AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782812920479
290 pages
Editions De Borée (06/04/2017)
4.31/5   8 notes
Résumé :
1783. La vie est rude pour ceux qui cultivent la terre, tributaires du climat, des mauvaises récoltes et accablés d'impôts. Catherine, fille du puisatier du village, se voit forcée de quitter sa famille acculée à la misère, et d'entrer au service des nobles locaux, les Saint-Val. Elle suivra ses maîtres à Paris où la colère populaire, qu'attisent la faim et des décennies d'injustices, sera à l'origine des événements de 1789 qui conduiront à des changements radicaux ... >Voir plus
Que lire après Enfants de la libertéVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
La Révolution française est certainement l'une des périodes de prédilection des auteurs de romans historiques. Ces derniers temps, fruit du hasard ou bien de mon inconscient, j'ai lu pas mal de romans se déroulant à cette époque, au point de saturer un peu : imaginez mon état quand pour la énième fois de suite je revis la prise de la Bastille ! Alors c'est avec un peu d'appréhension, craignant l'ennui, que je me suis emparée de ce roman. Mais les premières pages m'ont immédiatement captivée et ceci jusqu'au bout du roman !

Point d'enquête policière, pas plus de romance historique et encore moins de terroir, et pourtant ce roman est un subtil mélange parfaitement dosé de suspense, de sentiments et de retranscriptions méticuleuses de la vie quotidienne aussi bien à Paris qu'à la campagne et des événements historiques tels qu'ils ont été vécus par les différents personnages de ce roman.

Et, en tout premier lieu, par l'héroïne, youpi, une femme au centre d'un roman historique ! Et quel personnage ! Catherine, fille du puisatier d'un petit village du Limousin, est obligée de quitter sa famille pour des raisons financières et de se mettre au service du baron et de la baronne de Saint-Val en tant que femme de chambre. La douleur provoquée par la séparation familiale est ravivée le jour où elle doit suivre ses maîtres à Paris, ceux-ci pensant y être davantage en sécurité par les temps qui courent. Pas vraiment, mais Catherine y gagnera sa liberté et vivra au jour le jour les événements de l'année 1789 mais y rencontrera aussi un certain Camille Dessailly, écrivain et journaliste, avec lequel elle nouera une relation intime. Ce tandem Catherine-Camille fonctionne bien, l'un étant le contrepoids de l'autre : quand l'un s'enflamme, l'autre tempère ; quand l'un prend des risques, l'autre tente de le raisonner, etc., mais ce beau duo ne sera pas pour autant à l'abri du danger, bien loin de là d'ailleurs ! Car si Catherine est animée par un sentiment de justice, prenant parfois des risques, toujours elle saura raison garder, ce qui ne sera pas le cas de Camille...

Même si les événements sont vécus principalement à travers les personnages de Catherine et de Camille, autour d'eux gravite tout un cercle de personnages secondaires appartenant à différentes classes sociales, Jean, Marie, le baron et la baronne de Saint-Val, les lavandières, la famille de Catherine. Et tous jouent un rôle important dans ce roman, car chacun exprime à son échelle et selon sa position sociale ses espoirs, ses craintes, ses colères. C'est là l'un des principaux atouts de ce roman : les événements sont vécus à hauteur d'homme, par les gens du peuple et cette approche donne énormément de vie et de force à ce roman. Les faits ne sont plus abstraits, ce ne sont plus de simples dates égrenées – la prise de la Bastille prend une tout autre couleur quand elle est vécue par Catherine ! –, on sent au fil des mois la tension croître et la colère sourdre face aux injustices de plus en plus criantes. le peuple ne mange pas à sa faim, le peuple travaille d'arrache-pied, le peuple est assommé par les impôts et les taxes alors que, pendant ce temps, d'autres mènent un train de vie dispendieux dans leurs manoirs, châteaux et autres belles demeures.

Le contexte historique n'en est pas pour autant oublié : la mauvaise conjoncture économique et les conditions climatiques exécrables – responsables de mauvaises récoltes, de famines et d'une mortalité plus importante – sont parfaitement évoquées.
Et c'est aussi toute une réflexion qui s'enclenche à travers les personnages lorsqu'ils s'aperçoivent que leurs idéaux révolutionnaires sont dévoyés, que la machine s'emballe... signes annonciateurs de funestes événements à venir.

