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Insaisissable tome 1 sur 11
EAN : 9782749916514
381 pages
Michel Lafon (04/10/2012)
3.98/5   1857 notes
Résumé :
"Ne me touche pas" je lui murmure. Je mens mais ne lui dis pas. J'aimerais qu'il me touche mais ne lui dirai jamais. Des choses arrivent quand on me touche. Des choses étranges. De mauvaises choses. Des choses mortelles."
Juliette est enfermée depuis 264 jours dans une forteresse à cause d'un accident. Un crime. 264 jours sans parler, ni toucher personne. Jusqu'au moment où un gardien vient partager sa cellule. Derrière sa nouvelle apparence, elle le reconnaî... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (373) Voir plus Ajouter une critique
3,98

sur 1857 notes
Mon premier coup de coeur dystopique pour cette année !

Tout commence un peu lentement, dans un rythme haché, celui de la pensée de Juliette, jeune fille enfermée depuis plusieurs années dans une sorte de prison-asile ; un endroit perdu où l'on se douche furtivement dans le noir, où l'on subit les dures limites du Rétablissement, une stratégie d'un gouvernement dont on ne sait rien mais qui tente de rééduquer la population et lui apprendre à vivre dans de nouvelles conditions. Juliette a traversé de longues années d'intense solitude qui ont commencé bien avant son internement. Cela provient de son don sinistre, celui de détruire et tuer tout ce qu'elle touche ou qui la touche. Cela l'a isolée depuis le tout début de sa vie. Mais l'arrivée d'un codétenu va tout bouleverser.

Si l'on regarde le scénario, nous sommes dans une dystopie classique avec des héros- ici des ados qui vont peu à peu prendre conscience de leurs pouvoirs et comprendre un peu mieux le monde qui les entoure- mais ce qui fait la qualité de cette saga est le style ainsi que les personnages qui ressortent violemment dans un contexte qui s'ébauche à peine dans ce premier tome et demeure dans un flou crépusculaire.

Juliette est fascinante. Jeune fille que l'on a cherché à briser, à isoler, à contraindre, elle a conservé une force mentale étonnante. Au premier abord, elle apparaît comme une petite chose fragile mais sa soif de liberté et sa croyance en l'humanité fait qu'elle garde une force de caractère qui l'aidera à surmonter pas mal d'obstacles. Plus on avancera dans l'histoire et plus elle se révèlera. Nous sommes dans ses pensées, parfaitement retranscrites. Tahereh Mafi la fait littéralement bégayer, répéter des mots, des phrases, comme un cerveau inquiet et perturbé peut le faire. Par des phrases barrées, nous suivons les pensées qu'elle s'interdit, soit parce qu'elle vit dans un monde où il ne faut pas tout révéler, soit parce qu'elle ne veut pas elle-même y faire face. Cela donne une écriture en totale symbiose avec l'esprit de Juliette. Plus son esprit combattif prend le dessus, moins les phrases barrées apparaissent, moins les mots se répètent.

Pour le personnage d'Adam, le mystérieux et courageux Adam, on remarquera une certaine ambiguïté tout le long du livre. Avec lui on navigue constamment entre deux eaux et on n'arrive jamais réellement à mettre le doigt sur qui il est vraiment… A croire qu'il cache toujours quelque chose ou qu'il ment constamment. Au début « bad boy » ensuite « soldat » puis « amoureux transit », il n'apparait naturel dans aucun de ses personnages et pourtant il doit bien y en avoir un où il n'a pas besoin de jouer le jeu.

En ce qui concerne Warner, il est bien psychopathe à souhait, l'auteur réussit totalement à nous le faire détester et aimer en même temps. Son obsession et son éducation font de lui un être abjecte mais finalement, on comprend un peu pourquoi et comment il est devenu un tel personnage et on en viendrait presque à le plaindre.

J'ai aussi beaucoup aimé l'humour de Kenji et James m'a attendrie.
Le style d'écriture est splendide, original, entraînant, véhément. Tahereh Mafi a un style assez particulier, unique. Les phrases hachées, répétées et barrées ne m'ont pas dérangée du tout. Cela donnait de l'originalité au livre et accentuait les sentiments de Juliette. L'écriture de Tahereh Mafi est parsemée de métaphores. Chacun de ses mots n'est que poésie et émotions brutes. Certains diront qu'il y a trop de métaphores, qu'elles sont plus ou moins farfelues. Dans mon cas, je les ai appréciées à leur juste valeur : elles m'ont prise sous leurs ailes et m'ont transporté dans leur univers.

