AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,32

sur 128 notes
Un récit intéressant, dans un futur où il n'y a presque plus que des femmes.
Un peu déstabilisant sur l'écriture au début (tous les personnages sont au féminin, même un mâle on le nomme "elle", une fois ce cap passé, l'histoire se révèle intéressante, dépaysante et gracieuse.

L'auteur a développé cet univers d'une manière peu banale, plein de références à l'Afrique du nord, cette région a certainement inspiré Mr MacLeod, que ce soit les prénoms, les lieux ou les consonances, ce qui donne une sensation de beauté indéniable au décor posé ici.

On aborde également divers thèmes tels que la religion, le don de soi à des causes spirituelles, l'appartenance à un groupe, les liens familiaux, les changements physiques à la puberté, mais aussi l'amour, la découverte du sexe opposé lors de l'adolescence ou encore la jalousie, la perte d'êtres chers et l'amitié, le tout en 144 pages, ce qui en fait un texte riche et intense.

Il fait parti de la collection Une heure lumière de chez le Bélial c'est donc par définition un texte court, je trouve cela tout de même dommage car sur une taille "roman" l'histoire aurait été bien plus développée, surtout sur l'univers abordé, le thème s'y prêtait vraiment et je suis certain que l'auteur aurait pu en faire un superbe récit.

Voir la chronique sur mon blog :

Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
Commenter  J’apprécie          260
Créée début 2016 à l'initiative du Bélial, la collection Une Heure-Lumière continue son petit bonhomme de chemin en proposant au lectorat français des textes courts d'auteurs généralement étrangers et primés mais souvent méconnus du public. Autant de critères remplis par Ian R. MacLeod dont le « Poumon vert » fut récompensé en 2003 par le Prix Asimov's (en plus d'avoir été nominé pour les Prix Hugo, Sturgeon et Nebula) mais sans avoir jusqu'à présent fait l'objet d'une traduction. L'ouvrage met en scène une jeune fille de douze ans résidant sur une planète nommée Habara et forcée de quitter ses montagnes natales pour la petite ville côtière d'al Janb. Un environnement que Jalila peine dans un premier temps à appréhender avant de se laisser griser par toutes les nouveautés découvertes au fil de ses pérégrinations dans la cité. Il y a par exemple ce Kalil qu'elle prend d'abord pour une fille disgracieuse avant de se rendre compte qu'il s'agit (événement d'une rareté exceptionnelle !) d'un garçon. Et puis il y a la tariqa, vieille femme appartenant à l'Église du Portail et ayant voyagé bien au delà de la planète Habara. Enfin, il y a la belle Nayra, courtisée de toutes et pour laquelle la jeune fille entretient des sentiments confus. Trois rencontres qui vont aider ou forcer Jalila à grandir et l'accompagner dans ce glissement parfois douloureux de l'enfance à l'âge adulte.

Ian R. MacLeod fait preuve de beaucoup de sensibilité (notamment pour tout ce qui tourne ici autour de la sexualité), et pourtant je ne suis jamais vraiment parvenue à accrocher à l'histoire qui m'était contée. Non pas parce que la qualité n'était pas au rendez-vous, bien au contraire, seulement il s'agit typiquement là du genre d'univers qui me laisse complètement indifférente. La saison des fusées, les tentexplo, les vaisseaux spatiaux, la ville vivante de Gezira, les portails... : autant de concepts qui donnent davantage de corps à ces « Dix Mille et Un Mondes » mais qui, personnellement, ne me font pas rêver. C'est idiot, sans doute, et ça n'enlève rien à toutes les qualités citées par les lecteurs qui ont apprécié le roman (et auxquelles je souscris pour la majorité), mais cela n'a pas fonctionné sur moi. Malgré cette immersion compromise, d'autres aspects de l'univers de Ian R. MacLeod m'ont beaucoup plu, à commencer par les influences arabes dans lesquelles pioche allègrement l'auteur, que ce soit au niveau du paysage, du mode de vie (architecture, mode vestimentaire...) ou même de la littérature (« Les mille et une nuits »). le titre de l'ouvrage et la splendide couverture d'Aurélien Police laissaient toutefois entendre que la nature occuperait une place importante dans le récit, or j'ai là encore été un peu déçue (ce « poumon vert » était pourtant un concept intéressant !)

