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EAN : 9782359840513
183 pages
Esperluète éditions (20/09/2014)
4.5/5   17 notes
Résumé :
« Blanche ne parle pas, c'est ce qu'ils disent. Ils ont tout essayé. Même quand on dit son nom, elle ne répond pas, comme si ce n'était plus son nom.
...
Un jour, Blanche sortira du silence, c'est sûr. Il faut de la patience. Ou un autre choc, a dit le docteur. Mais ils ne croient pas à cette histoire de choc. Ils croient à l'amour et au temps et de toutes façons, c'est elle qui décide, hein Blanche ? »

C'est arrivé peu après la mort de la ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Une oeuvre pleine de douceur qui allie poésie de l'écriture et illustrations à la fois simples et sombres.

« Les Cerfs » raconte l'histoire d'une petite fille, Blanche, qui vient de perdre sa mère et s'est plongée dans un profond mutisme. Plus de paroles, mais également plus de réactions à ce qui l'entoure. le père désemparé face au silence de sa fille, la laisse aux soins d'une femme, Annie, une professeur des écoles ayant quitté la ville pour suivre son amour au coeur de la campagne. La petite fille fragile se retrouve à partager la vie d'une inconnue dans une maison campagnarde installée en bordure de forêt.

Ce qui est intéressant dans ce roman, c'est que d'une histoire, celle de Blanche, cette petite fille qui ne parle pas, découle de nombreuses autres histoires ; celle d'Annie et de son amoureux Ian, celle de la forêt et de ces animaux qui l'habitent et pourtant continuellement en danger par la présence de l'homme, celle de la ville et de la campagne, deux univers, deux mondes bien distincts, celle plus éloignée d'un père perdu depuis la mort de sa femme et d'un frère qui tente de faire bonne figure malgré son immense peine.

Blanche est muette, mais le personnage prend une dimension à part entière grâce à tous ceux et celles qui l'entourent, elle est observatrice, intelligente, elle analyse, réfléchit et agit en conséquence toujours dans son silence qui semble l'effacer aux autres en tant qu'être humain mais qui au contraire lui confère une aura plus charismatique à nous lecteur.

« Dis quelque chose, mon oiseau, s'il te plaît, arrête de me regarder comme ça. J'ai peur quand je te vois disparaître, il n'y a plus personne quand tu es comme ça. »

Blanche se reconstruit au travers de ce récit. D'abord grâce à Annie, cette dernière parle beaucoup, dit tout ce qu'elle fait, sourit à cet enfant silencieux, Annie est au fond une jeune femme amoureuse mais aussi malheureuse de cette relation. La petite le sait mais ne dit rien. Annie, c'est aussi une image maternelle rassurante, une odeur de bon pain chaud qu'elle prépare, une jeune femme patiente et qui guette les moindres réactions de la petite fille, dont parfois l'absence, à force, l'use.

« Les enfants, c'est ce qui vous tient en vie, dit Annie. Ce qui vous aide à continuer. »

Pourtant Blanche ne se laisse pas aller à se libérer grâce à cette relation, parfois se sentant incomprise, ce n'est pas le cas avec Ian, l'amour d'Annie, celui qui la rend aussi heureuse que malheureuse. Ian est un homme qui fuit du fait d'un passé honteux à son coeur. Son regard sur la petite, ces silences partagés compris de l'un comme de l'autre, sont autant de choses qui lient ces deux âmes abîmées qui se retrouvent à partager tant de chose. Ian travaille à la scierie du coin, encore un lien vers la forêt qui va rapidement obnubiler la petite.

« Annie dit toujours, Monamour, tu sens la forêt. Et alors il répond, c'est pour mieux te perdre mon enfant »

Plus beau encore, c'est la relation qui lie Blanche à la forêt, à ces animaux qui épient à l'ombre d'un saule, dont l'esprit demeure après la mort, des animaux perpétuellement en danger, les routes qui traversent les chemins que les hardes suivent depuis des centaines d'années, des chasseurs à l'affût d'un peu de sang et de chair à cuisiner…

« Quand les phares arrivent, ils ne savent pas ce que c'est la lumière électrique. Ils se demandent si c'est un chasseur ou un soleil. Alors il s'arrêtent le temps de comprendre, et bang. »

La forêt, c'est aussi ce bruit continu d'eau qui berce le coeur de l'enfant, Blanche tente de la canaliser en créant un petit barrage, elle joue, se libère peu à peu grâce à l'aura de cette forêt dominée par les voix du cerf. L'esprit de la forêt guette la petite qui aime s'y perdre de longues heures durant.