Bref, l'écriture, le travail de mise en page, le choix des mots, les répétitions parfois, les ratures m'ont totalement conquise. En gros, J'ai tout simplement A-DO-RE ce roman : le rythme de l'aventure d'abord lent, quasi immobile, bloqué dans cet asile qui s'accélère au fil du récit, quand les masques tombent, les révélations qui se multiplient, l'intrigue prenante, vibrante, enivrante et les émotions dévastatrices que l'on ressent. Tout est tellement intense. L'amour, la peur, la joie, la solitude, l'angoisse, la souffrance, l'espoir. Tout est là, à travers Adam, Warner et Juliette, à travers ce qu'ils vivent, à travers ce qu'ils ressentent.

Tout cela donne un premier tome très réussi qui ne demande qu'à continuer et la fin m'a laissé un seul mot à la bouche : encoooore !
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Au top ! J'ai adoré lire ce livre. Dès qu'on le commence on n'a pas envie de le lâcher. Ne me touche pas... car tu ne sais pas ce qu'il t'arrivera...

Juliette est enfermée dans un genre d'asile psychiatrique depuis 264 jours pour meurtre. Elle vit dans le noir et n'est nourrie que très rarement. Sa seule issue de secours est son petit carnet où elle peut tout noter, ce qui l'aide à tenir dans cet enfer car sa seule pensée est qu'elle est un monstre. Mais sa vie va basculer le jour où un nouveau venu va être enfermé avec elle dans sa cellule...

Déjà l'écriture de Tahereh Mafi est incroyablement captivante. On commence le livre et ok voudrait le finir sans s'arrêter. Elle nous emporte totalement dans son monde et dans l'univers qu'elle a créé pour nos personnages. On est proche d'eux du début à la fin qu'on les aime ou pas.
Tout d'abord Juliette est une jeune fille passionnante et attachante. Elle possède un don qui détruit sa vie et celle de ses proches. Elle ne veut faire de mal à personne mais Warner qui fait parti du groupe « le Rétablissement » veut s'en servir pour son propre profit. Elle a un lien très spécial avec Adam auquel on ne peut qu'adhérer. Son personnage passe d'une jeune fille faible et soumise à une fille qui va se battre pour sauver sa vie et celle des gens qu'elle aime.
Adam est un garçon plein de charmes et avec une sacré prestance. Au début on ne sait pas sur quel pied danser avec lui mais très vite on se rend compte que c'est un homme très protecteur et attachant. Il est près à risquer sa vie pour sauver celle de Juliette.
Warner a le rôle du méchant détestable mais il y a une certaine attraction entre lui et Juliette qui laisse planer beaucoup de doutes. On ne sait pas trop s'il tient vraiment à elle ou s'il y a que son pouvoir qui l'intéresse. Il peut se montrer inhumain comme totalement dévoué. Ce qui en fait un personnage assez mystérieux.

C'est un roman vraiment réussi qui nous donne envie de vite poursuivre sur la suite.
Il y a énormément de rebondissements on ne sait plus où donner de la tête mais ce qui est sûr c'est qu'on est très vite accroc à l'histoire et aux personnages.
Pour moi c'est un premier tome parfaitement réussi et captivant qui ne vous laissera pas indifférent.
Vivement que je lise la suite...
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Premier tome d'une nouvelle trilogie qui a fait un carton sur la blogosphère anglophone, Ne me touche pas est arrivée en France grâce à Michel Lafon et semble avoir fait autant d'émules dans notre belle patrie. Contrairement à beaucoup qui se font un malin plaisir de fuir les succès, je suis plutôt du genre à être curieuse et à vouloir tester, pour la science (et parce que la couverture est carrément magnifique… ouais, juste pour ça).
Vu les échos chez de nombreuses blogueuses que j'apprécie beaucoup, j'étais plutôt confiante en entamant cette lecture mais il faut croire que la magie n'a pas opéré chez moi. Je suis toujours déçue de ne pas réussir à accrocher à un ouvrage qui semble rendre heureuse autant de lectrices… y a un truc qui cloche chez moi (enfin, généralement, je suis le mouvement donc ça va, apparemment je suis plutôt « normale ») ?
Bon, je n'ai pas détesté, non non non, ne vous méprenez pas. Mais j'ai mis très longtemps à entrer dans l'histoire et finalement, je n'ai réussi à apprécier que grâce à la deuxième partie. Je reconnais qu'il y a de l'originalité et un beau travail sur le style mais pour tout avouer, une semaine après ma lecture, il ne me reste pas grand-chose… voilà le meilleur témoin pour juger d'une découverte…