Mais au-delà des faits, des lieux (Versailles, Hôtel de ville, Invalides, Bastille, prison de la Force, etc.) et des personnages historiques (Robespierre, le gouverneur Delaunay, etc.), parfaitement décrits sans nous noyer sous les détails – et c'est loin d'être facile quand on parle de Révolution française –, j'ai particulièrement apprécié la restitution de la vie quotidienne, certes à Paris (tavernes, marchés, lavoir, etc.), mais surtout à la campagne : le travail aux champs, les relations familiales et sociales, les fêtes campagnardes, le déroulement du repas, etc. Car si la vie à la Cour est bien documentée, il n'en va pas de même pour la vie rurale : c'est une réalité plus difficile à saisir, même si des travaux récents permettent aujourd'hui de mieux l'appréhender et la cerner.
Toutes les descriptions, à la fois précises et concises, laissent place à l'imagination ; des odeurs, des couleurs, des émotions surgissent au fil des phrases : par exemple, le travail des lavandières est retranscrit de manière extrêmement vivante, avec une foule de petits détails très intéressants, les gestes, la position du corps, le parler d'alors, les douleurs engendrés par ce travail, les odeurs, etc. Tous les détails sont amenés de manière si fine, fluide et vivante qu'à aucun moment on est pris d'ennui, le récit est bien rythmé. Autre exemple, les relations familiales : on a longtemps pensé qu'au cours des siècles précédents les relations parents-enfants étaient dénuées d'affection, du fait notamment d'un taux de mortalité en bas âge élevé, surtout quand il s'agissait de filles, mais les dernières recherches en la matière montre que cette idée est fausse, du moins à fortement relativiser. Et, ici, l'auteur met justement en avant, de manière inattendue, une belle histoire familiale dans laquelle les liens de tendresse, d'affection et d'amour sont présents même s'ils ne sont pas toujours exprimés de vive voix ou de manière démonstrative.
Mais tout n'est pas rose dans ce roman, je pense notamment à une scène d'avortement particulièrement réaliste, au point d'en avoir le coeur au bord des lèvres, mais aussi aux dangers qui guettent les personnages, tous n'en sortiront pas indemnes... Et autant vous dire que la fin du roman laisse présager une suite, ce qui est confirmé par le texte de quatrième de couverture... et là, je n'ai qu'une hâte, découvrir la suite de cette histoire !
Lien : https://romans-historiques.b..
Commenter  J’apprécie          110
Roman découvert grâce au Club du roman historique que je remercie.

J'aime :
- le titre
- la plume de l'auteur : très instruite, fluide, précise sans lourdeurs.
- les descriptions :
* des masures dans le Limousin, les paysages et la vie des paysans et de la petite noblesse en campagne.
* des rues de Paris au XVIIIe siècle (on croirait entendre Arlette Farge !)
* des évènements révolutionnaires : surtout la prise de la Bastille, les journées des brouettes en juillet 1790.
- les personnages : principalement Catherine (l'héroïne : forte, engagée) et son amant Camille qui ressemble à Camille Desmoulins.

J'ai moins apprécié :
- la couverture : un peu racoleuse ne représente pas le récit qui se déroule de 1784 à fin 1790.
- quelques erreurs historiques notamment en 1790 l'instauration de la guillotine (1792), du tribunal révolutionnaire (1793) et l'arrestation sur ordre de Robespierre puis sa grâce….

L'auteur est un lecteur de Michelet, de Zola, : dans la veine du romantisme du 19e siècle ; on s'attache beaucoup aux personnages et à cette période historique ;

Excellent roman (une belle uchronie) très agréable à lire et très bien documenté.
Commenter  J’apprécie          160
Il y a peu, je vous parlais du dernier roman de Alain LéonardLa maison des âmes perdues, qui m'avait beaucoup émue. J'avais envie de rester dans cette atmosphère, de lire un autre roman du terroir, et surtout un de cet auteur que j'apprécie beaucoup. Justement, son premier roman vient d'être publié à nouveau au format poche. J'étais donc très contente de retrouver la plume de cet auteur en commençant ce livre. 



