AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,31

sur 1046 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
On peut bien évidemment trouver beaucoup à redire sur ce genre de récit, La pauvre petite fille riche, à la paternité élevé au rang de grand penseur, de quoi elle se plaint. Bon OK, côté amour c'est plutôt Waterloo morne plaine, mais bon elle a tout le reste quand même. Non !
Et bien je ne suis pas aussi catégorique, je trouve même que le livre de Justine Levy, puisque c'est d'elle qu'il s'agit, m'a accroché, ému même. La fille de BHL raconte ce séisme intérieur que provoque la trahison de l'être aimé. Avec courage, honnêteté me semble t'il, elle raconte cette plongée dans la dépression devant ce mensonge. Avec justesse, sans mièvrerie, on rentre en empathie avec le personnage, le meilleur Levy à ce jour pour moi. En revanche c'est sur, les lecteurs réfractaires à « Rien de grave », rayerons de leur pense-bête les autres de titres de J.L.
Commenter  J’apprécie          653
« Décrire un homme dans toute la vérité de sa nature » disait (en substance) Jean-Jacques dans ses Confessions. Or, on sait depuis longtemps que la vérité est inaccessible, si ce n'est sans doute par l'intermédiaire de la littérature qui donne sa chance à chaque personnage et permet au lecteur de faire un pas de côté, et d'ouvrir un oeil neuf sur le monde, les deux s'il a de la chance.
Justine Lévy raconte comment elle s'est fait larguer. C'est le genre d'expérience qui nous est arrivé à tous au moins une fois. Alors, pourquoi lire son bouquin? Comme lot de consolation (genre: y'a pas qu'à moi que ça arrive)? Bof. Autant se faire une soirée pizza entre copines. Comme succédané relativement avouable à la presse people (Carla Bruni serait une salope et Raphaël Enthoven un ambitieux narcissique)? On a connu potins plus croustillants.
Mais comme objet littéraire, à mon avis, ça ne marche pas non plus. Ce n'est pas que ce soit mal écrit, même si les phrases à rallonge (non pas les phrases complexes, mais celles qui remplacent les points par des virgules) m'énervent. Elles suggèrent l’urgence, mais pourquoi vouloir suggérer l'urgence? Quand il s'agit de raconter une transplantation cardiaque, je comprends, mais là ? Page 96, on a la solution:
« Je suis allée voir, d'abord, l'homéopathe de maman
« Vous parlez toujours aussi vite? il m'a demandé.
- Oui, je crois.
- Pourquoi ?
- Par peur.
- de quoi?
- D'ennuyer les gens trop longtemps, je pense. »
Ah, d'accord.
Sinon, la chronologie est perturbée. Pourquoi pas? Mais aussi: pourquoi ?
On commence par apprendre que Louise enterre sa grand-mère. Puis que sa mère a un cancer. Mais avant d'entrer dans le vif du sujet (la rupture entre Louise et Adrien, quoi), on apprend que Louise a rencontré Pablo qui est fou amoureux d'elle. Voilà qui évite l’humiliation. Justine Lévy a inventé un nouveau genre: le récit de comment je me suis fait méchamment virer mais même pas mal parce que j'en ai déjà retrouvé un autre.
C'est donc un livre naïf. Qui ne traite pas de son sujet principal : le désamour. Parce que, pour que le lecteur puisse s'émouvoir ou philosopher sur la mort de l'amour, il faudrait encore qu'il comprenne comment il est né. Or, là, rien, macache, peau de balle. Vu comment elle décrit son ex, on ne voit pas pourquoi elle crise d'avoir été quittée. Le truc le plus sympa qu'elle écrive sur lui, c'est quand même : « On avait un jeu, avant. Il fallait qu'il arrive à passer devant un miroir sans se regarder. Il n'y arrivait jamais. Ça nous faisait rire. »
Donc, il n'a jamais été aimable, elle est toujours aimée (par un autre). Effectivement, rien de grave.
Commenter  J’apprécie          359
Rien de grave....rien de grave....
Si c'est un peu grave ce qui arrive à Justine Lévy
Un divorce, une dépression, l'abus de substances, le cancer de sa mère.....
Ce qui est moins grave, c'est de ne pas lire ce livre
Pas trop mal écrit, certes, mais sa vie, c'est sa vie.
