AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,83

sur 555 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai beaucoup aimé la narration de ce court roman ainsi que son ambiance. Lovecraft a réussi avec brio à instaurer une atmosphère angoissante en très peu de pages.

Je me suis enfin plongée dans ce récit ô combien culte, et dont une multitude d'oeuvres à par la suite découlée, ne sachant pas trop à quoi m'attendre.

J'ai apprécié cette lecture, la tournure des phrases de l'auteur, et comme dit précédemment, le style narratif choisi. Nous sommes ici en présence de notes, du témoignage d'un neveu ayant repris les résultats de recherches de son oncle décédé. Nous y suivons ses recoupements, ses associations d'idées et ses déplacements pour en apprendre plus sur ce fameux mythe de Cthulhu. Peu à peu grandissent l'horreur et la peur.

Lecture assez courte qui m'a conquise et que j'ai trouvé ingénieuse et novatrice pour son époque (roman écrit en 1926). Je me laisserai bien tentée par une autre oeuvre de Lovecraft !
Commenter  J’apprécie          100
[Livre audio, lu par Jean-Luc Fischer]
De même qu'il y décrit toujours le même univers, qu'il raconte à peut près chaque fois une enquête différente sur le même mystère, la sauce littéraire de H.P. Lovecraft est identique dans toutes ses nouvelles. Vous en avez lu une, vous les avez toutes lues.

Aussi, puisqu'il semble que l'ensemble de l'oeuvre de cet auteur ne soit qu'une succession de tentatives de narrer la même histoire, nous pouvons les classer entre elles par degré de maturité, de "finition". Celle-ci est plutôt bonne, je trouve. La construction y est claire malgré les différents retours dans le temps et mises en abîme.
Le mystère y est curieusement plus révélé que d'habitude, c'est à dire que dans cette seule nouvelle, le lecteur reçoit beaucoup - beaucoup! - d'indices sur les mythes fondateurs de cet univers. Alors que l'auteur semble si circonspect, si secret et jaloux d'informations réellement fantastiques, cette nouvelle dénote par rapport aux autres. Intéressant, donc, à replacer dans le contexte de l'oeuvre toute entière de l'auteur.

La lecture par Jean-Luc Fischer (en téléchargement gratuit et légale sur littératureaudio.com) a beaucoup contribué à l'agréable moment que j'ai passé. Sa voix est tout à fait en adéquation avec le récit, sa diction est claire, la musique appropriée et les quelques bruitages et effets sonores sont assez judicieux. Bref, je vous la recommande!
Commenter  J’apprécie          50
Quel bonheur d'être tombé sur l'essai de Didier Hendrickx à propos de Lovecraft (voir mon billet) ! Grâce à cette lecture providentielle ma perception de Lovecraft a complètement changé : elle est passée de l'avis pauvre et rapide (après la lecture d'un seul texte…) que Lovecraft cherche seulement à effrayer à coups de superlatifs de l'affreux et du répugnant, à la découverte que le lire c'est avoir affaire à un certain génie d'un certain type de récits : ils disent l'obsession de l'expérience humaine devant l'horreur absolue. Pour moi, les nouvelles de Lovecraft sont à ce titre des textes esthétiques, au sens étymologique du terme : « sentir ». Car Lovecraft propose au lecteur de faire lui aussi, en imagination, cette expérience quasi indicible de l'Horreur avec majuscule (et l'histoire ne fonctionne que si le lecteur se prête à cette expérience).

L'Appel de Ctuhlhu est donc le premier texte de Lovecraft que je lis sous cet angle nouveau et je ne doute pas que toutes ses nouvelles traiteront de cette même dimension de l'horreur absolue; ce n'est pas un problème, en fait, et c'est même tout l'intérêt de la chose, car comment pourrait-il en être autrement : l'altérité radicale, avec l'effroi qu'elle cause et qui fige le corps et l'esprit, est par essence indicible, l'Autre est ce qui échappe à toute représentation et il faut s'y reprendre encore et encore pour, finalement, ne pouvoir que l'effleurer : l'univers de Lovecraft en est une version personnelle et très parlante. Variations sur un même et unique thème, donc, et pour ce faire il lui aura fallu forger une langue étrangère à l'usage commun, une langue fortement poétique ("seul un poète ou un fou pourrait reproduire les bruits que perçurent les hommes de Legrasse"), dont le ressort est la fascination et la sidération par la description, puisque seule la poésie, c'est bien sa fonction, peut prétendre approcher l'Innommable...

