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EAN : 978B0897B4CJY
Fayard (19/08/2020)
3.6/5   10 notes
Résumé :
La lecture est bien moins une façon de se retrancher du monde qu’une façon de l’affronter, bien moins l’activité civilisée et policée qu’on veut y voir que l’expression d’une forme de sauvagerie. Ce récit, où se mêlent un chaos intime au chaos du monde que traversent œuvres et lecteurs, en est la preuve.
Pendant trois ans, j’ai pris en photo les gens qui lisent dans le métro, parce que j’avais besoin d’un projet et d’un geste fort dans ma vie pour affronter u... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
-------------------Rentrée littéraire 2020----------------------

Un aussi splendide qu'original hommage aux Livres et aux Lecteurs !...Un trésor à savourer !

L'auteure affronte douloureusement la dissolution de son couple… Elle cherche un moyen, un objectif pour ne pas sombrer. Elle trouve une sorte de compagnonnage, en photographiant dans le métro, les transports, les lecteurs qu'elle croise, comme des complices anonymes…auxquels elle se relie… Elle retrouve dans les mains d'autres personnes des lectures qui lui évoquent tel ou tel souvenir !...
« Jour après jour, les photographies des gens qui lisent composent un journal intime, mais ce n'est pas le mien. C'est un journal intime commun.
Il est question de compagnonnage. Il est question de ne pas être seul. Il est question d'être consolé. (p. 59)”
J'attendais cette publication avec grande impatience, les thèmes m'attirant au plus haut point, et je ne suis pas déçue de me retrouver dans cette confrérie aussi familière qu'anonyme que nous constituons, nous lecteurs impénitents !
“Je monte dans la rame. Les gens sont debout, ils sont assis. Ils sont vêtus, apprêtés, chargés. Ils sont opérationnels. Ils sont exploitables et conformes. Ils ont toutes les formes, toutes les teintes de l'obéissance, de l'embrigadement compréhensif, de la conscience du nécessaire. Ils sont civilisés. Ils sont intégrés. Ils sont courageux. Mais je monte dans la rame et mon regard traque, j'ai besoin d'être rassurée, mon regard traque ceux qui ont quelque chose en plus, dont la modernité marchande a fait quelque chose de moins, ceux dont les maints expressives tiennent un livre ouvert, ces rectangles de reconnaissance (...) (p. 90)

Un récit passionnant qui ouvre de multiples directions de réflexions…, juste un bémol, je me heurte à un style dans lequel je ne parviens pas totalement à me glisser, ni à me fondre. Des phrases très longues, un vocabulaire très choisi (parfois « trop ») qui enlève, à mon très personnel avis, une certaine fluidité à la narration. Toutefois la qualité et la diversité des observations, questionnement sur les lecteurs, sur l' »objet-livre », fait vite oublier cette infime réticence…
De très beaux passages décrivant excellemment ce « no man's land », cet espace particulier de « demie-liberté de chacun, pendant leur temps de trajet quotidien …espace où ils créent, par leur(s)lecture(s) comme une bulle de résistance et de protection. . Alternent les propres souvenirs, et bagarres intérieures de l'auteure quant au choc de la séparation du-père de ses enfants- le titre dans les mains d'un(e ) inconnu (e )fait dériver la narratrice à la fois, vers ses souvenirs de jeunesse, ainsi que vers ses propres réminiscences de lectures…

Un ouvrage incontournable et exaltant pour tous les papivores et lecteurs –boulimiques que nous sommes… Comme si Eloïse lièvre nous renvoyait un miroir… une partie de notre image ; nous interpellant chacun, différemment. Un très fort moment de lecture dont je suis vraiment très enchantée ! Merci et bravo à Eloïse Lièvre !
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L'achat de cet ouvrage a été motivé par une analogie structurale avec un livre plus récent que j'ai beaucoup apprécié : _Des mains heureuses_ par Claire Richard (2023). Dans les deux opus, le récit autobiographique emmêle un événement intime – la séparation de son conjoint chez Eloïse Lièvre, la (première) maternité chez Claire Richard – à un thème de réflexion anthropologique – la pratique de la lecture dans le métro parisien chez EL, le sens du toucher chez CR, sur fond d'une actualité marquante – les attentats de 2015 chez EL, le confinement et gestes barrière anti-Covid chez CR.
Compte tenu de l'antériorité de cet ouvrage-ci (2020), et profitant de mes relations cordiales avec CR, je lui ai demandé si elle avait connaissance de ma nouvelle acquisition, si elle s'en était éventuellement inspirée, ou bien si une source commune, révélatrice hypothétique d'un certain air du temps littéraire actuel pouvait être dégagé. CR ignorait le livre d'EL, mais elle a effectivement confirmé mon hypothèse de l'air du temps sous forme de triade : « le fragment, le sensible dans le corps, l'entrelacement de l'intime et du politique ».
