AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,31

sur 1046 notes
On peut bien évidemment trouver beaucoup à redire sur ce genre de récit, La pauvre petite fille riche, à la paternité élevé au rang de grand penseur, de quoi elle se plaint. Bon OK, côté amour c'est plutôt Waterloo morne plaine, mais bon elle a tout le reste quand même. Non !
Et bien je ne suis pas aussi catégorique, je trouve même que le livre de Justine Levy, puisque c'est d'elle qu'il s'agit, m'a accroché, ému même. La fille de BHL raconte ce séisme intérieur que provoque la trahison de l'être aimé. Avec courage, honnêteté me semble t'il, elle raconte cette plongée dans la dépression devant ce mensonge. Avec justesse, sans mièvrerie, on rentre en empathie avec le personnage, le meilleur Levy à ce jour pour moi. En revanche c'est sur, les lecteurs réfractaires à « Rien de grave », rayerons de leur pense-bête les autres de titres de J.L.
Commenter  J’apprécie          653
Cette histoire, c'est la plus vieille histoire du monde : Louise et Adrien étaient amoureux et heureux, jusqu'au jour où leur route croise celle de Paula, la nouvelle copine du père d'Adrien. Après le père, elle couche avec le fils. Et voila Louise trompée, abandonnée, divorcée. Louise, c'est Justine Lévy, Adrien, Raphaël Enthoven et Paula... Paula n'est autre que Carla Bruni !
Ce roman, ce sont des mots crachés sur le papier par Justine, sans concession ni pour elle ni pour les autres, des mots crachés pour se sentir mieux, pour se décharger de toute cette amertume, cette tristesse, pour tenter de combler le vide laissé par l'amour insulté et trahi.

Ce livre, c'est la lecture idéale pour les périodes de rupture, il me semble. Louise nous conte aussi Pablo, son amoureux espagnol rencontré par hasard sur un bateau, un battant qui l'aidera à se sortir de tout ça. Ce livre, c'est aussi un message d'espoir ! Tout ne s'arrête pas à la fin d'une relation, il faut continuer à rêver, même si le ciel semble nous tomber sur la tête. Chacun rencontrera son Pablo et se relèvera. Rien de grave.

Challenge Petits plaisirs 2014/2015
Challenge ABC 2015/2016
Commenter  J’apprécie          460
J'avais découvert ce livre à l'âge de 14 ans, acheté par hasard sur une aire d'autoroute. A l'époque, il m'avait beaucoup marquée et j'avais adoré le style fluide de l'auteur. C'est en observant l'intérieur de la couverture que j'ai découvert qu'il s'agissait d'une autofiction et que la méchante Paula était Carla B. J'avoue ne plus jamais avoir vu cette dernière de la même façon, après la lecture de cet ouvrage.

Aujourd'hui après en avoir parlé à mes élèves dans le cadre du récit de vie, je l'ai relu... Alors, que dire?

Louise, alias Justine Lévy, vit le parfait amour avec Adrien. Ils sont des siamois, des doubles, c'est un amour jeune, un amour de jeunesse qui se croit supérieur à tout, prêt à affronter tout et tout renverser sur son passage. Jamais l'un sans l'autre, à deux sur le répondeur à faire des grimaces, ils s'aiment. Un jour, il la quitte pour Terminator, la méchante Paula, la compagne de son père, celle dont il se moquait en cachette avec Louise, parce qu'elle avait le visage figé, parce que c'était une croqueuse d'hommes au regard terrible. Et là, c'est l'univers de Louise qui vole en éclats.

Le livre s'ouvre sur l'enterrement de la grand-mère de Louise. Elle est paumée, n'arrive pas à pleurer la disparition de cette femme avec laquelle elle était très liée, avec qui elle a grandi; parce que son chagrin d'amour l'a complètement anesthésiée. Elle va à l'enterrement dans sa grand-mère en jean. Elle est tellement malheureuse, tellement vidée, anéantie qu'il n'y a plus de place dans son coeur pour d'autre douleur que cette rupture.