Je considère donc que Lovecraft a fait oeuvre de poète et rien ne me stimule plus maintenant à le lire que de le découvrir forgeant cette langue et les mondes qui en ont surgi pour dire ce qui, peut-être, nous habite tous au plus profond : l'Autre et son cri inhumain vers le Chaos et la Mort.

Un gros bémol à évaluer par la suite : les commentaires racistes et sur les prétendus "dégénérés", c'est-à-dire une façon chez Lovecraft, dans ses nouvelles, de repérer les signes d'une corruption de l'humain - qui annoncent l'Horreur - parmi certains groupes de personnes présentées comme vecteurs du Mal (métis, Esquimaux, montagnards, ouvriers, domestiques, etc.) et non considérées comme des semblables, rabaissées au rang de sous-hommes, déshumanisées.

(L'édition J'AI LU 2021 est truffée de coquilles.)
Commenter  J’apprécie          40
Culte mais...

Tout d'abord je dois dire que j'adore la sobriété de la couverture de cette réédition de la nouvelle L'appel de Cthulhu de HP Lovecraft.
Elle est intrigante, un poil angoissante avec ces tentacules sans être effrayante.
Elle est très en adéquation avec le texte en fait : la suggestion plutôt que la démonstration.
C'est l'imagination du lecteur qui fera le principal.

Francis Thurston découvre dans les affaires de son grand-oncle des documents évoquant une terrible créature et une secte cherchant à la réveiller.
On découvre plusieurs personnages ayant sombré dans la folie ou ayant été témoins de scènes terrifiantes.
Qu'est le Cthulhu ? Va-t-il se réveiller ?

J'avoue être un poil mitigée sur ce récit.
Certes, il s'agit d'un mythe. Oui Lovecraft est le père de l'horreur et a influencé les plus grands maîtres du genre d'aujourd'hui.
Oui, la plume est belle. Tout est dans la suggestion. L'imagination est débordante, le thème est génial, surtout pour l'époque.
Et clairement, cette courte nouvelle donne envie de découvrir la suite, d'en savoir plus sur Cthulhu.
Mais...
Mais, il y a un racisme sous-jacent qui m'a été assez insupportable.
Un racisme à peine voilé en fait, saupoudré de quelques sous-entendus homophobes.
Tout ce que j'exècre en somme...

Rien d'étonnant puisque Lovecraft était suprémaciste.
Si je peux généralement détacher l'oeuvre de l'auteur (on peut avoir été une raclure de bidet et avoir donné des merveilles au monde) là cela n'a pas été possible.
Les opinions abjectes de l'auteur se ressentent bien trop.

Si l'intrigue avait tout pour me plaire, que j'ai vraiment envie de lire ce mythe, je n'ai pas réussi à passer au-dessus de mots, expressions, stigmatisations et sous-entendus qui m'ont donné envie de vomir.
Alors, vais-je continuer ma découverte de l'oeuvre de Lovecraft ? A voir...
Il est de ces auteurs qui ont révolutionné un genre, que l'on doit avoir lu au moins une fois mais je n'exclue pas de hurler à chaque propos raciste (espérons qu'avec les autres titres je n'y perdrai pas la voix...).
Lien : http://demoisellesdechatillo..
Commenter  J’apprécie          30
Première nouvelle de Lovecraft dévorée en une heure. J'en attendais beaucoup et je n'ai pas été déçue.

Dans cette courte histoire, nous découvrons les recherches menées par le grand oncle du narrateur, décédé, sur une secte étrange qui vénère des divinités anciennes méconnues soit disant descendues des étoiles. Une statuette, notamment, sème le trouble. Datée de plusieurs milliers d'années et ornée de hiéroglyphes inconnus des plus éminents spécialistes, elle représente une créature monstrueuse...

L'atmosphère est mystérieuse à souhait, l'écriture dynamique et efficace.
Le cthulhu est terrifiant et l'auteur fait preuve de beaucoup d'imagination.

Un auteur dont l'oeuvre est à explorer assurément !
Commenter  J’apprécie          30
“N'est pas mort ce qui éternellement repose,
Et dans les longues éternités même la mort peut mourir.”

