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3,9

sur 1981 notes
Quand vous dites Marc levy, il y a souvent une pluie de méchanceté qui lui tombe dessus. Prétextant qu'il fait des livres idiots, avec des énigmes plan-plan, des personnages con-cons. Et pourtant, c'est un écrivain que j'apprécie particulièrement. A voir les livres que je lis, vous pourriez facilement comprendre que je suis une adepte des romances et donc, me placer tout de suite dans la catégorie des groupies qui adooooorent lire ses romans à l'eau de rose. Et bien, lorsque j'ai découvert cet écrivain, c'était par un pur hasard et ma fidèle complicité a commencé avec ce livre qui n'a strictement rien à voir avec ses autres romans fantastiques saupoudrés d'amouuuur.

Ce livre conte une biographie de son papa au sein de la Résistance 40-45. Cette difficile période où les hommes juifs en ont pris plein la face. Et depuis cette nuit où j'ai dévoré l'histoire entièrement, pleine de courage et de sagesse, je n'ai plus su quitter son écriture. J'ai été marquée au fer rouge par sa plume, par ses pensées et sa façon d'expliquer les choses qui étaient abruptes mais tout à la fois « douces ». Quel contraste vous allez me dire ...

A la foire du livre de Paris, j'ai assisté à l'une de ses conférences où il a pris une heure pour expliquer son fonctionnement d'écriture et sa façon de voir les choses lorsqu'il écrivait un livre et il en revenait toujours aux enfants de la liberté, cette histoire qui – comme il l'a dit – le bouleversera jusqu'à la fin de sa vie. Même Jeannot était là, nous faisant l'honneur de sa présence. Ses romans sont imparfaits, il le dit lui même. Son écriture est à travaillé, il le dit lui même mais pour ce roman, j'avoue de mon point de vue qu'il n'y a rien à changer. Il est parfait. Prise au cou durant toute la lecture, j'ai été franchement émue de cette façon qu'il avait d'expliquer tout les périples de son papa, entourés de Nazis qui prenaient des vies. Il lui a fallut un certain courage pour l'écrire, surtout que c'est une période qu'on tente à oublier, tellement la méchanceté de certain était une deuxième nature.

Bouleversant et tout à la fois touchant, je remercierai jamais assez cet auteur, de m'avoir ouvert les portes des émotions grâce à ce livre qui, sans réfléchir, me suivrai sur une île déserte. L'écriture du passé nous montre ce que le monde a oublié et toute cette foi que les hommes ont fait disparaître. Alors, au risque de me faire huer, je dis Bravo Monsieur Levy.
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Cette critique peut heurter la sensibilité de certains lecteurs.

Paris s'embrase, c'est la merdasse à paname, on déloge les pavés, pour saigner les hommes armés qui chargent à la volée… Une chose est sûre c'est que les gens sont fâchés, parfois fachos, rangez les belles cylindrés ô grand damoiseau, pliez vitrine, courber l'échine et en avant les gilets jaunes…

« On va tout niquer… »

Ras le bol, ça passe en boucle à la télé, c'est la lettre au père misère, revendication à l'an porte-monnaie, vidé depuis la surconsommation vitaminée à la mondialisation qui s'en branle de la valeur humaine, tant que ça rapporte aux inégalités, c'est qu'il y aura toujours des riches déconnectés de toute réalité smicarde, persuadé que le RSA c'est pour la déchéance sociale, que 550 € par mois c'est « chair » donné aux assistés qui se néantisent dans une survie précaire qui souvent dérive dans l'indifférence populaire… Prenez aux riches et distribuez aux pauvres, rétablissez l'égalité, la fraternité quant elle se meurt dans les grands romans d'un autre siècle, la liberté de vivre est une chose, de bien vivre en est une autre, pourquoi vouloir à tout « prix » justifier son bonheur à sa réussite ? étaler sa richesse comme un trophée ? bâillonner le bas de l'échelle parce que vous le méritez votre blé, plus que les uns au détriment des autres, malheureux handicapés de la solidarité, vous qui surestimez votre valeur par un statut futile qui vous dresserait au rang d'une Élite intellectuelle qui n'a de « sang » que l'hérédité ou le potentiel éphémère d'une futile utilité qui ne sert qu'à cirer votre égo, qui mériterait mieux que le simple ouvrier, cette pauvre « âne » aux mains abimées qui triment dans la nécessité de bouffer convenablement, pendant que vous pavanez dans l'abondance des privilégiés…

