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EAN : 9782889276356
288 pages
Editions Zoé (07/02/2019)
3.86/5   35 notes
Résumé :
Octogénaires au caractère bien trempé, Hortensia et Marion passent leurs vieux jours dans une banlieue chic du Cap. Marion a su gérer de front brillante carrière d’architecte et famille nombreuse, et Hortensia, seule propriétaire noire du quartier, est devenue une légende du design vénérée jusqu’au Danemark. Voisines sur Katterijn Avenue, elles se vouent une haine si farouche qu’elle en devient comique. Mais lorsque les dettes, les frasques d’un défunt mari ou les p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Voilà un roman troublant qui commence de façon un peu insipide et qui se révèle au cours des pages être un petit bijou !

Afrique du Sud, sur fond de racisme, deux vieilles dames, voisines, une blanche une noire, animées chacune par une animosité marquée envers l'autre, vont cohabiter suite à un accident et peu à peu sortir de leur duo infernal.

Ce sont des femmes usées, désabusées, leurs rêves sont enfouis sous les aigreurs des désillusions. Elles ne sont pas de gentilles petites vieilles, elles savent encore ou plus que jamais ,mordre, Hortensia étant particulièrement efficace .

La vieillesse, il n'est pas facile d'en parler. Ici elle est racontée très finement, les difficultés physiques autant que psychiques ne sont pas minorées et l'autrice ne "gagatise" pas ces dames, elle leur laisse toute la place pour montrer leur personnalité.

C'est un très beau roman, subtil, fin qui offre deux très beaux portraits de femmes.
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Nous sommes avec ce roman (qui m'a permis de retrouver les excellentes éditions Zoé) en Afrique du Sud, mais n'imaginez pas la misère des townships, car les deux femmes âgées qui sont au centre du roman habitent un quartier assez aisé. L'une était architecte, mais elle est ruinée par l'inconséquence de son mari, l'autre était une designer renommée. L'une a des enfants, mais les voit très peu, l'autre non. Hortensia possède un sacré caractère et ne se rend aux réunions de quartier que pour relever vigoureusement tout ce qui peut ressembler à une atteinte raciste, notamment venant de Marion, sa voisine. Il n'est pas faux que Marion a quelques préjugés, qu'elle tente vaillamment de combattre… Mais lorsque votre voisine, la seule noire du quartier, acariâtre et sèche, n'inspire pas la sympathie, ce n'est pas des plus faciles. Même lorsque les événements les rapprochent plus encore qu'elles ne le souhaiteraient.

Ce roman qui pourrait sembler narrer une histoire des plus simples, ne cède pas à la facilité, et suggère le dépaysement tout en imaginant une histoire universelle. La jeune auteure réussit déjà à se mettre à la place de femmes qui ont vécu une vie bien remplie, et qui n'espèrent que la tranquillité. Ensuite, elle y ajoute l'ingrédient des parti pris racistes, et elle décrit très bien cet environnement des banlieues chics de Cape Town. L'écriture vive et pleine d'humour et de tendresse pour les personnages m'a paru parfaitement adaptée. J'ai passé un bon moment entre les pages de ce livre, la meilleure fiction que j'ai lue dans les dernières semaines.
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Marion est architecte et a construit la maison du n°10 d'une résidence. Avec son mari, ils ont acheté le n° 12, l'autre étant occupée. A chaque revente, elle a toujours espéré que… Mais non, le sort s'acharne, impossible de déménager dans l'autre maison. « Avoir conçu la maison de quelqu'un d'autre comme si c'était la sienne propre, habiter juste à côté, mais jamais dedans, en devenir obsédée . Et maintenant, laisser une fois de plus échapper l'insaisissable trophée entre les mains d'une personne qui dessine des gribouillis et appelle ça design ». Mère de quatre enfants qui ne lui parlent plus ou peu sans faut, elle a dû arrêter et revendre ses parts du cabinet à la naissance difficile du quatrième. Son mari est mort les ayant ruinés.
Celle qui dessine des gribouillis, c'est Hortensia. Designer de renommée mondiale, spécialisée dans les tissus (vous comprenez mieux la « douce » ironie de Marion). Avant, elle et son mari habitaient en Afrique. Peter est blanc et elle, noire, couple mixte donc et sans enfants
Toutes deux octogénaires sont voisines. Elles habitent dans le quartier chic d'une banlieue du Cap. Jusque là, rien de plus normal, mais cela se corse.

