Je sais qu'il va m'être difficile de mettre des mots sur cette lecture. Ce n'est pas de la fiction et je me vois mal commenter ou juger quoi que ce soit sur le témoignage d'un homme ayant vécu ce que je ne pourrai jamais comprendre.
Je voulais lire cet ouvrage depuis… mille ans, j'ai l'impression. En vérité, cela ne fait pas tant de temps que ça ; seulement depuis cette année scolaire, il me semble, car ce livre a été plusieurs cité durant mes cours. (particulièrement en HLP)
Mais voilà. C'est un des premiers témoignages de la Shoah (paru en 1947), devenu une oeuvre majeure. Un titre qui m'est si évocateur à présent… Je voulais le lire. Qui plus est, étant donné que je fais mon grand oral d'HGGSP sur le tourisme de masse à Auschwitz, disons que c'est un peu dans le thème, on va dire.
Je me suis rendu compte durant ma lecture que j'avais toujours un peu de mal à lire des témoignages, biographies ou récits issus de faits réels, dans le sens où cela me perturbe car je suis sans cesse en train de me répéter intérieurement que ce que je lis n'est pas de la fiction. J'ai tendance à l'oublier pendant de courts instants mais qui surviennent souvent. J'ai toujours cette habitude, évidemment, de lire beaucoup de fiction… ce qui fait que cela me heurte à chaque fois que de me rappeler la réalité de ce que je lis. de me répéter que le narrateur et chaque personne citée dans le texte ont bel et bien existé. Je ne saurais pas trop expliquer… c'est un sentiment un peu perturbant. ^^'
Toujours est-il que… que dire de cette oeuvre ?
Personne ignore aujourd'hui l'enfer de la Seconde Guerre Mondiale et de la Shoah. On en a tous.tes été informés à l'école, par les livres, les films, les documentaires… Cela dit, cet ouvrage ne peut laisser personne indifférent.
J'avais pris quelques notes durant ma lecture, mais finalement je ne vais pas les remettre ici ; je n'ai pas envie de m'attarder sur le contenu. (Juste rapide note sur l'appendice datant de 1976 : cette partie regroupe des questions qu'on lui a souvent posées avec ses réponses. J'ai beaucoup aimé cette section ajoutée au texte originel. Et ses derniers mots ont profondément résonné en moi de manière indescriptible.)
Tout ce que je tiens à dire, c'est que cet ouvrage est aujourd'hui devenu un Classique. Et il mérite de le rester encore et encore pour les générations à venir.
Sa plume, sa façon de décrire les choses, les évènements, de parler de l'indicible… peut-on vraiment s'autoriser à critiquer quoi que ce soit là-dessus ?
Il m'a été compliqué de noter cette lecture. Comment noter un témoignage d'un rescapé de la Shoah, hein ?… Comment un texte pareil peut-il se noter ? J'ai mis 5/5 pour Babelio, oui. Mais de mon point de vue, cet ouvrage n'est pas à noter. Je sais bien que sur Babelio, la note est seulement subjective, représentative de l'expérience que j'ai eue avec cette lecture. Mais je ne peux noter cette lecture sans noter cette oeuvre, et cette oeuvre… comment pourrais-je avoir un avis dessus, moi qui lisais et tournais les pages en étant confortablement installée dans mon lit le soir sous ma couette ? Si j'avais pu, je ne l'aurais pas noté. J'ai d'ailleurs vu quelqu'un sur Babelio qui ne l'a pas fait, tout en ayant quand même écrit une critique. J'aurais peut-être dû faire la même chose. Ce genre de lecture ne peut pas réellement se noter, après tout.
Ce témoignage est bouleversant, marquant. Nécessaire, aussi, bien sûr.
Bref. J'ai lu des chroniques incroyables sur cette oeuvre. Je ne peux pas les égaler.
Les mots me manquent.
On dit que
Primo Levi s'est suicidé en 1987. Malgré le fait que ce soit l'opinion partagée par le plus grand nombre, j'aime croire à l'hypothèse de l'accident. En lisant
Si c'est un homme, je n'arrive pas à croire à la théorie du suicide… Sans jamais l'avoir connu personnellement, je ne sais pas… Je n'arrive pas à me dire qu'il ait pu se suicider. Cela me semble… ‘faux'. J'aime penser au fait que cela ait été plutôt accidentel.
Ceci dit, on ne le saura jamais.