Quelque chose vous aurait-il échappé, ô grand désespoir des plus à plaindre, une certaine réalité, une certaine humanité, comme-ci la misère se méritait, comme-ci la réussite était innée, allons enfants de la réussite, vos jours de gloire sont périmés, devenez humble et altruiste, on ne réclame pas les bulles dorées qui pétillent dans vos palais d'argent, seulement de quoi vivre décemment sans votre méprise et votre indifférence déambulant devant les marches des sommets que nous avons bâtis de nos mains et de notre sang, et que vous avez gravis sans vous rabaisser à notre rang…

Écoutez la colère gronde, l'anarchie stimulante de la révolte, où se mêle passivité et violences, légitimité et bêtise, l'heure n'est plus à l'oisiveté mais aux actes, ne confondez pas la détresse à la paresse, les pilleurs qui cassent et qui chient sur la république ne sont que la profonde bêtise de valeurs oubliées, ou le respect ne se gagne que dans la bestialité, ceux-là laissons-les dériver dans leur lâcheté, dans la facilité de leurs actes injustifiés, si ce n'est par le peu de réflexion qui les animent, dans la haine de tout, sauf de soi…

Comprenez bien notre mouvement, il n'est pas le caprice d'un iPhone trop cher, il est le résultat d'une politique désastreuse qui s'empire de décennie en mondialisation, détruisant un système social de moins en moins égalitaire donnant toute légitimité à cette chance de naitre dans la richesse, ou de naitre dans une réussite trop orgueilleuse pour être égalitaire, nos différences ne rassemblent plus, elle crée l'inégalité sans se soucier du pourquoi, pourvu qu'il y ait le comment justifiant à lui tout seul la décadence de notre monde qui se meurt irrémédiablement devant tant d'abus…

Arrêtez de vous prendre pour des dieux, alors que nous ne sommes que des hommes.

Y sont fâchés les gilets jaunes, ouais des fois j'aime bien écrire des trucs qui servent à rien.

Levy, c'est comme Musso et Coben, il n'y a plus de surprise, on aime ou pas...Et moi j'aimais bien mais tout change.

A plus les copains

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La composition de ce roman est un petit peu particulière puisqu'elle se compose de trois grandes parties qui s'englobent toutes autour d'une lettre ou d'un long monologue que le narrateur fait à sa femme et qui raconte la vie de son père, son père à lui mais également celle de son oncle Claude et celle de tous leurs compagnons d'armes qui formèrent la 35e brigade FTP-MOI, le cercle de résistance à Toulouse fondée par Marcel Lagier.

Alors, certes, vous me direz : "Oui mais des livres sur la Seconde Guerre mondiale et en particulier sur le génocide juif, on a a écrit des centaines et dans lesquels les Allemands sont toujours les méchants" mais ici, il y a non seulement les Allemands mais il ne faut pas oublier que, dans la Milice par exemple, il y avait également des Français qui se faisaient les tortionnaires des Juifs et tout autre opposant au régime.
Basée sur des faits historiques mais largement romancée, cette histoire nous raconte la vie d'hommes et de femmes qui se sont battus pour la France, qui ont vécu dans des conditions abominables, ont subi d'atroces souffrances, ont vu des leurs tomber chaque jour, sous les fusils de l'ennemis ou emportés simplement par la faim ou la maladie.
Le héros de ce livre, Jeannot (de son vrai nom Raymond) décide un beau jour de s'enrôler dans la Résistance avec son jeune frère Claude alors que tous deux n'ont même pas dix-huit ans, n'ont jamais connu de femmes, enfin bref, n'ont pas vécu mais ils étaient convaincus de leurs idées et, étant juifs, ils n'avaient guère le choix : c'était soit ça soit attendre d'être déporté.

J'ai beaucoup aimé le deux premières parties de cet ouvrage mais un peu moins la dernière car j'ai trouvé que l'auteur se précipitait un peu trop dans le déroulement des évènements, comme s'il était pressé d'achever son livre. Moi qui n'avait lu jusqu'à présent que des livres de Marc Lévy assez légers, remplis d'espoir, j'avoue que j'ai été un petit peu surprise par celui-ci qui reste néanmoins une très belle lecture.
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Si on m'avait dit qu'un jour je ferais un post sur Marc Levy...