Concrètement, ce qui a freiné ma lecture et donc mon enthousiasme, c'est la mise en place de l'histoire et plus généralement, toute la première partie que j'ai trouvé assez… « étrange ». J'ai été déstabilisée par cette première moitié qui est certes, originale objectivement parlant mais qui, malheureusement, ne m'a pas du tout emportée. J'ai l'impression d'être restée très étrangère au destin de l'héroïne, très extérieure et pas du tout impliquée dans tout ce qui pouvait lui arriver. Heureusement, la deuxième moitié du texte m'a fait changer d'avis. Pourquoi ? Je pense que cela tient principalement aux « objectifs ».
Dans la première partie, on ne sait pas trop où on va, et l'héroïne n'a de toute façon, pas envie d'aller quelque part (et si l'héroïne n'a pas d'envies, généralement, moi non plus). Par la suite, on découvre de véritables enjeux, l'action se met en place, l'urgence est bien présente… et la demoiselle a enfin un but dans la vie. Voilà ce que je veux dire par « objectifs » et ce qui me manquait cruellement dans la mise en place de l'histoire. Alors oui, je comprends parfaitement que Tahereh Mafi ait choisi ce « rythme » car avait envie d'offrir les pièces du puzzle au compte-gouttes, et objectivement, je trouve que c'est une bonne idée ; mais je ne sais pas, cette fois, ça n'a pas pris chez moi et j'aurais aimé une entrée en matière moins « floue ».

Outre cette impression de flou artistique, j'ai également eu un peu de mal avec la romance. Je vous promets que je suis une vraie fleur bleue qui adore les histoires d'amour et qui pleure à chaque fois qu'elle regarde Titanic et Moulin Rouge (même si je les connais par coeur, évidemment), mais je trouve que, en général, en Young Adult, les romances sont sans profondeur, sans relief, sans passion… bref, sans ce qui m'accroche et me fait rêver. Et c'est encore une fois le cas dans Ne me touche pas, à mon plus grand regret.
Et le truc le plus extraordinaire (énervant) dans ce genre de bouquins, c'est que les héroïnes, sans rien faire, juste en attendant à leur fenêtre, tombe sur le prince charmant idéal. Ici, Juliette est enfermée dans un asile depuis 264 jours et avant ça, elle a connu des années difficiles mais paf, le premier mec qu'elle croise après sa captivité, c'est évidemment le grand amour. Il y a bien quelques obstacles à leurs retrouvailles mais quand même, ça reste un peu trop fastoche à mon goût (ouais, je suis une sadique, j'aime bien quand les couples doivent affronter plein de trucs avant de pouvoir être réunis…). 17 ans, 3 ans loin de tout contact masculin, première relation amoureuse de sa vie et hop hop hop, le beau gosse gentleman du coin dans les filets. Je veux des cours. Ou alors y a du filtre d'amour dans l'air, c'est ça ? Donnez les recettes ! Pis en plus, si c'est pour avoir l'amour de sa vie près de soi et même pas en profiter (oui, en Young Adult c'est baisers volés entre deux portes mais attention, la main au dessus du t-shirt, pas en dessous… et si par malheur les amoureux sont pris d'une passion incontrôlable, ils sont vite recadrés par les personnages secondaires qui débarquent toujours au « mauvais » moment, comme par hasard… !).

J'arrête là avec cet aspect et passe aux personnages qui, malheureusement, ne m'ont pas non plus vraiment convaincue. A l'image de leur amourette, ils m'ont paru assez creux, sans beaucoup de profondeur. Sympathiques, certes, mais peu marquants.
Juliette est une héroïne intéressante car profondément blessée et marquée par un épisode de son passé qui lui a fait perdre toute estime d'elle-même et toute envie de vivre. Impossible pour elle de toucher d'autres êtres humains sous peine de leur infliger de terribles douleurs… la jeune fille est donc contrainte à la solitude et à la distance. Elle a donc un côté assez touchant mais malheureusement, je n'ai pas réussi à m'attacher à elle car ce n'est pas cet aspect premier qui m'a marquée, mais sa façon d'être « ailleurs » (proche de la folie ?). Ainsi, trop extérieure et ne comprenant pas forcément les agissements (avec Warner notamment) et son comportement un peu « apathique », difficile pour moi de m'identifier ou simplement de faire de Juliette une amie.
Les autres personnages m'ont paru, encore une fois, sans grandes surprises. le méchant - Warner - n'est pas vraiment charismatique à mon goût et tient plus du fils à papa pourri gâté qui n'en fait qu'à sa tête et développe une obsession déplacée pour un nouveau « jouet ». Adam, le bellâtre, est beau, gentil, fidèle, fort et protecteur. le prince charmant quoi. Sans défauts. Lisse et fade.
Finalement, ce sont peut-être les personnages secondaires, arrivant dans la deuxième partie, qui ont ma préférence et qui me donnent envie d'en savoir plus en lisant la suite. J'espère que dans celle-ci, les figures principales s'étofferont et apporteront quelques rebondissements…

