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EAN : 9782746715530
211 pages
Autrement (11/01/2012)
3.35/5   13 notes
Résumé :
Né de l’imagination d’Arthur Conan Doyle en 1887, le locataire du 221b Baker Street est devenu une figure mythique tant le personnage a connu de transformations et d’avatars littéraires, hantant le théâtre, le ciné, les séries télé, la BD et les jeux vidéos.
Surhomme détective, il représente l’avènement de l’enquêteur scientifique, dans un genre littéraire, le policier, alors en plein essor.
Plus que tout, sa mort puis sa résurrection (devant les prote... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Cet ouvrage est une bible pour tous les amateurs du détective et le meilleur moyen d'en savoir plus sur lui pour tous les autres. C'est un essai fouillé, documenté, rempli de références sérieuses et très agréable à lire.
Pour infos, Natacha Levet est maître de conférence en littérature à l'université de Limoges, membre de recherche sur les littératures populaires et culture médiatiques. On est entre de bonnes mains.

Elle s'intéresse à l'histoire de Sherlock Holmes de sa création par Sir Arthur Conan Doyle jusqu'à ses adaptations télévisées et cinématographiques les plus récentes. Contrairement à ce que le titre laisse présager, le grand écran n'occupe qu'un seul chapitre du livre. de même pour les adaptations télévisuelles, scéniques ou radiophoniques.

L'auteur s'est en effet concentrée sur la place du détective dans la littérature. Elle revient sur la genèse de Holmes (le canon) et sur les différents récits apocryphes (imitations, pastiches, parodies, réécriture du mythe, relecture, adaptations...). J'ai entre autres appris que certains auteurs avaient écrit des récits originaux de Sherlock Holmes sans demander la permission à Doyle.

J'ai dévoré ce livre qui est passionnant de bout en bout. J'ai aimé les références et les annotations ainsi que les liens web qui m'ont permis d'approfondir mes recherches (c'était bien la première fois que je naviguait sur le web un bouquin à la main).
Même si l'ensemble est un peu froid, j'ai aimé le style léger de l'auteur. Tellement léger que j'ai dû ralentir la cadence pour ne pas croquer le livre en une journée. Cependant je pense que le caractère analytique de l'ouvrage peut rebuter ceux qui ne chercheraient qu'à se détendre avec un petit livre rafraîchissant. SHERLOCK HOLMES : DE BAKER STREET AU GRAND ÉCRAN est un essai à la précision scientifique, pas un roman de gare.

Je ne saurais que trop conseiller cet ouvrage aux amateurs du détective mais aussi aux autres car il s'adresse autant aux fans qu'à ceux qui n'ont lu que distraitement les romans ou qui se sont endormis devant les adaptations de Guy Ritchie. En effet, grâce à ce livre vous découvrirez un personnage riche, passionnant et plus complexe qu'il n'y parait.
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Non, cet ouvrage n'est pas que à réserver aux holmésiens qui voudraient remettre à jour leur mémoire ou aux holmésiens débutants qui voudraient parfaire leurs connaissances du célèbre détective du 221b Baker Street.

Je pense qu'il peut aussi servir à toute personne voulant en savoir un peu plus sur la figure mythique de Sherlock Holmes, de ses origines à toutes ses adaptations, qu'elles soient écrites ou visuelles.

Par contre, ceci n'étant pas un roman, je conseille à tout lecteur de le lire à son aise, genre quelques pages par jour, afin d'éviter l'indigestion suite à l'ingestion de toutes ces données.

Cet ouvrage, je l'avais acheté lors de sa sortie et lu quasi de suite durant mes vacances en juin 2012 (il y avait encore dedans le ticket de la pompe à essence que j'avais utilisé comme marktapage).

Malheureusement pour moi, je n'avais pas pris de notes lors de ma lecture et j'avais encore moins rédigé une chronique.

Ce Mois Anglais 2015 était donc la bonne occasion pour le ressortir, le relire et prendre des notes (et mettre du fluo dedans, oui, je sais, hérésie !).

La première chose qui me saute aux yeux, c'est que j'avais oublié bien des choses et qu'une relecture n'était pas une si mauvaise idée que ça.

Le livre est très bien écrit, accessible à tout lecteur, même un qui ne connaîtrait que depuis peu l'univers de Holmes.

On nous parle de sa naissance littéraire, de sa manière dont il s'est développé, sa traversée de l'Atlantique, le « pourquoi du comment » Conan Doyle a préféré écrire des nouvelles plutôt que des romans.