Je reconnais des qualités à Marc Levy, ma mère l'adorait. Ses romans la faisaient voyager. C'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles je les ai presque tous dans ma bibliothèque. Une de mes meilleures amies en est également fan, mais moi... Je trouve que souvent, ce n'est pas assez abouti. Cela me laisse un goût d'inachevé dans la bouche. Les fondations sont bonnes, la plume agréable, mais il manque ce petit quelque chose qui fait que je n'arrive pas à oublier ce qui m'entoure quand je le lis. Ses romans ne m'habitent pas, ils glissent sur moi comme l'eau sur une toiture.

Mais ça, c'était avant de lire Les enfants de la Liberté.

Si on m'avait tendu le livre en dissimulant l'identité de l'auteur et en me disant simplement « Lis », je n'aurais jamais deviné qu'il s'agissait de Marc Levy.

Le sujet m'intéresse beaucoup, c'est un fait. Les origines de mon père, ce lourd secret familial qu'il emporta dans sa tombe y sont pour beaucoup. J'ai envie de comprendre, de comprendre mon père et ses fêlures, de comprendre ce qui l'a forgé ainsi, ce qui a tanné ce cuir tellement épais et tellement difficile à transpercer.

Mais ce n'est pas seulement cela. Je me souviens des histoires de Mémé, ma grand-mère maternelle, cette conteuse formidable, qui, assise sur un banc, l'été, à la lueur de la lune, me racontait des histoires de couvre-feu et de sorties en vélo interdites. Cette Histoire fait partie de mon histoire familiale, de mon patrimoine, de ce que je suis finalement. Les parents de ma grand-mère ont caché des résistants dans le toit de la grange, ma grand-mère paternelle a eu un enfant avec un allemand. C'est notre histoire.

J'ai donc fait fi de mes préjugés pour me lancer dans ce roman. Je ne le regrette pas. le sujet est grave, traité avec une délicatesse bienvenue. M. Levy a offert à son père, Jeannot, le plus beau des cadeaux : il a raconté son histoire. Et sa plume, celle de l'écrivain qui ne savait pas m'embarquer, m'a capturée dans ses filets pour ne plus me lâcher. Véritable mer d'émotions, j'ai plongé dans cette époque qui a vu naître mon père, je me suis enfouie dans la mouvance de cette résistance du sud qui ne pouvait pas s'engager, mais le faisait quand même à sa manière. J'ai tremblé, j'ai pleuré, j'ai ri, j'ai vécu...


Et c'était pourtant du Marc Levy...
Lien : http://lelivrevie.blogspot.f..
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Un livre qui m'a été recommandé pour une illustration de la résistance à Toulouse...Pas mal pas mal...D'autant plus qu'il y a de la matière, des témoignages.
Marc Levy se fonde sur la vérité : tous les faits qu'il relate sont exacts, et il les incarne par la voix de deux jeunes résistants eux-aussi historiques : Raymond, alias Jeannot, et Claude, deux frères juifs réfugiés en zone libre à Toulouse et dont les parents ont été arrêtés dans la ville rose par la police française et déportés dans des camps français avant d'être envoyés en Pologne. Jeannot et Claude intègrent la fameuse division 35, de Marcel Langer, réputée pour ses actions coup-de-poing. Quand le récit commence, Marcel Langer a déjà été arrêté et s'apprête à être jugé par les Français pour terrorisme.
Le livre se divise en trois parties. La première relate les actions des deux frères au sein de la résistance. C'est un peu longuet, à part l'histoire vraie du procureur Lespinasse, de triste mémoire. La deuxième, en prison, et surtout la troisième, l'évacuation vers l'Allemagne, m'ont par contre beaucoup plus captivée. L'intérêt du livre est historique. Marc Levy montre très clairement les liens de collaboration entre l'Allemagne et la France, comment c'est la police, la justice, les transports, les prisons françaises qui sont utilisés, et tout leur personnel. Il montre aussi les ambiguïtés des Français, les petits gestes quotidiens des gens qui permettent aux résistants actifs de tenir, de se loger, de s'enfuir, de se cacher. Beaucoup ferment les yeux sur ce qu'ils voient, surtout vers 43 et 44, quand le vent, vraiment, a tourné. Tout cela est fort bien fait. Marc Levy est bon pour le décor, l'ambiance, les détails, la dilution de l'histoire vraie dans un récit. Dommage que les personnages manquent vraiment de profondeur, qu'il s ne soient que des silhouettes à peine esquissées et quasi indifférenciées les unes des autres.
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Je n'avais plus lu de livres de cet auteur depuis un bon moment. Au départ, j'étais une grande fan de ses écrits, mais avec le temps je me suis lassée. du coup, quand j'ai reçu celui-ci je ne savais pas trop si j'avais envie ou non de le lire. Je l'ai laissé prendre la poussière de nombreuses années dans ma PAL par crainte d'être déçue et je m'en veux sincèrement d'avoir attendu aussi longtemps avant de l'ouvrir!