Bon… Difficile de parler d'un tel titre ! Je vais commencer par dire que j'ai moyennement aimé et accroché. Il y a quelques années, j'ai lu L'Agence Lovecraft de Jean-Luc Marcastel et je me souviens avoir eu du mal avec la plume. Je me rends compte aujourd'hui qu'elle était très fidèle au style de Lovecraft et que c'était une réussite à ce niveau. Mais la lecture de L'Appel de Cthulhu m'a confirmé qu'en effet, ce genre de plume n'est pas pour moi.
J'ai littéralement eu la migraine en lisant ce livre. Ce n'était pas assez fluide et ne m'emportait pas. J'étais tout le temps coupée dans ma lecture et ne parvenais pas à me mettre dans l'histoire.
Je vais faire le parallèle avec Stephen King, auteur que j'adore. Dans ses romans, la lenteur réside dans l'action, pas au niveau de la plume. Je m'ennuie et quand je pense abandonner, il se passe un truc de dingue qui me pousse à continuer ; et à la fin, je retiens l'histoire de fou.
Avec Lovecraft, c'est lent au niveau de l'écriture, alors qu'il se passe des choses. La plume me fait tellement décrocher que j'ai davantage retenu avoir eu mal à la tête.
Pourtant, L'Appel de Cthulhu est un récit atmosphérique extraordinaire. C'est objectivement hyper bien écrit et traduit, mais malheureusement, je ne suis pas le bon public.
L'auteur (et le traducteur) retranscrivent à merveille les émotions et une atmosphère incroyable, comme une distorsion de la réalité pour un résultat assez fou. Mais j'ai trouvé la syntaxe trop alambiquée. Et pourtant, aurait-on eu un résultat similaire avec une écriture plus fluide ? Probablement pas. C'est cette écriture même qui permet ce rendu. Mais c'est aussi cette écriture qui ne m'a pas permis d'accrocher.
L'histoire m'intéresse, mais sa forme ne prend pas, même si oui l'ambiance a fait mouche et oui, c'est réussi. Mais j'ai parfois dû relire des phrases et paragraphes entiers car je ne parvenais pas à tout comprendre. J'ai parfois mis plusieurs dizaines de minutes pour lire quelques pages.

Par contre, j'ai particulièrement aimé les “Notes sur l'écriture de la fiction surnaturelle”, qui montrent à quel point Lovecraft a réussi son pari de transmettre d'une manière aussi forte et particulière les émotions, les ressentis, les atmosphères et cette perception de la réalité entre réel/irréel.
Elles sont suivies de notices du traducteur sur L'Appel de Cthulhu et sur ces fameuses Notes. J'ai trouvé le tout vraiment très intéressant et porteur d'éclaircissements bienvenus sur le processus d'écriture (entre autres).
Il faut toutefois garder à l'esprit que cette nouvelle s'inscrit dans un énorme ensemble. Prise seule, je suis un peu prise de court, me demandant où est-ce qu'on va ; mais je n'ai pas l'intention de lire toute l'oeuvre pour le savoir. En effet, il y a beaucoup de choses à lire (et à voir), et cette lecture a été trop fastidieuse. Je pense que c'est un auteur à lire au moins une fois, ne serait-ce que pour ressentir sa plume. L'Appel de Cthulhu est un récit très particulier, mais définitivement pas pour moi. Je n'ai pas envie d'avoir la migraine à chaque fois que je lis 🙃
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          22
C'est très déconcertant pour moi de ne pas accrocher à Lovecraft. Quand je sais qu'il est adulé par des millions de fans, que Stephen Kinglui même reconnaît que Lovecraft fût une de ses plus grandes influences...
J'ai accroché moyen à La Couleur Tombée du Ciel, ça s'est un peu mieux passé avec L' abomination de Dunwich, alors je me suis dit : Vas- y Lolo, L'appel de Cthulhu c'est la base ! C'est la pierre d'angle de l'oeuvre du maître de Providence, cette fois c'est la bonne : L'appel de Cthulhu sera enfin ton lovecraft référence ! Celui qui va t'emmener à plonger enfin dans le monde de Lovecraft le grand.
Et bien non les amis. Même avec une superbe édition chez Bragelonne, même en ayant tellement envie d'y croire... Désolé je n' accroche pas.
On dit que certains s'écoutent parler, avec l'écriture de Lovecraft j'ai l'impression qu'il s'écoute ecrire.
Des adjectifs à la pelle, des descriptions tirées par les cheveux. Lovecraft part du principe que les horreurs et la puissance maléfique de Cthulhu sont telles que cela dépasse la compréhension humaine et que ça ne peut être décrit.
Cela l'a obligé selon moi à en faire des tonnes pour décrire ce qui ne peut pas l'être.
De plus, dans ce livre il ne se passe rien car tout nous est raconté par le narrateur, l'ensemble des événements du livre ayant déjà eu lieu.
Ce procédé casse selon moi complètement l'immersion dans le récit.
Quand on ajoute à ça l'absence de dialogue caractéristique des romans de Lovecraft, on se retrouve avec une histoire bien fade et bien molle.
Je reconnais tout de même en H.P Lovecraft une imagination démesurée et un univers extraordinaire qui lui appartient.
Malheureusement j'ai toujours du mal avec la façon qu'il a choisi pour nous faire partager son monde.