Pour celui qui sait tout, ce sera une révision, mais pour les autres, il y a moyen d'en apprendre beaucoup. Surtout pour moi qui ne sait pas tout. Heureusement, j'ai encore à découvrir, sinon, ma vie serait fade.

La manière d'aborder le récit est linéaire et l'auteur suit la ligne du temps, tout en refaisant de temps en temps quelques répétitions, lorsque le besoin se fait sentir. C'est une bonne chose, cela permet de fixer certaines informations.

Franchement, c'est une très belle étude que l'auteur a réalisé là : c'est fouillé sans être touffu, documenté sans devenir trop lourd, instructif sans être rébarbatif, elle cite ses références et le tout se lit d'une manière très agréable.

Ce sont les chapitres consacrés au Sherlock Holmes original qui sont les plus épais, le côté « adaptations cinématographiques » n'occupant qu'un seul chapitre. Mais on nous parle aussi des adaptations théâtrales, en bandes dessinées, à la radio, dans des comics… Bref, Holmes a été mis à toutes les sauces.

On y apprend aussi une foule de chose, par exemple sur le plagiat dont Holmes fut la victime (et surtout son auteur), mais aussi que Holmes, tout comme Jack The Ripper, doit son succès à la presse ! C'était à une époque où la presse se développait et la concurrence entre eux était rude.

Publier les nouvelles de Holmes vous assurait de gros tirages, tout comme faire de la surenchère pour le tueur de Whitechapel.

On apprend aussi tout les personnages qui ont Holmes pour inspiration (Batman, House, Gil Grissom).

C'est le genre d'ouvrage que je conseillerais à ceux qui veulent en savoir plus sans pour autant vouloir devenir des érudits sur la question. Mais avec ce bagage, vous pourrez tout de même soutenir une conversation avec d'autres passionnés.

Ça se lit tout seul et on peut toujours revenir plus tard pour approfondir un sujet ou se le remettre en mémoire. Comme je l'ai fait, relisant le tout.

Un bel essai bien documenté et bien fouillé. On en apprend beaucoup, sans overdose et il est toujours loisible d'aller ensuite sur le Net pour en savoir plus ou d'acheter d'autres ouvrages sur le sujet et de se consacrer à une seule étude.

Une réussite, pour moi.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Consacré à l'un des détectives mythiques de la littérature, « Sherlock Holmes : de Baker Street au grand écran » de Natacha Levet est plus un essai qu'un ouvrage destiné au grand public. Rédigé dans un langage simple et agrémenté de nombreux exemples, ce livre aborde la genèse du célèbre personnage créé par Arthur Conan Doyle, ses attributs, ses influences, sa logique implacable et ses reprises sous diverses formes en littérature. le volet consacré à ses apparitions théâtrales, télévisées et cinématographiques est traité seulement en fin d'ouvrage, un peu à contre-courant du titre.

Les anecdotes sont nombreuses, en voici un exemple. Dans sa partie intitulée « Sherlock Holmes existe, je l'ai rencontré ! », l'auteur met en avant la force qu'a acquise le personnage au point de devenir pour certains une personne réelle. Ainsi, un important courrier adressé, de tous temps, au 221B Baker Street, une adresse pourtant purement imaginaire. Certains correspondants allant jusqu'à solliciter l'aide du limier à propos de sujets comme le Watergate ou l'enlèvement de Patty Hearst…

L'auteur aborde également une filiation entre Sherlock Holmes et le docteur House. Je préfère vous garder en réserve les multiples preuves qu'avance Natacha Levet et je n'évoquerai que le parallèle établi entre les méthodes d'analyse du détective et du praticien.

Soigneusement documenté, étayé de nombreuses références, dûment référencées, ce livre ne manque pas de qualités mais revêt, par là-même, un caractère sérieux et scientifique qui pourrait rebuter Monsieur-tout-le-monde dans sa lecture. La couverture et la quatrième de couverture, assez accrocheuses, étant elles destinées au commun des mortels. Cet ouvrage s'adresse plutôt, à mon avis, aux spécialistes d'Arthur Conan Doyle, désireux d'approfondir la naissance de Sherlock Holmes et ses prolongements sous diverses formes. Un grand merci à Babelio et aux Editions Autrement pour cette lecture intéressante !
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Sherlock Holmes : de Baker Street au grand écran est un essai de Natacha Levet, maître de conférences en littérature à l'université de Limoges, paru en janvier aux éditions Autrement.