J'ai changé d'époque par rapport à ma précédente lecture, puisque celle-ci se passe au moment de la Révolution française, et plus particulièrement en 1783. C'est une période très dure et compliquée pour les paysans, les ouvriers, les petits, qui ont beaucoup de problèmes pour survivre, les récoltes sont mauvaises, les impôts augmentent, la fureur commence à gronder. J'ai fait la connaissance d'un personnage en particulier, Catherine. Elle vit dans un petit village dans le Limousin, son père est puisatier, elle a un petit frère, la vie est difficile pour eux, le père se tue au travail, la mère fait ce qu'elle peut pour nourrir sa famille. Les chatelains du château de Saint-Val sont à la recherche d'une domestique. le père de Catherine se dit que c'est la bonne occasion pour trouver une situation à sa fille, et en même temps d'avoir une bouche en moins à nourrir. C'est très dur pour la jeune fille de quitter sa famille à laquelle elle est fort attachée, mais elle comprend la décision de ses parents. La douleur sera d'autant plus vive lorsque, quelques mois après son arrivée au service des chatelains, ceux-ci décident de rejoindre leur demeure à Paris, pensant y être plus en sécurité. Catherine est déchirée à l'idée de partir si loin de sa famille, mais il le faut. Là-bas, elle trouvera tout de même une certaine liberté, elle se lie d'amitié avec l'autre femme de ménage, Marie, et avec Jean, l'intendant. Lors de ses sorties pour faire les commissions, elle se rend dans une taverne, où elle fait la connaissance de Camille, un journaliste, écrivain, avec qui elle parle beaucoup, et notamment de ce qui se passe dans les rues, des gens qui grondent, qui en ont marre. Catherine va se lier d'amitié avec le jeune homme, et va aimer le retrouver pour discuter de ce qu'il se passe. 



Ils forment tous deux un beau tandem, et savent tempérer ce que l'autre fait. Lorsque Camille s'enflamme, Catherine le calme, et vice-versa. La vie de Catherine ne va pas être simple avec le baron et la baronne. Je ne peux en révéler plus, mais sa relation avec Camille va être entachée par les événements extérieurs. La baronne de Saint-Val fera tout pour garder Catherine à son service, elle sera même cruelle avec elle. Il n'y a pas que le duo Catherine et Camille qui est important dans cette histoire, chaque personnage a son importance, principalement dans leurs fonctions et leurs niveaux sociaux. On voit les problèmes de survie des ouvriers, des employés, au travers de Jean, Catherine et Marie, et en même temps on voit les difficultés qui arrivent pour les nobles, ceux qui soutiennent le roi, mais pas que. 



Le contexte historique est très fort. On se retrouve dans les années précédents la révolution pour mieux comprendre les conditions de vie de chacun, les positions des nobles, etc. Et on les suit jusqu'en 1789, à un certain 14 juillet où la prise de la Bastille aura lieu. J'ai déjà lu des romans se passant à ce moment, mais j'ai particulièrement apprécié celui-ci, car la révolte est vue au travers de personnages ordinaires, et c'est fort intéressant de voir comment ils la vivent, comment les événements les ont touchés et meurtris. L'auteur a tout montré, n'a rien caché, ni enjolivé. Des erreurs seront faites également de la part des révolutionnaires qui s'en prendront à des gens qui n'avaient rien fait de spécial. L'auteur montre très bien tout cela au travers de ses personnages. Catherine se sentira portée par la révolte, elle n'aura pas peur de donner son avis, de montrer aux autres que les femmes aussi ont le droit à la parole. Je l'ai trouvée très forte de caractère, car elle n'aura pas une vie facile, elle tombera bien souvent, mais se relèvera à chaque fois, sans montrer ses faiblesses. J'ai aimé aussi sa façon de calmer Camille, qui parfois s'emballe, elle est de bons conseils avec lui, ils s'entraident les deux. C'est un personnage féminin fort. Et c'est aussi ça qui change et que j'ai beaucoup apprécié dans ce livre, c'est que la Révolution est vue au travers de la vie d'une femme, alors qu'elles n'avaient pas la parole.