L'univers « dystopique » mis en place reste assez maigre dans ce premier opus. La faune et la flore disparaissent, les riches humains peuvent se payer tout ce qu'ils veulent tandis que la plèbe doit se contenter de ce qu'elle trouve. Warner lève une armée car il souhaite avoir le pouvoir et le contrôle sur tout et tout le monde et pour se faire, il a besoin d'armes puissantes… telle que Juliette. C'est à peu près tout ce que l'on sait à la lecture des trois quarts du texte… autant dire que c'est assez peu. Et puis, les dernières pages introduisent de nouveaux éléments qui changent la donne et risquent de rendre le tome suivant plus « sportif ». Grâce à eux, je peux dire que cet univers a du potentiel. J'espère simplement que l'auteure saura l'utiliser au mieux et ne se contentera pas de rester en surface…

Le gros point positif de cette nouvelle saga débarquée en France est, sans aucun doute, le style de l'auteure (ou la traduction française, allez savoir !). Tahereh Mafi a opté pour le point de vue interne (le fameux « je » pas mal utilisé, parfois pas toujours à bon escient, dans la Young adult) et c'est une bonne idée à mon sens. le lecteur peut ainsi mettre plus facilement des mots sur les sensations de Juliette qui retrouve goût à la vie et découvre pour la première fois, ce que c'est que d'être aimée. Même si je n'ai pas été particulièrement sensible à son histoire d'amour, je reconnais que quelques passages sont assez émouvants.
Je n'ai pas le livre avec moi mais il me semble me rappeler que le texte est au présent de narration. J'ai parfois du mal avec cet emploi, mais cette fois-ci, ça ne m'a pas gênée. En effet, l'utilisation du présent permet une immersion un peu plus aisée (même si ça n'a pas été mon cas dans la première partie du texte) et un rythme plus soutenu.
C'est riche et imagé, et parfois même un peu trop car les nombreuses métaphores accompagnent les pensées de Juliette, qui se perd un peu dans un « ailleurs » et qui, alors, me perdait un peu également…


Je me relis et je me trouve assez sévère. Je n'ai, malheureusement, pas su accrocher aux aventures des personnages avant la deuxième partie, ce qui explique mes impressions un peu « négatives » mais la deuxième moitié du texte a su arranger les choses. J'ai certes découvert plusieurs défauts lors ma lecture - notamment un manque de profondeur des personnages, une romance un peu trop facile et un début assez flou - mais je lui reconnais bien volontiers une originalité et surtout, une belle plume. N'hésitez pas à aller lire les chroniques des autres lecteurs, souvent très positives !
Lien : http://bazar-de-la-litteratu..
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C'est toujours avec un certain plaisir que j'attends l'opération "Masse critique", une joie fortement décuplée lorsque je me retrouve face à des titres que je souhaite lire depuis un bon bout de temps. Et quelle fut ma surprise en constatant que l'un des livres que j'attendais le plus et venant de paraître nous était proposé cette fois-ci! Ni une ni deux je tentais une fois de plus ma chance.
Je remercie donc une fois encore le site Babelio et l'éditeur "Michel Lafon" pour ce nouveau partenariat.

J'aurai tout d'abord, si je puis me permettre, un conseil à soumettre aux futurs lecteurs souhaitant entreprendre cette aventure, tenez-vous en uniquement à la quatrième de couverture et rien d'autres. Muselez votre curiosité maladive et laissez-vous portez par ce récit afin d'en apprécier chaque nouvelles découvertes impromptues et saveurs inconnues. Découvrez ce monde chaotique au travers du regard de Juliette et ressentez tout comme elle le malheur d'être née sous une mauvaise étoile. Mais, si malgré cela vous êtes toujours sceptique et souhaitiez tout de même nourrir un tant soit peu votre insatiable curiosité, voici de quoi vous caler avec ce petit aperçu de l'intrigue sans toutefois vous révéler la teneur véritable et enjeux cachés.
Juliette 17ans est détenue depuis 264 jours dans un asile en raison de son pouvoir ou plutôt sa malédiction, son toucher est douloureux voir mortel. N'ayant comme seul compagnon son journal, Juliette y couche chaque jour toutes ses pensées, son mal être, ses incompréhensions, ses manques mais également ses rêves et aspirations. C'est uniquement par ce biais que la jeune fille se raccroche à la vie et tente de ne surtout pas perdre la raison et de céder à la folie. Néanmoins ses journées de solitudes sembleront prendre fin avec l'arrivée d'une personnalité appelée à partager sa cellule, un homme de surcroit. Pourquoi après 264 jours d'isolement se voit-elle affublée d'une présence masculine étant à la base prohibé. Qui est-il? Qu'a bien pu faire ce dernier pour être interné? Cet homme est-il fou? le codétenu se nomme Adam, un doux prénom que Juliette ne peut s'empêcher d'apprécier et un regard lui étant également si familier mais pour quelle raison? Pourquoi Adam tente t-il de se rapprocher et d'établir un contact avec la jeune fille? Des huis clos qui remettront toutes les vérités et le savoir de Juliette en question et qui la poussera à faire un douloureux choix concernant son avenir, accepter de se soumettre et devenir ce qu'elle redoute le plus ou combattre afin de conserver son humanité au risque de perdre la personne lui étant le plus cher...