Mais bon, je me connais et je retenterais le coup.
J'ai encore du mal à admettre que je passe à côté de cet écrivain culte.
Je vous dirais ça bientôt...
Commenter  J’apprécie          10
Comme toujours avec Lovecraft, l'ambiance terriblement efficace ! Est-il encore besoin de le préciser vu la renommé du maître de l'effroi ?

L'appel prouve encore une fois que l'auteur débordait d'idées délicieusement angoissantes. Ici, les rêves similaires de plusieurs personnes concernant le réveil d'un être ancestral, le « sabbat » de la secte qui veut le réveiller et j'en passe pour vous laisser quelques frayeurs inconnues. L'atmosphère terrifiante est bel et bien au rendez-vous, et montre d'un cran à chaque nouveau témoignage.

Reste une narration inutilement compliquée qui a gâché mon plaisir : un personnage trouve les documents de recherche d'un autre (un chercheur) et résume donc lesdites recherches. Il résume ainsi aussi ce que l'autre personnage a lui-même résumé de ses entrevues avec divers témoins. Un résumé d'un résumé de différents témoignages résumant les faits, donc… Vous suivez ? Soit, ça fait penser aux légendes urbaines (un ami d'un ami d'un ami a vu un fantôme !), mais c'est aussi à mon sens inutilement complexe. Il aurait suffi de nous faire lire les notes du personnage chercheur telles quelles. Je sais que c'est une spécialité de l'auteur que ce procédé. Et d'habitude je suis fan et je recherche toujours des textes travaillés de cette façon. Mais ici, je trouve le ressort utilisé à l'excès.

Cela ne m'empêchera pas de récidiver dans mes lectures lovecraftiennes. Je n'est à ce jour lu qu'une petite trentaine de ses nouvelles et novellas et je compte bien dévorer l'intégrale tôt ou tard pour retrouver cette ambiance singulière qu'il savait distiller dans ses textes. Affaire à suivre dès que j'aurais mis la main sur d'autres horreurs du maître.
Lien : http://murphypoppy.canalblog..
Commenter  J’apprécie          10
Je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec l'appel de Cthulhu, mais j'avais envie de découvrir ce monument de la littérature. J'ai été un peu déçue et je n'ai pas vraiment réussi à entrer dans ma lecture. Peut-être que j'aurais dû commencer avec une autre oeuvre de l'auteur ? L'appel de Cthulhu a un côté chronique que j'ai trouvé un peu lassant, je n'ai pas été emportée par la manière de rapporter les faits. Peut-être que cela m'aurait plus emballée si l'aventure était vécue directement par le personnage principal.
Commenter  J’apprécie          00
H. P. Lovecraft (1890-1937) est l'un des grands maîtres de la littérature fantastique américaine. J'ai voulu lire un de ses romans, par curiosité.
F. W. Thurston, le narrateur de cette histoire, est l'héritier de son grand-oncle. Il découvre ainsi un manuscrit concernant une divinité primitive nommée Cthulhu et le bas-relief d'un monstre anthropomorphique. L'objet a été façonné récemment (en 1925) par un jeune homme nommé Wilcox, d'après ses cauchemars récurrents, et il a été près de mourir dans une crise de délire; d'autres signes inquiétants ont été observés dans le monde entier, à la même période.
Je n'ai pas été convaincu par un tel scénario: je suis sans doute trop rationaliste pour mordre à cet hameçon. L'auteur cherche à instiller une l'angoisse qui n'a pas prise sur moi. Et l'histoire elle-même ne m'a pas semblé palpitante...
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (1352) Voir plus



Quiz Voir plus

L'Affaire Charles Dexter Ward

Dans quelle ville débute l'histoire ?

A Providence
A New York
A Los Angeles
On ne sait pas.

9 questions
81 lecteurs ont répondu
Thème : L'affaire Charles Dexter Ward de Howard Phillips LovecraftCréer un quiz sur ce livre

{* *}