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EAN : 9782100738380
248 pages
Dunod (07/09/2016)
4.19/5   26 notes
Résumé :
Ce qui est directement connaissable est fini, pourtant dès que nous pensons surgit alors la notion d'infini. Depuis la plus haute Antiquité, les hommes ont ainsi été confrontés à la notion d'infini. En mathématiques le simple fait de vouloir diviser un nombre par zéro implique d'envisager ce concept. Par ailleurs, il existe plusieurs sortes d'infinis mathématiques : par exemple, l'infini de l'ensemble des nombres réels est plus « peuplé » que celui des nombres natur... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Nouvelle édition, la première édition datait de 2005, les auteurs ont tenu compte des avancées récentes dans le domaine scientifique.
Ce livre a pour but d'explorer la notion d'infini telle qu'elle a été perçue à différents âges et de donner des perspectives nouvelles.
L'infini a toujours fasciné: tout au long de l'histoire de la pensée occidentale, les trois énigmes de l'infini, infini du temps, infini de l'espace, infini du nombre, ont inspiré artistes, écrivains, hommes de sciences: Blanqui, Hugo, Pascal, Goethe, pour n'en citer que quelques uns.
Descartes déjà reconnaissait l'infini mais ce dernier selon lui, est réservé au seul créateur. "Il n'y a que Dieu seul que je conçoive positivement infini."
Newton va opérer un gigantesque bond en avant dans le domaine de l'infini puisqu'il démontre que la portée de la force gravitationnelle étant infinie, l'espace aussi l'est. La cosmologie de Newton marque le triomphe de l'infini spatial et temporel mais, pour autant, il s'agit encore d'un espace rigide avec un temps figé. Tout va basculer avec Einstein: sa relativité générale bouleverse les concepts de temps et d'espace. L'Univers devient un espace-temps déformable, ce que les mathématiciens nomment une variété à quatre dimensions (trois pour l'espace, une pour le temps), déformée par la présence de la matière. Toutefois Einstein penchait pour un univers statique et fini, ce qui va être remis en cause par l'astronome américain Edwin Hubble qui, dans les années 1920, a montré que l'univers était en expansion et partant de là, infini.
Au fur et mesure que des découvertes interviennent, il semble que la notion d'infini "recule". Au fil de l'histoire de la pensée, il apparaît que chaque infini éliminé engendre à son tour un nouvel infini. C'est particulièrement vrai dans le domaine de l'infiniment petit et des particules.
Les Grecs avaient trouvé que la matière pouvait être divisée jusqu'à l'obtention d'atomes mais depuis une bonne centaine d'années les chercheurs explorent des entités bien plus petites. Après des siècles de débat sur la divisibilité à l'infini de la matière, la physique reconnaît aujourd'hui son caractère discontinu. Si la technique permet de voir les atomes, les briques élémentaires sont à chercher maintenant à un niveau plus fondamental, celui des particules élémentaires.
Ces questions sur l'infiniment petit ont aussi des répercussions sur l'appréhension de l'infiniment grand:, notamment à propos de la mystérieuse énergie sombre qui serait responsable de l'accélération de l'expansion de l'univers, phénomène que l'on connaît depuis vingt ans. L'idée est que le contenu de l'univers se trouverait dans un certain état quantique dont l'énergie exercerait une influence gravitationnelle répulsive.
Infiniment petit encore; la théorie des cordes magnifiquement expliquée ici, fait intervenir des constituants fondamentaux de matière (quarks, leptons et bosons) qui ne seraient pas des particules ponctuelles mais des vibrations appelées "cordes". Selon qu'elle s'enroule d'une manière ou d'une autre, nous la verrions comme un certain type de particule.
Une limite à cet infiniment petit: aux très petites distances, inférieures à 10 puissance -35 m, la fameuse longueur de Planck au-delà de laquelle de grandes incertitudes apparaissent et la géométrie de l'espace ne peut plus être considérée comme continue.
Infini dans l'espace, infini dans le temps; après avoir longuement évoqué le Big Bang les auteurs soulignent qu'on peut "remonter" l'histoire de l'univers jusqu'à un temps extrêmement petit (10 exp -43 secondes), au-delà, la relativité générale ne peut être appliquée).
Des limites donc apparaissent même si elles nous projettent vraiment très loin dans le temps ou dans l'espace.
L'infini peut prendre des formes surprenantes, si on en revient à l'espace qui nous entoure. Il nous apparaît lisse, comme si l'on voyait une mer de loin mais avec une vision plus résolue nous verrions une structure beaucoup plus tourmentée.
Après l'infini dans le temps, l'espace, les nombres, un volet intéressant qui est développé ici est celui de l'infiniment lourd avec le phénomène des trous noirs très bien décrit ici.
Parfois des surprises au détour de la lecture là où on pensait qu'il y aurait de l'infini, en fait il n'y en a pas: le cas du nombre d'atomes dans notre univers est intéressant: le nombre est immense: 10 puissance 80 mais tout immense que cela soit, c'est quand même un nombre fini.
Le livre est passionnant, il nous fait voyager dans L Histoire, dans les représentations de l'univers au fil des époques, dans l'espace et le temps.
Les explications sont très claires, parfois j'ai regretté de ne pas avoir de culture mathématique suffisamment solide pour aborder certains passages.
Livre de sciences mais livre de philosophie aussi qui nous montre que l'infini "recule"... dès qu'une limite est franchie, une autre forme d'infini apparaît.
Les deux auteurs ont de grandes capacités pour se mettre à la portée d'un grand public. Ils sont des scientifiques de renommée internationale et ont déjà écrit de nombreux livres.
Jean-Pierre Luminet est directeur de recherches au laboratoire d'Astrophysique de Marseille, il est spécialiste de cosmologie et de trous noirs. Marc Lachièze-Rey est directeur de recherches au CNRS et spécialiste de cosmologie et de gravitation.
Je remercie vivement Babelio et son opération Masse Critique qui m'ont permis de découvrir ce livre et d'élargir ma culture scientifique.
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Il m'arrive très souvent de me caler devant la télé et regarder ces documentaires diffusés sur National geographic channel surtout ceux liés à l'astronomie, parmi lesquels on pourrait citer « Cosmos : une odyssée à travers l'univers » dont Neil deGrasse Tyson nous apporte toute sa science. Lorsque Babelio a proposé cette masse critique, mes yeux se sont posés indubitablement sur « De l'infini » de Jean-Pierre Luminet et Marc Lachièze-Rey. J'ai donc eu la chance de pouvoir recevoir ce beau livre et je remercie L'Édition Dunod et Babelio.