Avant d'exposer mon avis sur le contenu je vais très rapidement aborder son écrin. Je dois dire que les éditions "Michel Lafon" ont judicieusement fais preuve de beaucoup de goût concernant cette couverture. J'avais suivis pas à pas l'évolution quant aux choix définitif de cette nouvelle illustration et je n'ai nullement été déçu. Une couverture tout bonnement sublime, mystérieuse, attractive et poétique dont le toucher velouté ne pouvait qu'appeler à la lecture. Cependant ne vous fier pas à cette magnifique reliure car son apparence trompeuse ne laisse aucunement présager de l'ambiance réelle que recèle cette oeuvre. Vous n'aurez nullement affaire à une histoire aussi douce que son contenant mais bel et bien à un roman dystopique sombre et dure malgré une romance centrale tentant de repousser les ténèbres. Les thèmes abordés seront pour la plupart sans concessions et certaine scènes plus que dérangeantes et révoltantes.

Il est à présent temps d'exposer mon point de vue sur l'oeuvre de Tahereh Mafi. J'ai préféré laisser un laps de temps entre ma fin de lecture et l'écriture de mon avis afin d'avoir un certain recule, car, je dois dire que malgré tout le plaisir de lecture que m'a provoqué ce récit, la fin a tout bonnement douché tout mon enthousiasme, je n'étais donc plus sure de rien...
En cet instant je peux vous dire que ce récit à eu pour effet de me laisser un sentiment mitigé mais heureusement pas catastrophique car j'ai encore en têtes un nombre incalculable de passages forts et marquants.

Passons aux choses sérieuses.
La première chose qui m'ait à la fois déstabilisé et agréablement surprise fut l'écriture de l'auteur, une plume assez particulière car poétique et métaphorique mais également très familière et jeune au vu de l'absence de négations lors des dialogues. Par le biais de Juliette l'auteur nous transmet un surplus d'émotions nous submergeant entièrement qu'il soit empreint de douceur, ou de violence, nous sommes captivés et en symbiose avec ses pensées souvent abstraites et oniriques dans ses visions et descriptions. Au départ très confuse à cause de sa longue détention dans des conditions abominables, nous apprenons à connaitre une jeune fille traumatisée par un acte passé et involontaire l'ayant amené à être enfermée et oubliée dans cette asile. Totalement asociale et méfiante tel un chat sauvage, Juliette se dévoilera à nous par le biais de son petit carnet qu'elle cache scrupuleusement à la vue de ses geôliers. Des mots dures mais véridiques souvent barrés et remplacés par d'autres plus politiquement correct, hypocrites voir mensongers. L'arrivée d'Adam dans sa cellule comblera peu à peu le manque d'affection qu'endure la jeune fille. Souffrant depuis toujours de ne pouvoir toucher quelqu'un sans le blesser ou pire entrainer la mort, Juliette vit dans la solitude et se considère comme un monstre. Les huis clos avec Adam se révèleront à la fois bénéfiques mais également dévastateurs au vu du secret que ce dernier s'évertue à lui cacher.
J'ai vu en ce récit trois étapes décisives dans la vie de Juliette. Tout d'abord sa réclusion dans l'asile à une cage dorée lui imputant un choix douloureux, et enfin son envol car la jeune fille en plus de se débattre avec un pouvoir destructeur devra également réapprendre à vivre dans un monde ayant sombré dans le chaos depuis son isolement.
L'univers dépeint par Tahereh Mafi bien que peu éloigné du notre se veut cependant bien plus noir et désespéré. Un univers violent et dont l'ambiance oppressante se veut accablante. le monde ayant subi le revers de dame nature a bel et bien sombré. Les animaux ne sont plus ou alors se font extrêmement rares, la famine n'a épargné personne et les gouvernements ont dû s'incliner les uns après les autres, c'est à ce moment précis qu'à émergé un nouveau régime appelé "Le Rétablissement", ce dernier promettant monts et merveilles en s'auto proclamant comme l'unique et seule solution face à toutes ces pertes. Malheureusement la population se rendra compte bien trop tard ce qu'allait leur coûter l'arrivée de ce régime totalitaire. Une dictature faisant régner la terreur et où toute insubordination entraine la mort sans sommation. Un monde froid et cruel ou la pauvreté ne cessera d'interpellé face à la richesse et décadence du "Rétablissement".