Parmi les bonnes idées que compte l'ouvrage, on peut citer l'originalité constituée par le contexte sociétal dans lequel évolue notre héroïne puisque, sur Habara, les femmes constituent la quasi totalité de la population. Jalila partage ainsi sa vie avec trois mères, réunies en une cellule familiale nommée « haremlek ». Si les hommes n'ont pas complètement disparus de la surface de la planète, ils demeurent relativement rares et sont bien souvent considérés comme des curiosités laides et imprévisibles pour lesquelles on éprouve au mieux de la pitié, au pire du dégoût. Cette omniprésence du féminin prend d'ailleurs une forme très concrète dans le récit puisque l'auteur a fait le choix de modifier le genre de plusieurs noms ainsi que certaines règles de grammaires pour coller au plus près aux normes de sa planète. L'humanité devient ainsi « la féminité », on ne dit pas « un » personnage mais « une », tandis que, lorsque le féminin et le masculin s'opposent dans une phrase, c'est évidemment le premier qui l'emporte. Les termes désignant un comportement ou un état d'esprit négatif sont en revanche toujours au masculin : on dit « un zéro », « un rien », « un maladroit », « un insensible »...). On se fait relativement vite à ces transformations linguistiques qui révèlent un souci de cohérence louable de la part de l'auteur qui réussi assurément son coup.

« Poumon vert » est donc un récit sensible porté par une plume astucieuse qui ne laisse pas indifférente. L'univers est quant à lui relativement riche pour un texte aussi court, même si certains aspects peuvent limiter l'immersion du lecteur peu habitué à ce genre de SF. A tenter malgré tout, d'abord pour l'attachante Jalila, ensuite pour l'originalité de l'écriture et enfin pour la fin, subtile et inattendue (et puis il y a, encore une fois, la couverture d'Aurélien Police !).
Commenter  J’apprécie          240
Ou les quatre saisons d'Habara, l'une des planètes des Dix Mille et Un Mondes.
Un voyage immensément dépaysant dont il aura fallu 15 années standards pour le voir traduire.

Souvent dans le planet opera, du moins dans ceux j'ai lu, l'histoire nous est contée par un narrateur extérieur et humain. Ici non, le monde nous est conté par une adolescente, humaine mais pas tout à fait, à la recherche de son identité après un exil avec ses mères des hautes montagnes désertiques vers la civilisation. Un monde connu pour Jalila, mais qui garde tout de même une certaine étrangeté, les moeurs entre la ville côtière et le village des Hautes montagnes ne sont pas les mêmes.
Ce qui est connu de Jalila nous est inconnu et seul l'inconnu de Jalila nous sera conté, ce qui laisse planer le mystère sur pas mal de points.
Habara, une planète à la mesure du temps différente de la nôtre, médiévale et futuriste, où l'alliance entre vivant (humain, faune et flore) et technologie semble très développé mais où la technologie est peu prégnante et la nature partout. La distinction entre humain, nature et technologie est floue, parfois symbiotique.

Une société matriarcale, non même pas, le mâle y est inexistant, d'inspiration orientale. Un monde aux habitants étranges, melting pot, humain et non humain.
Ian R. macLeod nous peint un monde où l'on perd pied, nos normes n'ayant plus court dans ce dernier, ce qui lui permet de jouer avec nos représentations sur l'islam, l'identité sexuelle et sa norme. Même les genres s'emmêlent entre fantasy et science fiction, même si le récit est de la SF. A chaque page, une imagination à foison, une construction d'univers immense et pourtant un récit qui reste ancré dans l'humain.

Un texte résolument étrange, exotique, réaliste et dépaysant qui nous conte le parcours de vie de Jalila, de ses choix, de son exil et de son intégration aussi et des autres. J'ai beaucoup pensé à Ursula le Guin durant ma traversée d'Habara.
J'aurais aimé que cette novella soit un roman, le potentiel étant immense et le survol un peu rapide.
Un texte qui demande une immersion totale de votre part et dont la SF vous renversera la tête. Pour ma part, une impression mitigée du fait du choix de l'auteur d'utiliser parfois un vocabulaire inédit sans en donner d'explications, rendant l'atmosphère certes exotique, mais aussi une immersion plus lente.
Un texte dont les sentiments sont assez présents. L'amour et moi étions fâché en littérature, il y a quelques passages dont je me serai passé même si ils ont leur intérêt dans la psychologie du personnage et que la mièvrerie y soit absente. Et cela reste un récit d'initiation.
J'aurais préféré aussi que soit plus développé l'aspect autour de la société féminine décrite par l'auteur : quel impact sur la société ? Mais encore une fois, il s'agit d'un parti pris de l'auteur.
Donc des bémols personnels qui pourront autant vous déplaire que vous plaire.

