AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782207256107
272 pages
Denoël (17/03/2005)
3.93/5   23 notes
Résumé :
Dans une fresque humaniste teintée d'un humour tragique, Emilio Lussu raconte l'année 1916-1917 sur le front de guerre entre l'Italie et l'Autriche-Hongrie. Parmi la neige et la rocaille des hauts plateaux alpins, soldats et officiers se débattent dans les mâchoires d'acier de la Grande Guerre. Les hommes tombent par milliers pour quelques mètres carrés de pierre et de boue. On croise des fantassins bouleversants d'humanité, un capitaine qui simule l'exécution d'un ... >Voir plus
Que lire après Les Hommes contreVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Comme chaque année à cette période autour du 11 novembre je lis un livre sur la guerre de 14/18.
C'est ma façon à moi de ne pas oublier et de rendre hommage à tous ces soldats morts, blessés ou survivants aux champs de bataille.
Cette année mon choix s'est porté vers le livre d'Emilio Lussu officier dans l'infanterie italienne qui évoque ici ses souvenirs personnels durant une année sur le front dans la région des Dolomites sur le plateau d'Agasio.
Il y a quelques années j'avais vu le film de Francisco Risi, le film m'avait bouleversé.
La force et la beauté de ce livre c'est de témoigner en même temps avec beaucoup de simplicité et de vérité de faits d'une incroyable absurdité comme seules les guerres sont capable de produire et d'actes d'une profonde humanité.
Mais pourquoi tant de morts, de souffrance et de larmes ?...
Je ne cherche plus à comprendre.

L'année prochaine autour du 11 novembre je lirai un autre livre sur la guerre 14/18.
Lire juste pour ne pas oublier et rendre hommage.
Commenter  J’apprécie          202
Si un collégien ou un lycéen français souhaite découvrir le déroulement concret de la Première guerre mondiale pour des millions de soldats (en Italie et ailleurs), il doit lire ce beau livre.
Ce livre n'est pas un roman, mais plutôt un récit de la guerre, nourri par les souvenirs personnels de l'auteur.
Et c'est un très grand livre, vibrant d'humanité, qui, même s'il est beaucoup moins connu en France, peut être placé au même rang que le Feu, de Barbusse, ou A l'Ouest, rien de nouveau, de Remarque, ouvrages consacrés au même thème de la première guerre mondiale.

Ce que décrit Emilio Lussu, c'est la barbarie du haut-commandement italien, en 1916, qui envoie régulièrement et délibérément des soldats italiens au massacre. Un exemple parmi d'autres : on ordonne à un sous-officier et à un soldat d'aller, en plein jour, découper des barbelés, qui protègent la tranchée ennemie. Mais les deux militaires italiens ne bénéficient d'aucune protection de leur artillerie, d'ailleurs quasi-inexistante sur tout le front. Ces deux soldats seront abattus immédiatement sur les barbelés.

Ce livre décrit cette suite d'assauts inutiles, et de carnages prévisibles. Au drame quotidien de la guerre s'ajoute la folie permanente et la barbarie d'ordres inhumains, qui considèrent les soldats comme de simples pions.

Après avoir décrit les causes, ce livre relate les conséquences de ces ordres cruels : la révolte des consciences contre cette barbarie : ici, un officier italien refuse d'abattre un gradé ennemi, qu'il tient dans son viseur, et qu'il pourrait tuer facilement d'un simple coup de fusil ; là, des officiers subalternes souhaitent ouvertement la mort de leurs supérieurs. Enfin, se lève le vent de la désobéissance et des mutineries de soldats, en Italie, mais aussi en France en 1917. Avec de terribles représailles en retour...

Lire ce livre aujourd'hui, c'est se souvenir du terrible drame, vécu par ces dizaines de milliers d'êtres humains qui, dans tous les cas, qu'ils obéissèrent ou non, aux ordres, risquaient une mort quasi-certaine.
Commenter  J’apprécie          91
Ce livre plutôt court nous présente une vision des combats, très peu connus en France, qui ont eu lieu de 1915 à 1918 entre l'Italie et l'Autriche.
On est effaré de l'absurdité des actions demandées par le commandement italien et le manque total de considération envers les hommes. du simple bétail, de la chair à canons ... Une scène est particulièrement émouvante : lors d'une attaque suicide des Italiens qui attaquant les positions autrichiennes se font abattre comme des pigeons, un aumonier autrichien monte sur les créneaux et les prie de ne plus attaquer et se faire tuer inutilement.
Terribles combats avec des commandants criminels, incompétents et absurdes.
Commenter  J’apprécie          31
Un homme raconte l'expérience qu'il a vécue dans les tranchées italiennes pendant un an, lors de la première guerre mondiale.
Je n'ai pas vraiment accroché, n'étant pas une adepte du genre. Néanmoins, cela reste un beau livre, très triste.
Commenter  J’apprécie          10
Je n'ai pas trop accroché. D'autres témoignages de la grande guerre me semblent plus poignants.
Ce livre a le mérite de se lire vite.
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Je me mis à songer que , peut-être, je ne tirerais pas. Je pensais. Mener à l'assaut cent hommes, ou mille, contre cent autres hommes, ou mille, c'est une chose. Prendre un homme, le détacher du reste des hommes et puis dire : "Voilà, ne bouge pas, je tire sur toi, je te tue", c'en est une autre. C'est une tout autre chose. Faire la guerre est une chose, tuer un homme, est une autre chose. Tuer un homme comme ça, c'est l'assassiner.
Commenter  J’apprécie          44
Les jours qui suivirent furent calmes, et dans notre brigade, le bruit courut qu'on allait enfin nous envoyer au repos. Entre nous, nous ne parlions plus que de cela. Le commandant de division en fut informé et il répondit par un ordre du jour qui se terminait ainsi : " Nous savons tous, officiers et soldats, qu'en dehors de la victoire, l'unique repos est la mort. " On ne parla plus de repos.
Commenter  J’apprécie          10
L'âme du combattant de cette guerre, c'est l'alcool. Le moteur premier, c'est l'alcool. C'est pour cela que les soldats, dans leur infinie sagesse, l'ont appelé le carburant.
Commenter  J’apprécie          00
Il serait peu raisonnable de perdre des vivants pour sauver des morts.
L'Arioste
Commenter  J’apprécie          10

Video de Emilio Lussu (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Emilio Lussu

Les Rencontres de la Libreria - Emmanuelle Genevois pour "Les Hommes contre" de Emilio Lussu
Une soirée intense.
autres livres classés : première guerre mondialeVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (49) Voir plus



Quiz Voir plus

Grandes oeuvres littéraires italiennes

Ce roman de Dino Buzzati traite de façon suggestive et poignante de la fuite vaine du temps, de l'attente et de l'échec, sur fond d'un vieux fort militaire isolé à la frontière du « Royaume » et de « l'État du Nord ».

Si c'est un homme
Le mépris
Le désert des Tartares
Six personnages en quête d'auteur
La peau
Le prince
Gomorra
La divine comédie
Décaméron
Le Nom de la rose

10 questions
832 lecteurs ont répondu
Thèmes : italie , littérature italienneCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..