Natacha Levet se penche avec application, en 211 pages, sur le personnage imaginé par Conan Doyle. Elle passe au crible la naissance littéraire du mythique enquêteur britannique, sa personnalité, les inspirations littéraires de son auteur, le triomphe quasi immédiat de ses aventures, mais aussi leurs adaptations multiples à la TV, au cinéma, au théâtre, en littérature...

Vous ne connaissiez de Sherlock Holmes qu'une silhouette portant une cape, un deerstalker et une pipe ? Vous pensiez que Robert Downey Jr. était le seul interprète de talent du célèbre enquêteur ? Pire : vous n'avez jamais lu d'aventure de Sherlock Holmes et vous avez regardé d'un oeil distrait l'une ou l'autre adaptation de Guy Ritchie sans vous poser aucune question ? Vous pensez donc ne pas être concerné par ce livre. Faux, absolument faux : cet essai est fait pour vous !
Sherlock Holmes : de Baker Street au grand écran est un livre rudement bien documenté, qui saura séduire les novices holmésiens comme les plus aguerris. Non seulement il permet d'apporter un éclairage nouveau au personnage et à ses aventures - en passant par son célèbre acolyte Watson - mais en outre il offre une analyse très fine sur ce qui a précédé l'oeuvre de Doyle et ce qui lui a succédé. Une étude très complète qui permet de réviser ses classiques tout en approfondissant certains points.
Natacha Levet revient ainsi aux origines du célèbre enquêteur : le contexte de son écriture par Conan Doyle, tant historique que biographique, mais aussi les figures d'enquêteurs littéraires célèbres qui ont influencé son créateur : le chevalier Dupin et l'inspecteur Lecoq, personnages imaginés respectivement par Edgar Poe et Emile Gaboriau. On apprend ainsi qu'Holmes est loin d'être le premier enquêteur flanqué d'un acolyte à qui il conte ses exploits, à avoir des capacités de déduction et de logique hors du commun, voire un don pour le déguisement...
Natacha Levet prolonge sa réflexion en listant les adaptations littéraires cinématographiques et théâtrales des aventures de Sherlock Holmes, et leurs influences sur le mythe holmésien et ses représentations et clôt sa réflexion sur une bilbiographie et une filmographie des plus complètes !
Une lecture très enrichissante donc, très abordable en terme de contenu, qui permet d'en savoir plus sur un personnage mondialement connu, devenu en quelques années un mythe littéraire.
Lien : http://bouquinbourg.canalblo..
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Une étude consacrée à l'un des plus célèbres détectives de la littérature. Mais peut-on encore parler de littérature à son sujet ? Natacha Levet analyse les conditions de la création de Holmes mais aussi de ses différentes recréations, pour les différents genres qui se sont emparés du personnage : livres, mais aussi cinéma, théâtre, radio et télévision. Certaines sont des hommages, les autres une manière de se moquer de ce super détective. Ecrit dans une langue simple, émaillé de nombreux exemple, l'essai de Natacha Levet se lit vite et permet de mieux comprendre comment un personnage littéraire peut se détacher complètement de son créateur.
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critiques presse (1)
Liberation
20 mars 2012
Sherlock, un peu à la façon d’une rock star défunte, est toujours vivant. Et surtout, il est analysé sous tous les angles imaginables, de la contre-enquête littéraire à la sociologie.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Le public du XIXe siècle est friand de récits de crime et la presse exploite abondamment ce goût en développant la rubrique des faits divers et la fiction criminelle. Il s'agit moins d'une fascination morbide que de l'expression de nouvelles angoisses face à un monde qui change très vite.
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Sherlock Holmes théâtralise sa parole, mais il a besoin pour cela du medium narratif qu'est Watson afin d'accompagner le lecteur dans le brouillard des signes, avant de tout expliquer d'une parole magique qui éclaire et révèle.
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[Watson] est surtout le double naïf du lecteur, attendant la révélation de la parole holmésienne, incapable de se livrer à la même analyse alors même qu'il possède les mêmes informations que le détective.
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Arthur Conan Doyle n'invente pas une forme littéraire, mais il en exploite le potentiel et en fixe un modèle possible , perfectionnant le genre de récit en récit.
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C'est la combinaison d'un héros tout-puissant, d'une aventure et d'une parole théâtralisée qui constitue la base d'un fonctionnement mythique du récit.
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