J'écris cette avis bien des jours après ma lecture car j'ai été tellement emportée et bouleversée que j'ai été incapable d'écrire quoi que ce soit à ce moment-là. Je crains de ne pas réussir à vous faire ressentir toute la puissance du maelström d'émotions ressenti durant toute ma lecture. Mes larmes ont coulé plusieurs fois et encore maintenant, la relecture de certains passages les font couler immédiatement.

Je n'ai pas envie de vous en dire trop. Il est de ces livres qu'il faut vivre plutôt que d'en parler. Il faut s'immiscer dans cette ambiance de seconde guerre mondiale, dans ses déchirements, ses déportations, ses injustices. Il faut prendre le temps de rencontrer ces jeunes adolescents ou jeunes adultes qui ont refusé de vivre sous l'occupation et qui jusqu'au bout auront cru à la libération et à l'arrivée des américains. Il faut vivre leurs peurs, leurs victoires, leurs pertes, car bien sûr tous n'en ressortiront pas indemnes…

Il faut se laisser emporter par le flot d'émotions et par les horreurs qu'ils vivent au quotidien, pour finalement se laisser bercer par les petits moments de bonheur volés qui ont enrichi leurs journées si sombres et si dures. Leur courage sans faille, leur envie d'aller jusqu'au bout malgré la voie sans issue qu'ils ont choisi, ne font que renforcer la puissance du récit et emporter d'avantage le lecteur dans cette période si noire de notre histoire.

J'ai été touchée bien plus que je ne l'aurais cru par ce récit simple, fluide et si vrai. Bien sûr quelques moments sont plus longs et peut-être un peu plus ennuyeux, mais ils offrent un peu de répit et de légèreté dans ce monde de brutes. J'ai particulièrement apprécié les flash-backs et autres sauts dans le temps quant au passé ou au futur des personnages. L'auteur ne nous épargne rien et loin de vouloir nous choquer, il nous offre une vérité simple et sans fioriture, une vérité qui doit être énoncée dans un devoir de mémoire fort et troublant.

Probablement que ce livre ne plaira pas à tout le monde, mais il m'a marqué au plus profond de mon âme et il restera toujours un livre à part. Il fait partie de ces perles dont j'ai envie de parler et que j'ai envie de partager. Aussi à tous les intéressés par cette période de l'histoire, je ne peux que vous conseiller de découvrir ce roman.
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J'ai pu apprécier par le passé certains romans de Marc Lévy et même si je n'ai pas vraiment adhéré à ces derniers ouvrages, ayant découvert que celui-ci m'avait échappé, c'est sans a-priori que je l'ai abordé. Ce n'est qu'au fil de ma lecture que j'ai découvert que c'était la propre histoire de son père qui l'avait inspiré.

Et bien, j'ai dévoré ce livre en deux jours, ravie de voir que le talent de cet auteur ne se limitait pas à écrire de simples bluettes. Je me suis laissée porter par l'émotion que dégageait l'histoire de ces jeunes (trop jeunes), garçons et filles, dont le seul leitmotiv était le mot "liberté. Chaque embûche semée sous les pas des Allemands était un pas de plus vers leur idéal, et cela même au péril de leur vie : ils oeuvraient pour l'avenir de tous, dans un pays qu'ils considéraient comme le leur. Comment rester insensible à cet amour fraternel entre Jeannot et Claude, à cette solidarité et cette confiance au sein du mouvement ? Comment ne pas être indigné par la réaction de ce commandant de la Résistance française qui, mis au courant de la prochaine arrestation du groupe de partisans constitué principalement d'immigrés, préfère laisser faire, prétextant que la victoire étant proche, elle devait être le fait de français et non pas d'étrangers. Encore un qui, comme le dit Marc Lévy avait oublié qu'on est tous l'étranger de quelqu'un.