Ian R. MacLeod est un auteur rare – extrêmement rare en français - donc vous devrez patienter encore une quinzaine d'années avant de pouvoir espérer le relire. Mais mon côté concierge me dit qu'une nouvelle dans le même univers paraitra dans un futur Bifrost.

Critiqué dans le cadre d'une opération Masse critique.
Commenter  J’apprécie          204
De temps en temps, je sors de mes sentiers battus et je m'en vais explorer d'autres Mondes, d'autres Univers, qu'ils soient au sens premier du terme ou tout simplement littéraires.

La collection le Bélial est géniale puisqu'elle me permet de m'encanailler dans de la SF, sans pour autant entamer des sagas sans fin ou des très longues que l'on n'a jamais le temps de finir (ou alors, on met des années à tout lire).

Comme l'auteur était anglais, cela tombait bien avec le Mois Anglais. Après mon échec de lecture de "Sur la route d'Aldébaran", je me suis remise tout de suite en selle avec une autre novella de cette maison d'édition.

Bardaf, je suis retombée !

Pourquoi ? Déjà, l'auteur invente des mots, parlant d'objets qui existent sur ce monde, mais sans les expliquer. À vous de faire bosser votre imagination pour tenter de savoir ce que c'est et à quoi ça sert (tentexplo, haremlek, tariqa, hayawans, qasr,…).

Je n'ai rien contre le fait de faire bosser mes petites cellules grises, mais si je me plante dans mon interprétation de ces mots, ça la fout mal, non ?

Dommage, parce que ce monde était intéressant à explorer. Imaginez un monde uniquement peuplé de femmes, la violence abolie, où les hommes sont plus que minoritaires et qu'on suspecte toujours d'être violents.

Non pas que je sois en accord avec ces préjugés, mais j'étais curieuse de lire ce que l'auteur allait inventer, développer, mettre en lumière. La société développée a des airs orientaux, certains mots ou phrase m'ont fait penser à des bien connues, pour peu que l'on ait quelques notions culturelles.

Hélas, je me suis perdue dans ce monde, dans les personnages, dont aucun ne m'a vraiment touché.

J'ai juste été intriguée par sa rencontre de Jalila (personnage principal) avec Kalal, le premier garçon qu'elle croise sur cette planète où les hommes sont archi minoritaire (même Greenpeace ne pourrait plus rien pour cette espèce en voie d'extinction).

Sinon, aucun autre moment de la vie de Jalila, qui vit avec ses trois mères, ne m'a emballé, emporté.

Pire, j'ai même une impression fugace que le tout manquait de cohérence, de liant, et je me suis grave emmerdée durant ma lecture (mais je n'ai pas sauté de pages, sauf si je me suis endormie et que je n'ai rien remarqué en reprenant ensuite la lecture de la novella).

Peu de description de la ville, du monde dans lequel ces femmes vivent… Tout est évasif (oui, je sais, 144 pages, c'est peu), je ne me suis accrochée à rien et si je suis allée jusqu'au bout de cette lecture, c'est justement parce qu'elle était courte.

La seule chose que j'ai appréciée, ce sont les petits piques de l'auteur sur ce monde non mixte, composé à 99 % de femmes. Ce n'est pas un monde meilleur qu'un mixte, que du contraire. On pense avoir aboli les vieux travers, mais chassez le naturel…

Un rendez-vous manqué de plus, ce n'est pas la fin du monde, je vais passer à autre chose et oublier ces deux novellas avec lesquelles ne n'ai pas accroché (mais je n'ai pas dit mon dernier mot, je reviendrai vers les novellas de chez le Bélial).

Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          190
Quand Frank Herbert rencontre David Brin et Ann Leckie

Cette novella de Ian MacLeod reprend l'atmosphère mélancolique chère à l'auteur, pour nous projeter sur une planète d'une civilisation islamique et quasi-exclusivement féminine du futur. Nous suivons, au fil des saisons, la maturation psychologique de Jalila, ce qui est l'occasion d'explorer un aspect initiatique et des thèmes de société comme la relation entre les hommes et les femmes ou une allégorie de l'homosexualité et de sa place dans la société. Pour autant, cet aspect « social », s'il est majoritaire, n'occulte pas un aspect purement science-fiction assez magistral, surtout via une fin très réussie.