Marion, souvenez-vous, nous sommes en Afrique du Sud, il fallait voir sa tête et sa réaction lorsqu'elle s'aperçoit que les derniers acquéreurs sont un couple mixte,  Ô sacrilège ! Une noire va vivre dans ce qu'elle considère SA maison. « En arrivant dans leur nouvelle maison, Hortensia s'était rendu compte qu'elle serait la seule propriétaire noire de Ekaterina. Elle avait éprouvé du dégoût envers son environnement, envers la haute bourgeoisie blanche bien protégée du voisinage et, pendant ses mélancoliques moments d'intimité, elle éprouvait aussi du dégoût envers elle-même. »
Débute une joute entre les deux femmes et je dois reconnaître que, côté mauvaise foi, Hortensia explose. Elle ne va aux réunions de quartier que pour contrecarrer toute velléités de racisme, surtout proférées par sa chère voisine Marion. OK, Marion, de par son éducation est un brin raciste, voir le bouquet entier, même en faisant de gros efforts ; l'histoire du papier toilette en est une belle image.
C'est dans une de ces réunions du comité que doit se débattre l'affaire de l'achat aux autochtones du terrain à vil prix, plutôt de l'expropriation déguisée, selon une loi inique. Depuis la fin de l'apartheid, des renégociations sont en cours même si une des propriétaires blanches sort « La vente s'est faite équitablement. Ils l'ont eue à un bon prix . Parfois ça arrive. ». Hortensia, normalement, du côté noir, a opposé un refus, temporaire il faut en convenir, à la demande d'Annamaria d'enterrer les urnes sous les arbres d'argent de son jardin. Beulah, la petite-fille « Vous… Les Blancs dites qu'il faut oublier et se tourner vers l'avenir. Mais…. On doit aussi se rétablir. Parfois on se tourne vers l'avenir et on reste malades, alors à quoi ça rime d'aller plus avant ? On doit aussi se rétablir. Ma grand-mère ne voulait pas oublier. J'ai toujours pensé que c'était dû au fait qu'oublier serait la même chose que se perdre, ne pas savoir où on est. »
Un jour, Hortensia décide de rénover la maison et d'y porter de grands changements extérieurs. La grue arrive et, mal calée, fonce dans le mur de la maison de Marion, ouvre une grosse brèche. Faut-il y voir un clin d'oeil au mur de Berlin ? Hortensia finit par offrir l'hospitalité à sa voisine, ce qui n'empêche pas les piques, les empoignades… Faut pas rêver.
La cohabitation entre les deux femmes peut être un résumé de l'après apartheid où chaque communauté, chaque race, se regarde, se jauge, se méfie, fait trois pas en avant et un en arrière. On ne change pas les mentalités du jour au lendemain.
Yewande Omotoso remonte dans le passé des deux femmes pour nous amener à appréhender leurs caractères bien trempés et mieux comprendre leurs réactions.
J'ai aimé les seconds couteaux que sont Agnes, bonne chez Marion et Bassey homme à tout faire, plus proche du collaborateur, chez Hortensia.
Un livre truculent, alerte, ironique, drôle qui, par ce jeu de rôles, permet de mieux comprendre les relations entre les blanc et les noirs en Afrique du Sud, forcés de partager l'espace public. Les Africains du sud doivent passer de la haine raciste ancestrale, le mépris à la tolérance, la cohabitation, l'acceptation de nouvelles relations.


