Quoi de plus mystérieuse que l'aventure de la jeune Marie-Thérèse qui sera choisit par les indiens du Pérou pour devenir la nouvelle épouse du soleil, considéré comme une entité protectrice et représenté par l'âme de Atahualpa, le dernier roi avant l'invasion espagnole, mort il y a de cela plus de quatre siècles. Par un usage des pratiques d'illusionnisme, la jeune fille est enlevée pour être sacrifier dans un rite de sacrifice humain pendant la célébration de Interaymi. Une fête au cours de laquelle s'effectue des divers sacrifices rituels depuis des anciennes traditions péruviennes. Raymond Ozoux, le fiancé de Marie-Thérèse et les autres membres de sa famille vont se mettre alors à sa recherche. Gaston Leroux se déploie dans L'épouse du soleil à nous faire connaitre les faits historiques qui ont marqué le Pérou notamment avec la résistance du roi Atahualpa pendant l'envahissement colonial et le pillage des richesses qui s'en est suivi, leur croyance aux divinités et aux morts, leur rituels plus que détraqués...
Bien que le côté historique soit autant riche, ce n'est pas un livre aussi bien envoûtant comme le Fauteuil hanté mais ça offre un agréable moment de détente, et ça se lit vite comme si on sillonnait des paysages, où on aperçoit des chevaux et des chameaux dandiner, à travers un train!
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Sur sa prière, le batelier lui avait désigné approximativement l’endroit de la ville où se trouvait la calle de Lima (la rue de Lima) et le regard du jeune homme ne s’en était plus détourné. Quand il débarqua, après avoir jeté quelques centavos à son homme, il repoussa brutalement l’assaut des guides, interprètes, pisteurs d’hôtel et parasites, pour courir dans la direction indiquée. Il arriva bientôt à la calle de Lima, qui semblait être la délimitation entre la vieille ville et la nouvelle. Au-dessus, à l’est, le haut commerce s’était groupé avec ses vastes immeubles, ses rues larges et droites, ses boutiques françaises, anglaises, allemandes, italiennes, espagnoles, qui se succèdent sans interruption. Au-dessous, tout l’enchevêtrement des ruelles étroites et vivement coloriées ; les colonnades, les vérandas s’avançant les unes vers les autres, prenant presque tout l’espace disponible. Raymond avait pénétré dans ce labyrinthe, bousculé par des Chinois, porteurs agiles de lourds fardeaux et par des Indiens paresseux. Quelques ranchos, quelques cabarets à matelots ouvraient leurs portes sur l’ombre fraîche de ce quartier que le jeune homme, qui n’était jamais venu au Callao, paraissait parfaitement connaître. À peine hésita-t-il à un carrefour un peu compliqué. Soudain, il s’arrêta, tout net, et s’appuya, un peu pâle, à la muraille décrépite d’une vieille masure dont la véranda entr’ouverte laissait venir jusqu’à lui une voix féminine, jeune, très musicale, mais aussi très assurée, qui déclarait en espagnol à un interlocuteur invisible :
— Eh ! mon cher Monsieur, c’est comme vous voudrez, mais à ce prix-là vous ne pouvez avoir que du guano phosphaté, qui n’aura plus que quatre pour cent d’azote, et encore !…
"Mais où ai-je vu ce spectre ? Ce n'est pas la première fois que je le rencontre!"
Gaston Leroux : Le Fantôme de l’Opéra (1964 / France Culture). Diffusion sur France Culture le 3 octobre 1964. “Le Fantôme de l'Opéra” est un film radiophonique de Jean-François Hauduroy adapté, en 1964, du roman éponyme de Gaston Leroux écrit en 1910. Ce fantôme, qui hante les sous-sols de l'Opéra Garnier, n'en est pas vraiment un. Il nous effraie et nous terrifie car c'est un personnage de chair et de sang. Erik, le “fantôme” de l’Opéra, personnage tout à fait extraordinaire, dont le rôle est tenu ici par un acteur non moins extraordinaire, Alain Cuny, avec également Danièle Ajoret, René Farabet et Jean-Roger Caussimon dans le rôle du Persan.
Résumé :
Des événements étranges ont lieu à l'Opéra : le grand lustre s'effondre pendant une représentation, un machiniste est retrouvé pendu. La direction doit se rendre à l'évidence : un fantôme ou un homme machiavélique nommé Erik hante le théâtre. Certains affirment avoir vu le visage déformé de cet être qui ne semblerait pas être humain. Peu après, les directeurs de l'Opéra se voient réclamer 20 000 francs par mois de la part d'un certain « Fantôme de l'Opéra » qui exige aussi que la loge numéro 5 lui soit réservée.
Au même moment, une jeune chanteuse orpheline nommée Christine Daaé, recueillie par la femme de son professeur de chant, est appelée à remplacer une diva malade, la Carlotta. Elle incarne une Marguerite éblouissante dans “Faust” de Gounod. Or, elle est effrayée. Au vicomte Raoul de Chagny, qui est secrètement amoureux d'elle, elle confesse une incroyable histoire. La nuit, une voix mélodieuse l'appelle : elle entend son nom et cela lui suffit pour inspirer son chant. En outre, l'ange de la musique visite fréquemment sa loge. Elle affirme avoir entrevu l'être qui l'accompagne dans son art. Mais Raoul et Christine ne tardent pas à découvrir que cette voix est celle du fameux fantôme nommé Erik, un être au visage hideux. Ancien prestidigitateur, il s'est réfugié dans son royaume souterrain, sous l'Opéra, pour y composer une œuvre lyrique. Passionnément épris de la jeune Christine, il l'enlève et l'emprisonne dans son repaire des sombres profondeurs.
Raoul de Chagny, aidé d'un mystérieux Persan, se lance à la recherche de la jeune femme. Il doit alors affronter une série de pièges diaboliques conçus par le fantôme, grand maître des illusions. Mais la persévérance du jeune Raoul et le courage de Christine, prête à sacrifier sa vie pour sauver le jeune homme, dont elle aussi est éprise, poussent Erik, le fantôme de l'Opéra, au repentir.
Interprétation : Danièle Ajoret (de la Comédie Française, Christine Daaé), Alain Cuny (Erik), René Farabet (Georges / Raoul de Chagny), Jean-Roger Caussimon (Le Persan), Christian Lude (Firmin Richard, le nouveau directeur), Hubert Deschamps (Armand Monchardin, le nouveau directeur), Jeanne Frédérique (Madame Giry).
Avec le concours de René-Jacques Chauffard, Raymond Pélissier, Raymond Jourdan, Micheline Bona, Dominique Jayr, Pierre Decazes et René Renot.
Bruitages : Robert Maufras
Réalisation : Claude Roland-Manuel
Sources : France Culture et Wikipédia
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