Nous la raconter, comme ça, je n'en vois pas trop l'intérêt.
J'avoue avoir survolé
J'avoue avoir du mal avec ces auteurs, comme Annie Ernaux et d'autres qui ne savent parler que d'eux.
J'avoue ne pas trop savoir quoi dire de plus.
Commenter  J’apprécie          262
Récit autobiographique de Justine Levy, dont on ne reste pas insensible. Elle nous raconte son histoire simplement, dans un style particulier, fluide, un peu comme un journal intime, elle "sort" les choses telles qu'elle le ressent, dans une écriture sincère.
Sachant cette histoire vraie, on ne peut s'empêcher de retourner voir qui sont les héros de ce livre et ce qu'ils sont devenus...
Commenter  J’apprécie          180
Comme il est difficile d'exister quand on est la fille d'un homme surdoué, hyper-médiatisé, et qu'on a épousé un homme-enfant, lui aussi, intelligent, beau et égocentrique !
C'est ce qui arrive à Louise, jeune écrivaine douée mais qui doute complètement de son talent, persuadée de ne jamais pouvoir être à la hauteur. Il faut dire que cette pauvre petite fille est riche d'une famille encombrante. Sa mère, ancienne beauté fantasque à peine plus âgée qu'elle, se meurt doucement d'un cancer du sein, son père, dandy pourfendeur d'injustices et qu'elle aspire à ne pas décevoir, son mari, universitaire mondain séduisant et pourtant complexé. Pourtant, elle a déjà connu le succès avec un premier roman, elle existe toute seule …
Mais, après cet amour fou de deux enfants immatures, survient Paula, la sublime femme-Terminator : celle qui, sans aucune vergogne, vivant avec le père d'Adrien la nuit couche avec son fils l'après-midi, dans la chambre du rez-de-chaussée où les oiseaux ont bâti un nid, et où Louise ne vient jamais car elle a peur des oiseaux.
Adrien et Louise divorcent. La rupture est atroce. Mais au final, Louise recommence une vie avec Pablo. Elle dit : « je sais qu'on ne peut pas rompre bien ». Et à la différence de ce qui s'était passé avec Adrien, elle va accepter de porter l'enfant que Pablo veut d'elle. Elle n'a pas trente ans … elle va enfin commencer à arrêter d'avoir peur d'être vivante.
L'écriture est une thérapie bienfaisante pour tous ceux qui ont connu un traumatisme physique ou affectif. C'est bien connu, mais ce n'est pas donné à tout le monde. Justine Lévy, fille à papa, livre ses confidences les plus intimes avec abandon. Au-delà du fait que derrière les noms, les personnages de la vraie vie sont connus de tous, elle analyse avec une lucidité désarmante les caractères des protagonistes de cette mini-tragédie familiale et médiatique. le style épuré, acéré, moderne, déconcerte mais « prend » aux tripes. Elle en veut particulièrement à Paula, mais c'est bien Adrien qui traîne un problème d'égo et de compétition avec son père, et aussi son beau-père. Quant à Louise, sa descente aux enfers des amphétamines n'a pas contribué à garder Adrien.
Ce n'est pas le premier livre de femme abandonnée que je lis (le plus abouti serait peut-être celui de Françoise Chandernagor) et je ne me rends pas compte de ce que peut détruire un amour ainsi envolé. Moi, j'ai eu tant de chance : l'amour de mes 18 ans est toujours auprès de moi. Mais il est vrai que vivre dans le tourbillon médiatique ne facilite pas la stabilité des couples !
Commenter  J’apprécie          111
J'ai commencé ce livre en me promettant que si c'était trop “voyeur” j'arrêterais…
Ce ne fut pas le cas.
Malgré quelques longueurs dans la première partie du livre, la seconde est plus relevée avec un style propre qui nous décrit les sentiments de Justine Lévy qui n'est pas dénuée de talent littéraire.
Il y a un petit coté “vengeance” dans ce livre mais aussi et surtout un coté “rédemption”.
C'est plaisant à lire et je l'ai lu le temps d'un AR Paris Lyon en train.
Commenter  J’apprécie          80
Ce roman me faisait envie plus pour son auteur que pour l'histoire racontée (et oui l'effet "la fille de").

