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sur 4050 notes
Buck a hérité de la force de son père, un gigantesque terre-neuve, et de l'élégance de sa mère, une colley écossaise. Il vit une jeunesse agréable de chien de compagnie au sein de la famille du juge Miller, au sud de la Californie. Jusqu'au jour où un domestique indélicat le vend pour éponger ses dettes de jeu.
Débute alors pour Buck un long voyage vers le grand nord, jusqu'en Alaska, au cours duquel il apprendra un nouveau métier, chien de traîneau, découvrira la jalousie et la violence au sein d'un équipage puis en deviendra le chef, et côtoiera le pire et le meilleur chez ses maîtres successifs, avant de retrouver ses racines profondes.
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Jack London a consacré le dernier chapitre de ce court roman à une réponse aux critiques que reçut cet oeuvre, venant notamment du président Roosevelt lui-même et de John Burroughs, un scientifique dont le nom est aujourd'hui ignoré : les aventures de Buck auraient été, en différents points, impossibles !
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Jack, je pense que tu as eu tort d'essayer de te justifier. Oublions le réalisme et ne gardons que la fable : celle qui nous fait rêver, avec nos enfants et petits-enfants, de grands espaces, d'aventures et de vies sauvages. Tu les décrits tellement bien ! Pourquoi faudrait-il que nous sacrifiions notre plaisir de lecteur à la véracité scientifique ?

J'avais aimé ton Croc-Blanc au cinéma ; je suis tombé sous le charme de Buck, ton héro dans L'appel de la forêt, et m'en vais de ce pas en conseiller la lecture à l'aîné de mes petits-enfants !
Lien : http://michelgiraud.fr/2020/..
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Décidé à me replonger dans un London précis (contes des mers du sud), je le cherchai en vain dans ma bibliothèque. Dépité, je me rabattis sur ce qui était à ma disposition. L'appel de la forêt résonna.
Quelle force, quel hymne à la nature sauvage. C'est la vie en son souffle puissant qui s'échappe des pages de l'oeuvre de London. Brève dans la forme, immémoriale dans le fond. Un classique à faire découvrir à la jeunesse.
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Il ne faut pas différer la lecture d'un tel appel, surtout quand l'immense écrivain Jack London en est l'auteur!
Une aventure selon le Larousse est une entreprise comportant des difficultés, une grande part d'inconnu et parfois des aspects extraordinaires. Ce roman respire, transpire l'aventure.
Au départ de celle-ci, il y a Buck, un énorme chien extirpé de son milieu bourgeois qui se retrouve en plein hiver dans le grand nord canadien.
Combien de coups, de morsures et autres souffrances, comme le froid et la faim, combien de miles avec un harnais sur les épaules pour tirer plusieurs fois son poids devra-t-il surmonter avant d'obéir à cet appel de liberté?
Dans un milieu hostile où règne la loi du plus fort seul un être d'exception peut durer, London m'a semblé reprendre l'idée du surhomme qui transfigure son existence pour atteindre un but. Comme on peut le lire dans Martin Eden, son entre-soi ne lui aurait jamais permis de percer s'il ne s'était pas élever au-dessus des autres aux prix d'efforts incroyables. L'oeuvre littéraire de Jack London se nourrit de ses propres aventures. Comment ne pas l'identifier à ce chien: sa vie mouvementée tend vers un idéal.

Ce livre souffre actuellement de son classement dans la littérature jeunesse, catégorie trop restrictive. Il dépasse largement ce cadre.
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Posé sur un banc, calfeutré sur son divan ou encore assis dans une rame de métro bruyante, le lecteur sait qu'un livre est un objet qui peut ébranler sa petite personne et la mettre en mouvement. Il tourne les premières pages. Les mots s'égrènent sous ses yeux et son corps ne bouge presque pas mais son imagination, elle, se retrouve à des milliers de kilomètres. En l'espace de quelques phrases le lecteur se transforme et devient une autre personne vivant mille et une aventures à l'autre bout du monde. Telle est la promesse de certains romans.

D'autres proposent un voyage intérieur, dans les méandres de soi-même, à la recherche de ses propres réponses sur la vie. Et puis il y a des livres qui sont un rare condensé de tout cela. L'appel de la forêt est de ceux là. Analyse.

Jack London nous met dans la peau d'un chien, Buck, arraché à sa paisible Californie et forcé de devenir l'esclave de l'Homme dans la région glaciale du Yukon, célèbre pour sa ruée vers l'or à la fin du XIXème siècle. Dès l'entame du roman, l'auteur sait choisir les mots pour que le lecteur se sente concerné par le cas de Buck. En un battement de cils nous sommes ses pattes, son flair, son pelage, son corps, ses pensées. Et au bout de quelques pages il réussi à nous faire croire que nous sommes ce chien. Au niveau identification au personnage, c'est diablement réussi.

