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sur 9331 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Témoignage d'un homme ayant vécu presqu'un an à Auschwitz… et survécu…

Chaque chapitre, chaque phrase, chaque mot m'ebranlent,
Chaque fin de chapitre, chaque dernier paragraphe, chaque dernière phrase, le dernier mot… sont à chaque fois effroyables et puissants, comme un coup de poing auquel il est difficile de se relever

La vie dans ce camp est décortiquée, chaque situation est une épreuve supplémentaire, travailler, trembler de froid, se déplacer, dormir par à coups, se prendre des coups, ouvrir les yeux, c'est vivre… mais dans quelles conditions

L'horreur est décrite ici comme je ne l'avais jamais lu, car c'est clairvoyant et difficile à supporter.
L'impensable a bien existé, ce ne sont que des épaves sur ces champs, des pions utilisés et jetés comme de la chair humaine, simplement maintenus en vie pour continuer à effectuer les travaux forcés…

C'est le bagne en pire,
c'est froid, inhumain, leur chemise ou plutôt ce qu'il en reste, cette loque s'échange a prix d'or contre une bouchée de pain… rassi

Le vol, le troc, le bien, le mal, il n'y a plus de moralité derrière ces barbelés

Ils sont des centaines, des milliers sur ce camp, et pourtant , j'ai le sentiment que chacun est seul, chacun vit seul…
des âmes solitaires arrachées à la vie

Il n'y a plus de race, il n'y a plus de religion, il n'y a plus de critère social…
La déshumanisation dans son plus simple appareil…

J'ai le sentiment que mon corps est meurtri par cette histoire,
l'histoire de cet homme,
qui n'était plus homme sur ce camp,
juste un bout de chair ou plutôt une carcasse…
mais comment peut-on continuer à vivre après ça ?

Cette retranscription de ce qu'a été la vie dans ces camps de concentration est saisissante et déchirante…

À lire absolument… pour que plus jamais ça
Quand on pense avoir tout lu sur ces camps, ici on en découvre un peu plus… cette ignominie de la race humaine
C'est un arrache-coeur !
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C'est un lieu commun que d'écrire que critiquer ce livre est impossible. Est-ce même encore un livre ? le témoignage emplit tout, il colonise l'esprit et l'on oublie presque que c'est par une lecture qu'il est entré. J'en retiendrai en tous les cas deux éléments : le premier est la force du "détail immense" comme dirait Bachelard. L'horreur repose sur des poussières, de microscopiques éléments qui présents ou absents décident de la vie. L'autre, plus paradoxal, est le détachement des conditions de leur origine. Nous sommes à l'extrême du vital et le chemin qui y a mené, le nazisme,s'il est évidemment à combattre de toutes nos forces, ne m'a apparu que comme ce qu'il est : un chemin, un moyen. L'épouvante m'a semblé être l'extrême destination, la limite du vivant, et son existence même. L'atroce réside déjà dans le seul fait d'exister, quel que soit le chemin qui y mène. Car il est à craindre qu'il ne soit pas le seul. Il me semble que c'est tout le message de Primo Levi, c'est en tout les cas celui que je retiens.
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J'ai lu tellement et vu aussi de nombreux reportages mais rien n'est aussi proche, aussi sensible que ce récit.
On se retrouve dans l'histoire a quasiment voir les endroits, les hommes, la barbarie.
Les réponses qu'offre Primo Lévy aux jeunes qui lui posent leurs questions sont pleines de sensibilité.
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‼️❤️‍🔥A lire ou relire en ces temps souffreteux et soufreux...
#devoirdememoire
Des pages bouleversantes bien sûr mais également très édifiantes car Primo Levi a presque un regard scientifique d'anthropologue sur ce qu'il a vécu.
Page 211 :
"C'est pourquoi nous avons tous le devoir de méditer sur ce qui s'est produit. Tous nous devons savoir, ou nous souvenir, que lorsqu'ils parlaient en public, Hitler et Mussolini étaient crus, applaudis, admirés, adorés comme des dieux. C'étaient des "chefs charismatiques", ils possédaient un mystérieux pouvoir de séduction qui ne devait rien à la crédibilité ou à la justesse des propos qu'ils tenaient mais qui venait de la façon suggestive dont ils les tenaient, à leur éloquence, à leur faconde d'histrions, peut-être innée, peut-être parfaitement étudiée et mise au point. Les idées qu'ils proclamaient n'étaient pas toujours les mêmes et étaient en général aberrantes, stupides et cruelles ; et pourtant ils furent acclamés et suivis jusqu'à leur mort par des milleirs de fidèles. Il faut rappeler que ces fidèles, et parmi eux les exécuteurs zélés d'ordres inhumains, n'étaient pas des bourreaux-nés, ce n'étaient pas - sauf rares exceptions - des monstres, c'étaient des hommes quelconques. (...)
Il faut nous donc nous méfier de ceux qui cherchent nous convaincre par d'autres voies que par la raison, autrement dit des chefs charismatiques : nous devons bien peser notre décision avant de déléguer à quelqu'un d'autre le pouvoir de juger et de vouloir à notre place. Puisqu'il est difficile de distinguer les vrais prophètes des faux, méfions-nous de tous les prophètes (...)"
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"Si c est un homme" de primo Levi est un livre qui doit être lu au moins une fois.
C est un témoignage tellement objectif car sans colère ni haine juste les faits ressentis.
Un livre bouleversant sur la barbarie nazie et la vie concentrationnaire.
Peu de mots peuvent décrire ce que l on ressent en lisant ce livre.
En plus, dans cette édition, on a le droit aux réponses de Primo Levi aux questions le plus fréquemment posées.