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Hortensia et Marion ont de multiples points communs.
Elles sont toutes deux octogénaires, et socialement privilégiées.
Elles ont mené de brillantes carrières, l'une en tant que "gourou" du design, l'autre comme architecte, luttant pour s'imposer dans des univers majoritairement masculins.
Veuves, elles vivent seules : Hortensia a récemment perdu son mari, malade depuis longtemps. Contrairement à Hortensia, Marion a des enfants, mais seule une de ses filles, qu'elle ne voit que rarement, lui adresse encore la parole.
Le décès de leurs conjoints respectifs a été pour chacune source d'une puissante déconvenue : Marion est criblée de dettes, et Hortensia est censée contacter la fille illégitime de son défunt époux, dont elle ignorait l'existence, pour lui permettre d'hériter...
Elles habitent depuis plusieurs années le même quartier aisé du Cap. Elles sont d'ailleurs voisines, l'une occupant le n° 10, l'autre le n° 12, d'une rue de Katterijn.

Pourtant, un abyme les sépare. Hortensia est noire. Marion est blanche. Et raciste. D'un racisme qu'on aimerait à peine crédible chez une femme a priori intelligente, cultivée, menant une vie confortable et sécurisée. Un racisme dont les manifestations -l'interdiction pour ses enfants, lorsqu'ils étaient petits, de jouer avec des noirs ou de se laisser toucher par eux, le refus de mélanger son linge avec celle de son employée de maison, son sentiment de supériorité, sa conviction que tous les noirs sont de dangereux fauteurs de troubles- laissent pantois... Toujours est-il qu'en constatant qu'une femme noire, non seulement emménageait dans un quartier jusqu'alors exclusivement blanc, mais qu'en plus elle allait occuper la maison qu'ayant conçue au début de sa carrière, Marion tentait en vain depuis des années d'acquérir, le sentiment qu'une insulte lui était faite a exhaussé sa haine et sa frustration.

D'autant plus qu'Hortensia ne suscite guère la sympathie. C'est une femme frontale, qui ne s'embarrasse d'aucune courtoisie ni d'aucun faux-semblant, une "Tatie Danielle" irascible, sèche, décourageant toutes les tentatives de gentillesse maladroite ou de flagornerie. Cette froideur agressive s'est installée en elle peu à peu, avec la désillusion provoquée par son mariage et les promesses qu'il n'a pas tenues, puis avec l'intense ressentiment qu'a fait naître la découverte de l'infidélité de son époux, dont ils ont tous deux gardé le secret. Rongée par la colère, Hortensia a cessé de voir le côté positif de la vie, a plongé dans un état de haine devenu normalité, faisant payer au monde entier les causes de son désenchantement. Elle mesure, à l'approche de la mort, les terribles conséquences de cette attitude, consciente qu'elle n'aura aucun proche pour l'accompagner dans ses derniers moments, personne pour témoigner, le jour où elle disparaîtra, de qui elle fût vraiment...

A la suite d'un concours de circonstances, Hortensia héberge Marion, dont la maison est temporairement inhabitable.

La cohabitation est difficile, les rapports restent venimeux, empreints d'une franche hostilité. Marion, qui prend laborieusement mais honteusement conscience de l'inique monstruosité de ses préjugés, cherche un pardon que lui refuse l'intransigeante mais clairvoyante Hortensia. La contrition de sa voisine est en effet à l'image des efforts risibles de la société sud-africaine post-94 pour gérer la phase de réparation dans laquelle est entré le pays. Poignées de mains inter-raciales et gentils slogans fleurissent, occultent le véritable et embarrassant enjeu -une sincère reconnaissance des dommages infligés à la population noire-, remplacent les actions concrètes et réellement équitables qu'il faudrait mener si l'unité était le véritable objectif. En observatrice profondément curieuse des mécanismes qui régissent les rapports entre noirs et blancs dans ce pays dont elle n'est pas originaire (nigériane, elle a longtemps vécu à Londres), elle met ses interlocuteurs, avec sa franchise et sa lucidité, face aux limites de leur bonne conscience et de leur tolérance.