C'est par ce truchement narratif que certaines scènes prennent une dimension épidémique. Nous avons, par exemple, la chair de poule et la gorge nouée quand Buck reçoit un déluge de coups avant d'être remis en cage, exsangue. Jack London ne ménage pas nos ressentis. Nous avons droit à l'horrible qui côtoie le beau. Comme le premier contact de notre chien-héros avec la neige:

"On se bousculait pour franchir la passerelle; et tout à coup Buck se sentit enfoncer dans une substance molle et blanche, semblable à de la poussière froide et mouillée. Il recula en grondant; d'autres petites choses blanches tombaient et s'accrochaient à son poil. Intrigué, il en happa une au passage et demeura surpris : cette substance blanche brûlait comme le feu et fondait comme l'eau…

Et les spectateurs de rire.

Buck était excusable pourtant de manifester quelque surprise en voyant de la neige pour la première fois de sa vie. "

Le roman vaut aussi pour son côté initiatique. S'il est ici question d'un chien, nous pouvons facilement transposer l'histoire à hauteur d'homme puisqu'il s'agit d'un cheminement semé d'embûches afin d'atteindre une forme de liberté et une réalisation de soi. Buck devra faire preuve de courage, affronter la loi de la nature, mais aussi être le plus fort. À ce titre, l'histoire semble être une allégorie pour survivre dans un monde capitaliste et ce n'est pas peu de le dire quand on sait que Jack London était un fervent socialiste. Ou comment utiliser les aventures d'un chien pour faire passer, de manière subtile, un message plus politique.

L'histoire de l'appel de la forêt pose aussi la question de la résurgence progressive de l'instinct sauvage. Et ce autant chez l'animal que chez l'homme. Sans être un écologiste et sans vouloir faire de prosélytisme, je suis convaincu que l'homme s'inscrit dans la nature car il fait partie d'elle. L'aseptisation de l'homme moderne abreuvé d'informations scintillantes et de plaisirs artificiellement créés ne vaut pas grand chose quand les lois de la nature se rappellent à notre bon vieux souvenir. Ne devrions-nous pas, à l'instar de Buck, être à l'écoute de qui nous sommes vraiment?

Enfin ce roman est comme une paire de jumelles au travers laquelle nous pourrions voir une certaine Amérique, celle de la fin du XIXème siècle et de ces milliers d'hommes qui se sont mis en marche vers la rivière du Klondike dans l'espoir de trouver ces fameuses pépites d'or. Jack London nous embarque sur un attelage tiré par des chiens de traineaux afin de nous faire sentir l'âpreté de la vie dans le Yukon, les températures qui plongent sous les moins quarante et l'ambiance poisseuse de la ville de Dawson. L'histoire est littéralement cinématographique tant l'auteur sait choisir les mots justes et les ressorts narratifs efficaces pour nous emmener là où il veut. C'est à dire au coeur d'une expérience de vagabondage sur plus de cent soixante pages.

Un pur classique de la littérature américaine à mettre entre toutes les mains.

“Soudain, il levait la tête, dressait les oreilles, écoutait, plein d'attention. Obéissant à l'appel entendu de lui seul, il bondissait sur ses pieds et filait droit devant soi, pendant des heures, sous les voûtes fraîches de la forêt, au fond du lit desséché des torrents, dans les grands espaces découverts et fleuris. Mais, par dessus tout, il se plaisait à courir ainsi dans la pénombre odorante des nuits d'été, alors que la forêt murmure son sommeil, et ce qu'elle dit est clair comme une parole articulée. A cette heure, plus profond, plus mystérieux, plus proche aussi, résonnait l'Appel — la Voix qui incessamment l'attirait, du fond même de la nature. “

N.B. Enfin, pour la petite anecdote biographique, Jack London s'est astreint, une grande partie de sa vie et peu importe les conditions, à écrire mille mots par jour. Cela en dit long sur l'écrivain qu'il était. 😉
Lien : https://lespetitesanalyses.c..
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Je savais à quoi m'attendre... de fait, j'appréhendais que mon petit côté guimauve dès qu'il s'agit du monde animal, n'y résiste pas. Néanmoins, c'est justement parce que j'étais prévenue que j'ai veillé à mettre mon hyperémotivité en sourdine en abordant ce roman - même s'il s'est en grande partie déroulé les sourcils froncés par l'inquiétude quant au cruel destin de ces chiens.

Et pourtant... Ce que je redoutais être une épreuve s'est mué en un formidable plaisir de lecture et de découverte d'un univers dont je ne savais pratiquement rien.
Jack London ne sombre pas dans la sensiblerie ; il raconte. Il raconte avec la sobriété et l'intelligence du conteur. Plaçant tour à tour son récit sur le plan de la psychologie humaine et celui de la psychologie animale. Mettant l'accent sur les raisons d'être des uns et des autres, leurs aspirations de vie inéluctablement entravées par leur instinct de survie.