Tahereh Mafi est parvenue à créer un monde glaçant et pesant mais se révélant également passionnant. Dans ce contexte, l'auteur a réussi à concevoir des personnalités marquantes, fort intrigantes et indéniablement charismatiques dont je ne citerai que trois noms laissant les autres sciemment dans l'ombre.
La première est bien entendu l'héroine dont on suivra avec délectation son évolution. Au départ très réservée, peureuse de part sa crainte de tuer, Juliette fera néanmoins preuve de beaucoup de caractère au fur et à mesure de l'avancée de l'intrigue. Consciente de ce que "Le Rétablissement" attend d'elle, la jeune fille tentera de ne pas leur céder tout en essayant de protéger Adam. Ce dernier nous réservera plus d'une surprise concernant son identité, son véritable statut ainsi que son but réel. Jeune homme assez mystérieux et torturé qui s'évertuera à protéger Juliette quoi qu'il lui en coûte. On sent que l'auteur a pris beaucoup de plaisir à faire entrer en interaction Adam et Juliette, une relation tout d'abord empreint de méfiance et de peur viscéral quant à faire du mal à l'autre sans le vouloir, un lien mu par une tendresse mais également un amour sans limite qui prendra racine dans des révélations nous étant offertes au compte gouttes. Chaque tête à tête fera peu à peu monter la température, entre discussions, gestes, regards et attitudes de plus en plus grisants agrémentés de passages sensuels et tendres apportant à cet univers sordide et suffocant une brise d'humanité et d'espoir la bienvenue.
le dernier à citer sera le chef d'une des sections du "Rétablissement", le très sombre et imposant Warner. Homme dépourvu de pitié et violent maintenant la coalition de ses soldats par la peur fera néanmoins preuve de beaucoup d'ambiguïté avec la jeune Juliette. Fasciné par le pouvoir de la jeune fille, Warner fera tout pour que cette dernière l'aide à atteindre son but et usera souvent de méthodes détestables pour la soumettre à lui. Malgré cela ce dernier laissera apparaitre une certaine faiblesse envers elle et nous dévoilera par moment un visage vulnérable et dément. Soldat possessif et obsessionnel, Warner sera prêt à tuer quiconque se mettra en travers de son chemin et surtout entre Juliette et lui.

C'est à cet instant que la difficulté va poindre le bout de son nez quant à restituer au mieux ma déception concernant ma lecture car j'ai vraiment adoré ce livre à 97% et c'est ce qui est surement le plus rageant car les 3% ont tout bonnement anéanti mon euphorie de lecture.
Ce dystopie si particulier était pourvu d'une certaine fraicheur dans le style, l'écriture poétique nous baignait dans une ambiance à la fois oppressante, glauque mais également très romantique. "Insaisissable" a été pour moi une oeuvre atypique et originale mais qui a quelque peu perdue de sa superbe et toute saveur au vu des révélations de fin vu et déjà vu. Pour moi il est vraiment regrettable que l'auteur ait choisi la facilité en orientant son récit vers cette issue avec une intrigue comportant un tel potentiel! Un choix scénaristique douteux rendant du coup ce livre plus si exceptionnel que ça mais au contraire plus que classique et banal. Une oeuvre ayant frôlé le coup de coeur si cette conclusion n'avait hélas pas tout gâché. Malgré ce faux pas je poursuivrai néanmoins cette trilogie pour la plume addictive et singulière de l'auteur ainsi que pour son univers assez pessimiste et le trio tortueux et prometteur que forme Juliette, Adam et Warner.
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La première chose qui m'a attirée chez Insaisissable lorsque je l'ai vu dans ma librairie, c'est la couverture. J'ai eu un énorme coup de coeur pour cette dernière, et c'est ce qui m'a poussé a prendre le livre en main pour passer à la caisse. On comprend déjà beaucoup de chose sans même ouvrir le livre; l'emprisonnement, l'isolement de Juliette; elle est seule dans un espace clos, sombre, sans la moindre issus hormis une simple petite fenêtre. Fenêtre qui me fait penser à une lueur d'espoir, un échappatoire possible. le pouvoir qui émane de ses mains grâce aux 'étincelles' qui s'en échappe. le titre également nous mets en garde; Ne me touche pas. Un ordre, une supplication... Voilà ce que je ressent lorsque je me retrouve face à cette couverture. J'ai donc acheté ce livre peu de temps après sa sortie, mais j'avoue qu'il est un peu passé aux oubliettes ensuite, perdus dans ma PAL... Ce n'est qu'en ce début d'année 2015, après avoir acquis le reste de la trilogie pour Noël que je me suis décidée à plonger dans cette histoire et... Wow.

Dans un premier temps, j'ai eu peur. Des phrases barrées. Des mots répétés plusieurs fois. J'ai été un peu perturbée par ces détails qui finalement se sont très vite effacés pour laisser place à la fabuleuse plume de Tahereh Mafi. Mon Dieu... je suis véritablement tombée amoureuse de l'écriture de cette auteur; les métaphores qu'elle utilise sont magnifiques, véridiques. Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai interrompu ma lecture pour les relire et les partagées. Au fil des pages, on comprend que la mise en page à véritablement un sens, que ces phrases barrées ne sont pas là pour servir d'éléments décoratifs. On est dès les premières lignes plongés dans la peau de Juliette et on comprend que ces mots, ces phrases, qui sont barrés ne sont nuls autre que les pensées qu'elle s'interdit. On comprend le sens des répétitions lorsque l'on comprend que cette dernière est enfermée, seule, depuis maintenant 264 jours. Et on fini par remarquer qu'au fur et à mesure de la lecture, ces détails sont moins présents alors que Juliette s'ouvre au monde.