« La première fois, elle lui a fait peur, à la forêt. Elle l'a dérangée. Qui sait si elle est une enfant ou un chasseur ? Un scieur de bois ? »

Retrouver le chemin des mots, le son d'une voix, se libérer d'une peine accaparante qui lie ses lèvres, ne la laissant pas lâcher le moindre son, voilà ce qui nous happe dans ce roman. Blanche est attachante, ceux qui l'entourent aussi, la magie de la forêt fait également son effet, et toujours on se demande quand ? Comment ? Pourquoi un jour se décidera t-elle à lancer ces mots coincés dans sa gorge ?

« Un jour, je ferai une phrase tellement belle et tout le monde comprendra. Je prendrai des mots, les cerfs et les gens c'est la même chose, comme une chanson. Quand tous les mots seront à leur place, à l'abri, comme les cerfs dans la forêt. »

L'écriture, vous l'aurez compris à travers les citations, est absolument magnifique, c'est très posé, très doux, très tendre et poétique, des petits paragraphes disséminés par ci par là sur tous, on sait tout ce qu'il se passe, toujours à travers le regard de la petite Blanche. Un style d'écriture associé à des illustrations au coups de crayon aussi simples que l'histoire elle même, mais qui cachent en profondeur bien plus de choses, c'est subtil et élégant, un peu triste aussi, reflet des émotions de la petite fille probablement. L'ouvrage est vraiment un très bel objet.

En bref, une lecture qui emporte le lecteur dans quelque chose de doux et poétique vraiment, on est bercé par cette histoire, un peu anesthésié aussi mais dans le bon sens du terme, on voyage au coeur des pensées de Blanche qui pour son jeune âge présente une maturité incroyable. Une oeuvre à découvrir !

Je remercie Babelio et les éditions Esperluète pour cet envoi.
Lien : https://songesdunewalkyrie.w..
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Son père et son frère le disent : « Elle a cessé de répondre, c'est tout ». Quelque chose est parti avec la mort de sa mère. « Les paroles c'est pour s'arranger avec la vérité quand ça coince. » et maman n'est plus là pour consoler, alors, tout reste à l'intérieur de Blanche, plus rien ne sort.
Blanche a mal, elle est douleur. Plus personne ne prendra soin d'elle comme sa mère. Son père et son frère emmurés dans leurs propres chagrins ne le peuvent pas. Alors, ils la confient à Annie pour qu'elle essaie de guérir Blanche.
Anne essaie d'apprivoiser Blanche. Blanche a sa place devant la fenêtre et regarde le chemin. Elle sait qu'elle ira dans le bois plus tard.
Annie parle pour deux et attend « Monamour ». « Monamour » ! Entre eux, le regard est éloquent. Monamour est jaloux de la place qu'a prise Blanche dans la vie, la maison d'Annie. Il ne s'y retrouve plus et puis, il y a l'enfant, là sans être présent mais qui prend une place énorme entre eux. Lorsque Monamour devient Ian, tout devient possible avec Blanche. Ces deux-là s'apprivoisent petit à petit. Blanche lui apprend l'attachement, lui, lui apprend la mort, la vie. Pourtant, au début, ce n'était pas gagné.
Annie l'enlace, l'entrave de ses bras, de ses mots. Ian la libère. Ils forment un drôle de trio, une drôle de famille. Ça les fait rire lorsque le restaurateur leur trouve des ressemblances, ça ressemble au bonheur ? C'est un petit bonheur.
Un jour Ian est parti, Annie se vautre dans son chagrin. Blanche attend, apprivoise la forêt, et se ré-apprivoise par la même occasion. Là, elle peut jeter les mots qui sont en elle, apprivoiser la sauvagine qui est en elle, accepter la mort de sa mère.
Ian a tout deviné, pas besoin de paroles entre eux « Quand on parle, ça abîme des choses ». Ian, l'éternel fugueur sera le point d'ancrage de Blanche. Il le lui a dit « je te donnerai mon numéro de téléphone. Si tu m'appelles, je répondrai. N'importe quand, même dans dix ans. Même quand tu seras vieille. Si je suis vivant, je répondrai. Même si je ne sais pas quoi dire ».
C'est une histoire d'amour entre eux, un amour pur, filial. Ils se sont choisis, ils n'oublieront jamais.
Lorsque je suis arrivée à la fin, une grande émotion m'a fait dire « C'est beau ». C'est aussi bête que ça. Oui, c'est beau. L'écriture de Veronika Mabardi est belle, poétique, j'y ai senti des absences, des hésitations, des approches beaucoup d'amour.
Les dessins d'Alexandra Duprez, noirs et blancs, faits de traits, tirets, comme ces cartes postales brodées, soulignent et interprètent les phrases, comme celle de leurs ressemblances.
Un livre tout en délicatesse. Un coup de coeur.
L'esperluète est un mot chantant, orthographe lorraine, qui, avant de désigner le & était le moyen mnémotechnique donné aux enfants pour réciter l'alphabet où, après le Z, figuraient les mots latins et, per se, et. Si j'extrapole, je dirai que les Editions Esperluète éditent des livres qui vont au-delà de Z. Les Cerfs en est l'illustration parfaite.