"La voisine" nous fait alternativement suivre les pensées de ces deux héroïnes en proie aux inquiétudes et aux remises en question qu'amènent la vieillesse et la solitude, mais aussi leur confrontation. L'humour grinçant, l'implacable ironie parfois mêlée d'amertume que l'autrice instille à son récit confèrent de la vivacité à son écriture par ailleurs classique et efficace.

Un récit féroce, mais aussi touchant, sur les chemins qui mènent à l'autre, et que nos erreurs, nos aveuglements, nos défaites, rendent parfois si difficiles à emprunter...
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Voilà un roman qui confirme ce que je savais déjà. Les meilleures découvertes de la rentrée ne sont pas celles dont on parle forcément le plus. J'ai été embarquée par cette lecture qui a un sacré potentiel sur le fond, à la fois sérieux et drôle sur la forme.

Deux octogénaires habitent le même quartier résidentiel au Cap, elles ont toutes deux réussi dans leur branche, le design pour Hortensia, l'architecture pour Marion. D'emblée, nous savons que Marion jalouse Hortensia, estimant que sa maison lui revenait de droit, l'ayant conçue elle-même. Seulement, elle l'a laissée échapper. Elles se regardent donc en chien de faïence depuis des années.

Par ailleurs, Marion est blanche, raciste sans même s'en rendre compte. Hortensia est noire, mariée à Peter qui est blanc. La fin de l'apartheid n'a bien sûr pas éteint les contentieux et Hortensia ne perd pas une occasion d'affronter Marion et de lui clouer le bec.

Au delà des conflits entre les deux femmes, c'est toute la problématique de l'apartheid et de ses suites qui est dessinée. Les deux femmes n'ont rien d'aimable, ce sont de fortes personnalités. Hortensia est particulièrement vindicative et acariâtre, toujours la méchanceté à la bouche, indifférente aux autres, y compris à l'égard de son mari qui est en train de mourir.

Marion contient mieux ses petitesses sous un vernis de bonne éducation, sans toutefois donner parfaitement le change. L'histoire commence au moment où les deux femmes sont dans une situation identique, sans le savoir. Leurs maris, après leur décès, les ont mises dans le pétrin. Marion, qui se croyait riche, est en fait ruinée. Quant à Hortensia, elle n'héritera qu'à une condition exigée par Peter et qu'elle n'entend pas respecter.

Le tour de force de l'auteure est de nous faire pénétrer progressivement dans le passé de l'une et l'autre, jusqu'à nous faire saisir ce qui a pu les amener à tant d'aigreur et de nous faire passer de la détestation à la compréhension.

De plus, la maison de Marion se retrouve en partie détruite par un accident, ce qui amène Hortensia à l'héberger chez elle momentanément. La cohabitation est difficile évidemment, Hortensia ne lâchant pas sa hargne habituelle, mais peu à peu, elles feront de petits pas l'une vers l'autre. Plongées alternativement dans les pensées des deux femmes, nous mesurons leur cheminement intérieur et leurs blessures profondes. Elles sont aussi sévères envers elles-même qu'envers les autres.