Au final, nous avons affaire à un texte riche, abordable sous de multiples angles, même si son atmosphère, son rythme lent, ses thématiques, son absence d'action et ses longues phases introspectives ne sont pas forcément taillés pour plaire à tout le monde.

Vous trouverez ma logorrhée habituelle (pardon, la version complète de cette critique) sur mon blog.
Lien : https://lecultedapophis.word..
Commenter  J’apprécie          172
En Résumé : J'ai passé un très bon moment de lecture avec ce roman qui, aux premiers abords, parait nous offrir une histoire ordinaire d'une adolescente qui grandit et évolue, mais qui finalement va se révéler bien plus que cela. J'ai ainsi plongé avec plaisir dans l'univers futuriste que construit l'auteur autour de l'héroïne que ce soit par la beauté des paysages et leurs dépaysements, comme par l'aspect social d'une société matriarcale, où ne sont présents que deux hommes, qui fait réfléchir. Un univers riche, dense et soigné qui donne envie d'en apprendre plus. On découvre des personnages humains, avec leurs forces et leurs faiblesses, leurs envies et leurs doutes et suit avec plaisir Jalila, héroïne attachante qui va devoir grandir et évoluer pour continuer à avancer. L'auteur offre aussi de nombreuses réflexions que ce soit sur l'acceptation de soit, des autres, mais aussi sur la notion de choix, d'amour ou bien encore sur l'adolescence. L'ensemble est porté par un rythme lent, limite mélancolique qui pourra en déranger certains, mais qui je trouve colle parfaitement au récit et offre une ambiance envoutante. Je regretterai simplement que face à la densité proposée dans ce récit, le format novella fait que certains aspects sont à peine esquissés ce qui est parfois un peu frustrant. Rien de non plus trop bloquant ou dérangeant. La plume de l'auteur est poétique, dense, soignée et je lirai sans soucis d'autres de ses écrits.


Retrouvez la chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
Commenter  J’apprécie          130
Le syndrome de Mac Leod c'est une maladie qui atteint les poumons suite à une bronchiolite mal soignée dans l'enfance. L'un des poumons est petit et sain, l'autre énorme et obstrué.
Le talent de Mac Leod, c'est d'avoir pensé à écrire un space opera vraiment original, peut-être en découvrant cette homonymie ? Quoi qu'il en soit, ce court roman (ou "novella" comme on dit parfois) est proprement enchanteur. Et parle d'un poumon, mais pas que.
Reprenons.
Jalila a douze ans; jusque-là, elle a vécu en altitude grâce à un "poumon vert" implanté dans son organisme, lui permettant de respirer l'air raréfié de Tabuthal. Avec ses trois mères, elle s'apprête à vivre au bord de la mer, dans la ville d'al Janb. le voyage, pourtant difficile, lui est moins pénible que l'exil. le port qui doit devenir son nouveau foyer lui est totalement étranger, voire hostile, et elle a bien du mal à s'acclimater, même après avoir rejeté son poumon vert.
Petit à petit, cependant, la société locale lui accorde une place, ainsi qu'à ses trois mères. Elle découvre les saisons de la plaine côtière, elle observe les fusées qui décollent au large, elle voit des choses et des filles, des femmes qui lui plaisent.
Jusqu'au jour où elle rencontre une femme très laide, dont la démarche diffère des autres, et dont la voix lui semble curieusement rauque.
Un homme.