Hélas ! de la comparaison entre les livres, celui-ci fait naître chez moi un sentiment de profonde déception et même de vive hostilité. Je me délectais à anticiper les multiples relations possibles entre la fin d'une relation conjugale et la pratique de la lecture – chez soi-même ou observée chez autrui –, et même entre l'événement personnel et le geste programmatique de l'autrice de furtivement photographier des lecteurs dans le métro ; j'en présumais les aspects politiques, et par ailleurs les relations de couple ainsi que la pratique de la lecture constituent deux centres d'intérêt que je cultive de longue date dans mes lectures. de tout cela, presque rien. Je lis pour apprendre, pour savoir, non pour me distraire ni m'évader. le savoir, autant dans les essais que dans les autres écrits, est loin d'être incompatible avec le fragment, au contraire, mais il l'est avec la divagation, avec les associations automatiques des idées, avec l'anecdotique. de plus, le contrat lectoral que je souscris avec tout auteur.trice implique le maximum de la sincérité. Tout le monde n'est pas CR, qui fait du dévoilement du soi jusque dans l'intime (je pense également à son précédent opus, _Les Chemins du désir_ qui traite de la pornographie du point de vue de sa propre consommation) son trait distinctif et le support d'une sincérité que je définirais de subversive. On peut faire réfléchir en gardant sa réserve, en faisant preuve de discrétion, voire de pudeur. Mais ce qui a été intolérable, pour moi, c'est d'esquiver les sujets à l'extrême, ne gardant de la séparation qu'une seule scène de destruction (d'un livre) d'une violence et d'une brutalité tout à fait unique dans le récit, des photos de lecteurs dans les transports en commun qu'un prétexte d'un fourre-tout sur les livres, la lecture, etc. qui ne possède presque rien de personnel et encore moins d'original, propice à la réflexion, et enfin de la politique, que des miettes, des traces dérisoires (peut-être exclusivement ma cit. 2...).
Je reconnais à ce livre l'avantage stylistique de l'usage du « fragment servi par une prose extrêmement soignée, très métaphorisée, maniant avec dextérité une syntaxe complexe et une stupéfiante richesse lexicale ». Je ne critiquerai jamais les phrases proustiennes, ni ne m'offusquerai de devoir interrompre périodiquement ma lecture pour consulter un dictionnaire. Mais je ne cherche pas ce genre d'émerveillement (facile) dans la lecture : il ne me suffit plus pour ne pas déplorer d'avoir fait mauvais usage de mon temps limité.
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Je n'ai pas vraiment accroché avec ce livre, dont le thème m'avait pourtant interpelée et que je m'apprêtais à lire avec bonheur.
A cela deux raisons principales: j'ai trouvé le style très (trop) exigeant, des phrases très longues que j'ai du souvent relire pour comprendre. Et à chaque reprise du livre, j'ai du plusieurs fois revenir en arrière de quelques pages pour me resituer dans le contexte. Cela m'a un peu gâché le plaisir de la lecture.
J'ai également regretté que l'auteure n'approfondisse pas plus le thème de la lecture, des livres et des lecteurs. Elle consacre une part trop importante à mon goût à son histoire personnelle et ce n'est pas ce que je pensais trouver dans ce livre. J'ai été aussi choquée par le terme réducteur "le père de mes enfants" en italique à chaque fois qu'elle répète toutes les deux ou trois pages. Je trouve dommage que son ex-mari soit réduit à son rôle de père.
A coté de cela, des pages magnifiques sur la lecture, l'identification aux personnages des livres, l'observation des lecteurs et l'adéquation de leur apparence avec le livre qu'ils lisent.
je remercie les éditions Fayard pour le partage de ce roman, qui m'a certes déçue, mais qui a aussi trouvé son public #notredernièresauvagerieRentréelittéraire2020FayardEloiseLievre #NetGalleyFrance
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Je suis partagée en achevant cet essai.
Le sujet est enthousiasmant ; quand on aime les livres et la lecture, on ne peut qu'être intéressé par le propos.
En pleine séparation, la narratrice éloigne son désarroi, noie son chagrin, cherche des explications en observant et photographiant des gens qui lisent dans le métro.
Elle leur crée parfois des histoires, tente de s'identifier au lecteur.
J'ai donc aimé le thème du livre ; moi aussi j'aime regarder ce que les gens lisent, aimerais savoir ce qu'ils en pensent sans jamais oser leur demander, alors que, lorsque quelqu'un m'interroge dans le bus sur ce que je lis (cela arrive parfois), je réponds toujours avec plaisir, je sens une complicité avec celui qui m'interroge et que je ne connais pas.
