrases courtes et poignantes. J'ai beaucoup aimé.

Petit bémol : la fin mais cela annonce peut-être une suite...
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Kemia vit au Congo avec son père malade qui sent sa dernière heure arrivée. Sa dernière fille, Kémia, prometteuse à l'école doit avoir sa chance ! Il la fait donc passer clandestinement en France. C'est alors que la vie de Kémia, douce jusqu'à présent se durcit sévèrement. Devant être adoptée par une riche famille, elle se retrouve ne fait leur esclave.
A 17 ans elle décide de fuir mais l'engrenage de la misère va se mettre en place !

Encore un roman terriblement cynique signé Christophe Léon. Cynique car comme à chaque fois, l'histoire très réaliste est déjà dramatique mais la fin fait basculer dans l'aigreur et l'amertume !!!

Un livre à lire d'une traite sur un sujet de société tabou.
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Roman jeunesse sur l'esclavage contemporain des enfants en Europe. A travers l'histoire fictive de la jeune Congolaise Kimia envoyée en France par son père qui croyait lui assurer un avenir, est évoqué le drame de l'exil prometteur et vers l'Europe et l'esclavage moderne. Kimia, neuf ans, est en effet victime d'adultes qui vont l'exploiter en la faisant partir en France sachant ce qui l'attend, en la plaçant dans une famille de notables qui vont profiter gratuitement de ses services domestiques pendant des années sans le moindre scrupule.
Beau roman non manichéen sur l'exploitation des hommes par d'autres hommes et qui ne se déroule pas il y a une centaine d'années mais qui est contemporain.
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C'est l'histoire contemporaine d'une petite fille de 9 ans de la République Démocratique du Congo qui va arriver à Paris par la voie d'un réseau de passeurs, de maffieux et de complices ordinaires. Elle sera esclave d'un couple de bourgeois parisiens qui la séquestrera pendant 8 ans. Elle s'enfuira, sera à la rue puis recueillie par un jeune qui essaiera de la protéger.
Je n'ai pas aimé le découpage du texte avec flashes-back qui n'apportent pas grand chose à mon goût. de plus la non-fin est très dérangeante.
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critiques presse (1)
Ricochet
13 mars 2013
Un récit coup de poing qui dénonce les abus et maltraitances diverses dont sont victimes les réfugiés débarquant en France ou ailleurs, dans des pays qui s'autoproclament « terre d'accueil »…
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
[ Centre de rétention d'immigrés clandestins ]
Normalement, ça doit s'arranger, mon expulsion. Je n'ai personne en Algérie. Pourquoi ils m'enverraient dans un pays qui n'est pas le mien. Toute ma famille a été tuée pendant les événements des années 1990, tu comprends. Ca fait plus de quinze ans que je vis ici. Jamais de problèmes. Les papiers, j'y pensais pas. Karim [le père de mon fils], il est français, mais il ne l'a pas reconnu... On vivait ensemble. Et puis il a rencontré une autre femme. Ils nous a mis dehors, et les ennuis ont commencé.
(p. 91)
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Une overdose de rues, d'immeubles, de lumières, d'affiches, de voitures, de bus, de bruits, de couleurs, de gens... et soudain ce panneau qui éclate comme un obus, dévaste tout sur son passage, écrase et déchiquette Kimia, l'obligeant à se mordre la langue pour ne pas hurler-PARIS. Noir sur blanc. Paris!
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"Soso amelaka mbuma ekoki na mongongo na ye"... Le coq ne picore que le grain que sa gorge peut avaler. Sinon ses poules mourront de faim, disait [mon père]. C'est pareil pour les hommes. Aujourd'hui, une partie de l'humanité affame l'autre.
(p. 42)
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Béton gris. Sur les murs, une bande jaune peinte à exactement un mètre du sol. Long serpent sans queue ni tête. Sol badigeonné d'un revêtement crissant sous la semelle des chaussures. Plafonniers grillagés. Ampoules à incandescence. Détecteurs de mouvement à la croisée des couloirs. Oeil froid des caméras de surveillance. Sas. Portes hachoirs.
Dix unités de vie. Quarante détenus par unité. Un contrôle central. Cinq bâtiments en étoile reliés entre eux par des passerelles. Grillages. Barbelés. Double enceinte.
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La fillette ne comprend rien à ce qu'ils racontent. Colis. Livraison. Gamin. Passage. Elle sait pourtant confusément qu'il rdt plus ou moins question d'elle. Dans le ciel des frégates aigle-de-mer attirent son attention. Elle est éblouie par la lumière, les oiseaux se transformant en ombres mouvantes.
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