L'histoire est intrigante. le début est un peu plus long et déconcertant, certes, mais une fois que l'on s'est habituée au style de l'auteur on rentre assez rapidement dedans et au fur et à mesure des pages – que je n'ai pas vu défilées ! - on ne veux qu'une seule chose; en savoir plus. Particulièrement à la fin, avec l'arrivée de nos protagoniste au Point Oméga; c'est certainement mon moment préféré de l'histoire ! =D

Parlons des personnages maintenant. Juliette... On s'attache rapidement à cette jeune femme de 17 ans qui n'a véritablement pas une vie facile. Enfermée uniquement pour avoir toucher un autre être humain, on prend vite conscience du poids qu'elle à sur les épaules; Solitude. Peur. Non-acceptation de soi. Culpabilité... On apprend plus loin dans l'histoire la raison de son emprisonnement et en apprenant à connaître Juliette grâce à Adam et aux anecdotes qu'il se remémore à son sujet, on comprend très vite que Juliette n'est pas le monstre que ses parents ou que les médecins et autres ont décrits. Juliette m'a touchée avec sa foi en l'humanité, avec sa façon de se rattaché au plus mince fil d'espoir qu'elle entrevoit. Malgré tout ce qu'elle a vécu, elle est encore capable d'aimer, de croire et je trouve ça remarquable. Malgré ses 17 ans et son 'don' mortel elle est très innocente, douce, aimante et on s'attache à elle. On voudrait la serrer contre nous et la rassurer lorsqu'elle est submergée par ses émotions aux point de craquer. C'est un réel plaisir de la voir s'épanouir au fur et à mesure que l'histoire avance et j'ai hâte de découvrir la nouvelle Juliette !

Adam, j'ai un peu plus de mal à me faire un avis sur lui. A première vu, il est parfait. Trop parfait peu être même. Les apparences sont parfois trompeuses donc je ne sais pas trop sur quel pied danser face à ce personnage auquel je ne me suis pas attachée autant que je l'aurais voulu. J'ai apprécier son caractère, le fait qu'il ait toujours été présent pour Juliette. J'ai adoré la relation qu'il a avec son petit frère, mais je ne sais pas, il manque un petit quelque chose chez lui à mes yeux.... M'enfin, il doit sûrement avoir des secrets intéressants à révéler ! J'attends donc de lire la suite de la trilogie pour me faire un avis plus concret sur lui.

Warner est certainement un des personnage les plus intéressants de la saga à mon avis. Détestable au premier abord, on se rend finalement assez rapidement compte qu'il n'est pas aussi mauvais qu'il n'y paraît. J'ai adoré le détester, j'ai adoré sa répartie. Sa possessivité et son obsession pour Juliette le font passé pour un psychopathe mais je pense que c'est ça qui plaît chez lui. Lorsque l'on comprend son éducation, qu'on devine certaines choses cachées derrière sa carapace de ******* de première classe, on ne peut que s'attacher un peu à lui, à le plaindre, compatir avec lui et a espérer qu'il trouve la direction du droit chemin. Après tout, être le fils d'un tel homme ne doit pas être facile à vivre et ça ne pardonne pas tout, certes, mais ça explique beaucoup. Je pense que l'évolution de ce personnage au fur et à mesure des tomes, des chapitres, sera très intéressante à suivre. Et je pense aussi que je le préfère à Adam... Au moins, avec Warner on sait à quoi s'attendre ! x)

Pour ce qui est des autres personnages, j'avoue avoir complétement craqué sur Kenji dès sa première – et très brêve – apparition; j'ai donc été particulièrement ravie lorsqu'il est devenu un personnage plus important par la suite. Il a un sens de l'humour auquel j'ai tout de suite accroché. Une modestie sans faille – Umh umh. Ouais, Kenji c'est le personnage qui rajoute une touche de légèreté à l'histoire, c'est le bon copain qu'on rêverait tous d'avoir en situation de crise, capable de remonter le moral des troupes... Et en même temps, il y a ce petit côté mystérieux qui l'entoure, on ne sait pas vraiment qui il est réellement et... J'adore ça, j'ai hâte d'en apprendre plus sur lui ! L'innocence de James m'a fait complètement fondre, et comme Juliette j'ai immédiatement adoré ce gamin de dix ans – qui en aura douze dans deux ans comme il le souligne si bien. Malgré son jeune âge, il a déjà une dure vie derrière lui et on ose à peine imaginer les horreurs qu'il a vécut et qui lui donne autant de cauchemars. Et il a une sacrée répartie pour son âge ! Ce gamin est une véritable bouffé d'oxygène et d'espoir. J'ai également apprécier les autres habitants du Point Oméga tels que Winston, Castle, les jumelles Sara et Sonya mais celui qui m'a le plus marqué reste Brendan malgré sa brêve apparition; j'espère en savoir plus sur lui à l'avenir. Car si on en croit ce qu'il dit à Juliette, on le reverra par la, suite !