J'ignorais tout ce livre avant de l'avoir ouvert. J'avais juste quelques appréhensions. N'étant pas friands de tout ce qui trop scientifique, notamment les mathématiques et la physique, je me suis posé des questions sur le bon choix de cet ouvrage.
Hélas mes doutes se sont avérés exacts. C'est très scolaire, même très ardu. J'aurais bien aimé que ce livre soit plus abordable et non élitiste. Tout commence par un prologue, que j'ai trouvé plutôt philosophique. S'ensuit différents chapitres (L'infini du ciel, l'infini du nombre, l'infini de la matière, des singularités à la gravitation quantique) eux-mêmes divisés en sous-chapitres.

L'ouvrage est enrichi à la fois par des illustrations, mais aussi par des articles intéressants sur les personnalités scientifiques (Isaac Newton, Louis Auguste Blanqui, pour ne citer qu'eux).
Cette thèse sur l'infini est trop complexe pour moi. Pourtant il est intéressant de lire des faits historiques mettant en scène les divisions entre le monde scientifique et celui de la religion et ce, depuis l'Antiquité (Lucrèce) mais aussi au Moyen Âge (Copernic).
Le tout est agrémenté de notes qui ne sont pas renvoyées au bas de la page, mais malheureusement à la fin du livre. C'est dommage parce que ça n'incite pas à les lire.