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Blanche ne parle plus depuis la mort de sa mère, alors son père et son frère, qui ne savent que faire pour guérir la petite de sa détresse, la confient à une femme qui vit à la campagne, une ancienne institutrice. Annie est volubile (ce moulin à paroles cache une anxiété, un manque que nous découvrons petit à petit) mais ses milliers de mots vont sans doute aider Blanche à sortir du mutisme.

Les mots d'Annie mais aussi (surtout) la relation qui s'établit peu à peu entre la petite fille et « Monamour », le presque fiancé d'Annie. Alors que le propre père de Blanche ne trouve ni les mots ni les gestes pour qu'elle traverse le deuil, alors qu'Annie va un peu perdre les pédales devant ce compagnon insaisissable, c'est lui, Ian, qui parvient à ancrer l'enfant, à l'arrimer à la vie, à lui redonner le goût de rire, de parler, le temps d'un été et d'un automne. Peut-être parce qu'il est sensible à la présence de la mort dans le quotidien.

Il n'y a pas que cet homme : la nature, la forêt dans laquelle on peut se perdre mais qu'on peut apprivoiser peu à peu, les cerfs qu'on entend crier d'amour en ce mois de septembre. « Les cerfs, ils perdent leurs bois au printemps, mais les bois ça repousse. Sauf si on n'a plus besoin de se battre, ou d'aimer. Alors il chuchote un truc qui intéresse Blanche : quand on coupe le sexe des cerfs, qu'on les empêche d'aimer, leurs bois ne poussent plus. Ils deviennent des ombres. Ils ne crient plus. » (p. 172)

Un seul petit bémol : le personnage d'Annie semble abandonné à sa souffrance à la fin, on ne sait ce qui adviendra d'elle, en bien ou en mal. Mais que de trésors symboliques dans ce premier roman à l'écriture fine et poétique. Je n'ai pu m'empêcher de penser au Petit Prince de Saint-Exupéry, au Petit Chaperon rouge de Myriam Mallié et aussi aux Trois lumières de Claire Keegan. de leurs entrelacs en gris, noir et blanc, les illustrations d'Alexandra Duprez dialoguent avec le texte de Véronika Mabardi avec beaucoup de finesse.

Une belle réussite des éditions Esperluète que je vous recommande !
Lien : http://desmotsetdesnotes.wor..
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Avant toute chose, je voudrais remercier Babelio et les éditions Esperluete pour m'avoir donné de lire ce court roman. En plus, un petit mot accompagnait le livre lui donnant encore plus de richesse dans ce partage.

Le livre est tout à l'image de la couverture, tout en poésie, tout en délicatesse, tout en rêve et aussi tout en fracas : celui des hommes et des sentiments.

Il ne pouvait que m'émerveiller tant la part de la nature, des animaux et surtout de l'imagination y est importante.

Je ne sais pas le raconter : chacun le rencontrera avec son vécu et ce qu'il fera résonner dans son coeur.

