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Une petite musique triste, les regrets d'un homme qui est passé à côté de sa vie par la faute de l'histoire...ou plutôt du petit père des peuples.
Un homme mort le jour ou il manqua le concert qui devait le consacrer pour fuir et se cacher...et pourtant qui survécut aux massacres de la guerre, à la famine, au froid, et à des ennemis peu enclin au pardon - les "bons" communistes.
Quelle est belle la musique de Makine qui sait toujours envouter.
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Un livre lu il y a 18 ans, lors de sa parution. J'en garde un souvenir ému, l'un d'un meilleurs livres que j'ai lus jusqu'à présent. Beaucoup a déjà été dit ici.
Pour ceux que ça intéresse, vous pouvez le rencontrer le 16 avril 2019 à l'Ecole des Chartes, sur réservation, cf leur site.
Et aussi à la Librairie L'écume des Pages à st Germain des prés le 17 avril.
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La musique d'une vie, Andreï Makine
De ces rencontres de gare, de ces confidences d'une nuit d'attente, Andreï fait un livre d'une poésie sans nul autre pareil.
Au cours de cette furtive rencontre, les confidences sont livrées avec une sorte d'urgence, avec vérité et nostalgie.
Nous sommes dans la Russie post-Stalinienne, les trains partent quand ils le peuvent, bondés, les gens se pressent et la guerre et la famine ont laissé des traces.
Mais ce court roman n'est autre que le drame vécu par un jeune pianiste, privé par la même balle du succès de son art et de l'amour de ses pairs…
Un roman poétique comme seul Andreï peut les faire !
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Dans une gare, deux hommes. L'un, on le pressent tout de suite, a eu un destin tragique. Alexeï Berg se racontera à un inconnu qui semble attiré par la musique, car la musique rêvée, perdue, retrouvée ponctue la vie d'Alexeï que la guerre et la terreur soviétique ont privé de sa jeunesse et de sa vie. C'est un roman court, magnifiquement bien écrit. Et les mots même sont musique. J'ai aimé.
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Très court roman qui me permet de découvrir l'auteur. Pour moi, c'est une sacrée découverte et je me demande comment j'ai bien pu passer à côté de ses romans jusqu'à maintenant ! J'ai été littéralement envoûtée ! Si un auteur est selon moi celui qui écrit de bonnes histoires intéressantes, l'écrivain est plus celui qui utilise la langue avec talent…et quand les deux sont réunis, la magie opère et c'est le cas ici ! L'écriture est totalement maîtrisée, le rythme des phrases nous embarque, la poésie dans le choix des mots alterne avec une incomparable puissance évocatrice des sentiments et émotions !

J'ai « avalé » ce livre, subjuguée, avec l'envie qu'il ne s'arrête jamais ! C'est le premier roman de Makine que je lis, mais ce ne sera pas le seul !

En Russie soviétique, un homme attend son train en retard de plusieurs heures dans une gare surpeuplée qui ressemble à la cour des miracles, dans le froid de l'hiver. Il y passe la nuit et y rencontre un homme, seul dans une pièce à l'écart, devant un piano. Il retrouve cet homme ensuite dans un wagon dans le train et cet homme lui raconte sa vie, marquée par la guerre et …la musique ! Il y a toute l'âme slave, la résignation du peuple russe et aussi sa passion et sa grande sensibilité dans ce récit.

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Dans La musique d'une vie, la vie d'Alexei Berg, promise à la musique, se voit en 24 heures — celles qui précèdent son grand concert qui va lancer sa carrière le 24 mai 1941 — réduite à néant.

Obligé de fuir pour sauver sa peau à l'heure des dénonciations, le jeune homme commencera par se cacher à la campagne chez un oncle avant de se glisser dans la peau d'un soldat dont il va emprunter l'uniforme et l'identité afin de passer inaperçu dans cette guerre qui prend de plus en plus d'ampleur.

Des semaines qui vont devenir des mois puis des années vont finir par effacer la moindre trace de cette vie d'avant, volontairement quand la fille du militaire dont il est le chauffeur décidera de lui enseigner le piano, puis par la force des choses, parce que la vie a décidé de son sort.