J'ai retrouvé avec grand plaisir la plume d'Alain Léonard, et sa façon de décrire les scènes, sa précision sans pour autant apporter de lourdeurs au texte. Tout se lit très facilement, et pourtant la prise de la Bastille, par exemple, est bien détaillée. Ce n'est pas rébarbatif comme dans un livre d'histoire, on vit les événements au travers des personnages, et cela donne encore plus de réalisme. L'auteur est aussi très précis dans toutes ses descriptions. Il décrit très bien les rues de Paris, la saleté, les monuments aussi, les marchés, les lavandières, les ouvriers, il restitue parfaitement la vie quotidienne de tous ces gens qui font le Paris de tous les jours. Il n'épargne pas non plus le lecteur, je garderais en mémoire quelques scènes qui ne sont pas faciles du tout à vivre, je ne peux rien dire, sous peine de révéler un détail important, mais j'ai ressenti toute la souffrance du personnage. J'ai à nouveau pu apprécier la fluidité du style de l'auteur, le choix narratif à la troisième personne du singulier permet de garder une petite distance non négligeable avec les protagonistes. Cela permet de ne pas se prendre toutes les émotions de plein fouet. La lecture se fait avec beaucoup d'avidité. J'avais tellement envie de savoir ce qui allait arriver à Catherine et aux autres personnages que je tournais les pages sans trop m'en apercevoir. Il règne tout de même un certain suspense, qui fait que je n'avais pas envie de quitter le livre avant de savoir. C'est un roman très vivant, qui bouge, qui ne peut laisser indifférent, où j'en ai pris plein les yeux par les décors, j'ai aussi ressenti toutes les odeurs des marchés, des préparations des repas, mais aussi l'humidité, le froid.



Je me suis une nouvelle fois régalée avec ce livre d'Alain Léonard, c'est le quatrième que je lis de lui, et aucun ne m'a déçue jusque là. J'aime sa façon de raconter une histoire, avec des personnages forts et attachants, d'ailleurs, c'est à chaque fois une femme qui a le rôle principal, et c'est un point que j'apprécie énormément. Et comme je dis à chaque fois pour un roman de ce genre, j'aime aussi toute la partie historique qui me permet de découvrir des pans de l'Histoire que je ne connais pas, des détails qui ne sont pas toujours racontés à l'école. Et Alain Léonard arrive très bien à mêler la fiction et la réalité. J'ai passé un excellent moment avec ce livre. Si vous aimez les romans du terroir, avec de beaux personnages, forts et inoubliables, je ne peux que vous recommander de lire les romans de cet auteur. Je me suis attachée à chaque fois à chacun de ses personnages, je les quitte à chaque fois à regret, comme je quitte des amis, ils restent dans ma tête longtemps. de mon côté, je vais continuer à suivre Alain Léonard, j'ai déjà hâte de le lire à nouveau. 
Lien : http://marienel-lit.over-blo..
Commenter  J’apprécie          10
Alain Léonard, vu au Livre sur la place à Nancy, à qui je demandais : "Parmi tes livres édités en poche, lequel me conseillerais-tu ?"

J'ai découvert son écriture depuis 3 ans seulement, donc forcément je n'ai pas tout lu de lui, d'emblée il m'a répondu : "Commence par le tout 1er que j'ai écrit - Enfants de la Liberté".

Un conseil et un choix que je ne regrette aucunement.

J'ai adoré.

Son écriture fluide, vive et non dénuée de sentiments, ne peut laisser indifférent.

Un roman passionnant ! 1783, dans toute la France, le peuple souffre ; pauvre, miséreux, surchargé de travail, surtaxé et affamé, tant dans le monde ouvrier que paysan, nous sommes aux prémices de la Révolution, avec pour personnage principal, une toute jeune fille, Catherine, fille d'un puisatier en Limousin forcée d'entrer au service d'une famille de nobles. Dotée d'un fort caractère, indépendante et contestataire, une rebelle en somme, dont le destin pas ordinaire va la mener de femme de chambre à fugitive, puis de lavandière sous payée à émettre ses idées féministes pour la porter enfin au coeur des émeutes sur les barricades et se retrouver héroïne de la Bastille.