Je me souviendrai longtemps de Blanche.....
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Veronika Mabardi écrit les textes et Alexandra Duprez les illustre en noir et blanc, avec des traits, des points, des fils... j'avoue avoir eu du mal à les intégrer à ma lecture, à en comprendre le sens dans ce texte-ci. Les éditions Esperluette sont belges. pour les plus ignares d'entre vous, l'esperluette, c'est cela : &. Ah, ah, merci Yv de m'avoir appris un mot, mais merci surtout aux-dites éditions.

Bon, revenons à nos... cerfs. Très beau texte, poétique, elliptique, il faudra que le lecteur fasse le lien entre tous les paragraphes ou devine entre les lignes les non-dits, les sous-entendus, ce qui est une technique d'écriture qui en général me plaît bien, chaque lecteur mettant ses propres images sur ce qu'il lit. L'écriture est simple, on est entre l'histoire qu'on raconte et le conte. Un récit initiatique, comme le Petit Prince ; je cite ce célèbre livre, car un renard qui réfléchit est très présent aussi dans Les cerfs.

C'est une lecture agréable, je n'en ferai pas un coup de coeur comme Zazy qui m'a prêté l'ouvrage, j'y ai senti des longueurs. Mais j'y ai lu de belles images, des très belles pages sur la nature, sur les rapports entre ces trois personnages. Une histoire qui se situe entre L'odeur du minotaure de Marion Richez et Les trois lumières de Claire Keegan, deux très beaux textes, très différents l'un de l'autre et qui se rejoignent grâce ce pont entre eux qu'est Les cerfs.

Ainsi débute ce roman :

"Blanche ne parle pas, c'est ce qu'ils disent. Ils ont tout essayé. Même quand on dit son nom, elle ne répond pas, comme si ce n'était plus son nom. Il faut la laisser c'est difficile. Ils le disent tous les deux, le père et le frère, l'un après l'autre et parfois en même temps. Pour Blanche, surtout, c'est difficile. Pour elle, qu'on ne s'occupe pas d'eux, ils se débrouilleront. Eux sont sortis du choc, mais elle, Blanche, y est restée. le docteur a dit pétrifiée par le choc. Une pierre. Eux, ce n'est pas ça qu'ils voient, pas une pierre, non. Elle a cessé de répondre, c'est tout." (p.7)
Lien : http://lyvres.fr
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
« Les cerfs, ils perdent leurs bois au printemps, mais les bois ça repousse. Sauf si on n’a plus besoin de se battre, ou d’aimer. Alors il chuchote un truc qui intéresse Blanche : quand on coupe le sexe des cerfs, qu’on les empêche d’aimer, leurs bois ne poussent plus. Ils deviennent des ombres. Ils ne crient plus. » (p. 172)
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« C’est peut-être ça. Les mots informulés, dont on perd le contrôle aussitôt qu’on les a mis en route, des phrases dont le mouvement s’empare de vous pour vous faire voler en éclats. Une vérité intime irrecevable ? La petite saurait quelque chose qu’elle refuse de formuler, qui la mettrait en danger de fragmentation ? Depuis quand ? A quel moment est-ce qu’elle s’est tue ? Tuée. Tue. Une lettre fait la différence, est-ce que ça a un sens, ou est-ce un pur hasard de sonorités ? Ce soi-disant hasard qui préside aux rencontres ? Annie ne comprend plus rien et Monamour rit. » (p. 52-53)
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Blanche ne parle pas, c'est ce qu'ils disent. Ils ont tout essayé. Même quand on dit son nom, elle ne répond pas, comme si ce n'était plus son nom. Il faut la laisser c'est difficile. Ils le disent tous les deux, le père et le frère, l'un après l'autre et parfois en même temps. Pour Blanche, surtout, c'est difficile. Pour elle, qu'on ne s'occupe pas d'eux, ils se débrouilleront. Eux sont sortis du choc, mais elle, Blanche, y est restée. Le docteur a dit pétrifiée par le choc. Une pierre. Eux, ce n'est pas ça qu'ils voient, pas une pierre, non. Elle a cessé de répondre, c'est tout. (p.7)
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Rester immobile, le temps que la forêt s'habitue, et dès que la forêt est d'accord, on peut y aller.
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