C'est un roman grave et dur que celui de Makine sur le pays
de ses racines. Un roman bouleversant où la partition destinée au héros deviendra poussière au même titre que ses rêves, tout comme le deviendront des rêves de nombreux jeunes de son âge dont la vie s'achèvera avant qu'ils n'aient vingt ans.

Pourtant, il y a bien une petite musique là. Dans les marges. Dans les silences. Dans la mémoire de celui qui raconte cette histoire pour la seule et dernière fois de sa vie, et qu'on n'oubliera jamais.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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La musique d'une vie/Andrei Makine/ Prix RTL 2001
Andrei Makine est né en Sibérie en 1957. Écrivain russe de langue française il a obtenu le prix Goncourt en 1995 pour son roman « le testament français » que j'ai commenté naguère. Il a obtenu ipso facto la nationalité française.
Ce qui d'emblée séduit dans « La musique d'une vie », c'est le style, une écriture ciselée, une vraie musique, une prose qui vous charme aussitôt et vous berce. Les mots s'alignent tels des notes de musique.
L'histoire commence dans le hall de gare d'une ville de l'Oural balayée par une tempête de neige. le narrateur observe ses congénères résignés à attendre un hypothétique train qui a déjà six heures de retard. Et l ‘ « homo sovieticus », terme inventé par Alexandre Zinoviev, philosophe russe, est là dans toute sa « splendeur » ! Fataliste et résigné, il est victime de la prédominance d'une idéologie sans concession, le stalinisme, qui induit la difficulté de vivre et la disparition de l'individu au profit de la collectivité. Une capacité d'endurer phénoménale. Les traits d'humour ne manquent pas dans le récit que fait le narrateur : « On leur proposerait maintenant de grimper sur les toits ou, pire que ça, de courir derrière le train, pas un ne rouspéterait…Homo sovieticus ! »
Le narrateur rencontre Alexei, un vieil homme isolé qui somnole et qui pour passer le temps va lui raconter sa vie de musicien. Comment alors qu'il allait jouer son premier concert de jeune pianiste virtuose à Moscou en 1941, le destin va s'emparer de sa vie de façon tout à fait inattendue. Comment pour éviter d'être incarcéré il va fuir son identité véritable, puis sa fausse identité. Tout cela pour survivre, résister à la machine stalinienne qui broie tout ce qui résiste. Grâce à la force de l'esprit.
Un bref roman tout empreint de sensibilité, à lire nécessairement.
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Je n'avais jamais rien lu d'Andrei Makine avant de dénicher ce petit livre. La musique, thème classique de la littérature (rien à voir, mais je pense au Docteur Faustus de Thomas Mann, ou à Anna Enquist) est ici une ligne de vie polyphonique. Une mélodie interrompue par un terrible destin, qui ne reprendra jamais. Une mélodie que l'on se rappelle avec nostalgie ou regret. La musique d'une vie pourrait partir d'une phrase à la construction parfaite, une aria de Bach, et prendre des détours, des variations, des improvisations, des suspensions imprévisibles. La vie d'Alexei Berg n'est pas celle qu'il aurait pu avoir. La musique qu'il aurait dû offrir au monde reste enfermée en lui. Est-ce un feu qui le tient en vie, ou qui le ronge ?
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La musique d'une vie, celle du pianiste Alexeï Berg, vie ratée du fait de l'histoire de son pays : la guerre, les purges staliniennes, les camps. Il ne donnera jamais son concert de piano mais subira son destin avec une force de caractère incroyable.
Très beau récit enchâssé, émouvant sans pathos, au style limpide .
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Coup de coeur pour ce court roman.
C'est une fois encore le procès des idéologies et plus précisément du "communisme" tel qu'appliqué dans les année 1930 - 1945 en Russie; le règne de "l'homo soviéticus" quand des hommes "bouffis d'idéal, ou /et d'inculture écrasaient toute trace d'humanité ;
Très belle écriture et justesse des propos comme toujours dans les romans d'Andreï Makine, un auteur dont la France peut s'enorgueillir de le compter parmi les siens et d'avoir reconnu sa grande valeur en le faisant membre de L'Académie Française
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