Le sens de la famille, les valeurs, l'Amour et les amitiés sont tout au long des pages porteurs de solidarité. J'ai lu cet ouvrage avec passion, le suspens attise notre curiosité, on tremble, on vibre pour les personnages attachants et tellement humains que l'auteur nous dépeint avec tendresse, affection, quelquefois avec un brin d'humour, les lavandières, les gens de maison, les politiques et les journalistes sont à l'honneur dans un Paris de fin de XVIIIe siècle qui souffre, dans des rues sales et bruyantes, où les masures contrastent avec les maisons et hôtels particuliers des quartiers cossus.

Un moment crucial de notre Histoire de France, la Révolution française, la mise en place des États généraux et le renversement de la monarchie.

Un grand merci à l'auteur pour ce bon moment, merci aux Editions de Borée de rééditer ce petit bijou en version poche.
Lien : http://jose-lire-et-le-dire...
Commenter  J’apprécie          10
Comme d'habitude, j'ai plongé direct au coeur de la Révolution avec Catherine et Camille. J'ai adoré ce livre qui retrace le courage de celles et ceux qui n'ont pas accepté d'être traités comme des moins que rien.
Prochaine lecture : la maison d s âmes perdues, du même auteur sont Je suis très fan.
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
La dernière fête du château de Saint-Val n'était plus qu'un lointain souvenir. Depuis deux ans, les chose changeaient dans les campagnes. Les dernières récoltes furent fort médiocres et le prix du blé fut multiplié par quatre ou cinq dans certaines régions. Le spectre de la famine montrait sa triste figure, avec son cortège de familles jetées sur les routes, d'indigents forcés de risquer les galères pour se nourrir, las de chercher en vain un peu d'embauche à la journée.
Commenter  J’apprécie          130
Les deux femmes se penchèrent à la fenêtre. Elles virent au loin se profiler les premières maisons. Cela ressemblait à un amas indescriptible de hautes bâtisses, serrées les unes contre les autres, comme si une main de géant les avait disposées dans un savant désordre. Un brume grisâtre recouvrait la ville. Les fumées des innombrables cheminées se mélangeaient rapidement aux nuages d'un ciel bas, créant une sensation de flou.
Commenter  J’apprécie          130
La voiture, au pas, traversa la cohue avec difficulté en direction du centre du bourg. Entourée d'un espace clos et arboré, la salle du Jeu de paume, un peu à l'écart des autres constructions, étalait son architecture massive qui jurait avec les maisons environnantes. Devant l'entrée, gardée par un cordon de soldats, se massait une foule compacte. Chaque heure, un député, choisi comme porte-parole, sortait informer les journalistes du déroulement des débats qui se tenaient sans discontinuer depuis la veille au soir. Leur carnet à la main, ils retranscrivaient d'une écriture rapide et nerveuse. Des coursiers à cheval partaient à cheval partaient informer Paris dans un va-et-vient incessant.
Commenter  J’apprécie          70

Video de Alain Léonard (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Alain Léonard
Rencontre avec Alain Léonard, auteur de "Enfants e la liberté", qui raconte les aventures d'une jeune femme sous la Révolution française (Éditions De Borée, coll. "Vents d'Histoire", avril 2017).
1783. La vie est rude pour ceux qui cultivent la terre, tributaires du climat, des mauvaises récoltes et accablés d'impôts. Catherine, fille du puisatier du village, se voit forcée de quitter sa famille acculée à la misère, et d'entrer au service des nobles locaux, les Saint-Val. Elle suivra ses maîtres à Paris où la colère populaire, qu'attisent la faim et des décennies d'injustices, sera à l'origine des événements de 1789 qui conduiront à des changements radicaux dans la société française. du statut de femme de chambre, puis de fugitive à celui d'héroïne de la Bastille, Catherine, jeune fille au caractère entier et rebelle, connaîtra un destin hors du commun. À travers son épopée, entre joies, peines et amours, c'est un pan de la Révolution française et de la société du XVIIIe siècle qui nous est dévoilé.
Après une carrière militaire en France et à l'étranger, Alain Léonard est actuellement infirmier dans un hôpital clermontois. À 52 ans, il débute l'écriture avec ce premier ouvrage dans lequel se mêlent histoire de France et souffle romanesque. Depuis 2006, il collabore au quotidien La Montagne en tant que correspondant local de presse. Un second tome est en cours d'écriture.
+ Lire la suite
autres livres classés : révolution françaiseVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (27) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3188 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..