Le style de Justine Lévy est travaillé à la virgule près, et dessine des pensées en arborescence, comme cela pourrait se passer dans la tête de n'importe qui. On roule sur les mots, on glisse sur les répétitions sans sentiment de redondance, parce que le texte vit. On vibre. On s'attache telle à Louise, à son hypersensibilité, à sa façon de plonger dans la douleur à fond, parce qu'après le Grand Amour, que reste-t-il, quand on se sent dépossédé de soi-même, quand on a l'impression de tomber d'un précipice sans jamais arriver à la fin, quand on n'a plus pensé par soi-même depuis qu'on aime et qu'on doit ré apprendre à avoir ses propres goûts, à ne pas avoir peur de retomber amoureuse?

Louise est juste, et je me suis énormément retrouvée en elle. Cette sensibilité, cette façon d'aimer, cette fragilité et en même temps cette force. J'ai pu lire quelques critiques assassines expliquant que Justine Lévy ne parlait que de propos et problème de pauvre petite fille riche... Comme si, lorsqu'on était la fille de personne connue, on n'avait pas le droit d'être anéantie, comme si, de par la renommée d'un papa, on n'avait pas le droit d'être triste, d'avoir des problèmes, des envies de mourir, de s'anesthésier la vie, d'arrêter de penser. Ces critiques sont foncièrement injustes. Je ne sais pas ce qui est romancé ou pas dans cette histoire, mais la subtilité de chaque tournure de phrase démontre une expérience certaine, une douleur cuisante à l'époque, et ce que relate Justine Lévy avec autant de sincérité, n'est pas lié à un milieu social, à une renommée (supposée injuste parce que fille de...). C'est un thème universel que celui de l'amour bafoué. Ce n'est pas un caprice de riche que d'être trompée, devoir avorter parce que son fiancé prétend être fertile alors que ce n'est pas le cas. Ce ne sont pas que pleurnicherie que de vivre avec une maman qu'on trouve solaire, magnifique, parfaite, mais qui n'a pas toujours être présente, faute d'addiction et de la voir porter une perruque parce qu'elle est atteinte d'un cancer. Tout ce dont parle l'auteur pourrait arriver à n'importe qui. Elle en parle avec une volubilité dans l'écriture, caractéristique des personnes timides qui enfin se lâchent et laissent les mots prendre leur contrôle.

Vous l'aurez compris, je me suis attachée à Louise, j'ai pris un plaisir non dissimulé à naviguer dans son écriture, j'ai eu mal pour elle, j'ai eu beaucoup de peine. Mais il y a du soleil à la fin du tunnel...

Je recommande sincèrement!