J'ai également aimé lorsqu'elle décrit un livre que je connais et l'image qu'elle en a.
Néanmoins, j'ai été déçue car le sujet n‘est pas été traité suffisamment, selon moi, du point de vue du livre, de la lecture mais d'une manière trop autocentrée à mon goût.
J'ai peu apprécié également le style ; des phrases trop longues avec le sentiment que l'auteure « s'écoutait ». Malgré tout, bizarrement, il n'y a pas de longueur et cela se lit vite.
Un récit donc un peu à part, intéressant mais pas à la hauteur de ce que j'attendais.

Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices de Elle
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Éloïse et les gens qui lisent : un captivant et surprenant récit d'incarnation de l'intellect dans les mains et dans les corps, et de transfiguration de l'intime en politique.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2020/09/03/note-de-lecture-notre-derniere-sauvagerie-eloise-lievre/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Lorsque je rencontrai sur ma route urbaine, en plein hiver, nuit tombée déjà alors qu'il n'est pas si tard, le lecteur d'Alcools d'Apollinaire, penché, recueilli, semblant célébrer solitairement les cent ans d'une blessure de guerre, le titre du poème me revint soudain en mémoire, comme un éclat d'obus sur la tempe. L'"Adieu". Tout peut être relativisé, mais un mot est un passage secret. L'adieu, qui n'avait rien d'aussi dramatique ni d'aussi définitif que dans ces vers, était ce à quoi il fallait enfin se résoudre. (p. 74)
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Le 12 décembre 2014, j’ai commencé à prendre des photographies des gens qui lisent dans le métro.
Je sais pourquoi.
Au début, je voulais sans même qu’il le sache, donner tort à quelqu’un. Il pensait, entre autres catastrophes annoncées, que les gens ne lisaient plus. Je voulais accumuler des preuves contre cette conviction pessimiste qui veut que le livre soit menacé d’extinction, espèce parmi les espèces.
Ce quelqu’un était l’homme avec lequel je vivais encore, mon mari, que je n’identifierais bientôt plus que par la périphrase de l’inaliénable, le père de mes enfants. J’allais mal. Nous allions mal. Nous allait mal. Plus rien ne semblait avoir de sens. La phrase est figée, le constat blanc, protocolaire, mat. Elle énonce ce qui tient encore lorsque tout le reste vacille et finit par céder. Plus rien ne semblait avoir de sens que le délitement de ce qui avait duré, ce qui s’était construit, au bout du compte bancal, entre les étais de nos volontés. Nous avions été présomptueux comme tout le monde. Nous nous étions sentis protégés par nos ardeurs de conquête, la rapacité jeune, et notre certitude d’être différents, comme tout le monde, de savoir échapper à l’usure. On croit bien faire, mais c’est toujours comme ça, il faudrait prévoir qu’on ne peut jamais prévoir.
Nous nous séparions.
Ce n’était pas une décision qui aurait été prise, c’était un long mouvement de détachement. Nous nous séparions, nous commencions tout juste à nous séparer, nous n’en finissions plus de nous séparer.
Une rupture. C’est toujours soi, à l’intérieur de soi, que ça rompt.
Je voulais aussi, en prenant dans mes trajets quotidiens des photographies des gens qui lisent, trouver dans mon existence quelque chose pour tenir. Je me demandais : à présent, comment vivre ? Je me demandais : où trouver le sens ? J’étais un cerveau à ciel ouvert. Je pensais que l’action nous manquait. Non pas à nous seulement, ce nous-couple à présent découplé, mais à nous tous, dont les vies extérieures ressemblent à des colliers de perles. Ce n’était pas que l’action avait disparu, mais elle s’était absentée dans sa forme visible, dans sa forme pleine et digne. Elle avait mué, troqué son enveloppe ample contre une autre plus petite, comme dans une croissance à rebours, envers exact de l’expansion des gardes-robes d’enfants. Plus de décisions, plus de seuils, plus de franchissements grandioses, plus d’épique, plus d’élan plus loin que les vacances prochaines, la seule évasion qu’il nous restait, régulière, organisée, solennelle. Et jusque-là, le lent surplace des semaines. L’action ne s’inscrivait plus que dans des périmètres gardés, le confort d’un appartement, la familiarité d’un bureau, périmètres lacés des servitudes continuelles, douces quand bien même, puisque c’est commode les limites, les étroitesses, rassurant, le pré carré gestionnaire, administratif, intendant, changement d’échelle, changement à grande échelle, réduction, retranchement. L’action s’était abrégée en actes, puis en gestes, et de ces gestes, ce serait la répétition, cette répétition dont les corps en fatigue sont tous frères, qui tiendrait lieu de seule grandeur.