C'est une lecture riche, politiquement, socialement, psychologiquement, humainement, écrite dans un style vif et direct qui touche.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Lara avait couru à l’office pour aller chercher un rouleau de papier toilette et elle était revenue avec le papier simple épaisseur.
« Celui-là est pour Agnes, avait hurlé sa grand-mère, avant de marmonner » pourquoi est-ce qu’elle va mettre ses affaires dans mon office ? »
La fillette eut l’air troublée. Pourquoi sa grand-mère achetait-elle deux qualités de papier toilette ? « Parce que » avait dit Marion.
Parce que le double épaisseur est plus cher et que, compte tenu de sa condition, il paraissait parfaitement raisonnable de penser qu’Agnes se contenterait du simple épaisseur. La fillette posait des questions sur les choses auxquelles Marion n’avait jamais eu de raison de réfléchir, mais c’était ainsi ‑la voilà la raison. Mais les dégâts avaient déjà été faits. Lara était contrarié, Marelena était contrariée. Elle consola sa fille et fit une moue réprobatrice à sa mère. « Je croyais qu’après tout ce temps tu en aurais fini avec ces choses-là. » Marion était jugée. Amère à l’idée d’être mal comprise, elle souleva l’affaire avec Agnès.
« Pourquoi mets-tu tes rouleaux de papier toilette dans mon office Agnes ? Quand les courses arrivent, quand tu vides les sacs, prends ce qui te revient et mets-le dans ton studio.
-Non, patronne.
-Quoi ?
Agnès avait rarement l’occasion d’utiliser le mot « non » quand elle parlait avec Marion. En fait, Marion ne pouvait se rappeler qu’une seule fois elle l’avait entendu l’employer.
-Celui-ci n’est pas mon papier papier toilette, patronne. Le mien, je l’achète moi-même. – Pourquoi achètes- tu ton propre papier ? avait demandé Marion. Quel changement avait bien pu se produire ? Elle travaillait ici depuis des dizaines d’années et connaissait les règles. Agnès, qui était en train d’essayer les petites taches sur le marbre du plan de travail de la cuisine, haussa les épaules.
- J’avais besoin de quelque chose de meilleure qualité, patronne.
Un jour, peu après cette conversation, alors qu’Agnes était occupée avec le linge sale, Marion se glissa dans le studio pour en inspecter la salle de bain. Là se trouvait le papier toilette en cause. Triple épaisseur. Elle rougit et, pour ne jamais être en reste, lors de son déplacement suivant chez Woolworths Marion choisit une grande quantité de rouleaux de papier toilette triple épaisseur pour elle-même.
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Hortensia pensa que c'était grossier de sa part. Elle avait été gentille avec lui jusque là, ce qui veut dire qu'elle n'avait pas été désagréable. Elle aurait aimé pouvoir reprendre ses politesses ; en fait, si elle avait eu une arme, elle l'aurait frappé. Sauf qu'en ce moment précis, la personne qu'elle voulait vraiment faire souffrir - tuer - c'était Peter et ça la chagrinait profondément qu'il soit déjà mort.
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La rivalité était assez tristement célèbre pour que les autres représentantes du comité se tiennent en retrait afin d’assister au spectacle. Il était de notoriété publique que les deux femmes partageaient une haine et une haie, qu’elles élaguaient l’une comme l’autre avec une ardeur qui démentait leur âge.
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De toute façon, je suis trop vieille. Je ne peux pas avoir un copain. J’ai toutes sortes de douleurs. Trop.
-C’est ainsi, et oui.
-Quoi ?
-Ça. Vieillir. Avoir de plus en plus de douleurs.
Marion fit une grimace.
-Et essayer de tout réparer.
- Et ça marche ?
-Quoi ?
-D’essayer de tout réparer ?
- Pas vraiment. J’ai quatre enfants, Hortensia. Trois à qui je n’ai pas parlé depuis presque un an. Je ne les vois jamais. Marelena, mon aînée , elle appelle, mais j’ai toujours l’impression, quand on parle, qu’elle me braque un revolver sur la tempe. Et que j’en braque un sur la sienne.
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Hortensia en vint à comprendre la qualité de sa vie aurait grandement gagné à connaître plus de colère et moins de ressentiment. Le ressentiment est différent de la colère. La colère est un dragon brûlant tout le reste. Le ressentiment dévore vos entrailles, perfore votre estomac.
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Vidéo de Yewande Omotoso
À l'occasion du salon du livre de Genève 2019, rencontre avec Yewande Omotoso autour de son ouvrage "La voisine" aux éditions Zoé.
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Notes de Musique : Youtube Audio Library.
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