Commenter  J’apprécie          450
J'ai été émue par la fragilité et le mal être visible de Justine Lévy lors de son passage, il y a quelques semaines, à La Grande Librairie. Je ne connaissais pas cette jeune femme et c'est à ce moment-là que j'ai découvert que son père était Bhl.
Bien que n'étant pas fan de ce dernier, je n'ai pas voulu bêtement réduire Justine Lévy à son père. Je suis alors partie à la recherche d'un de ses livres. le seul que j'ai trouvé fut " rien de grave" Dans ce roman, Justine Lévy alias Louise est mariée à Raphaël Enthoven alias Adrien. En admiration devant lui, elle a peur de lui déplaire et de ne plus être aimée. Effectivement, il finira par la quitter pour Carla Bruni alias "Terminator" ou Paula. Carla Bruni, pourtant compagne du père de Raphaël Enthoven.
Je ne suis pas du tout people mais ce qui m'a plu dans ce livre ce n'est pas de connaître la vie de ces célébrités mais bien plus la façon dont Justine Lévy raconte ce qu'elle a vécu.
Certes certains diront que c'est une rupture amoureuse parmi tant d'autres, oui c'est vrai mais encore faut-il la mettre en mots, et la façon dont Justine Lévy écrit me touche. Peu de ponctuation, les mots s'enchaînent mais cela met en avant ce mal-être, cette confusion mentale.
Le passage où elle déjeune avec son père est particulièrement touchant et je dois dire que j'espérais tout autant qu'elle que les choses se passent différemment.
Alors bien sûr ce n'est pas de la grande littérature mais je pense que ce n'est pas ce que recherchait Justine Lévy, en revanche elle a su susciter de l'empathie.
Commenter  J’apprécie          405
« Décrire un homme dans toute la vérité de sa nature » disait (en substance) Jean-Jacques dans ses Confessions. Or, on sait depuis longtemps que la vérité est inaccessible, si ce n'est sans doute par l'intermédiaire de la littérature qui donne sa chance à chaque personnage et permet au lecteur de faire un pas de côté, et d'ouvrir un oeil neuf sur le monde, les deux s'il a de la chance.
Justine Lévy raconte comment elle s'est fait larguer. C'est le genre d'expérience qui nous est arrivé à tous au moins une fois. Alors, pourquoi lire son bouquin? Comme lot de consolation (genre: y'a pas qu'à moi que ça arrive)? Bof. Autant se faire une soirée pizza entre copines. Comme succédané relativement avouable à la presse people (Carla Bruni serait une salope et Raphaël Enthoven un ambitieux narcissique)? On a connu potins plus croustillants.
Mais comme objet littéraire, à mon avis, ça ne marche pas non plus. Ce n'est pas que ce soit mal écrit, même si les phrases à rallonge (non pas les phrases complexes, mais celles qui remplacent les points par des virgules) m'énervent. Elles suggèrent l’urgence, mais pourquoi vouloir suggérer l'urgence? Quand il s'agit de raconter une transplantation cardiaque, je comprends, mais là ? Page 96, on a la solution:
« Je suis allée voir, d'abord, l'homéopathe de maman
« Vous parlez toujours aussi vite? il m'a demandé.
- Oui, je crois.
- Pourquoi ?
- Par peur.
- de quoi?
- D'ennuyer les gens trop longtemps, je pense. »
Ah, d'accord.
Sinon, la chronologie est perturbée. Pourquoi pas? Mais aussi: pourquoi ?
On commence par apprendre que Louise enterre sa grand-mère. Puis que sa mère a un cancer. Mais avant d'entrer dans le vif du sujet (la rupture entre Louise et Adrien, quoi), on apprend que Louise a rencontré Pablo qui est fou amoureux d'elle. Voilà qui évite l’humiliation. Justine Lévy a inventé un nouveau genre: le récit de comment je me suis fait méchamment virer mais même pas mal parce que j'en ai déjà retrouvé un autre.
C'est donc un livre naïf. Qui ne traite pas de son sujet principal : le désamour. Parce que, pour que le lecteur puisse s'émouvoir ou philosopher sur la mort de l'amour, il faudrait encore qu'il comprenne comment il est né. Or, là, rien, macache, peau de balle. Vu comment elle décrit son ex, on ne voit pas pourquoi elle crise d'avoir été quittée. Le truc le plus sympa qu'elle écrive sur lui, c'est quand même : « On avait un jeu, avant. Il fallait qu'il arrive à passer devant un miroir sans se regarder. Il n'y arrivait jamais. Ça nous faisait rire. »
Donc, il n'a jamais été aimable, elle est toujours aimée (par un autre). Effectivement, rien de grave.
Commenter  J’apprécie          359
Décidément aucune affinité avec ces gens qui déballent leur vie et leurs sentiments pour les vendre sous forme de livre...
Aucun intérêt .
Commenter  J’apprécie          300
Le mari de Louise, son grand et premier amour, l'a quittée pour refaire sa vie avec l'épouse de son père (Le père du mari, pas celui de Louise).
La pauvre a bien du mal à s'en remettre, ce que l'on peut comprendre. Depuis ce séisme elle ne sait plus faire grand chose: plus travailler, plus choisir un nouvel appartement, encore moins le décorer, ne sait plus aimer…
Tout cela est très joliment vain, bien tourné, mais tourne un peu en rond à mon goût.
L'ennui me gagne.
Je quitte donc Louise à mon tour, à la page 102 de ce petit roman, sans remords puisque cet abandon là au moins lui sera indolore…
Commenter  J’apprécie          295
Rien de grave....rien de grave....
Si c'est un peu grave ce qui arrive à Justine Lévy
Un divorce, une dépression, l'abus de substances, le cancer de sa mère.....
Ce qui est moins grave, c'est de ne pas lire ce livre
Pas trop mal écrit, certes, mais sa vie, c'est sa vie.
Nous la raconter, comme ça, je n'en vois pas trop l'intérêt.
J'avoue avoir survolé
J'avoue avoir du mal avec ces auteurs, comme Annie Ernaux et d'autres qui ne savent parler que d'eux.
J'avoue ne pas trop savoir quoi dire de plus.
Commenter  J’apprécie          262
Il ne me restera rien, rien du tout de ce livre où Justine Levy nous balance de ses nouvelles comme on balancerait un os à son chien, en s'imaginant sans doute qu'on va les ronger avec délice.
Comment cette enfant gâtée et capricieuse peu croire qu'on va s' intéresser à sa petite personne .
Bon, pour sa défense ,j'imagine que cela doit pas être facile d'avoir un père comme le sien . Mais à la roulette russe des pères il y en a des plus mal loti...quand même.