La vie, quel est son diminutif ?
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Je monte dans la rame. Les gens sont debout, ils sont assis. Ils sont vêtus, apprêtés, chargés. Ils sont opérationnels. Ils sont exploitables et conformes. Ils ont toutes les formes, toutes les teintes de l'obéissance, de l'embrigadement compréhensif, de la conscience du nécessaire. Ils sont civilisés. Ils sont intégrés. Ils sont courageux. Mais je monte dans la rame et mon regard traque, j'ai besoin d'être rassurée, mon regard traque ceux qui ont quelque chose en plus, dont la modernité marchande a fait quelque chose de moins, ceux dont les mains expressives tiennent un livre ouvert, ces rectangles de reconnaissance (...) (p. 90)
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Des mains entrent dans le champ. Elles sont très pâles. Elles prolongent des poignets déliés et secs dont les attaches semblent graciles et sur lesquels les lumières artificielles déposent des alluvions plus clairs encore que la peau. Autour du poignet gauche, le bracelet brun d’une montre, où brillent deux micas. Ce sont des mains de femme. Elles jaillissent des manches d’un pull noir, débordant, lui, des manches d’un manteau sombre mais moins sombre, bronze. En vérité, des mains, on ne voit presque rien. Les pouces, ongles ras mais pas rongés, sur le bas de page, des poignets vifs, précis. Mains et livre sont posés sur un sac de toile beige dont un nombre et deux lettres visibles me permettent de deviner la provenance. Les mains tiennent le livre, fermement, elles l’agrippent comme pour forcer son ouverture. Je reconnais ce geste-là, un peu impérieux, un peu impatient, d’imposer au livre sa fonction, de vaincre la résistance de sa forme matérielle en faveur d’une relation impalpable, de la substance intactile des rêves, la lecture. Elle vient à peine de commencer ici, ce qui peut expliquer la petite insoumission concrète du livre, la courbe jolie, presque exaltée, tout près de la tranche, et le feuilleté de ses pages de gauche, un éventail de papier avide de liberté. Tout est presque noir autour. Mains, livre et sac font un îlot de clarté, et de cette enclave, le point culminant serait les pages ouvertes, planches de lumière où le lierre très sage des caractères d’imprimerie pousserait en treille, indéchiffrables pour l’observateur, comme le visage de la lectrice que la photographie se doit de réserver, et le titre de son livre que l’on ne connaîtra jamais. Mais le plus émouvant, ce sont les cinq fragments de lignes que la composition typographique et la respiration des paragraphes laissent blancs. Si l’on se concentre bien un instant, on arrive à ne pas voir que cela, ces canaux qui se jettent dans les marges ou les soulagent et irriguent le txte, ces trouées, ces persiennes désaccordées, ces sillons de labours excessivement parcellaires, ces rigoles pour l’écoulement du mystère, ces voies creusées pour tous, allée, impasse, appels d’air, des silences dont il faut faire chair.
C’est là qu’il faut être. Se glisser. Sur les livres, dans les blancs des pages, dans la lecture des lecteurs, il y a quelque chose encore à écrire.
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2. « Les gens qui lisent dans le métro ne feraient pas tous le choix unanime de l'action rebelle si les circonstances le réclamaient. D'ailleurs, les circonstances le réclament, et tous les gens qui lisent dans le métro ou ailleurs ne s'interposent pas lorsque la police obéit aux ordres de détruire un campement de migrants, de faire évacuer la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, d'interpeller un secouriste pour avoir conduit à l'hôpital une femme sans-papiers sur le point d'accoucher, ne vont pas même manifester pour faire entendre leurs voix contre la destruction de Code du travail, ni ne glissent dans l'urne un bulletin de vote conséquent ou refusent de le faire parce que précisément ils le savent sans conséquence, ni même achètent tous les livres qu'ils lisent dans les librairies indépendantes de leur quartier, évitent de se ruer sur la dernière petite machine à la mode, n'emplissent pas leur garde-robe de vêtements qu'ils ne porteront pas, ou refusent de consommer des animaux morts dans des conditions intolérables.
Mais dans le métro des trajets laborieux, les livres ouverts projettent leur lumière, visibles et parfaitement clandestins, comme des regards, des hochements de tête imperceptibles, des codes, des signes de reconnaissance, au gré aussi des reflets dans les vitres des trains, de cette fantomatique ténacité qui les habite, et je me laisse obséder par cette formule en clair-obscur, héroïque et silencieuse, 'l'armée des ombres', pour en revêtir les liseurs, nous, les veilleurs, et trouver, sans jamais perdre conscience de la grandeur du modèle et de la disproportion de ce qui n'est, comme la scène absente du film de Melville, qu'une image, qu'elle nous va bien. » (pp. 83-84)
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