Souvent cet auteur est décrié pour son style trop "populaire" et bien, ici, il s'accorde parfaitement bien avec la narration de ces jeunes, entrés trop tôt dans le monde adulte par la force du destin.

Une histoire bouleversante où chaque brin d'humanité qui resurgit au moment où la bestialité semble vaincre donne un regain d'espoir à tous, où chaque vie perdue doit rester gravée dans le coeur des copains survivants, sans attendre la reconnaissance des autorités. 19/20
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Moi qui adore Marc Levy, j'ai été très surprise de lire ce livre-ci. Non pas que j'ai été déçue bien au contraire, mais je ne m'attendais pas à lire un livre aussi poignant dans le témoignage. Il faut avouer que ce n'est pas un livre comme les autres, dans la mesure où, ce n'est pas l'amour ou l'amitié qui est abordé, mais bien la résistance qui s'organisait tout autour de cette guerre. Jusqu'au jour où, malheureusement, des milliers de gens montèrent dans le dernier train direction l'Allemagne. Bien sûr, il y a une touche d'amour dans ce livre, mais cela n'est pas le plus important. Ce sont les témoignages des membres de la famille de Marc Levy qui ont permis à l'élaboration de ce livre. Il est clair que ce livre est dur à lire,surtout vers la fin, mais il en vaut vraiment la peine.
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Des jeunes qui résistent en tuant et effrayant allemands et collabos mais qui sont trop "étrangers" pour que d'autres résistants les mettent en avant et les aident. Des français qui en tuent ou en dénoncent d'autres. D'autres qui aident les résistants en prenant des risques. Un train peuplés de fantômes qui circule dans toute la France pour amener sa cargaison vers Dachau. Un beau roman sur cette fin de guerre loin des libérations de villes par une armée triomphante, proche de tous ceux qui rêvaient de liberté.
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La lecture de se livre me laisse un sentiment étrange, des sensations diverses, bien souvent en oppositions.
On sait avant d'avoir commencé, les faits sont réels, avérés. Les femmes et les hommes qui peuplent cet ouvrage ,ne sont pas des personnages de fiction. La période au cours de laquelle se passent ces faits est dure, très dure, sans pitié.
J'ai pourtant fini par douter de leur véracité et il m'a fallut maintes recherches et vérifications pour avoir la certitude que tout n'était pas pure invention.
Cela tient beaucoup à un nombre important de détails qui décrédibilise le récit, à commencer par son angélisme presque naïf.
Il y a un message gênant. Hors les miliciens , tous les non résistant on de bonne raison de ne pas l'être et, dès que l'occasion se présente, ils tendent tous une main secourable. Je ne peux pas y croire, j'ai entendu trop de témoignages de mes proches pour affirmer que c'est faux.
Il est souvent question de la peur permanente mais cette peur, on ne la sent pas.
Il est question de camaraderies, d'amitiés, d'amours, réels ou fantasmées, mais on reste totalement extérieur. On n'est pas spectateurs, je dirais plutôt voyeurs, totalement en dehors du quotidien.
Difficile de s'attacher au personnages qui apparaissent et disparaissent. On ne palpite pas. celui-ci est abattu, celui-là torturé, on reste indifférent au drame, à la souffrance qu'ils endurent. On feuillette un journal, on survole la rubrique "faits divers".
Cependant, tout est exact et ce livre à le mérite de narrer un pan peu connu de l'histoire de l'occupation, celle des FTP/MOI. En cela, il est un témoignage précieux.
Ce sont encore des enfants pour la plupart qui ont combattu la barbarie, les enfants de la Main d'Oeuvre Immigrée.
Pour conclure, ce n'est pas insurmontable à lire, c'est plutôt facile. C'est un ouvrage moyen pour moi.
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