Ce magnifique roman est classé "littérature jeunesse"... À nous, adultes d'aujourd'hui, de poursuivre la transmission en remettant à disposition de la jeunesse actuelle des oeuvres d'une telle qualité.
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Buck est le chien d'une famille américaine menant une vie confortable jusqu'au jour où il est contraint de quitter sa zone de confort. Suite à un grand voyage, Buck qui n'a pas conscience de ses ressources va monopoliser tout son courage pour devenir un excellent chien de traineau dans le grand Nord. Il aura l'occasion de puiser au fond de lui et de lever le voile sur sa richesse profonde qui n'est autre que l'instinct animal.
Enfant, j'avais lu ce roman et me souviens avoir éprouvé une tristesse profonde. Aujourd'hui, je suis nettement moins effondrée, au contraire, je me suis sentie envahie d'un souffle de liberté, d'espace à la fin de cette belle lecture.A lire ou à relire absolument
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"L'appel de la forêt" est un grand roman, une magnifique aventure humaine, dont le héros est pourtant un chien ! C'est une véritable épopée, pleine d'émotions, que réussit Jack London et je me suis attaché irrésistiblement à son personnage principal, un animal tellement humain... London, sait rendre à la perfection ce conflit entre animalité et humanité, entre civilisation et instincts primitifs, qui habite Buck-et qui donne au roman, ces plus beaux passages. Tous ces personnages sont très réussis ; Buck est particulièrement réussi, mais globalement tous ces personnages, sont très bien campés en assez peu de pages, avec leur caractère propre et bien défini.
Cependant, pour moi, la chose la plus remarquable, dans ce roman, est d'avoir réussi à faire d'un simple animal, un personnage avec une psychologie et une évolution tout au long du roman, sans l'humaniser à outrance, en le faisant évoluer tout au long du livre, en le faisant passer du chien dressé du début au chien sauvage, de la fin.
London, décrit aussi, dans de magnifiques passages, les conditions de vie dans le Nord glacé, froid et sauvage.
Enfin, et pour finir, j'aimerais parler de la fin : c'est l'un des plus beaux passages du roman, poétique, qui met un magnifique point final à l'évolution du héros tout au long du livre.
Un très beau roman, de Jack London !
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Juste après avoir lu la critique d'Araucaria, j'ai eu une soudaine envie de mettre un petit mot sur ce roman de Jack London, ouvrage qui reste pour moi un de mes favoris.
Enfant, j'avais adoré la lecture de "Croc Blanc".
"L'appel Sauvage", dont l'histoire est construite avec plus de "maturité", est si on peut dire ainsi, le récit "contre-pied" qui met en scène le retour de Buck, chien confortablement installé dans une famille aimante, à la vie sauvage, en passant par de nombreuses étapes d'adaptation à cette vie souvent difficile mais qui, à la suite de cet appel sauvage, le ramène à la Liberté.
Ce livre reste pour moi un des romans phares du naturalisme et du "fight for survival" bien que je ne sois pas du tout un survivaliste mais plutôt un fan de la Mère Nature qui n'est pas toujours tendre avec ses enfants et qu'il faut donc mériter pour en savourer les bienfaits.
Comme Buck en Californie, les humains ont oublié ce qu'était vivre en harmonie avec la nature. le comportement de l'humain d'aujourd'hui est devenu très "urbain". Il suffit pourtant d'un confinement pour s'apercevoir que se rapprocher de la nature offre des bien beaux moments mais ce n'est pas toujours facile comme Buck l'apprendra à de maintes reprises à ses dépens. Ce n'est pas la nature qui est cruelle, c'est l'adaptation qui n'est pas toujours facile et il faut savoir observer, réapprendre, prendre le temps de pour en accepter le challenge.
Je conseille la lecture de ce roman qui est un MUST selon moi!
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La convoitise des chercheurs d'or va enlever Buck à sa vie heureuse dans le Domaine du juge Miller.

Dans le grand nord il faut apprendre vite, faire sa place parmi les chiens de traineau, supporter parfois des maîtres idiots mais quelle jubilation apporte une relation complice qui ne réussira cependant pas à empêcher l'appel de la forêt.

Récit passionnant bien que la fin me laisse un peu septique.
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Public cible de 9 à 99 ans.Adulte ou enfant, ce livre ne laisse personne indifférent.C'est quoi un roman de jeunesse? et qu'est-ce qu'un adulte?
Je pense que je l'ai vraiment apprécié qu'à l'âge adulte.
Il raconte la vie et les problèmes d'un chien, oui, mais des chiens et des hommes, on a vite compris, l'appel est le même. Vers l'immensité, la profondeur, le mouvement, le large. Vers le mystère des choses et les profondeurs sous-jacentes, toujours! L'appel de la négritude de Césaire, le 'werde was du bist'de Goethe, comme qui dirait... que la vraie vie est ailleurs.
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