Je ne sais trop quoi en penser. Il y a de bonnes idées mais le tout ne me convainc pas. Commençons par le positif, il y a de nombreuses analogies avec l'histoire de l'humanité, plus particulièrement africaine, entre les génocides, la colonisation, la quête d'un peuple qui doit s'adapter et retrouver ses origines, qui sont transposés dans cet univers inventif. Ca m'a beaucoup plu d'y retrouver ces références et aussi en partie sa critique. le problème est que cela reste en surface, l'auteure ne plonge pas vraiment dans son sujet, les Sadiris (peuple spolié de leurs planète), ne sont là que pour au final chercher l'amour et faire en sorte que la race survive plus que pour vraiment reconstruire une société. Pourtant ils sont tout de suite montrés comme une population supérieurement intelligente et douée d'un grand sens morale, je m'attendais vraiment à ce que ça finisse sur autre chose.
L'univers est relativement bien construit avec très peu d'incohérences, et les personnages sont bons, attachants et eux ont une profondeur. Dllenahkh plus particulièrement, déjà parce qu'il me fait penser à un personnage de Star Trek mais aussi car c'est par lui que les relations entre peuples vont se faire, il est selon moi, le plus abouti.
Parlons maintenant de ce qui fâche, le rythme, les chapitres sont courts (une dizaine de page) mais il y a trop de longueurs pour moi, de plus certains dénouements sont facilement repérables ce qui en rajoute une couche et me donne envie de sauter quelques pages. Au final j'ai trouvé ce roman moyen mais avec de bonnes idées.
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Suite à la destruction de leur planète et au génocide des Sadiris, une expédition est lancée. Elle a pour mission de retrouver tous les aspects de la culture sadiri qui peuvent l'être. Comme quasiment toutes les femmes de cette planète ont été tuées, il s'agit avant tout de sauver le patrimoine génétique sadiri. L'expédition tente donc de retrouver des personnes de culture sadiri qui ont immigré il y a très longtemps.
Voilà pour l'histoire et le fond SF parce que ce n'est finalement qu'une toile de fond pour une grande romance entre les deux personnages principaux. D'où sûrement mon avis mitigé parce que je ne m'attendais absolument pas à ça. le côté SF est superficiel et sans profondeur. Il y a assez peu d'action et donc presque pas de suspense ou de tension. C'est une succession de petites aventures dont les rebondissements sont très vite résolus à chaque fin de chapitre. On trouve quelques réflexions sur l'identité et la survie suite à une catastrophe mais elles sont simplement esquissées.
Une fois passée ma surprise, j'ai tout de même réussi à trouver des qualités à ce roman. Il vaut principalement par la relation qui se crée entre les deux protagonistes (les personnages secondaires étant quant à eux… très secondaires) issus de cultures différentes. Lui est un Sadiri. Il pratique le contrôle des émotions, a une forte discipline de vie et un grand formalisme dans son comportement. Elle est plus humaine, émotive et rebelle. Leur relation est subtilement décrite, la psychologie est fine. Pourtant, on voit tout cela arriver à grands pas dès le début du livre.
L'auteur a donc clairement mis l'accent plus sur ses personnages qui sont sympathiques que sur la description d'un monde. le roman est agréable et se lit sans aucune difficulté. Mais même en acceptant de lire une histoire d'amour bien plus qu'un roman de SF, l'ensemble reste tout de même bien simple et gentillet.
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Le douzième jour, son travail terminé, il glissa sa tablette dans la boîte devant la porte de l’ermitage. Il cuisina et mangea ses lentilles du soir, dormit profondément toute la nuit, puis se leva pour préparer son porridge du matin. Il avait gardé un peu d’eau de la veille (il était toujours frugal), mais s’il en voulait assez pour sa toilette, il devait aller chercher les provisions du jour dans la boîte. Les jeunes acolytes du temple disposaient toujours avant l’aube assez d’eau et de nourriture dans la boîte de chaque ermite. Suffisamment pour rester propre, pour garnir la marmite solaire de porridge ou de potage, et pour étancher cette soif perpétuelle qui était une conséquence naturelle de l’air sec et du silence.