Un livre pour NE JAMAIS OUBLIER.
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Lu en 2016. Je redoutais vraiment d'entrer dans cette lecture, mais le témoignage de Primo Levi n'est pas d'une violence directement sidérante, bien qu'il soit réaliste et bouleversant. Une lecture nécessaire !
C'est un récit qui raconte le combat incessant et acharné d'un homme pour sa survie. Tout le temps de sa captivité, Primo Lévi n'a eu de cesse de lutter, de penser et d'agir en HOMME, bien qu'affaibli et humilié, au milieu même de la déshumanisation la plus abjecte (!)

(Déporté à Auschwitz en janvier 1944, il sera libéré en février 1945 par les troupes soviétiques).

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Un témoignage dur et sans pincettes sur le camp d'extermination d'Auschwitz.

Parfaitement construit avec des souvenirs d'une grande précision et des faits, des faits, rien que des faits. Et sans la moindre trace de haine ou même de colère.

Un très, très grand livre absolument indispensable à lire et à faire lire.


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Voici le seul et unique livre à lire pour tenter de comprendre les horreurs de la Shoah. Levi, adopte un style très particulier mais très efficace : l'écriture blanche, une écriture polis, sans ornements, sans envolés lyriques. Une écriture simple mais extrêmement habile. La biographie d'un mort, Levi ne suicidera quelques années après être revenu du camp de la mort.
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Je viens de finir le livre. Que dire ? J'aurais pourtant des centaines de choses à écrire sur ce livre, mais cette lecture est si marquante qu'elle me laisse sans mot. Et peut-être est-ce que je devrais faire : me taire pour laisser raisonner ce témoignage qui doit être universellement entendu. L'horreur vécu par Primo Levi est une expérience indicible, l'expérience de l'inhumanité à son paroxysme. Cette lecture m'a laissé avec une angoisse amère et une honte d'être humain, car oui cela peut paraitre innocent mais à chaque moment de ma lecture, je me questionnais : comment l'humain est capable de telles atrocités ? Non les bêtes ne sont pas les détenus du camp contrairement à ce que les Nazis ont voulu faire croire mais bien les humains qui ont organisé ou laissé se faire cette fabrique de la torture et de la mort.
Revenons-en au livre. Bien sur, comme tout le monde, j'ai appris ce qu'il se passait dans les camps de concentration en cours d'histoire. Mais ce témoignage est une voix humaine qui ne se contente pas de dire ce qu'il s'est passé, mais qui nous invite à partager sa conscience d'homme meurtri. Il s'agit d'une voix que tout le monde devrait écouter sans exception. J'avais commencé une première fois à lire ce livre, mais je n'ai pu réussir à le finir tant la violence sans mot de ce récit m'a bouleversée. Quelques mois plus tard je le repris. Les premiers chapitres furent toujours aussi difficiles. Je ne pouvais m'empêcher de penser jour et nuit à vos mots, Primo Levi. A ce que vous aviez vécu et que personne n'aurait jamais du vivre. Je ne pouvais m'empêcher de me sentir coupable de pouvoir, moi, me nourrir copieusement, de pouvoir dormir, me laver, échanger, lire, courir, vivre alors que je savais que des millions de personnes ont connu l'enfer dans ces « Lager ». Levi fait souvent des références à la Divine Comédie de Dante, mais ce qui s'est passé dans ce camp, est bien pire que l'enfer ; l'enfer est trop humain par rapport à l'expérience de la déportation. Et cela d'ailleurs, Primo Levi le dit mieux que moi à travers de nombreuses réflexions dans son texte : que le Häftling –le détenu- n'a pas même la force de penser et de se souvenir, qu'il est réduit à se demander s'il aurait assez de soupe, quand il aura de nouvelles chemises…que le Häftling se retrouve dans un état de survie, et qu'il est capable à tout pour arriver à ses fins…que l'expérience du camp est une expérience intemporelle où le passé et le présent n'existe pas, où rien d'humain existe en somme…Finalement la question douloureuse que l'on se pose est : Quelles sont les limites de l'humain ? Force m'est de constater que les limites de l'humain sont bien plus éloignés que ce qu'on aimerait bien croire. Même si j'ai qualifié métaphoriquement les nazis de bêtes plus haut, ils restent des humains, et il est trop facile de justifier leur actes en les qualifiant de monstres…Non, ils sont des humains comme vous et moi. C'est pourquoi il est plus que nécessaire de lire le précieux et beau témoignage de Levi pour comprendre jusqu'où peut mener la bêtise humaine.
La fin nous montre malgré tout que l'humain, bien qu'on veuille l'anéantir ou le transformer en bête, peut rester humain…C'est pour rester humain que nous devrions tout un chacun lire le témoignage de Levi, pour écouter son cri poignant. Merci d'avoir parlé, Primo Levi. Merci d'avoir su dire l'indicible, même si ce vous avez vécu ne pourra jamais être assez bien dit. Ma critique est désordonnée et n'apporte rien de nécessairement intéressant…mais je suis malgré tout contente de l'avoir écrit, du moins simplement pour moi-même. Pour remercier ce grand homme qu'est Primo Levi et conserver une trace de cette lecture qui m'a bouleversée, et qui j'en suis sure, n'oublierai jamais. C'est d'ailleurs le but de ce témoignage. Je vous promets de ne jamais oublier, Primo Levi.
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L'auteur nous livre ce qu'il a vécu en 1944-1945 dans le camp d'Auschwitz. Ce récit a été écrit dès la fin de la guerre afin de témoigner de l'horreur et ne jamais oublier. C'est factuel, sans haine, il témoigne uniquement de ce qu'il a vu et vécu sans interprétation. L'appendice ajouté en fin de volume permet d'apporter du recul et des éléments complémentaires intéressants.
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