J'ai passé un bon moment de lecture, c'est bien écrit, simple, sensible mais au-delà du bon souvenir de lecture, il n'en reste pas grand chose...
Ce ne fut pas un livre marquant, un peu fade à mon goût, je l'ai lu c'est tout.
Commenter  J’apprécie          80
J'ai acheté ce livre à cause d'une curiosité pas très louable.
Lors de sa lecture, un sentiment de gêne et d'impudeur ne m'a pas quitté.
Sous couvert de littérature, pouvons-nous dévoiler les travers des autres ?
Commenter  J’apprécie          61
J'avoue avoir lu ce livre pour le côté "people", quand j'ai découvert que l'auteur était "fille de", "ex-femme de", etc... J'avais toutefois peur de tomber sur un livre publié grâce au piston plutôt que pour ses réelles qualités littéraires. Difficile de penser que les relations dont bénéficie l'auteur ne soient pour rien dans sa carrière d'écrivain mais, après lecture, il me parait évident que le piston n'est pas le seul atout de Justine Lévy. D'accord, l'autofiction ne marche pas pour tout le monde, avoir un peu de notoriété aide beaucoup à intéresser le lectorat, à défaut d'avoir vécu d'incroyables aventures. Mais il se trouve que l'auteur a tout de même un vécu qui lui donne de la matière pour écrire. Et au-delà de la matière, il y a la manière de transposer ce vécu à l'écrit, d'en faire un roman. Cette manière, cette patte, ce style, je crois que Justine Lévy l'a. Certes, le style ne plaira peut-être pas aux puristes de la langue car il faut bien avouer que l'auteur prend des libertés avec la ponctuation (virgules, guillemets, tirets, où êtes-vous ?) et avec la narration (j'ai parfois eu du mal à m'y retrouver niveau chronologie, mais rien d'insurmontable). le vocabulaire est parfois inventé, les expressions inattendues mais cela ne m'a pas trop dérangée, je m'en suis même souvent amusée car je trouvais que tout cela sonnait juste. Il m'a semblé que c'était nécessaire pour que l'auteur puisse dire ce qu'elle voulait vraiment. Je pense avoir été plus émue qu'agacée par le personnage de Louise, j'ai ressenti de la compassion pour elle même si parfois l'agacement l'emportait, quand elle tapait un peu trop longtemps sur son ex-mari ou la nouvelle femme de celui-ci. L'honnêteté qui transparaît dans le texte m'a touchée. Et à la lecture de ce livre, j'ai eu l'impression de ressentir la dimension cathartique de l'écriture pour l'auteur. Rien que pour ce dernier point, cela valait le coup de l'écriture et de le publier puisque le lecteur (moi, en tout cas) bénéficie aussi des bienfaits de l'écriture, par procuration, en quelque sorte.
Commenter  J’apprécie          50
Louise, la narratrice de ce roman, est le double littéraire que s'est choisie l'auteure pour raconter son histoire. Car même si les noms ont changé, personne ne l'ignore, elle nous raconte ici un épisode compliqué de sa vie. Soit quand son philosophe de mari l'a quitté pour la petite amie ultra-célèbre de son père. Elle-même n'est pas une simple anonyme, mais pourquoi le lui reprocher ?

J'ai aimé ce roman de Justine Lévy, le premier que je lis, sa plume, sa façon de raconter ce bouleversement profond qu'elle a vécu, ses doutes, sa fantasque famille, un entourage parfois toxique, son caractère, ... À aucun moment, je n'ai ressenti le manque de pudeur inhérent à l'autofiction, mais plutôt un besoin réel de coucher toute cette histoire sur le papier afin de l'exorciser et d'avancer. Une belle réussite !
Commenter  J’apprécie          50




Lecteurs (2608) Voir plus



Quiz Voir plus

Justine Lévy

Avec qui Justine Lévy est-elle apparentée ?

Marc Lévy
Bernard-Henri Lévy
Andrea Levy
Claude Levi-Strauss

10 questions
44 lecteurs ont répondu
Thème : Justine LévyCréer un quiz sur ce livre

{* *}