Il est intéressant de voir les différentes possibilités de l'infini. On l'assimile souvent avec l'espace, mais c'est également le temps, le nombre et, ce que l'on pense le moins, la taille. L'infini n'est pas seulement au sens large, mais également à l'échelle de miniature comme les atomes.
L'être humain se pose beaucoup de questions sur l'infini car elle dépasse notre perception.

Il m'est difficile d'apprécier à sa juste valeur cet ouvrage tant j'ai été dupé – notamment par cette couverture. J'espérais davantage comprendre l'univers, l'astronomie, tout le monde qui nous entoure. Au lieu de cela j'ai été embarqué sur une longue thèse – pas forcément inintéressante – trop complexe et trop scolaire à mon goût. On ne lit pas un tel ouvrage comme un roman.
Notons le travail effectué par ces deux auteurs. Il est ici conséquent et bien documenté N'étant pas adepte de la science pure et dure, j'ai apprécié ces exemples historiques, bien que j'aurais aimé qu'elles soient plus développées.
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Une belle petite balade dans les recoins des infinis, parfois difficile à comprendre pour une novice en sciences, mais tellement riche de perspectives de « chemins de pensées » qu'il m'a fallu un temps, non pas infini, mais considérable pour en arriver à bout.
Ma concentration a été mise à rude épreuve et y a laissé des plumes ! La seule évocation du simple mot « infini » au singulier a toujours suffi à me plonger très très loin de ce monde qui est le vôtre (et le mien par obligation), comme quand j'étais petite fille et que je jouais par la pensée avec cette notion qui n'avait pas encore de nom pour moi ! Mettez ce mot aux pluriels (vraiment pluriel ces pluriels) et faites-en livre, et je vous laisse imaginer les difficultés de concentration qu'il m'a fallu surmonter.
Ce blabla trop personnel pour être cohérent mis à part, j'ai surtout apprécié le fait que les auteurs aient tenté un tour d'horizon des différentes approches historiques, mathématiques et physiques de l'infini, agrémentées d'extraits de passages plus littéraires.
Y manquait à mon goût une approche par les arts sous toutes leurs formes. Mais ce sera peut-être là le sujet d'un autre livre, dans une autre édition plus adaptée à ce style d'approche.
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Un autre infini dont ne parle pas l'auteur : sa capacité à recycler ses livres précédents en d'autres ouvrages aux contenus pas sensiblement différents. Editeurs contents et auteur valorisé ! Mais ne crachons pas dans la soupe, ne boudons pas notre plaisir de lecture. Les auteurs, outre leurs compétences professionnelles dont personne ne doute, ont un rare talent pédagogique pour dévoiler des concepts souvent contre-intuitifs. A lire, surtout quand on n'a pas trop arpenté les délicieux sentiers de la physique d'un siècle passé qui a révolutionné les concepts et la manière de “voirˮ.












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Vous le savez, depuis la chronique de Big Bang et au-delà (que j'avais aussi eu l'occasion de découvrir grâce à la masse critique Babelio), je m'intéresse fortement à l'univers : les sciences astronomiques, la cosmologie et la physique spatiale sont des sujets qui me fascinent. On apprend tellement de choses et on remet en cause une quantité de nos connaissances chaque fois que la science fait un bond dans ces domaines !

J'avais envie de découvrir ce livre (de même qu'un autre livre sur Mars que Babelio proposait) pour son sujet. L'infini. L'infini est un mot tellement grandiose et en même temps tellement angoissant. L'idée d'infini est un concept très peu visualisable et palpable, c'est un sujet qui me fascine et me consterne toujours. Si j'accepte toutes les théories et théorèmes scientifiques qui le concernent, je n'arrive toujours pas à me faire à ce concept et je souhaitais en apprendre plus. Comprendre les différentes théories.
Les éditions Dunod sont des éditeurs que je connais principalement pour leur ouvrages scientifiques et ceux dans différents domaines, ici les sciences de l'univers mais aussi la psychologie. Une des choses que j'aime chez ces éditions et les auteurs qui publient chez eux sont le sérieux de leurs publications et de leurs sources justes, complètes.
Je ne vais pas vous parlez du contenu qui nécessiterait un approfondissement plus complet sur les différents éléments rapportés dans ce livre, toujours est-il que j'en ai appris plus sur l'histoire des découvertes et théories qui ont été faites au long de l'histoire, qu'il s'agisse de l'infini de l'univers, de la matière ou de l'infini en mathématique.