Que dire de plus hormis que vu la façon dont ce premier tome se termine, j'ai terriblement hâte de commencer le tome 2 ? Ce prochain tome promet d'être rempli d'actions et j'ai hâte de découvrir le destin de tous ces personnages auxquels je me suis si rapidement attachés ♥

Conclusion ? Si vous n'avez pas encore lu cette merveille, jetez vous dessus dès que vous en avez l'occasion ! Vous ne le regretterez pas.
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critiques presse (1)
HistoiresSansFin
07 décembre 2012
Un univers mystérieux et intriguant, une plume poétique qui nous touche... une nouvelle dystopie à découvrir sans tarder !
Lire la critique sur le site : HistoiresSansFin
Citations et extraits (201) Voir plus Ajouter une citation
La solitude est une chose bien étrange. Elle vous envahit, tout doucement et sans faire de bruit, s’assoit à vos côtés dans le noir, vous caresse les cheveux pendant votre sommeil. Elle s’enroule autour de vous, vous serre si fort que vous pouvez à peine respirer, que vous n’entendez presque plus la pulsation du sang dans vos veines, tandis qu’elle file sur votre peau et effleure de ses lèvres le fin duvet de votre nuque. Elle s’installe dans votre cœur, s’allonge près de vous la nuit, dévore comme une sangsue la lumière dans le moindre recoin. C’est une compagne de chaque instant, qui vous serre la main pour mieux vous tirer vers le bas quand vous luttez pour vous redresser.
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J'ai passé ma vie coincée entre les pages des bouquins. En l'absence de relations humaines, j'ai noué des liens avec des personnages de papier. J'ai connu l'amour et la perte de l'être aimé au fil de petites histoires entremêlées dans la grande, j'ai vécu l'adolescence par association d'idées. Mon univers est un réseau d'entrelacs de mots, de membres liés à des membres, d'os à des muscles, de pensées et d'images enchevêtrées. Je suis constituée de lettres, un personnage créé par de phrases, un produit de l'imagination forgé par la lecture de romans.
Ils veulent effacer chaque signe de ponctuation de ma vie sur terre et je ne pense pas pouvoir les laisser faire.
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Tuer le temps n'est pas aussi difficile que ça en a l'air. Je peux me tirer une centaine de chiffres dans la poitrine et regarder saigner les virgules décimales dans le creux de ma main. Je peux arracher les chiffres d'une pendule et observer les aiguilles faire tic, tic, tic, jusqu'à leur dernier tac avant que je m'endorme. Je peux suffoquer quelques secondes simplement en retenant mon souffle. J'ai tué des minutes pendant des heures et personne n'a l'air de s'en inquiéter.
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Les jours les plus sombres, on doit chercher un coin de clarté ; les jours les plus froids, on doit chercher un coin de chaleur ; les jours les plus lugubres, on doit laisser ses yeux s’émerveiller, et les jours les plus tristes, on doit garder les yeux ouverts pour laisser les larmes couler. Puis les laisser sécher. Leur donner l’occasion de dissiper la douleur pour y voir clair et y croire encore.
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Un sourire illumine peu à peu son visage. Ses doigts gantés effleurent ma joue et redressent ma tête, quand je tressaille en m'écartant.
-Tu es à croquer quand tu te mets en colère.
-Dommage que je sois empoisonnée.
Je vibre d'écoeurement de la tête aux pieds.
-Un détail qui rend le jeu d'autant plus excitant.
-T'es un malade, un grand MALADE...
Il éclate de rire et lâche mon menton seulement pour dresser l'inventaire des différente parties de mon corps. Son regard trace une ligne paresseuse le long de ma silhouette et j'éprouve l'envie soudaine de lui éclater la rate.
-Si je te débarrasse de tes caméras, qu'est-ce que tu feras pour moi ?
Ses yeux sont malveillants.
-Rien
Il secoue la tête.
-ça ne va pas coller. Il se peut que j'approuve ta proposition si tu acceptes ma condition.
Je serre la mâchoire.
-Qu'est-ce que tu veux ?
Il sourit de plus belle.
-C'est une question dangereuse.
Je clarifie, impatiente:
-Quelle est ta condition ?
-Touche-moi.
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