A mon sens ses écrits auraient dû rester dans son journal intime, point. Non mais...
Commenter  J’apprécie          240
Bien, moi je dis bien, voire très bien, pour ce roman. S il y a un véritable écrivain dans la famille Lévy, il me semble que c est la fille, et pas le père.
D abord, on a cette écriture étouffante et aveugle qui imite l état psychique de la narratrice, sa myopie physique et mentale, son cerveau embrumé, elle ne voit rien , elle ne comprend plus rien, tout est dans le flou, le brouillard. Elle ne voit rien non plus au delà d elle même. J en veux pour preuve le très beau passage sur le bateau, où elle rencontre Pablo. Elle a oublié ses lunettes. Mais c est aussi une métaphore.
Ensuite, Justine Lévy prend le taureau par les cornes. Elle n épargne personne, surtout pas elle. Aucune pudeur. Je trouve que ça fait aussi un bon écrivain, l absence de pudeur. Si on ose pas, on ne fait rien de bon. Il faut s y mettre tout entier, sinon on fabrique du pipi de chat.
Alors c est vrai, le texte a des clés, mais je suis sûre qu elle aurait fait la même chose avec monsieur ou Mme X. La preuve avec sa mère, son thème central. Sa mère n'est pas un personnage connu, mais c'est, de loin, celle qui l'intéresse le plus.
Seul son père s en tire apparemment. Mais là encore ce refus que la narratrice a de toucher à ce personnage sacré me semble une ruse de l auteure. Car, au centre de ce drame, il y a aussi deux pères, deux Cronos affamés qui dévorent leurs deux enfants, qu ils ont plus ou moins mariés. Dans l implicite du texte, le père aussi est attaqué.
Donc un livre qu il ne faut surtout pas réduire à sa dimension presse à scandale - même si je suis sûre que l auteure en joue, dans une dimension perfomative de vengeance- mais qui est avant tout un livre sur le fait d être une enfant aveugle secouée par une immense trahison, et ses conséquences.Et puis les parents. Des thèmes bien universels, attaqués avec soin, sans concession, toutes blessures grandes ouvertes. Bravo pour votre courage et votre absence complète de mièvrerie.


Commenter  J’apprécie          205




Lecteurs (2608) Voir plus



Quiz Voir plus

Justine Lévy

Avec qui Justine Lévy est-elle apparentée ?

Marc Lévy
Bernard-Henri Lévy
Andrea Levy
Claude Levi-Strauss

10 questions
44 lecteurs ont répondu
Thème : Justine LévyCréer un quiz sur ce livre

{* *}