Cependant, je dois quand même souligner que ce n'est pas un livre à la portée de tout un chacun, si il peut être considéré comme ouvrage de « vulgarisation » il vous faudra quand même un certain niveau de connaissance en physique ou en mathématique. Au vue de mes propres connaissances, je dois vous avouer que pour certains passages j'ai quand même pataugé, vraiment !
J'ai donc envie de vous dire que, si ce livre reste très intéressant, je le conseille tout de même pour un public averti !
Lien : http://leboudoirbibliotheque..
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Chaque type a derrière lui une armée de sosies dont le nombre est sans limites. Il s'ensuit que chaque terre, contenant une de ces collectivités humaines particulières, résultat de modifications incessantes, doit se répéter des milliards de fois, pour faire face aux nécessités de l'infini. De là des milliards de terres, absolument sosies, où pas un fétu ne varie, soit en temps, soit en lieu, ni d'un millième de seconde. Ainsi, par la grâce de sa planète, chaque homme possède dans l'étendue un nombre sans fin de doublures qui vivent sa vie, absolument telle qu'il la vie lui-même. Il a simultanément, par milliards, à chaque seconde, des sosies qui naissent, d'autres qui meurent, depuis sa naissance jusqu'à sa mort.
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Dans la Grèce antique, 10 000 était déjà considéré comme un très grand nombre. Les Grecs l’appelaient murias, qui a donné en français le mot myriade.
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Les partisans d’un monde fini ont buté sur une difficulté fondamentale. En effet, il semblait indispensable d’assigner à un Monde fini un centre et une frontière. Le centre ne pose guère de difficulté conceptuelle : il suffit d’y placer la Terre, comme dans les systèmes géocentriques de l’Antiquité (les apparences vont dans ce sens), ou encore le Soleil, comme le propose dès le iiie siècle avant notre ère Aristarque de Samos dans son système héliocentrique. La notion de « bord » de l’Univers est en revanche plus problématique.
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"L'infini c'est long, surtout vers la fin."
Pierre Dac
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En déclarant : « est infini (apeiron) ce qu’on peut par nature parcourir mais qui ne se laisse pas parcourir et n’a pas de fin », Aristote inscrit sa définition de l’infini dans la catégorie du quantifiable. Qui dit quantité dit grandeur ou nombre et, pour pouvoir mesurer ou compter, il faut pouvoir distinguer le tout de ses parties.
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Vidéo de Jean-Pierre Luminet
Dans ce nouvel épisode de notre podcast, Maxime, Michaël, Olfa, Julien et Amélie, tous les cinq libraires à Dialogues, partagent leurs derniers coups de coeur !
Bibliographie :
- Un manga : Badducks, de Tor yumon Takeda (éd. Ki-oon) :https://www.librairiedialogues.fr/livre/21964601-badducks-t01-toryumon-takeda-ki-oon
- Un roman : le silence, de Denn i s Lehane (éd. Gallmeister) :https://www.librairiedialogues.fr/livre/21900291-le-silence-dennis-lehane-editions-gallmeister
- Un recueil de témoignages : Mon métier aura du sens, de Julien Vidal (éd. Vuibert) :https://www.librairiedialogues.fr/livre/21626998-mon-metier-aura-du-sens-de-30-metiers-durabl--julien-vidal-vuibert
- Un beau livre : Les nuits étoilées de van Gogh, de Jean-pierre Luminet (éd. Seghers) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/21713140-les-nuits-etoilees-de-van-gogh-jean-pierre-luminet-seghers
- Un album jeunesse : Bonnes nuits, de Sang-K eun Kim (éd. Sens Dessus Dessous) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22024763-bonnes-nuits-sang-keun-kim-sens-dessus-dessous
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