J'ai été admirative de la façon dont l'auteur mène cette histoire; c'est un roman d'éducation qui présente toutes les caractéristiques du genre, mais de façon délicate, en nous entraînant dans le sillage de Jalila et en nous permettant de découvrir son monde avec des descriptions élégantes, sans difficulté malgré le choix de traduction qui veut que le féminin l'emporte dans la construction des phrases .
Un monde qui s'étoffe, et s'élargit petit à petit, comme un plant de poumon vert, comme l'esprit de l'héroïne.
Une belle découverte.
Commenter  J’apprécie          110
Ajouté à ma PAL lors d'une offre dont nous sommes nombreux a avoir profité durant le confinement, je me décide enfin à le lire.
Il est donné SF par les Babeliottes et c'est loin d'être mon genre de prédilection, mais parfois, il y a de bonnes surprises... ou pas. Là, malheureusement, c'est pour moi, pas bon du tout.
L'auteur utilise des termes inventés, soit. Sauf qu'il ne les explique pas ! Au lecteur de s'en faire sa propre vision. Ainsi nous avons : tentexplo, haremlek, tariqa, hayawans, qasr et le fameux poumon vert.
Ceci ajouté à l'histoire en elle-même. Un lieu où ne vit quasiment que des femmes entres elles. Et lorsqu'un homme, un des rares de l'histoire, est avec des femmes, l'auteur emploi le pronom personnel "elles". Déstabilisant ! Je m'y suis perdue avec les différentes mères de l'héroïne, son amie et les animaux qui s'y mêlent en plus.
Il faut vraiment être concentré sur sa lecture. J'ai du décrocher trop souvent tellement je ne suis jamais rentrée dans l'histoire. Je suis passée à côté ou plutôt à des centaines de kilomètres !
Du coup, je me sens comme E.T, je veux rentrer chez moi, pour passer au suivant.
Commenter  J’apprécie          113
J'ai découvert Poumon vert grâce à un challenge pour lequel je devais lire un ouvrage contenant un homonyme du mot "verre" dans le titre.
Pourquoi mon choix s'est arrêté sur ce livre? le nom de l'auteur, tout d'abord, qui m'a tout de suite fait pensé à la fameuse série et au film Highlander.
La couverture ensuite m'a fait de l'oeil. Magnifique, sobre épurée. J'ai découvert ainsi la collection "Une heure lumière" des éditions le Bélial', que je ne connaissais pas du tout. Rien que pour la beauté des couvertures de cette collection, je me laisserai certainement à nouveau tenter par une nouvelle lecture.
Pour finir, la quatrième de couverture m'a intriguée.

Je me suis donc lancée dans la lecture de ce livre court. Lecture ô combien difficile au début. Beaucoup de mots inconnus, souvent des termes arabes que ma liseuse m'a aidé à comprendre, parfois des mots inventés qui ne me parlaient absolument pas. L'univers créé par l'auteur est également difficile à décrypter a départ. J'ai assez vite compris qu'il avait créé un monde majoritaire féminin mais il m'a fallu plus de temps pour réaliser que cet univers féminin se manifestait également dans les pronoms utilisés. En effet, ici, le féminin l'emporte sur le masculin. C'est profondément dérangeant alors qu'on est habitué à l'inverse, mais également complètement satisfaisant de voir écrire "Elles" lorsqu'on parle d'une femme et d'un homme.
Mais malgré le fait que ma compréhension de Poumon vert ait été assez compliquée, j'ai pourtant refermé ce livre en me disant : "Je n'ai pas tout compris, mais c'était beau".
Une belle découverte
Commenter  J’apprécie          100
Poumon vert est la huitième parution de la collection « Une heure lumière » aux éditions du Bélial'. Cette novella est signée Ian R. Macleod et est parue en 2003. La très belle couverture est toujours signée Aurélien Police, la traduction de Michelle Charrier. Ce court roman a été finaliste des prix Hugo et Sturgeon 2003 puis nominé au prix Nebula 2004. Il a également été élu meilleur court roman de l'année 2003 par les lecteurs de la revue américaine Isaac Asimov's Science Fiction Magazine. Cette parution me permet de découvrir la plume du britannique Ian R. Macleod.
Le récit se situe sur la planète Habara qui fait visiblement partie des « Dix Mille et Un Mondes. Sur cette planète, nous allons suivre le parcours d'une adolescente, Jalila qui va vivre dans la ville d'al Janb. Elle habite avec ses trois mères, dans cette ville qui n'est quasiment peuplée que de femmes. Jalila appréhende ce changement d'environnement puis fait le plein de découvertes dans cette cité côtière. Sa plus grande découverte se trouve être un garçon du nom de Kalil, Jalila n'en ayant jamais vu auparavant. Puis Jalila va faire d'autres rencontres qui influeront sur sa vie, la belle Nayra puis aussi la tariqa qui fait partie de l'Église du Portail et a voyagé dans d'autres mondes.
Poumon vert est donc une belle lecture parfois déconcertante par la richesse de son univers et sa lenteur mais également très agréable par la richesse de ses thématiques. le voyage est beau, dépaysant, porté par une plume poétique et fluide. À nouveau, une belle lecture dans cette collection.
Chronique plus complète sur le blog
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
Commenter  J’apprécie          102




Lecteurs (239) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4945 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}